Après des mois et des mois d’attente, J. vient de vivre son premier échec de FIV. Un épreuve difficile à vivre car en plus du côté « physique », elle ne se sent pas soutenue psychologiquement par son entourage. Voici son témoignage.
{Témoignage} Première FIV, premier échec
Bonjour à toutes et à tous,
Je souhaitais témoigner car à ce qu’il parait, la parole est libératrice.
Avec mon chéri, nous sommes ensemble depuis 11 ans. Lui veut des enfants depuis longtemps, mais moi, pas encore prête, je voulais d’abord finir mes études. Mais mon souci c’est que je ne trouve pas ma voie. Je la trouve à 24 ans, et je repars pour 4 ans d’études.
2 ans avant la fin de mes études, à 26 ans, je me sens prête, mais je sais que je peux attendre encore un peu.
Je fais mes calculs lors de ma dernière année pour tomber enceinte, mais veille à ne pas être trop avancée dans la grossesse pour passer mes examens.
En décembre 2017, je prends ma dernière pilule
Dès le premier mois, retard de règles. J’espérais que ça fonctionne rapidement, mais là, je n’y croyais pas. Je fais mon premier test de grossesse, mais déception, le test est négatif. Ma gynéco me prescrit tout de même une prise de sang. Verdict : je ne suis pas enceinte. Cycle suivant, rebelote, retard de règles mais test négatif. Encore une déception, mais ma gynécologue me dit qu’en moyenne, il faut 6 mois pour tomber enceinte.
J’avais parlé des mes essais bébé à une bonne copine de l’époque. Elle m’apprend en mai qu’elle est enceinte, que c’est un accident, qu’elle en a pleuré mais qu’elle va tout de même le garder. Mais elle ne comprend pas que sa façon de me l’annoncer me fait de la peine. Elle ne comprend pas que je ne me réjouisse pas pour elle et qu’il me faut un peu de temps pour digérer sa nouvelle. On coupe les ponts.
Le temps passe. Septembre arrive, on part en vacances à New York avec mon conjoint, il me demande en mariage. Enfin !!!
En rentrant, j’annonce la nouvelle. Ma grande soeur, elle, m’annonce qu’elle est enceinte. Je pleure. Heureuse pour elle et triste pour moi. Mais bon, les préparatifs du mariage vont me faire penser à autre chose et je vais tomber enceinte, c’est sûr ! Car ma maman, ma sœur, mes autres amies au courant de nos essais bébé, n’arrêtent pas de me dire que c’est psychologique, que j’y pense trop, que je dois me concentrer sur autre chose.
Qu’est ce que ça m’énerve quand on me dit ça !!! Facile à dire quand on tombe enceinte en 2 mois !!!
Après 1 an, je ne suis toujours pas enceinte
Janvier, 2019, toujours rien. Ca fait 1 an qu’on essaie, ma gynéco me fait passer des examens et nous envoie vers un centre de PMA.
Je passe alors une hystérosalpingographie. On m’explique que ça ne fait pas mal, si on n’a rien, mais que s’il y a un problème, ça fait mal comme les règles. L’infirmière me dit aussi que si j’ai mal, ça serai bien que je ne crie pas car sinon les patients qui attendent ont peur. Evidemment, je me dis que tout va bien se passer. Mais là, lors de l’injection, une douleur, je n’avais jamais ressenti ça, comme si on me transperçait avec des aiguilles dans le bas du ventre. Les larmes coulent toutes seules, je me tords pour que ça s’arrête, mais on me dit de ne pas bouger pour la radio.
Le verdict tombe, j’ai une trompe de bouchée. Le médecin n’arrête pas de me demander si j’ai des antécédents de chlamydia. J’ai toujours pris mes précautions et j’ai fait un examen pour ça, il n’y a rien, ce n’est pas ça.
Finalement, cela est dû à une opération quand j’étais petite, appendicite avec complications (péritonite et occlusion intestinale).
Nous avons RDV au centre de PMA. On m’annonce également que j’ai un SOPK. Je ne savais pas ce que c’était avant de lire ce blog. Bon la gynéco me dit que ce n’est pas grave, on va faire une FIV. On continue les examens, on prévoit la FIV pour juillet, mais bon, vu que le mariage est prévu en août, elle nous conseille de repousser à septembre.
Il vaut mieux faire les choses les unes après les autres et ne pas tout mélanger. Je suis d’accord, car si ça ne marche pas, tout sera gâché. Je savais que je ne vivrais pas mon mariage pareil.
La première FIV
Début octobre, prélèvement des ovocytes. Je n’ai pas réagi comme il fallait à la stimulation. La gynéco pensait qu’il allait y avoir une quinzaine d’ovocytes, mais il n’y en a que 5, qui ne donnera qu’1 seul embryon. On me le transfère plus tôt que prévu.
J’y crois tellement, on m’a dit qu’il était très beau, tout le monde a l’air enthousiaste alors j’y crois. Mais finalement, le résultat de la prise de sang n’est pas bon. On m’a prescrit une autre prise de sang par acquis de conscience, mais d’après les chiffres, ça ne mènera à rien.
C’est tellement dur, une déception de plus.
Cette envie de bébé est tellement forte.
J’appréhende de revoir des amis, peur qu’on m’annonce une grossesse. Les grossesses des autres me rendent tellement triste, d’un côté je suis contente pour eux mais ça fait trop mal.
Ce qui est dur c’est que les gens ne comprennent pas ce que ça fait, cette douleur.
On nous dit que ça va venir, mais quand on n’a pas galéré, on ne peut pas comprendre.
J’ai bientôt rendez-vous dans un nouveau centre de PMA car on déménage. Ça me parait tellement loin. Encore attendre, sans jamais aucune certitude sur les résultats.
Mais avec mon mari, on ne baisse pas les bras, ce n’est que le début (en espérant quand même que ça ne soit pas trop long).
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
vincent dit
Bonjour,
Nous sommes aujourd’hui parents de 2 enfants, et nous avions également traversé beaucoup d’épreuves difficiles et décourageantes comme beaucoup ici.
Nous avions consulté plusieurs spécialistes et essayé différentes méthodes trouvées sur internet via des blogs ou des sites spécialisés, sans succès malheureusement.
Nous avions presque abandonné l’espoir d’avoir un bébé quand nous avons entendu parler de cette méthode par le biais d’une amie.
Nous ne saurons jamais si cette méthode a fonctionné ou si une sorte de libération psychologique liée à cette « pseudo » résignation a eu un effet positif, mais quoi qu’il en soit le miracle a eu lieu.
Nous sommes aujourd’hui des parents comblé et nous souhaitons à tous de vivre cette même joie!
Vous trouverez un lien qui vous mènera à la méthode préconisée par notre amie, même si au fond de nous, nous préférons penser que la nature a bien fait les choses. ..
En tout cas merci pour ce blog qui fait chaud au coeur:)http://bit.ly/CommentTomberEnceintePlusFacilement.
Vincent
Sandrine Passa dit
Bonjour, j’ai des ovaires spoke, mon parcours va vous donner de l’espoir et oui le mental y joue beaucoup. Nous sommes mariés en 2006 et tout de suite on voulait un bébé, 4 ans et un an de stimulation medicamenteuse. Je le vis mal, je souffre physiquement des douleurs atroce au ventre et aux seins mon gynécologue m’écoute pas. Mon médecin généraliste me traite et me conseille de changer de gynécologue. Le nouveau gigi me fait penser des examens. Et la il m’annonce le verdict ovaires pok et la stimulation à fait des dégâts sur l’ovaire droit il est plus gros que la normale il a tellement d’ovule coincé à l’intérieur c’est pas bon, (vue que les ovaires sont plus epais que la normale)
Il veut m’opérer. 15 jours après la date de l’opération u’ jours avant je vois la tante de mon mari infirmière à l’hôpital où je vais être opérer et elle me dit tu es enceinte je l’a crois pas. Elle a parle a la gynécologie on me fait un test de grossesse et oui je suis enceinte il verront plus tard pour l’ovaire. Mon aîné est né en 2009
Pour essai bébé 2 on va au centre de fertilité on repasse tous les deux les examens. Mon mari tout est OK et moi j’ovule plus, on nous dit don ovule je refuse. Je fais mon deuil grâce à une thérapie, le psychologique est super. Et la cette fois ci ces ma sœur qui m’ harcèle pour un test de grossesse et le truc de dingue je suis bien enceinte de 4 mois, je n’avais plus mes règles depuis février et je suis tombé enceinte en août sans cycles ma fille a 4 ans.
Ensuite j’ai beaucoup de soucis de santé et de douleur à cause de mes ovaires avant de me les enlevé je lance le défi d’un troisième 6 mois pour être enceinte de mon dernier. Hugo 6 mois.
Je sais d’être jalouse de la copine qui tombe enceinte avec la pilule, les douleurs et les faux espoirs. Il faut vous accroché et oui d’arrêter d’y penser ça y joue beaucoup beaucoup plus ce que l’y croit. Alors pensez que à vous, à votre mariage, votre voyage de noce consultez un psy
Madeleine dit
Courage, je pense bien fort à toi et toutes les copines. Je suis passée par là avec mon mari. Et j ai eu au bout du 5ème embryon transféré (en TEC) un beau bébé qui a 2ans et demi.
Et j ai remis ça, et au bout du 9ème embryon transféré (3ème FIV), ça a marché : je suis enceinte de 16 semaines.
Ça en fait des piqures, des pleurs, des tests de grossesse négatifs… mais pourtant de l espoir et du bonheur au bout de tout cela.
Courage, on croise les doigts!!
A noter qu on avait commencé en parallèle des FIV les procédures pour adopter. Ça m’a beaucoup aidé à relativiser: on ne mettait pas tous nos œufs dans le même panier!!
Lexy dit
Je te comprends tellement, dis toi que même si tu ne les vois pas, ni ne les connais, plusieurs femmes vivent la meme chose que toi et compathissent de tout coeur avec toi.
Pour mon cas nous sommes en essai bébé depuis un an et demi avec mon conjoint…
Je suis OPK aussi, atteinte également d’une Maladie génétique qui fort heureusement à de faible risque d’être transmise à un bébé (mais il y aura tout de même un diagnostic prénatal pour être sur) et nous avons une nouvelle mauvaise nouvelle qui vient de tomber… Mon conjoint est probablement stérile.. Zéro spermatozoïdes à l’examen. Autant dire que nous avons du mal à encaisser, nous attendons donc d’autres examens pour savoir si il s’agit d’une malformation de naissance et donc une impossibilité aux spermatozoïdes d’être évacués ou bien si c’est génétique et de ce fait pas de production de spermatozoïdes…
Auquel cas nous devrons passer par un don de sperme.
Alors on y crois, on ce bat et on espère le miracle et la venue d’un bébé mais ça devient dur…
Je te souhaite sincèrement dy arriver, je sais à quel point c’est dur et à quel point les personnes qui n’ont pas de problèmes ne savent pas ce que sait et sont souvent peu délicates…
Courage à vous! !!
Lorene dit
Je sais exactement ce que tu vis. 2 ans d’essai bébé, mes sœurs tombent enceinte à 1 mois d’intervalle des leur premier cycle alors que nous on viens de nous apprendre qu’on a plus de chance de gagner au loto que de tomber enceinte naturellement, et qu’on doit passer par une FIV ISCI. Découverte de mon SOPK au centre de PMA. Nous avons très mal vécu la première FIV, avec la fatigue de la route (3h aller retour entre le centre et la maison), des traitements et du travail. Comme toi, il n’y avait qu’un embryon, et ça a été un échec. On a fait une pause on a mis de côté la PMA et quand on s’est senti prêt, on est reparti au combat. Sur 21 ovocytes à l’écho, 10 on été prélevés et fécondés, pour finalement donné encore une fois qu’un seul embryon. Ils m’ont arrêter de la 5 ème piqûre à la prise de sang. Mais aujourd’hui je suis à 20SA, ce seul embryon s’est super bien développé et je le sens bouger !
Alors si j’ai des conseils à te donner, c’est de garder espoir, il en suffit d’un ! De rester souder avec ton mari et de bien communiquer. De continuer à vivre (resto, sorties ect pendant le parcours FIV), et aussi d’être égoïste quand tu en as besoin (c’est trop dur pour toi d’aller à telle sortie avec tout le monde qui te posera des questions ou autre, ben vas y pas !).
Je te donne pleins de courage et j’espère que tu aura un beau plus très rapidement
Sarah dit
Comme je te comprends, je viens de vivre l’échec de ma 1ère FIV, après quasi 3 ans d’essai, une opération, des pauses, plusieurs échecs de traitement en stim simple. Après un échec, on a l’impression qu’on n’y arrivera jamais, et puis on repart au combat. Est-ce que tu as une ou quelques personnes à qui tu peux te confier et qui peut te soutenir ? Ce n’est pas forcément une bonne idée d’en parler à trop de gens dans l’entourage, parce que beaucoup ne comprennent pas ce que c’est et sortent des phrases toutes faites qui t’enfoncent plus qu’autre chose. Surtout, je te conseille de ne pas parler de tes traitements en détail car ca met bien la pression (« aloooors ca a marché? ») Les médecines douces type ostéopathie et acupuncture peuvent bien aider à soulager le stress et à te sentir mieux. Et si tu as besoin de t’éloigner des amies enceintes, fais-le, il faut savoir penser à soi et être égoïste. Courage, serrez-vous les coudes avec ton mari, entourez-vous bien !