Pour son second accouchement, Loupiote voulait une péridurale. Seulement elle n’en a pas eu le temps ! Son bébé est né coiffé, c’est à dire encore dans la poche des eaux et tout s’est passé très naturellement. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mon accouchement sans péridurale
Je suis une femme, épouse et maman heureuse et chanceuse. Maman d’une première petite fille née il y a 3 ans. Pour mon premier accouchement, aucun doute pour moi… Oui à la péridurale !! Je suis professionnelle de santé, milite pour la prise en charge de la douleur, alors.. Pourquoi se priver d’une technique pour la soulager ?? Et après 18 heures de travail…. Et bien…. J’étais très heureuse d’avoir cette fameuse péri et d’être calmée de ces contractions (pour l’anecdote je les ai tellement suppliés qu’ils me l’ont posée à 2,5 cm de dilatation du col…. Pour les pas encore initié(e) s ça veut dire très tôt !).
Pour ma seconde fille, j’ai changé de sage-femme pour ma préparation à l’accouchement, ayant eu un coup de cœur amical pour une sage-femme croisée lors de ma première grossesse. Plutôt que de m’apprendre à atténuer les contractions, elle m’a appris à être active pendant le pré travail et le travail, et à accompagner les contractions. J’avoue qu’au départ c’est surtout l’idée de souffrir MOINS de 18 heures qui m’a séduite…
Un préparation à l’accouchement différente
Croisée quelques jours avant l’accouchement, une autre sage-femme me glisse quant au déroulé de ce futur accouchement : « laissez-vous surprendre. Il ne ressemblera sûrement en rien au premier !« .
Le grand soir arrive. Premières contractions, qui se confirment en fréquence et intensité. J’attends que mes parents arrivent pour garder notre première fille qui dort tranquillement, et je commence une phase active de travail : danse sur la musique que j’aime (Gossip, Queen, etc.) montée et descente d’escaliers, puis marche dans le village à minuit, alors que les jeunes du coin vont en boîte de nuit et nous regardent mon mari et moi un peu bizarrement !… Nous partons à la maternité alors que je contracte bien régulièrement. Un petit coup de fil pour prévenir… Et j’apprends que là bas, il y a foule ! « vous êtes sûre sûre de devoir venir ? » « ha ben oui…. Ça commence à se préciser !…«
Arrivés à la maternité…. En effet, nous ne sommes pas seuls du tout. On nous installe dans une mini salle d’attente, et évidemment je ne peux pas tenir assise. Je marche, déambule dans le couloir, m’accroche au cou de mon merveilleux mari-assistant-protecteur à chaque contraction et gère la douleur tant bien que mal.
Vous voulez la péridurale : Oui !
On m’examine : 4 cm de dilatation (après beaucoup de boulot pour en arriver là), un beau monito qui fait dire à la sage-femme : « vous arrivez pile au bon moment, c’est génial » qui me pose THE question : »souhaitez-vous une péridurale ?« . Petite hésitation de ma part, mais après une nouvelle contraction bien intense je réponds un oui assumé. On m’explique qu’il n’y a pas de salle dispo, mais que dès que c’est possible, je serai installée et « piquée ». Oui mais….. 30 minutes après… Toujours rien..
La douleur s’intensifie. Je trouve que les cris graves me soulagent, je pousse des cris de bête maîtrisés. Je bas des bras en l’air. Je serre le bras de mon cher et tendre qui me soutient autant que possible. Arrive enfin la sage femme qui vient m’installer en salle d’accouchement. Je marche 10 mètres, pliée en 2. Je ne tiens pas en place. Je supplie l’infirmier anesthésiste d’avoir la péri… Et lui baisse son pantalon dans mon agitation… Sur le coup il n’a pas trop apprécié mais après nous avons pu en rire ensemble !
Et j’hurle « faut que je pousse« …. Et c’était vrai.
Deux efforts de pousse, et ma fille arrive « coiffée », c’est à dire dans sa poche des eaux. Elle est magnifique toute rose, pas du tout marquée par l’accouchement, tête à la seconde où on la pose sur moi. Les suites sont simples, je marche quelques dizaines de minutes plus tard.
Pourquoi j’avais envie de vous raconter ça ? Parce que j’ai vécu le moment le plus intense en émotions et sensations. La perte de maîtrise, la sensation animale qui accompagne l’accouchement sans péridurale est extraordinaire.
Parce que j’ai admiré le travail des soignants des salles d’accouchement qui alors que les femmes arrivent toutes la même nuit, continuent à garder le sourire et à mettre leurs compétences à disposition.
Parce que depuis un an, je n’attends qu’une chose :
Pouvoir raconter mon accouchement sans péridurale…
Attention, j’en suis fière, et je suis aussi très fière de mon accouchement avec péridurale ! Chacune fait comme elle veut, comme elle peut, comme sa situation médicale le permet. C’est ça que les femmes ont gagné au fil des années !
Deux accouchements, deux préparations différentes, avec et sans péridurale à la fin, deux intensités, deux arrivées au monde différentes, deux aventures. Un seul amour infini, une chance d’une mère et d’un père comblés.
Ce que j’avais envie de vous dire ?
« Laissez vous surprendre ! Vous pouvez tout faire. Vous êtes une femme, vous êtes puissante !«
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Merci pour cet article qui m’a mis les larmes aux yeux. J’ai accouché il y a deux semaines, sans péridurale également alors que je m’en croyais incapable. J’en garde vraiment un souvenir intense et qui me comble de joie.
Je vous rejoins et me retrouve un peu dans ce temoignage, pour ma part il s’agit de mon premier bébé et donc mon seul accouchement, c’était il y a 2ans, j’ai eu une grossesse impeccable, facile et pour mon accouchement ,sans hésiter, c’était oui a la péridurale, oui au fait qu’on limite la douleur,oui a tout ce qui pouvait me soulager, ça c’était dans les dire.
Mon super loulou est arrivé 3semaines avant le terme. Réveil en pleine nuit, arrivés a la maternité 30 minutes apres (le temps du trajet), on m’osculte, mon col est ouvert 5, « vous voulez la péridurale ? » O que oui je la veux! Et puis comme on me disait « c’est ton premier? O Tu verras ça va prendre du temps l’accouchement ! » Ouais c’est ca, tu parles Charles! Sauf que le temps qu’elle revienne, je lui dit que mon bébé est là, il arrive , j étais en chambre d attente le temps que la salle d accouchement se libére (j’ai accouché un dimanche, à 5h du mat ), pas le temps, on m’ amène en salle d’accouchement, je hurle de douleur , pour être honnête je ne savais même pas que j’etais capable de tel cris, a peine arrivé dans la salle ,la sage femme se dépêche me dit « votre bébé est la, vous êtes ouverte complètement je vois sa tête « , mon mari est a côté de moi sans blouse, ni protection pour ses chaussures rien, tout va très vite, la sage femme me dit de pousser une première fois, mon bébé pointe le bout de son nez, une deuxième poussée et là elle pose mon magnifique petit garçon tout contre moi.
Entre le moment où je suis entrée dans la salle d’accouchement et le moment où mon fils est né il s’est écoulé 3mns. Le reste du séjour nous étions surnommé « le bébé express »
Je garde un magnifique souvenir de cet accouchement sans peridurale, bien que tout ce soit passe très très vite ,que c’était mon premier accouchement ,que mon fils est arrivé comme un boulet de canon et qu’à la base je la voulais cette peri! .
Je signe sans hésiter pour la même grossesse et le même accouchement que mon premier .
Bravo pour cette deuxième naissance.
Et effectivement, merci aux sages-femmes pour leurs accompagnants.
Attention cependant, la pose de la péri à 2,5 n’est pas forcément tôt. J’ai mis 1h pour passer de 2,5 à 10.
1h pour un tel travail, c’est très très intense.
Mon fils est également né coiffé.
Merci pour ce joli témoignage, j’ai eu la péridurale lors de mon premier accouchement. Je n’en voulais pas à la base, mais après 16 heures de travail et un col bloqué à 5 il fallait faire quelque chose.
J’espère de tout coeur que mon prochain accouchement (car j’espère en vivre un 2ème) se fera plus rapidement et sans la prise de cette péridurale. Je me sens capable de le faire, je sais que j’ai les ressources au fond de moi.