Les maladies infectieuses constituent un problème de santé publique dans de nombreux pays notamment en France. En se référant aux statistiques, au début des années 2000, 25 600 décès sont attribués à une pathologie infectieuse. Ils représentent 5 % de la mortalité, toutes causes confondues. Le non-respect de l’hygiène figure parmi les principaux facteurs qui favorisent l’apparition d’une maladie infectieuse. Bien évidemment, au fil des années la situation a évolué. Cela étant dit, il est important de rappeler les précautions à prendre dans le domaine. Quels sont alors les gestes à adopter au quotidien pour mieux se protéger des infections ?
Quelques statistiques concernant l’Hexagone…
Malgré l’avancé actuelle de la science, la limitation de la propagation voir l’éradication des maladies infectieuses reste un grand défi dans le domaine médical. Les infections sont des pathologies causées par des microorganismes. Les agents pathogènes sont des bactéries, virus ou champignons microscopiques.
Leurs expressions sont diverses; allant d’une simple infection cutanée bénigne à de sévères infections systémiques engageant le pronostic vital. Parmi les infections les plus redoutables, citons les infections à staphylocoques, le VIH/SIDA et les hépatites virales.
Les infections à staphylocoques
Les staphylocoques sont des bactéries commensales de l’homme et des animaux. On estime que 50% de la population sont des porteurs sains. On les retrouve au niveau de la peau ou des muqueuses. Toutefois, ces bactéries sont à l’origine de diverses maladies contractées en milieu hospitalier ou en dehors de l’hôpital.
Les infections surviennent en cas de rupture de la barrière cutanéo-muqueuse on en cas de déficience immunitaire suite à certaines pathologies ou induite par des traitements spécifiques. Elles entrainent des suppurations cutanées ; et en cas de diffusion hématogène des infections osseuses voire des défaillances d’organes.
Le VIH/ SIDA
Le VIH ou Virus d’Immunodéficience Humaine est un virus qui détruit certaines cellules du système immunitaire de l’homme notamment les lymphocytes. Il en résulte donc un affaiblissement du système immunitaire. Et en l’absence de traitement visant à stabiliser la charge virale, on assiste à une recrudescence des infections causées par des pathogènes opportunistes (stade SIDA).
Outre les rapports sexuels à risque, ce virus se transmet à partir du sang infecté, in utero de la mère au fœtus ou quand la mère porteuse du virus continue d’allaiter son enfant. En France, près de 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2018. Le nombre total de découvertes de séropositivité a diminué entre 2017 et 2018.
Les hépatites virales B et C
Les hépatites virales sont des infections dues à des virus à tropisme hépatique. Le plus souvent, l’évolution des infections est silencieuse et le passage vers la chronicité est assez fréquent. Même si les prévalences des hépatites B et C sont basses en population générale métropolitaine (respectivement aux alentours de 0,3% et 1%), ce sont des pathologies redoutables.
En effet, les hépatites chroniques sont parmi les principales causes des cirrhoses hépatiques et des cancers du foie. L’antigène Hbs de l’hépatite virale B est retrouvé dans les sécrétions biologiques des personnes infectées par le virus le rendant très contagieux. Quant à l’hépatite C, l’usage de drogues injectables est l’un des facteurs les plus fortement associés à la positivité des anticorps (Ac anti-VHC).
Sommes-nous quotidiennement exposés à ces pathogènes ?
La réponse est OUI. Le risque de contracter ces pathologies infectieuses est élevé dans le cas où les règles d’hygiène ne sont pas respectées. Cela pourrait se produire aussi bien dans les différents centres de soins : au sein des centres hospitaliers, des dentisteries, des cabinets médicaux ou des centres axés sur la médecine esthétique.
Les soignants ainsi que les soignés encourent les mêmes risques. Les principales causes sont l’utilisation des instruments médicaux réutilisables dont la stérilisation n’est pas conforme aux normes requises, le non-respect des règles de l’asepsie par les personnels soignants, un accident d’exposition lié aux sangs (AES) et autres sérosités contaminés par des agents pathogènes ou bien les mauvaises gestions des déchets de soins.
D’autre part, les autres établissements que nous avons l’habitude de côtoyer ne sont pas à épargner. Il s’agit des instituts de beauté, des salons de coiffure, des barbiers ou des studios de piercing et de tatouage. Bien qu’apparemment anodin, un simple contact avec des matériaux souillés pourrait générer une quelconque infection en soi.
La réutilisation des matériaux à usage multiple de pédicure ou manucure ayant été nettoyés, mais non stérilisés constitue un grave risque pour les clients. Il en est de même pour les salons de coiffures et barbiers par l’intermédiaire des tondeuses, ciseaux, les aiguilles de tissage, les lames et rasoirs et les serviettes.
Enfin, la réalisation des tatouages pourrait aussi être source d’infections bactériennes ou virales ou les deux à la fois. Il y aura une effraction de la barrière cutanée. Il est fort possible que des germes soient introduits en même temps que les pigments et les colorants entrainant par la suite une infection.
Comment éviter l’apparition des infections?
La lutte contre les infections passe par le respect d’une hygiène rigoureuse. Les prestataires dans les domaines sanitaires et autres se doivent de suivre au pied de la lettre les règles de l’asepsie dans le but d’éviter un éventuel essaimage des infections : utilisation des gels hydro-alcooliques, de privilégier des instruments à usage unique, d’utiliser des détergents recommandés pour le lavage des matériaux réutilisables, d’investir sur des appareils de stérilisation standard comme les autoclaves.
Autres conseils :
– Il est fortement préférable de disposer des trousses strictement individuelles qui sont destinées pour les coiffures, les manucures et pédicures. Vous pourrez les emporter et les utiliser en cas de nécessité.
– De réduire la propagation des infections par la vaccination ( hépatite B,…)
Zoom sur l’autoclave…
L’autoclave est un appareil servant à la stérilisation des instruments réutilisables. Actuellement, 03 modèles d’autoclaves sont disponibles : Enbio l’autoclave de type S, N et le model B. C’est le dernier modèle le plus recommandé puisqu’il assure une stérilisation totale. L’autoclave interrompt l’activité microbienne suite à une dénaturation protéique. Ce récipient cumule à lui seul 03 actions qui sont la réalisation d’une réaction sous pression, une cuisson et une stérilisation à la vapeur.
Pour terminer, exiger une hygiène irréprochable suivant les normes dans les centres de soins et autres domaines s’occupant de bien-être est dans votre droit, car la santé est la plus précieuse des choses.
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