Cette situation est inédite. Je n’étais pas restée aussi longtemps cloîtrée à la maison depuis ma dépression post-partum, quand j’avais peur de tout à l’extérieur, de cette montagne de dangers qui pourraient faire du mal à mon bébé… Alors autant vous dire que ce confinement ne fait pas remonter que de bons souvenirs à la surface.
Mais l’angoisse et la désorganisation des premiers jours passées, au bout de 4 semaines de confinement, nous avons commencé à prendre notre rythme.
Car nous n’avons pas attendu que le président nous le demande pour écouter les appels du personnel médical. Nous avons compris dès le début que l’intérêt général passait avant notre bien-être et donc, depuis le jeudi 12 mars au soir, notre fille est avec nous à la maison.
Cette semaine nous fêteront donc nos 1 mois de confinement. Youpi.
Ou pas.
Ce week-end on aurait du fêter Pâques avec tous les ami ·e·s. Organiser une chasse aux œufs géante avec toutes les copines de Miss Loulou, une grande tablée était prévue avec une jolie déco (je vous la présentais ici), on avait même un double anniversaire la même journée, mais tout tombe à l’eau. Allez, tout le monde est en bonne santé et on sait que c’est tout ce qui compte, on se dit que le reste est juste partie remise.
Mais je me demande comment on va arriver à se sortir psychologiquement de ce confinement. Je veux dire : quelles séquelles sociales pourrait t’il y avoir dans notre rapport aux autres ? Allons-nous continuer à nous faire la bise ? Allons-nous regarder celui qui tousse comme la personne qui pourrait nous transmettre une maladie (note : on est en pleine période d’allergies et je passe mon temps à ça, vous ne craignez rien). Vais-je stresser à chaque fois que ma fille retournera chez papi mami en me disant qu’elle est peut-être porteur sain et pourrait les contaminer ? Vais-je angoisser à la moindre fièvre et toux en me disant que je pourrai terminer en réa à cause de satané virus (non je n’ai aucune pathologie mais bon… sait-on jamais) ? Va t’on toutes et tous devenir hypocondriaques et qui plus est paranoïaques ? Et les premières sorties après le confinement, comment va t’on réagir ? Tout nous semblera tellement bizarre au début.
Et pour nos enfants ? Comment va se passer le retour à l’école après plus d’un mois collés aux parents ? 1 mois enfermés dans un cocon où les seules relations sociales se font via messenger (non pas whatsapp pour les discussions de groupe ça bug trop, c’est relou). Des semaines à leur dire qu’il ne faut pas sortir car il y a une maladie dehors, qui peut faire du mal aux autres mais pas à eux…
Voilà, aujourd’hui qu’on en en plein dedans, je commence à penser à l’après. Même si ce n’est pas toujours facile de travailler et de faire l’école à la maison, d’avoir toujours du monde autour (moi qui aime tant la solitude) et de ne pas pouvoir me concentrer dans le calme que je voudrais, je prends mon mal en patience et me projette dans l’après. Non pas sans stress, mais pour l’instant cela reste mesuré.
Je sais qu’il y aura des jours avec et des jours sans, mais quand je sens le moral un peu bas, je me remémore cette phrase qui me fait du bien :
« n’oublions pas ce qui va bien, ça nous donne l’énergie pour affronter ce qui va mal ».
Je ne sais pas de qui elle est, mais elle résonne en moi de manière très positive. J’espère qu’elle pourra vous aussi vous aider à relativiser. Sinon n’hésitez pas à nous donner vos trucs et astuces qui vous remontent le moral en commentaire : vous faîtes comment pour gérer pendant cette période de confinement ?
Au menu cette semaine sur le blog
Comme vous avez pu le voir, les plannings éditoriaux des semaines passées s’adaptent à l’actualité, il y a donc souvent des changements. Des articles échangés, remplacés ou rajoutés. On fait ce qu’on peut, on s’adapte et on essaie de vous tenir au courant de ce qui se passe et des sujets qui pourraient vous intéresser en temps réel. Cette semaine encore et jusqu’à la fin du confinement il y aura encore sûrement quelques ajustements, ne vous en étonnez pas.
Côté mariage, on parlera demain mariage catastrophe et vous verrez que le coronavirus n’y était vraiment pour rien ! Jeudi on vous expliquera les 5 erreurs à ne pas faire avec votre décoration de mariage et enfin dimanche on vous donnera 30 idées d’activités pour organiser un EVJF.
Côté maternité, mercredi Elisa viendra nous raconter son accouchement qui ne s’est pas du tout passé comme prévu, vendredi on abordera le sujet du burn-out paternel et enfin samedi, Marika nous parlera de son oeuf clair.
Bonne semaine confinée tout le monde <3
Alexandra dit
J’ai oublié de préciser: 4 garçons de 18, 10 x 2 (enfin 11 ans dans 1 mois mes juju) et 9 ans, mais dans une maison avec jardin, ouf! Hier ils ont couru, fait du vélo et du ping pong.
Alexandra dit
Bonjour, ici confinement partiel, mes horaires se sont allégés, mais je dois sortir pour aller travailler, je suis en libéral.
Je ne sors plus manger à l’extérieur, je ne vais plus dans le supermarché, je me ramène de quoi grignoter de la maison (pas de frigo au travail).
C’est mon mari qui fait les courses, l’école, moi je joue avec eux (Cluedo, dames chinoises).
J’envisage de leur apprendre le tricot..
Vu l’évolution de la situation je ne suis pas très optimiste sur le retour à l’école, déjà je pense que nous les aurons à la maison jusqu’aux vacances de Pâques, voire même jusqu’en septembre..
J’essaye de vivre au jour le jour, et je ne me projettes pas sur l’après..
Je crois que je perdrais le réflexe de serrer la main des patientes..
J’espère qu’on pourra assez rapidement retirer ce masque qui assèche la gorge , et qui fait que mes cours de préparation à l’accouchement et à la parentalité sont un calvaire (gorge qui gratte , toux d’irritation et bientôt éternuements grâce aux pollens.. )