Pilipili et son chéri sont en parcours PMA depuis plus de 3 ans. Si leur entourage est au courant, la jeune femme ne sait par contre pas quoi répondre aux personnes très insistantes qui les tannent avec des phrases du type « et vous le bébé c’est pour quand ? ». Et encore moins à ceux qui veulent savoir tout dans les moindres détails avec des questions comme « mais c’est que vous avez des soucis pour avoir un enfant ou c’est que vous n’en voulez pas ? ». Les gens sont parfois curieux et ça fait souvent mal. Personnellement je répondais « ça sera quand mère nature le voudra » à ce genre de commentaire. Cela coupait assez net la conversation. Et vous, que répondriez-vous à sa place ? n’hésitez pas à lui donner votre avis en commentaire. Voici son témoignage.
{Témoignage} Et le bébé, c’est pour quand ?
Bonjour,
Nous sommes en essai bébé depuis 3 ans et au bout d’1 an nous avons appris que les soucis étaient du côté de mon mari. Après avoir cru pendant 1 an que nous ne pourrions pas du tout avoir d’enfant (merci l’urologue incompétent et sans tact, ce que nous avons appris c’est qu’il faut toujours demander un second avis), nous avons pu mener des recherches plus approfondies dans un centre de PMA et nous avons pu faire une FIV ICSI.
Cette FIV a été très éprouvante physiquement pour moi et s’est soldée par un échec. Nous avons encore un embryon pour faire un transfert mais nous avons décidé d’attendre quelques mois et d’être plus au calme pour le faire.
Tout ce parcours n’est pas facile à gérer et surtout nous avons décidé de le garder pour nous, seulement quelques amis très proches sont au courant.
Nos familles ne le savent pas car ils ont déjà beaucoup souffert quand on leur a annoncé notre impossibilité d’avoir un enfant, nous ne voulons pas leur faire un faux espoir, et surtout nous ne voulons pas être tout le temps questionnés et moi observée pour voir si je suis enceinte.
Je vous écris aujourd’hui pour vous demander qu’est ce que vous répondez aux personnes qui vous demandent « à quand le bébé ? ». En général on essaie de dévier la question mais parfois les personnes insistent et demandent si on n’en a pas parce qu’on n’en veut pas ou si c’est autre chose… Je vous avoue que j’ai envie de leur arracher la tête quand ils me posent cette question et je laisse mon mari répondre.
J’aimerais bien trouver une petite phrase pour leur montrer à quel point ils sont indiscrets, indélicats, blessants, mais en restant polie et sans plomber l’ambiance.
Vous avez des idées ?
Merci pour vos réponses et bon courage à toutes celles qui passent par là.
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Madamegaspard dit
Bonjour à tous/toutes,
Alors je vais déverser tout mon lot de haine et de colère contre ces personnes bêtes, cruelles, indiscrètes et sans éducation qui vous posent ce genre de questions qui ne regardent que votre couple et votre gynécologue. Qu’elles soient proches ou éloignées, vous devez être la/le seul(e) avec votre conjoint(e) à autoriser cette discussion et non la subir! Croyez-moi, la colère (issue de la tristesse mêlée à de la frustration) n’en est plus que décuplée et surtout lorsque vous parvenez (enfin!) à être enceinte de 5 mois (en continuant de croiser les doigts après 6 ans de PMA!) et que la première réaction que vous recevez de ces gens tout simplement stupides est « c’est naturel ou par FIV?! »… Vous regrettez aussitôt de partager ce bonheur miraculeux avec eux en vous jurant de refaire un tri parmi vos connaissances et de revoir la définition du vocable « amis ». Durant un parcours PMA, une distinction sera faite entre les vrais soutiens sur qui vous pourrez compter lorsque vous aurez envie de vous confier et ceux qui vous mettront dans l’embarras avec des questions insistantes et insidieuses alors que vous n’avez pas forcément envie de partager ces ascenseurs émotionnels que vous avez déjà du mal à gérer en étant seule face à vous-même. Vous aurez clairement le droit de vous éloigner de ces personnes toxiques, et si vous n’osez pas frontalement, vous le ferez inconsciemment. La réaction dépend de chacun. A ce titre, toutes les réactions (bon d’accord, sauf la violence physique) que vous pourriez retourner dans vos propos sont pour moi équivalentes à la violence de ces douloureuses et blessantes questions… nos réponses (même silencieuses) relèvent d’un mécanisme de défense, d’orgueil voire de deuil et d’acceptation qui doivent s’exprimer. J’apprécie particulièrement l’humour (pas mal, la réplique sur la sodomie dans les précédents commentaires…) mais le comique de répétition est usant et souvent, on n’a pas/plus envie de faire bonne mine pour masquer un profond vide donc on rend coup pour coup pour se protéger de cette curiosité malsaine! Solution : on garde les vrais amis, on se reprend et on envoie ch*^$~ ces personnes qui sont faussement bienveillantes !
PS: on peux aussi prendre sur soi mais rajouter une frustration de plus à son parcours PMA à cause de c *****ards n’aidera pas!
Que la force soit avec vous pour repeupler la terre de gentils padawans!
Guibguib dit
Salut Pilipili,
C’est une situation tellement familière… 6 ans de PMA…
Alors, je vais faire (presque) bref :
– A ceux qui posaient la question juste « comme ça » genre « et vous des enfants ? », on restait sur le ton de l’humour « j’y pense en me rasant » « non, on n’a pas trouvé le mode d’emploi » ou « on n’en est qu’à la moitié du kamasutra » ou encore « non, j’aime trop la sodomie ». Plus ou moins trash selon l’interlocuteur… En général, ça calme les moins curieux
– A ceux qui insistaient du genre « vous voulez pas ou vous pouvez pas », assez rares heureusement, soit c’étaient des gens peu importants dans quel cas, la réponse était assez violente « qui tu es pour me demander ça? » voire « et toi, tu as choisi d’être fouille merde ou c’est inné ? » ou plus diplomate pour des plus proches « dans un cas comme dans l’autre, crois-tu que j’ai envie d’en parler ? Si c’était le cas, je l’aurais déjà fait » ou « qu’est-ce que ça change : si j’en veux pas, j’ai pas envie de me justifier et si j’arrive pas à en avoir, j’ai pas forcément envie de parler de mes problèmes donc le sujet est clos »
-Et enfin, à ceux qui se sentent obligés de te montrer les photos de leurs enfants, petits-enfants genre « pour te donner envie », au moment de nous montrer la n-ième photo, je disais simplement, « écoute, tu vois bien qu’on n’a pas enfant donc soit on n’en veut pas et tu imagines bien que voir les photos de ce morveux, on s’en fout comme de l’an 40, soit on arrive pas à en avoir et ce que tu fais est franchement cruel donc, merci mais non merci »
Au bout d’un moment, les questions se sont arrêtées. Mais d’expérience, tant que tu n’en parles pas les gens restent curieux et ils gardent ça en tête. Au bout d’un moment, on l’a dit plus ou moins ouvertement et bizarrement, ça permet d’accepter la situation. Mais là vient le « et vous avez pense à l’adoption ? » « ah ben non, tiens, depuis 6 ans on un QI d’huître on n’y a jamais pensé ! »
Bref, tu auras toujours droit à des questions mal placées donc qu’une seule option se faire une carapace et si pour te protéger tu dois envoyer les gens balader, tant pis, préserve-toi, préservez-vous !
Aurore dit
En parcours PMA depuis 1an maintenant je comprends bien… On va sur nos 3ans de mariage et 13ans ensemble et la question revient souvent… Je leur réponds souvent que ca arrivera un jour… Que c’est pas aussi facile que tout le monde le croit et que l’endométriose nous met bien des bâtons dans les roues… Nous sommes énormément soutenu par ma famille et nos amies… Et ils savent nous en parler sans nous brusquer et ça c’est les plus importants pleins d’ondes positives pour toi
A dit
Bonjour.
Comme certaines l’ont dit, mon parcours n’est pas le même que le tien, j’ai fait 2 fausses couches.
J’ai 35 ans, mariée une maison alors la question arrive mais heureusement pas trop souvent.
Et personnellement elle n’arrive pas de mes proches ou de mes amis mais de personnes plus éloignés genre amis d’amis…
Une personne en particulier m’a déjà fait plusieurs fois cette remarque depuis plusieurs années, alors forcément depuis mes 2 FC le sujet devient sensible.
J’ai donc décidé de lui répondre et de répondre à tout le monde en général « ca ne te/vous regarde pas ». J’aimerai le dire calmement mais ce n’est pas encore gagné.
Par contre j’en parle ouvertement à mes proches ma soeur, ma cousine, et quelques amis et ça me fait du bien.
Peu importe la différence de nos parcours, nous portons toutes en nous une immense peine. Je te souhaite beaucoup de courage.
A
Aline dit
Personnellement, j’ai ressenti le besoin d’expliquer à mes proches et mes collègues que nous entrions dans un parcours PMA. D’une part pour que ma fatigue et mes éventuels changements d’humeurs soient mieux compris, mais aussi pour couper court à ces questionnements !! En effet, à part nos parents, personne ne s’est permis de nous lancer sur le sujet de crainte de créer un malaise. Du coup, je distillais les infos à ma guise , en fonction des étapes ou de mon état général !
Par contre, je me sentais forte du soutien des gens qui me sont si chers !
Après plus moultes tentatives,Je suis enceinte de bientôt 3 mois grâce à un don d’ovocytes !! Nous sommes sur un nuage ! Là encore, j’en parle sans problèmes !
Je sais que ces parcours sont très personnels et parfois tabous, mais en parler m’a aidé et à permis à mon entourage « d’adapter » son comportement .
Fais comme tu le sens au fond de toi
Hanna dit
Pas dans le même cas que vous, j’ai deux filles et on me dit en permanence « alors vous feriez bien un 3ème enfant, papa a surement envie d’un garçon »…beaucoup moins blessant que les remarques à votre égard, mais néanmoins tout aussi indiscret…du coup selon le contexte et la personne en face de moi je donne une réponse plus ou moins acerbe « si papa veut tellement un garçon, il le fera avec une autre, moi j’arrête » ou encore un proche que je savais en difficulté dans son couple m’avait plusieurs fois fait la même remarque « et alors? un troisième enfant? ce serait sympa d’avoir un garçon? »…au bout de la 3ème remarque (j’avais poliment répondu au 2 premières pour clore le sujet), j’ai dit « faites en un second et on verra après »…plus de remarques!
ma cousine a même eu droit à une voisine de sa maman qui lui a touché le ventre et qui lui a dit « alors toujours rien la dedans? »…je lui ai dit qu’elle aurait dû lui toucher la tête et lui répondre « non moi j’ai rien et toi t’as pas de cerveau visiblement »
tout ça pour dire que quelque soit votre parcours personnel, les gens vous feront toujours des remarques sur ce que vous n’avez pas…le conjoint/la conjointe, le mariage, la maison, le travail, le ou les enfants, l’allaitement, le mode de garde, les « ah tu le laisses pleurer toi?mmhh je ne dis rien mais c’est pas super cool, t’es sure qu’il est pas malade? », le poids perdu trop ou pas assez vite après l’accouchement…tout est observé et certaines personnes se permettent vraiment des remarques très vexantes et ne s’en rendent même pas compte!
je suis désolée, mon exemple personnel est peut être déplacé par rapport à vous et votre conjoint qui êtes en parcours PMA, mais comme tous les autres commentaires ci-dessus, n’hésitez pas à dire aux gens que ça ne les regarde pas et pas besoin de donner des excuses « on attend, on est pas pressé etc… », les gens n’ont pas à tout savoir car quelque soit l’excuse que vous donnerez, ils trouveront toujours quelque choses à redire.
mention spéciale à une remarque dans le commentaire de charlotteauxpetitpois « vous faites l’amour au moins »…j’hallucine!!!mais comment on peut demander des choses pareilles???????????
cloisonnez tout commentaire nocif, c’est votre vie, votre parcours, libre à vous d’en parler ou pas.
Sandrine dit
Je t’envoie beaucoup de courage Pilipili, il en faut pour l’aventure que vous menez.
Personnellement, je répondais comme la Mariée en colère, « ce sera quand dame nature nous l’autorisera ». Cela coupait assez vite la conversation.
Je vous souhaite que le prochain essai soit le bon et que ce petit embryon s’accroche et vous comble de bonheur.
Pixie dit
Je connais bien le problème, avec mon mari nous n’avons eu aucun projet bébé pendant les 7 années suivant notre mariage, alors les questions du genre « le bébé c’est pour quand? » ou alors « vous ne voulez pas ou vous ne pouvez pas? », on en a eu des caisses.
En général je répondais un truc totalement absurde du genre « le modèle de bébé qui nous plait sur Amazon est en rupture de stock pour le moment », ça leur faisait gentiment comprendre que leur question était un poil indiscrète.
Depuis nous nous sommes lancés dans l’adoption. Nous avons fait le choix d’en parler à nos proches et avons du en parler au travail pour justifier nos absences liées aux rendez-vous, et les questions ont changé : « Mais vous savez pas faire? » (Non, on a perdu la notice) ou encore « C’est pour bientôt? » (Ca dépend, bientôt sur l’échelle des temps géologiques ou de l’espérance de vie d’une tortue terrestre?)
Bref, il n’y a pas de solution miracle, il y aura des questions débiles quoi que vous choisissiez!
A vous de voir avec quelle version vous vous sentez le plus à l’aise 🙂
En ce qui me concerne j’essaye de prendre de la distance et prendre ça avec humour, parce que ces questions ne sont généralement pas posées avec de mauvaises intentions, elles viennent de personnes maladroites ou indiscrètes qui n’ont aucune idée de ce qu’elles soulèvent.
Je vous souhaite du courage pour la suite et je croise les doigts pour vous!
MiiniiMoun dit
Hello,
Je suis exactement dans la meme situation et j’ai trouvé quelques parades avec de l’humour comme » j’attends que le pere Noel ( cloches de Paques etc…) me le ramene mais il doit etre trop sourd pour m’entendre »
En revanche quand une personne est trop insistante ou blessante, en general le » qu’est ce que ça va changer à ta vie de la savoir? » Posé en toute décontraction déconcerte complètement…
C’est assez agressif je le conçois mais tout comme leurs questions….
charlotteauxpetitspois dit
Avant toute chose, PiliPili, je voulais t’envoyer toute ma tendresse. C’est tellement difficile de faire face à l’infertilité, quelle qu’en soit la cause… Je ne peux que te souhaiter de vivre rapidement le bonheur intense de devenir maman.
Concernant les questions, je réponds souvent (quand on nous demande, par exemple, si on a perdu la recette pour avoir le deuxième) : « Parfois, même vouloir très fort quelque chose ne suffit pas » ou encore « La nature nous joue parfois des tours, cela ne nous empêche pas d’y croire et d’apprendre à attendre » ou, enfin, « Si l’attente et les deuils creusent nos coeurs, ils y laissent aussi plus de place pour encore plus d’amour et de tendresse ». Je ne sais pas si c’est adéquat… Mais c’est ainsi que je réponds. J’essaie par là de faire comprendre qu’on n’a pas choisi ce qui nous arrive (les FC, l’attente, …), qu’on en souffre mais qu’on a les armes pour traverser cela.
Perso, je trouve important d’en parler. Ca me prend beaucoup d’énergie et de pensées et je n’arrive pas à « rester seule » avec cela. Mais par contre, quand on en parle on s’expose à des remarques pas toujours sympa : « Vous faites l’amour au bon moment? » (voir « Vous faites l’amour au moins? »), « Tu es sure que ton hygiène de vie est bonne pour faire autant de fausses couches? », « Moi aussi, j’ai attendu longtemps… 4 mois qui m’ont semblé interminables » etc. Alors généralement, avec des personnes comme cela, je ferme la porte en disant que c’est douloureux pour moi et que je ne souhaite plus en parler.
Ceci dit, ce que je supporte encore le moins, ce sont nos proches, parfaitement au courant, qui ont fait semblant de rien. Même lorsque je faisais une FC sous leurs yeux (big up à mes beaux parents). L’indifférence peut aussi être douloureuse.
Bref, sans doute pas une seule bonne réponse mais plein de réponses à apporter et pour ceux avec qui tu te sens en confiance : n’hésite pas à partager. Ca soulage de pouvoir parler de cela.
Courage.
Chocomishop dit
Bonjour !
C’est une très bonne question que vous vous posez. Je me la pose également depuis quelques semaines lorsqu’on m’a diagnostiqué le syndrome OPK.
En essai bébé depuis 6 mois (ce qui est rien à côté du parcours PMA de certaines qui témoignent et qui ont beaucoup de courage), je me suis retrouvée confronté à quelques questions de mon entourage ou quelques allusions sur un projet bébé vu que nous sommes mariés depuis 1 an et propriétaires depuis peu.
Je ne sais pas non plus comment leur répondre et leur faire comprendre que cela me blesse et me gêne d’en parler. Pas envie d’étaler mes problèmes à tout le monde.
J’ai donc demandé à mon mari de répondre à notre place lorsque l’on nous pose la question. Il répond en général de manière vague que « ça viendra » et qu’on est « pas pressé » puis il change de sujet.
Ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule embarrassée par ces questions indélicates mais qui ne se veulent pas être intrusives de la part de certains proches.
Bon courage à toutes !!
Aziliz dit
Bonjour Pilipili !
Avec mon mari, nous avons également suivi un parcours PMA… c’était dur d’accepter de s’engager sur ce chemin au début, encore plus dur de devoir l’annoncer à nos proches. Certains ont été mis au courant, d’autres non (principalement des membres de notre famille [« on choisit ses amis, pas sa famille »]). J’ai mis de la distance de suite avec ces personnes, qui avaient mis ou étaient susceptibles de mettre les pieds dans le plat, sans réfléchir une seconde aux conséquences de leurs dires, au mal que ça peut provoquer en nous, même si ce n’est pas conscient chez elles. Je me suis dit que je reviendrais vers ces personnes en temps et en heure et qu’il fallait privilégier en attendant les personnes positives qui nous soutiennent,ne nous jugent pas et n’arrivent pas avec leurs gros sabots ^^ . D’ailleurs, c’est comme ça que j’ai découvert ou re-découvert de vrais amis.
Sinon, pour faire taire ces indélicats, si j’avais eu le franc-parler de ma belle-sœur, à la question « c’est pour quand le bébé ? », j’aurais répondu par une autre question « et toi, tes ovaires/testicules, ça va ? » … ce qui aurait pu avoir le don de les interpeler, peut-être de leur faire prendre conscience qu’il y a des questions qu’on ne pose pas et que s’il y a une bonne nouvelle à annoncer, qu’elle le serait quand on se sentirait prêt.
Cependant, je pense que le traditionnel « je vais faire comme si je n’avais rien entendu » face à cette question intrusive peut également marcher à moyen terme.
Je vous souhaite beaucoup de courage et de bonheurs à venir !
Maëlle dit
Peut-être juste dire que c’est un sujet sensible pour nous…
Je pense que derrière ces questions jugées indélicates, il y a beaucoup d’interrogations, de préoccupation pour le couple, de maladresse c’est sûr, mais pas d’indiscrétion.
On veut que tout soit discuter sans tabou (les règles, l’IVG, le fait que ce soit normal de ne pas vouloir d’enfant, ) mais finalement, c’est dur de se rendre compte que l’on blesse quelqu’un juste en essayant de rentrer en contact avec elle sur ce sujet délicat, moyen mine de rien de lui montrer qu’on est là pour elle, qu’on ne l’oublie pas, qu’on s’inquiète, a notre façon…
Adèle dit
C’est intéressant ce que tu écris, je n’avais pas vu les choses comme cela, merci de cette contribution.
elodie dit
Je rejoins Sarah, si la question vous mets mal à l’aise, il ne faut pas hésiter à le dire, poliment, mais nettement. « Désolée, mais cela ne te regarde pas ».
Par contre, il faut oser en parler aux personnes de confiance, ca soulage énormément. J’avais gardé le secret pendant toute la période de bilan de fertilité, je l’ai assez mal vécu, car personne pour m’épauler à part mon mari. en commençant le parcours PMA, j’ai fini par en parler à 3 amies proches et à ma mère, qui ont la bienveillance de ne pas me harceler de question, mais m’écouter dès que j’en ai besoin.
bon courage 🙂
Sarah dit
J’ai galéré pour avoir mon 1er enfant et c’est encore pire pour essayer d’avoir un 2ème, alors ce genre de questions je connais ! Pour ma part, je réponds « C’est une question très indiscrète à laquelle je n’ai pas envie de répondre, alors on va juste faire comme si tu/vous ne l’aviez pas posée ». Et j’enchaîne avec un autre sujet. En général ça met fin au sujet de manière radicale. Si je n’aime pas la personne et qu’elle m’a vraiment gonflé, je laisse même un blanc en la laissant se sortir de son embarras toute seule. Il ne faut pas hésiter à se défendre et à se protéger, c’est déjà suffisamment pénible d’être en situation d’infertilité.
petite graine dit
Bonjour PILIPILI,
Tout d’abord je te trouve très courageuse, car oui nous sommes courageuses et des battantes dans ce parcours PMA! Voilà un an que nous sommes en PMA nous aussi! 1 Fausse Couche, 3 IAC et toujours pas de bébé.
Pour répondre à ta question moi je réponds: tiens c’est une bonne question, faut demander à mon corps quand il sera prêt.
Voilà et souvent cela les met mal à l’aise et moi je me détourne.
Beaucoup de courage à vous deux dans ce parcours! je suis sûre que la lumière est au bout du tunnel