Lili rêvait d’un accouchement le plus naturel possible. Et puis, comme elle n’a eu pratiquement aucune contraction, ses plans ont dû changer. Rien ne s’est passé comme prévu, mais elle a eu un accouchement qu’elle qualifie de « normal ». Et des fois, ça fait du bien de lire des récits de naissances « normales ». Voici son témoignage.
{Témoignage} Un accouchement « normal »
Bonjour à toutes,
Je m’appelle Lili, j’ai bientôt 28 ans et je suis en couple avec Mr. D depuis 12 ans. En août 2018, après 10 ans d’amour, Mr. D fait enfin sa demande en mariage ! Et nous nous lançons dans les préparatifs du plus beau jour de notre vie. Mais un autre projet nous trotte en tête : nous commençons à rêver d’un mini-nous ! C’est le timing parfait pour nous, aussi bien professionnellement que personnellement.
Nous nous lançons donc dans les essais bébé
Nous n’en parlons à personne car après 10 ans de relation, on vous met un peu la pression pour avoir un enfant. Si nous en avions parlé à ma belle-mère, je suis presque sûre qu’elle nous aurait limite conseillé les positions les plus adaptées et autres joyeusetés ! Bref, nous commençons les essais bébé en octobre 2018 et nous faisons partie des chanceux : mini-nous s’installe en janvier ! Ah, le cliché des fêtes de fin d’année me direz-vous ! Je vis une grossesse de rêve : je ne suis pas malade, nous partons en road-trip en Irlande à 6,5 mois de grossesse, je continue mes activités quasiment jusqu’au bout (modérément bien évidemment !). Alors oui, j’ai eu de la rétention d’eau, quelques tout petits soucis de reflux et pris 18 kilo (de toute manière, je n’étais déjà pas un format sticky au départ), mais franchement, j’estime avoir eu une super grossesse. Ce que je vais vous dire va vous paraître cru et un peu dur pour certaine, mais malgré tout ça, je n’ai pas aimé être enceinte. Je ne me suis pas épanouie ! Et si toi aussi primipare tu me lis, saches que c’est OK de ne pas être à fond dans sa grossesse, de ne pas kiffer ça et de ne pas vivre uniquement pour ça ! J’ai mis du temps à déculpabiliser et me dire que c’est pas pour autant que je ferai une moins bonne mère, alors si je peux accélérer le processus chez toi qui me lis, j’en suis ravie !
L’accouchement approche à grands pas
Nous arrivons début septembre, le terme est prévu pour le 2 octobre. Mini-nous se développe au top et a la bougeotte. Arrive le 14 septembre et sa pleine lune. Ma mère qui me dit « tu verras, c’est pleine lune, il va arriver ce petit » et moi qui lui réponds « Maman, le terme c’est le 2 octobre ! ». Nous sommes le 14 au soir, 21h et je fais un sms à ma mère pour lui dire que ses histoires de pleine lune c’est un peu du flan. Et devinez qui perd les eaux à 23h ? C’est bibi ! Direction la maternité avec toutes nos affaires. Pas de doute, je perds les eaux mais rien. A part ça, rien ne se passe. Mais une fois que vous avez perdu les eaux, on ne vous renvoie pas chez vous : le bébé n’est plus dans un milieu stérile et on vous met sous perf d’antibios. Nous nous installons et passons donc notre première nuit à la maternité. Le lendemain dimanche, disons que nous sommes là en touristes puisqu’il ne se passe toujours rien et on m’annonce que je serai déclenchée demain matin 8h. Donc 2ème nuit à la maternité et toujours pas de bébé. Lundi, on me pose un tampon d’hormones en me disant : « Vous savez, on peut vous déclencher jusqu’à 3 fois si ça me fonctionne pas ! » Ça vous met déjà en condition. La journée du lundi passe et toujours rien, et enfin, vers 18h, je commence à ressentir une gêne. Rien de bien méchant ni douloureux. C’est le début du travail. Il va continuer comme ça toute la nuit, jusqu’à 3h du matin où là je n’en peux plus, la position couchée m’est insupportable, pourtant il faut s’allonger pour les monitos. Mr. D fais de son mieux pour me soulager et je vais être honnête, j’admire celles qui traversent ça toutes seules ! Mr. D a été parfait, on a formé une équipe jusqu’au bout.
En même temps, notre philosophie : un bébé ça se commence à 2, ça se finit à 2 !
Je marche encore un peu, aussi longtemps que je tiens. La sage-femme arrive et m’examine : « C’est un tout petit 3 tout ça ! » La déprime totale : je marche depuis 2 heures, fais des escaliers et tout et tout, pour 3 pauvres cm. Mais ma sage-femme est géniale et me dit la phrase magique : « Si j’appelle l’anesthésiste, vous prenez la péridurale ? » Et comment que je la prends. Je souhaitais accoucher sans, mais ça, c’était avant. Je n’en peux plus ! Péridurale posée, elle est parfaite et me soulage quasi immédiatement, au point que je m’endors ! 50 min plus tard, la sage-femme revient pour m’examiner et miracle : presque 9 cm ! Mais toujours pas plus de contractions. Sachez que je n’ai jamais eu plus d’une contraction toutes les 4 minutes ! Puis le travail ralenti mais mini-nous semble bien donc on attend. Finalement, je finis par pousser vers 9h40 et j’entends encore ma sage-femme me dire : « Il y a pas beaucoup de contractions, il va falloir être efficace« . Mini-nous a la bonne idée de ne pas descendre droit et a besoin d’une petite ventouse pour finir sa descente. 10h05 notre merveille est là !
Alors oui, je rêvais d’un accouchement le plus naturel possible, sans péridurale, en accouchant sur le côté… Et bien que je n’ai rien eu de tout ça et que j’ai mis 3 jours à accoucher, je reste très fière de mon accouchement !
Alors ne culpabilisez pas si vous finissez par demander la péridurale à corps et à cri, écoutez-vous ! Et apprenez à lâchez prise, l’essentiel au final est d’avoir votre merveille dans les bras ! Que vous ayez eu recours à la médecine moderne, aux médicaments et autres, on s’en fout ! N’ayez pas honte de vos faiblesses et ne laissez personne vous dire quoi que ce soit ! C’est votre accouchement !
Je n’ai pas eu un accouchement de rêve, je n’ai pas non plus eu un accouchement catastrophe, j’ai eu un accouchement en somme assez banal et je pense que ça fait du bien aussi de lire ce genre de témoignage.
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Christelle dit
Antibiotiques alors que d’après ce que je sais, après la perte des eaux, c’est encore OK pendant 24h, position couchée apparemment obligatoire au détriment du confort de la mère, pourtant primordial, quasi culpabilisation en disant qu’il va falloir être efficace (surtout en étant couchée !!!)… Ça me fait totalement flipper comme accouchement « normal » en fait… 😕
Lili dit
Bonjour,
Désolée si je vous ais flipper, ce n’était pas du tout mon but!
Je vais essayer de clarifier quelques point pour vous tranquilliser (essayer tout du moins):
– la mise sous antibio est préventive et j’étais bien contente de l’avoir. Je n’ai pas eu un rupture franche de la poche des eaux, je n’ai que fissurée! On pouvait me suivre à la trace dans la maternité quand je suis arrivée. En soit, la perfusion ne m’a absolument pas posé problème.
– rares sont le hôpitaux qui font des monitorings ambulatoires malheureusement, donc oui, il faut être couchée pour les faire, c’est un sale moment à passer mais dès que c’est fini, je pouvais me relever et faire « presque » ce que je voulais. Je n’ai pas été sous monitoring constant. Au début, ma sage-femme a essayé d’en faire alors que j’étais assise sur le ballon mais on « captait » mal. Et elle a essayé d’espacer autant que possible les monitos.
– le point le plus important: le « il va falloir être efficace » n’était surtout pas là pour me culpabiliser, pas du tout! Elle disait ça en rigolant pour me détendre et j’avoue que blaguer avec les sage-femmes en plein accouchement, et bin, ça aide beaucoup! Le personnel a été fantastique et adorable. La sage-femme a aussi voulu me rassurer car je m’inquiétais de ne pas avoir plus de contractions même au moment de la poussée.
– Vu que mon fils ne descendait pas droit et peu de contractions, c’est pour cela que je n’ai pas pu accouché comme je voulais. A vrai dire, les sage-femmes m’ont proposé d’essayer une première fois sur le côté mais m’ont aussi dit que je risquais de devoir repasser sur les étriers si besoin d’un instrument. Au final, j’ai préféré m’installer tout de suite en position gynéco, finalement plus facile pour moi de ressentir et de contrôler ma poussée.
j’espère vous rassurez un peu! Mon fils a aujourd’ui 8 mois et pour sûr, il aura un petit-frère ou une petite-soeur (bon pas tout de suite, je profite de lui)!
Camille dit
Lili, je te rejoins totalement, j’ai un enfant de 2ans et demi et je n’étais pas non plus en mode « c’est la plus belle période de ma vie » concernant ma grossesse et pourtant elle a été des plus normale sans aucun soucis et je culpabilisais un peu d’avoir ce ressenti.. et puis je me suis dit après tout chacun la vit a sa manière cette période..
Concernant l’accouchement moi c’était l’inverse , d’avance c’était oui a la péridurale oui a tout ce qui pouvait me soulager et pourtant ça ne s’est absolument pas passé comme ca.
Mon bébé est arrivé 2 semaines et demi avant le terme, en 30 minutes entre le moment où je suis entrée dans la maternité et où on l’a pose sur moi, en comptant la partie administrative tout ça hein, mon mari n’avait ni blouse ni sur chaussures ou charlotte il était en « civil » dans la salle d’accouchement puisque nous n’avons absolument pas eu le temps de tout ça (c’était le premier et c’est l’unique d’ailleurs) tout le monde me disait « tu verras un premier tu as le temps..et bien non pas toujours ^^..) j’étais la dame au « bébé express ».
Mon accouchement ,sans péridurale du coup puisque absolument pas le temps et, bien que très rapide s’est très très bien passé.
J’en garde un bon souvenir.
Les scénarios que l’on se fait se passent rarement comme prévu mais ça peut tout aussi bien se passer malgré tout.
Priscilla dit
Je ne suis pas maman, ni dans le projet de faire des enfants mais que c’est rassurant de lire ce genre de témoignage, ça soulage avec toute cette pression que l’on peut se mettre en idéalisant ce moment, ou se faire une montagne de projections qui peuvent s’averer decevante ou honteuse quand cela ne se passe pas comme on le souhaite… merci pour cet article, merci pour ma part je garderai en tete de lacher prise au moment opportun et que le plus important c’est la venue de notre bb en toute sécurité et sans pression.
Mel dit
Ça fait du bien de lire que ce n’est pas rare de ne pas aimer être enceinte. J’ai culpabilisé toute ma grossesse a cause de ça et j’avais même pensé à envoyer mon témoignage à ce sujet !