Après plusieurs FIV à cause du syndrome OPK, Loona est tombée enceinte. Une fois grâce à la PMA, et une autre fois naturellement. Malheureusement ses deux grossesses se sont soldées par des fausses-couches tardives. Voici son témoignage.
{Témoignage} J’ai eu deux grossesses, j’ai enterré les 2 enfants
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
J’ai rencontré mon homme à 27 ans, lui avait 28 ans. C’était une évidence… on s’est aimé dés le début, tout avait l’air si facile. Des moments inoubliables, de beaux voyages, un mariage féerique en 2015. Les enfants ? on y pensait mais j’étais persuadée que ce serait très difficile car j’avais été diagnostiquée OPK sévère, mais j’y croyais quand même.
A 36 ans (je sais c’est tard pour démarrer les essais bébé), une collègue OPK aussi me conseille la PMA car elle est tombée enceinte au second cycle de stimulation. Je me dis que pour moi ce sera pareil voir mieux.
Mais après 6 cycles de stimulation, pas de grossesse
A 37 ans la gynécologue n’hésite plus, il faut faire une FIV. Fiv 1, je réponds bien au traitement. 22 ovocytes ponctionnés, 5 embryons à transférer. premier transfert (2 embryons)… 15 jours après je suis enceinte. Je suis heureuse, comblée. On attends 3 mois pour l’annoncer. Toute la famille est aux anges mais malheureusement à 16 SA je perds beaucoup de sang. On me diagnostique un hématome au placenta. Malgré un arrêt de travail et du repos, à 17 SA je perds trop de sang, on file aux urgences mais c’est trop tard. Un accouchement dans d’atroces souffrances j’ai eu mon bébé ange que j’aime tant mais il est parti, je ne l’ oublierai jamais. Avec mon mari on est détruits mais on garde espoir.
On recommence. Mais les transferts des 3 embryons congelés se soldent par des échecs… on ne baisse pas les bras… on repart pour une nouvelle FIV. On y croit. Je mets les chances de mon côté. Tout est prêt pour la FIV. Tous les examens sont ok sauf le spermogramme de monsieur qui est à refaire car il a un début d’infection urinaire. En attendant le prochain cycle pour la fiv, je ne me sens pas bien, nauséeuse, fatiguée.
Mon mari est persuadé que je suis enceinte…
Je le nie… je lui répète que ce n’est pas possible que je tombe enceinte naturellement. Il m’oblige à faire un test de grossesse. Positif. Je prends rendez-vous avec le gyneco qui m’explique que je suis bien enceinte depuis presque 3 mois et que OPK veut dire infertilité mais pas stérilité donc on peut tomber enceinte naturellement… Je passe une échographie, je suis à 13 SA tout va très vite. On voit déjà le sexe du bébé, c’est une fille et c’est une certitude elle est bien dans mon ventre. Mon mari est heureux, Je le suis aussi mais j’ angoisse. Si je passe les 17 SA j’ai fait le plus dur. On reste prudents, on cache la grossesse… 19 SA je perds le bouchon muqueux, je file aux urgences et on m’annonce que la poche des eaux est dans le vagin et que le col de l’utérus est ouvert.
Je panique, je pleure, je n’y crois plus. Je vais perdre ma fille. On m’hospitalise, tout allait bien, je ne comprends plus rien. Le premier soir à l’hôpital je perds les eaux. Le lendemain à l’échographie on m’annonce que l’enfant n’a plus de liquide amniotique. Soit l’accouchement va se déclencher seul, soit le bébé ne survivra pas car le cœur bat mais il sera mort à la naissance ou handicapé car le liquide amniotique aide le bébé à se développer. Ils nous orientent vers une IMG. Hors de question, si le cœur de mon bébé bat. Je ne lui donnerai pas la mort. On décide rentrer à la maison et d’attendre en espérant que ce bébé tienne. Malheureusement à 20 SA, j’ai de la fièvre et des contractions. On file aux urgences, on nous rassure le col est fermé et il n’y a pas d’infection, cependant les contractions sont plus intenses. Après 5 heures de travail, mon deuxième ange née.
Elle est belle mais elle est sans vie
Je l’aime autant que son frère, ils me manquent. Je n’ai plus d’espoir au moment où j’écris. Les accouchements sont douloureux, j’ai le sentiment que mon utérus tue mes bébés. Je n’y crois plus mais je suis sûre au fond de moi que je ne dois pas baisser les bras. J’ai 39 ans, je continuerai même si mon corps me lâche.
J’ai eu deux grossesses, j’ai enterré les 2 enfants.
Je sais qu’ils sont déjà au paradis et qu’ils veillent sur leur parents, pour eux je continuerai. Ils nous manquent tellement. La vie est dure mais je garde espoir. Mes pensées vont à toutes les mamanges.
Avez-vous réussi ? comment surmonter ce chagrin ? perdre des enfants, y croire même à presque 40 ans voire plus.
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lily dit
Bonjour,
Merci de faire l’effort d’avoir écrit ce témoignage, c’est utile pour nous tous, les parents aux coeurs brisés.
Après 3 FIV et 8 transferts de 1 ou 2 embryons, mon mari et moi avions fait le deuil d’arriver à une grossesse. Nous avons entamé une démarche d’adoption en 2020, et les hasards de la vie nous ont permis de la mener sereinement quand tous les traitements de PMA étaient interrompus par le covid.
Nous avions encore 4 embryons congelés alors nous avons décidé de continuer les transferts, non par réel espoir mais pour ne pas avoir de regrets. En février 2021, nouveau TEC et un miracle… premier test positif à 35 ans. A la première écho nous sommes abasourdis, nous allons être parents de jumeaux! Nous n’aurions pas pu être plus heureux.
Le 9 juin 2021, ressentant des douleurs je me présente dans le doute aux urgences de la maternité. les coeurs de nos 2 petits garçons battent et les mouvements foetaux sont normaux à 11h à l’échographie mais mon col ne fait plus que 2 mm alors que tout allait bien lors de la dernière écographie 3 jours auparavant.
Nos bébés sont nés quelques heures plus tard, à 20 SA+ 5 jours, soit 10 jours avant d’avoir l’espoir de vivre, 10 jours trop tôt pour qu’on nous reconnaisse en tant que parents.
Je ne sais comment accepter cette injustice, pourquoi nous avoir donner ces 2 magnifiques et minuscules petits garçons, et nous les reprendre.
Demain, cela fera un mois qu’ils sont nés. Mon corps commence à guérir mais garde pleins de cicatrices mais je sais que mon coeur et celui du papa ne guériront jamais.
Comment avez vous trouver la force de retourner faire des traitements de PMA après avoir vécu la même chose?
je ne sais pas si nous arriverons un jour à obtenir une nouvelle grossesse, j’ai aujourd’hui 36 ans, mais je sais qu’il sera très difficile de la vivre, avec cette terreur de revivre la même épreuve.
Loona dit
Bonsoir Lily
Je lis ton témoignage et je reste bouleversé par ce qui s’est passé. Prépare toi je vais te dire une chose…on n’oublie jamais…la douleur s’estompe mais ne disparaît pas. Pour ne rien te cacher j’essaie d’aller visiter leurs tombés une fois par semaine. Les bébés sont dans ton cœur….ils te donnent la force et l’espoir de continuer.
En effet, j’ai accouche de mon petit bébé le 26 février…je suis aujourd’hui tellement heureuse et je remercie Dieu de ce beau cadeau…ces 2 fausses couches m’ont fait réaliser à quel point la vie est précieuse et à quelle point je veux être mère. Je réalise chaque jour que la vie est si belle et que les épreuves m’ont rendues fortes pour lui. Mon mari a été aussi d’un soutien infaillible.
J’ai eu mon enfant à 40 ans donc à 35 ans ne perd pas espoir.
Les jumeaux étaient là pour te rappeler une choses…que tu es une mère et que tu les a mis au monde. Je t’avoue que ce ne sera jamais facile mais le bout du tunnel est merveilleux. Je te conseille de te focaliser sur cet.objectif de ne rien lâcher. Le côté positif de cette histoire c’est que tu peux porter la vie. Chaque minute de ma grossesse était une victoire. Je te parle bien de minutes car tu sais comme moi que tout peut basculer en quelques minutes.
Tu sais je ne les oubliés pas….ils ont fait de moi une personne plus éclairée qui sait ce qu’elle veut….les jumeaux ont fait de toi une battante….je crois fort.zn toi et je sais que tu as encore le temps d’essayer si tu en as envie….
Chaque jour quand je regarde mon enfant et quand je pense à mes 2 enfants partis je me dis que la vie m’a appris beaucoup de chose. Nous avons acquéri une énorme sagesse.
Crois moi ce qui t’es arrivé est difficile et personne ne peut comprendre même moi qui a vécu la même chose que toi…mais.une chose est sûre…ils ne sont pas partis pour rien…il nous montre la voie du »cest trop dur mais c’est possible »….
Peu importe si tu arrêtés ou si tu continues, il ne faut pas être triste….les bébés étaient dans nos ventres….ils nous ont procuré de la joie….la où ils sont nous pensons à eux et ils pensent aussi à leurs parents.
Bon courage à toi
Laure dit
Bonjour Loona, j’ai été particulièrement touchée par ton témoignage. Je partage un parcours similaire (fausse couche précoce, fausses couches tardives, parcours PMA). J’ai tout récemment perdu mon deuxième petit garçon brutalement à 21 SA. J’avais perdu le premier à 18 SA. La lecture de ton témoignage me rappelle que je ne suis pas seule à traverser ces trop intenses épreuves. Je te remercie pour cela. As-tu trouvé des ressources (groupes de paroles p.ex.) pour t’aide à poursuivre ton parcours? Je ressens le besoin d’échanger avec des personnes touchées par ce type d’épreuves.
djamilla bourgeade dit
Bonjour
Je suis toujours triste d’entendre des femmes perdrent leur enfants…après ma deuxième fausse couche j’ai été suivie par une psychologue de l’hôpital. J’avais besoin d’exprimer dans un premier temps mon désarroi, ma tristesse et ma colère….ensuite j’ai senti qu’il ne fallait pas que je craque car mon mari avait besoin de moi car il était aussi au plus mal….et surtout j’ai tout essayé pour retomber enceinte….le centre pma et ma gyneco a été super malgré les difficultés de reprendre un parcours car la situation des hôpitaux et difficile due au covid….Écrire sur ce bloc ma fait beaucoup de bien….aujourd’hui je suis enceinte de 21 sa….je suis tombée encore enceinte naturellement 1 mois avant de démarrer une fiv…. j’y crois toujours car comme dit mon mariage qui ne te tue pas te rends plus fort ». Ce n’est pas une grossesse que je vis sereinement mais j’essaie de franchir des caps….j’ai peur tous les jours que tout s’arrête du jour au lendemain….mais mon envie d’avoir un enfant est plus forte que tout.
Ce qui ma vraiment aidé: je n’ai jamais imaginer vivre sans enfants…on a même déposé une demande d’adoption. La volonté sera ton moteur….
Je suis mamange et mes bébés me manquent mais ils sont aussi le témoignage que c’est possible.
Si tu as des questions n’hésitent pas à me les poser. Je serais a ton écoute…..ne nous laissons pas aller par le chagrin….c’est un combat…c’est plus difficile pour nous mais je suis fière de le mener et on ne lâchera pas…si c’est pas indiscret j’aimerai savoir s’ils ont trouvé les causes des fausses couches….c’est important pour te remettre sur les rails
Donne des nouvelles…à très vite
Loona
Laure dit
Je te remercie pour ta réponse qui me redonne un peu d’espoir.
J’ai un utérus unicorne. Suite à la perte de mon premier garçon, les médecins n’ont pas pu identifier clairement une cause. Toutefois, en raison de ma malformation utérine, ceux-ci pensaient qu’il s’agissaient probablement d’une incompétence du col. Raison pour laquelle cette deuxième grossesse a fait l’objet d’un cerclage.
Malheureusement, celui-ci n’a pas empêché la perte de notre second garçon. J’ai sentie les médecins démunis lors de mon second accouchement. Je n’ai jusqu’ici aucune réponse pouvant m’indiquer ce qui est à l’origine de ces pertes à répétition. Ils continuent à chercher une potentielle explication.
Je crains de devoir faire le constat que mon corps n’est pas capable de donner la vie en raison de cette malformation. Cette idée me torture. J’ai aujourd’hui le sentiment que ce corps m’a trahi et je ressens un profond dégout envers lui.
Je me sens abîmée par ces 4 années de combat pour fonder une famille. j’avais réussi à faire le deuil d’une grossesse biologique il y a quelques mois et ce, jusqu’à l’annonce de cette grossesse naturelle surprise. Nous avions également débuté un projet d’adoption. Mais cette deuxième grossesse et la perte de notre bébé remettent tout ce travail de reconstruction en compte. J’ai le ventre vide, les bras vides et je pense qu’on ne me nommera jamais maman.
Je ne supporte plus l’environnement qui m’entoure en constatant il s’agit d’une formalité pour la majorité des gens qui m’entoure.
Loona26 dit
Je suis comme toi je vis ça comme une injustice….ya des nanad qui tombent enceinte sans le vouloir ou « par accident »….je trouve ça tellement injuste surtout quand je vois comment les enfants sont traités parfois….sache que c’est un combat que losu menons et quand tu serras ton bébé dans les bras vous serez fizrs de le porter et il aura bvp de chance de vous avoir….ne laisse pas tomber….le vie.offre de belles surprises
Loona dit
Merci pour cet encouragement…on veut continuer à y croire….c’est difficile tous les jours de penser qu’il y a tant de grossesse qui se passe si bien….mais on se battra jusqu’au bout.❤❤❤
Léa dit
C’est un vrai combat pour être maman. J’ai déjà fais deux fausses couches ..
J’évite de plus en plus les perturbateurs endocriniens. J’ai découvert un site récemment Womumbox.com . Au top pour les cosmétiques sans prendre de risque pour la maman et le bébé
Loona dit
Merci pour cet encouragement…avec le période covid 19 tout est en attente… la douleur est toujours là et on essaie d’y croire encore.
Emily dit
Bonjour Loona, je ne pourrais pas tellement vous aider par mon témoignage, je n’ai « qu’une seule » fausse couche à mon actif mais moi c’est chéri qui faut de la résistance pour lancer les essais donc la situation est très différente. Cependant, votre douleur je la comprend, il m’a fallu 8 mois pour me relever de ma fausse couche. On oublie pas, même s’il n’est pas né. Je vous souhaite beaucoup de courage à vous et votre mari. J’espère le soleil reviendra dans votre vie. Ne vous reprochez rien, le corps humain a ses raisons qu’on ne peut pas toujours expliquer. Vous êtes fortes, vous y arriverez et d’ici quelques temps, un nouveau post nous racontera comment vous avez passé avec brio votre grossesse tardive!!!