Anays ne veut pas d’enfant. C’est un choix personnel, intime, qui ne devrait jamais être soumis au jugement des autres. Car on voit beaucoup trop de personnes faire des enfants sous la pression, pour respecter les « normes » et mal s’en occuper. Malheureusement beaucoup trop de gens se permettent de lui faire des réflexions sur le sujet. Malgré cela, la jeune femme est bien décidée à ne pas céder. Voici son témoignage.
{Témoignage} Non, je ne veux pas d’enfant
Je m’appelle Anays, j’ai 31 ans et bientôt 32.
Aujourd’hui je sais que je ne veux pas d’enfant et c’est encore quelque chose qui est visiblement assez tabou chez beaucoup de gens. Quelque chose qui est encore perçu comme hors des mœurs, hors des rangs.
Au début j’y pensais, à faire des enfants
Quand j’étais adolescente, je me disais que quand j’aurai 25 ans je serai mariée avec enfants, comme la petite famille parfaite. Quand j’avais 16 ans je me disais que, comme tout le monde, j’aurai ma maison, mon travail, mes enfants et que ma vie serait parfaite à 25 ans.
Je voulais à ce moment-là rencontrer quelqu’un et déjà me poser. Je ne sais pas vraiment ce qui m’a fait changer d’avis. J’ai effectivement rencontré quelqu’un à mes 17 ans avec qui je suis resté 12 ans.
Au début tout était parfait, et quand nous avons aménagé ensemble j’avais 19 ans mais pas de travail, mais l’enfant était toujours dans mes projets en tête. Mais je pense qu’à ce moment-là, ce n’était que des paroles… je n’avais pas vraiment réfléchi à tout.
J’ai trouvé un travail qui a détruit ma vie, m’a fait finir en dépression 6 mois après, et suite à ça j’ai pris 40kg. Je ne sentais pas le moment opportun pour faire un enfant.
La pression sociale autour de moi m’a fait me persuader qu’il fallait d’abord qu’on ait une maison, un travail tous les 2 et qu’on soit marié pour avoir un enfant.
Ce que nous avons fait, j’ai trouvé un travail pour mes 20 ans, nous avons fait construire notre maison et nous nous sommes mariés.
C’est pour quand le bébé ?
J’ai eu 24 ans et tout le monde a commencé à nous demander quand nous aurions un bébé. Bizarrement, et contrairement à beaucoup d’hommes, le mien était littéralement obsédé par cela.
Et c’est là que je me suis aperçue que finalement je n’en voulais peut-être pas.
Monsieur insistait tellement que j’ai accepté (par forcing) d’arrêter la pilule 1 ans mais bien heureusement rien ne s’est passé. Nous sommes passés aussi par une demande d’adoption car pour lui c’était un enfant à tout prix. Elle a également était refusée car ils ont bien dû sentir que je n’en voulais pas vraiment et que ce n’était pas mon choix.
C’est à partir de ce moment-là que, malgré la pression sociale, j’ai commencé à affirmer que je ne voudrai pas d’enfant.
Cette pression est énorme quand on annonce ce genre de choses aux gens, qui la plupart ne font aucun effort pour comprendre quoi que soit, et qui essayent plus que tout de vous faire changer d’avis.
Tout cela à mis beaucoup de tensions dans notre couple avec une envie pour moi d’avancer mais pas lui. J’ai décidé de prendre les choses en main et de me prendre en mains, car je m’étais beaucoup trop laissée enfermer dans une mauvaise spirale avec toutes ces histoires. Je me suis fait opérer, j’ai perdu 40kg et j’ai avancé.
Nous avons fini par nous séparer à cause de tout ça
J’ai décidé de refaire ma vie et de faire le point sur ce que je voulais vraiment.
Effectivement c’est un choix très personnel mais je trouve qu’on ne devrait pas mettre une telle pression sociale sur les personnes comme moi qui font ce choix.
Les gens ne nous trouvent pas normaux, nous disent c’est qu’une passade, qu’on changera d’avis.
On se sent presque persécuté.
Personnellement, tous ces comportements ont déclenchés chez moi un genre de haine envers tous ces parents et personnes qui prônent le fait d’avoir des enfants. Qui prônent cette façon de vivre comme dans des cases. Tu es en couple depuis un certains temps il faut avoir un bien immobilier, il faut avoir un enfant, il faut se marier…
Pour moi cette pression sociale devient vraiment insupportable.
Il y a des moments où je préfère dire aux gens que je ne peux pas en avoir, ça les mets mal à l’aise mais j’échappe à toute une morale derrière.
Pourquoi je ne veux pas d’enfant
J’aime ma liberté, j’aime faire ce que je veux quand je veux, j’aime que mon appartement soit propre et rangée, j’aime le calme, j’aime dormir, j’aime les moments seule avec mon conjoint, j’ai une passion qui prend beaucoup de place et que je ne veux pas perdre.
J’ai des soucis de santé et je ne veux pas abimer une fois encore mon corps alors que je ne l’accepte toujours pas.
Je ne supporte pas du tout les enfants autour de moi et je ne me sens pas la force d’en éduquer.
Je trouve également que c’est beaucoup trop de privations et de sacrifices, autant dans la vie de tous les jours que financièrement. Je ne me sens pas d’avoir la responsabilité d’une vie en plus de la mienne.
Et pour couronner le tout je me sens pas mère, je n’ai absolument pas d’instinct maternel. Je le sens bien, rien ne me procure d’émotion quand je vois des bébés, des mamans et des familles. Je ne ressens aucune émotion, c’est quelque que chose qui ne m’attire pas et qui ne donne absolument pas envie. J’ai regardé les émissions comme Baby boom et je ne ressens aucune émotion, aucune envie. Je ne me projette pas du tout à leur place. L’accouchement me terrorise et la période « enceinte » également.
Je pense aussi que vu la conjoncture actuelle des choses et la tournure que prend notre monde, je n’ai pas envie de voir un enfant grandir dans ce monde-là.
Une décision difficile à vivre
J’ai refait ma vie depuis 4 ans maintenant, et je suis encore tombée sur un homme qui est très porté sur le sujet bébé et qui en veut un à lui. Ce qui ne me facilite pas la tache.
Car il n’a pas compris dès le départ que je n’en voulais pas, je n’ai visiblement pas été assez claire sur le sujet. Et au bout de 4 ans de relation rien n’avance vraiment entre nous à cause de cela. Car tout se passe bien entre nous il ne veut pas qu’on se sépare mais il ne sait pas s’il va pouvoir oublier son rêve de devenir papa ou non, donc notre couple reste au point mort.
J’essaye de pas trop m’investir non plus mais je commence à saturer de rester au point mort.
Surtout que tout le monde pense que nous allons finir notre vie ensemble et que la pression sociale commence à faire sa réapparition : c’est difficile à gérer. Au niveau des amis je ne me gêne pas trop pour dire ce que je pense mais vis-à-vis de sa famille c’est très compliqué ils sont très « famille normale », donc ça commence déjà à nous demander à quand le mariage, à quand les enfants. Et il n’ose pas leur dire que je n’en veux pas car je pense qu’il n’est pas à l’aise avec cette décision.
Ne pas vouloir d’enfant reste un sujet tabou
Je pense sincèrement que ce sujet est encore beaucoup trop tabou et que c’est un sujet qui n’arrive pas à rentrer dans les mœurs. On est encore trop dans les modèles de « familles normales » que l’on essaye de nous inculquer depuis tout le temps.
Je tiens à dire que si d’autres personnes sont dans mon cas je vous comprends, je vous soutiens, et je souffre comme vous au quotidien.
Je tiens à remercier les personnes qui sont capables de me comprendre et capables de ne pas me juger, et qui en rigolent avec moi, ce qui me permet de me sentir à l’aise.
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La Vie dit
Je ne veux pas d’enfants non plus, choix respecté par mon conjoint (pour l’instant).
Qu’on est bien, dans nos années 2020, avec cette parole qui se libère et ces childfree qui s’affirment, ces femmes qui disent haut et fort qu’elles regrettent d’en avoir eu (même si elles les aiment).
Je ne sais pas comment les childfree des décennies précédentes ont pu survivre à cette société française épouvantablement pronataliste.
Et moi je reste choquée, toujours, actuellement, quand une connaissance/copine m’annonce la bouche en cœur qu’elle attend un enfant. Quel égoïsme de sa part et de son conjoint… (même si ce n’est pas un choix rationnel, on est d’accord).
audrey dit
votre choix n’est pas obligatoirement celui des autres ! que vos proches fassent des enfants ne regardent qu’eux ! je ne veux pas d’enfants mais il faut respecter le choix de ce qui en font !
Claire-Amélie dit
Bonjour,
Je réagis à ce beau témoignage. Je comprends le point de vue et je fais très attention à ce que je dis à mes copines qui ne veulent pas d’enfant.
Personnellement, j’en veux, au moins un, plusieurs dans mon rêve.
J’ai rencontré une homme à 19 ans, il voulait aussi des enfants, on s’est fiancés au bout de 2 ans, mariés il y a 3 ans et après un beau voyage de noces au Japon, l’idée d’avoir un bébé ne me quittait plus.
Et voilà que c’est lui qui ne voulait plus d’enfants… Cela a créé beaucoup de tensions. J’ai subi des violences conjugales et le suis rendue compte que cette relation de presque 10 ans était toxique.
Au bout d’un an et demi de bataille pour sauver mon couple (au prix de traumatismes psychiques) je l’ai quitté.
Me voilà divorcée, avec un boulot, un appart en location, vivant seule, à presque 30 ans… Et cette putain d’envie d’enfant qui me semble inatteignable.
Après je me dis que je n’aurai pas eu la vie de famille dont je rêvais avec mon ex mari si oui ne voulait pas d’enfant. Cela aurait été même pire que mieux.
Tout ça pour dire que les hommes aussi peuvent ne pas vouloir d’enfant et ne sont pas honnêtes avec leur conjointe, peut être aussi par pression de la société car c’est un sujet tabou…
Il faut savoir ce que l’on veut (ce n’est pas évident) et après assumer son choix pour ne pas laisser espérer l’autre pour rien si ce n’est pas en adéquation avec son propre choix…
Liv Marlene dit
Je suis enceinte de deux mois et je n’arrive pas à me faire à cette idée. Je voudrais que ça ne soit pas arrivé. J’ai eu divers soucis de santé et des médecins ont jugé bon de me dire, l’air solennel : « Mme vous n’aurez jamais d’enfant naturellement. Jamais de contraception, à part pour me protéger des infections diverses et variées. Mais avec mes copains réguliers, rien. A 42 ans, voilà que pu**in de m**de ! Un truc ne va pas. Mon cycle est long, trop long. Et je ne me sens pas comme d’hab… Un test urinaire plus tard, mon monde s’écroule. Ma aversion la plus forte devient réalité. J’ai beau essayer, pour faire plaisir à mon ami qui aimerait bien avoir un « mini-nous », je n’arrive pas à me faire à l’idée. J’ai envie de fuir, de ne laisser aucune adresse, pour pouvoir arrêter cette grossesse sans avoir à porter le poids des regards qui ne manqueront pas de me juger en dessous de tout, insensible, anormale… Je vais peut-être le faire, même si mon ami est un homme adorable. Je crois sincèrement que si j’avorte, pour lui ce sera le signe qu’on n’est pas dans un véritable engagement, ce sera la fin. Pas parce que je le veux. Mais parce que ça ne peut pas ne pas avoir de conséquence en fait. Et oui, je vais être triste si j’avorte, parce que non, je ne suis pas aussi insensible que ça. Merci à toutes pour vos apports, cela fait beaucoup de bien quand comme moi, on ne peut en parler à quasiment personne : mon ami qui n’est pas neutre, mon gynéco qui n’est pas anti-avortement mais considère que je gâcherais une chance inouïe et mon kiné, un vieux copain, seul regard impartial et bienveillant (comme quoi, des fois c’est bien de se déchirer un ligament du genou, eh oui !)
Sissi ploup dit
Exactement pareil. Je croyais aussi ne pas pouvoir tomber enceinte et me voilà à 6SA avec des symptômes déjà horribles. Je n’ai jamais voulu d’enfants, j’ai ete opérée d’une abdominoplastie qui s’est mal passée en plus. Mon conjoint me demande de le garder et ça fait mal… J’ai mon premier rdv ivg vendredi….
Camille dit
Bonjour,
J’ai 29 ans et je suis de plus en plus convaincue que je ne voudrai pas avoir d’enfant. J’ai débuté un blog à ce sujet, en espérant que cela puisse aider d’autres femmes de lire mes articles et les commentaires d’autres femmes. Je pense que le partage d’expériences est très important car il aide à trouver ses propres réponses. Cela aide aussi à s’identifier, à voir que d’autres se posent également des questions. Merci de tenir ce blog!
N’hésitez pas à passer sur le mien et à l’enrichir de votre expérience!
http://www.femmeepanouiesansenfant.com
A bientôt,
Camille
Mélodie dit
Que ca me fait du bien de voir ce témoignage j’ai 32 ans en couple depuis 4 ans bientôt bientôt et avec mon chéri on en parle de tps en tps mais après on en rigole et on se dit pour linstant notre vie comme ca nous plaît voyager profiter dormir les grasses mat le gros souci c’est que je suis qqun de très angoissee de nature j’ai mis du tps a m’épanouir personnellement et j’ai hériter ca de ma maman je suis une femme enfant tantôt mature tantôt petite fille je ne sais pas ce qu’il s’est passer a ce que j’ai autant peur de tomber enceinte et d’avoir un bébé des fois j’en ai une forte envie des fois non cest pénible je fais un travail sur moi et dieu sait que j’adore les enfants
et j’ai 3 gdes sœurs j’ai mes nièces mes filleules et tt mon amour je le reporte sur eux ca en devient étouffant parfois je les aime tellement et je me dis est ce que si j’ai un enfant je serais hyper protectrice je pense que ds mon cas c’est un traumatisme ancrée au plus profond de mon âme mon être et tant que je n’aurais pas fais un travail la dessus je ne pourrais pas connaître ce bonheur tt est par période des fois jen ai envie des fois nn cest terrible ma mère me bassine elle qui a eue 6 enfants cest inimaginable que je n’en ai pas pour être gd mere a nouveau mes sœurs sont plus tolérantes après tt cest mon choix mais cette pression je la vis comme je vieillis je réponds tt simplement que je ne suis pas prête et que le jour où je le sentirais ca se fera naturellement je croyais aussi a l’instinct maternel mais ca ne se commande pa on aime un point c’est tt de tt les manières possibles mon copain j’ai beaucoup de chance car on communique beaucoup et je me vois faire ma vie avec lui dc pr l’instant on profite comme ca jai tjrs cette impression aussi qu’on doit etre ds des cases marier enfants boulots maison les mœurs la vie évolue par contre l’ouverture d’esprit est etriquer ton témoignage ma fait chaud au cœur et je te respecte pour ton choix si tu es heureuse comme ca c’est le principal et l’essentiel ds la vie est d’être bien ds sa tête et d’être en accord avec son bien être dc le commentaire plus haut qui.me choque cest pas possible de.penser comme ca ca serait plutôt l’inverse de faire un enfant égoïstement alors qu’on en veut pas on est assez sur terre pour ne pas se forcer évoluer en mentalité
Merci d’avoir pris le temps de me lire 🙂
Jeanne dit
Bonjour Anais,
Merci de ce temoignage.
J’ai deux amies qui sont devenues maman seulement pour faire plaisir à leur homme.
La première m’a annoncé la nouvelle (« Je suis enceinte ») en pleurant pendant une heure (elle ne pleurait pas de joie). Et depuis elle est devenue un « planing freak »: tout est planifié 3 mois à l’avance au minimum. La petite (elle a maintenant 6 ans) ne doit pas rester une après-midi sans planing. Mon amie est aussi devenu très renfermé et étroite d’esprit.
La deuxieme vient de commencer une psychothérapie car sa relation avec son enfant ne fait que de claché/fighté, et pense à divorser (du mari et de l’enfant).
Points communs de ces deux amies:
1.l’homme est peu actif à la maison (cuisine, menage, RDV docteur, école, etc…).
2. Mes amies ne sont pas heureuses dans leur vie
3. Elles aiment leur enfant en temps que personne mais (Je cite) « deteste le role de maman »
4. Les enfants sont tous les deux très indépendants et très exuberants pour des enfants de 6-10 ans.
Donc non faire un enfant pour son homme ne rend pas heureux et l’enfant le ressentira de toute facon.
Ne voulant pas d’enfants moi-même (pour des raisons écolo), j’ai toujours été très claire sur ce point avec mes ex. Mon copain actuel partage cette envie de non-enfant (pour d’autre raison). Cela ne nous empeche pas d’avoir une très bonne relation avec mes nièces et fillaux.
Côté pression, la famille a eu le choix: soit ils arretent de poser ces questions, soit je coupe les ponts. Pour les connaissances ou les collègues de boulot qui se permettent de telle questions privées, je leur parle d’infertilité, ce qui les mets mal à l’aise et ainsi évite de nouvelles questions/pression. Les amis, bien sûr, acceptent ce choix et nous supportent (et ainsi profitent de Babysitter).
Bonne chance
Marion dit
Bonjour,
Merci pour ce témoignage « extra »-ordinaire. Je ne commente d’habitude jamais.
Je retiens cette phrase » . Car tout se passe bien entre nous il ne veut pas qu’on se sépare mais il ne sait pas s’il va pouvoir oublier son rêve de devenir papa ou non, donc notre couple reste au point mort. »
Je comprends votre position, je comprends la sienne. J’ai juste un doute : à terme, cette différence de point de vue peut elle être surpassée ou les deux seront ils malheureux?
Attention, je n’ai pas pas la réponse. Si vous l’avez, je suis preneuse.
Je suis dans le cas inverse. C’est à la fois doux et douloureux.
L’important c’est d’être bienveillant envers soi même, le reste est déjà assez compliqué comme ca. Je vous souhaite bon courage en tout cas. C’est important d’assumer qui l’on est, pour soi et pour les autres.
Tenez nous au courant, j’aurai plaisir à vous (re)lire.
amy dit
Dans ma 36eme année, mariée depuis 9 ans, et heureuse avec Monsieur, j’essuie régulièrement ce type de remarques.
Déjà au boulot, lorsque je suis arrivée dans mon nouveau job, la 1ere question à laquelle j’ai eu le droit, c’est “tu as des enfants”…suivi du “et tu as quel âge”… oui parce qu’on te sous entend que l’horloge biologique tourne., et qu’il doit y avoir un problème pour que tu sois nullipare à ton âge. Généralement je me contante d’un “non” à la première question. Point. Mais la délicatesse de certaines (oui toujours des femmes au bout de ces questions) m’amène à devoir me justifier : “mais c’est parce que tu n’en veux pas, ou parce que tu ne peux pas”. La dernière fois qu’on m’a fait cette remarque, c’était devant une 10ene de personnes quasi inconnues du boulot, et j’ai du me justifier!!! Jusqu’a ce qu’une collègue dédaigne un « mais ça ne se pose pas cette question »!
Lorsqu’on me rétorque que je suis égoïste (oui c’est sans doute la phrase que j’entends le plus), je leur demande si ils/elles ont eu un enfant avec un couteau sous la gorge, si ils/elles se sont sacrifiées pour la patrie pour faire un enfant. Généralement, elle me répondre que non, elles avaient juste envie…ça me permet de répondre “ah donc c’était juste égoïste en fait”. Pas sympa mais, ma réponse est à la hauteur de ce que je reçois comme du mépris à travers leurs questions intrusives.
Parfois, on ne demande même pas de me justifier. Dernière remarque de ma tante en pleine réunion de famille devant sa fille qui venait d’accoucher du 2eme : “de tout façon , toi la anti-enfant…” Depuis quand ne pas souhaiter d’enfant c’est détester les enfants? Il n’y a aucun lien. J’aime mes neveux et nièces, j’aime beaucoup les enfants, j’ai même longtemps travailler avec eux dans le domaine du médico-social, là n’est pas la question…Je ne digère toujours pas cette remarque si blessante. J’aurais préféré qu’elle me pose des questions, qu’elle cherche à comprendre, qu’on puisse avoir un conversation sur le sujet…mais pas un jugement à l’emporte pièce déconnecté de la réalité…Cette remarque a été particulièrement blessante, parce qu’elle dit tout haut ce que beaucoup pense tout bas.
Elodie dit
Bonjour,
Moi et mon mari n’en voulons pas non plus. Mais c’est toujours à moi qu’on va dire « tu vas changer d’avis », « tu n’es pas encore prête »; comme si ce choix n’était pas sérieux. Pourtant, faire un enfant implique plus de choses. On leur demande à celles qui veulent devenir mères, si elles sont sûres, si elles savent qu’il y a du positif mais aussi du négatif ? Une fatigue physique et morale ? Non ! La femme, encore aujourd’hui est considérée malheureusement comme un utérus sur pattes. Incroyable qu’au 21ème siècle, on est toujours pas compris qu’une femme est capable de bien plus. Et puis, l’espèce humaine n’est pas en voie d’extinction. 😉
COURAGE, vous n’êtes pas seule !
Nanouche dit
Bonjour! / Bonsoir!
En tant que jeune femme mariée bien décidée à ne pas devenir maman, je connais ce que tu traverses et je compatis de tout coeur. J’ai moi-même reçu un florilège de remarques sympathiques :
-« Ah mais t’es égoïste, en fait! »
Probablement… Comme tout le monde. De mon point de vue, que l’on choisisse ou non de faire un enfant, on agit par égoïsme en empruntant le trajet de vie que l’on considère comme le plus susceptible de nous rendre heureux.
-« T’es pas une vraie femme! »
Après une inspection minutieuse de mon corps et de mes papiers d’identité, il semblerait que si…
-« Il va bien falloir que tu fasses plaisir à ton mari! »
1. Mon mari a toujours été indécis sur la question des enfants. 2. Nous avons, bien sûr, longuement réfléchi et discuté de ce sujet avant le mariage et il a choisi de vivre avec moi, que ce soit avec ou sans enfants. 3. Si mon mari était du genre à me contraindre, à me faire du chantage ou à ignorer mes besoins, il ne serait pas mon mari.
-« T’es trop jeune pour savoir ce qui est bon pour toi! »
1. J’ai 25 ans. 2. J’ai été capable de choisir un appartement, un métier, de me marier… donc, si. Je pense être en mesure de prendre des décisions qui me sont bénéfiques, merci.
-« Sans enfant, il y a un manque! Tu ne seras pas heureuse! »
Je suis parfaitement heureuse comme ça et c’est l’une des raisons qui font que je n’ai pas envie de faire des enfants. J’adore ma vie comme elle est.
-« Tu es un monstre! »
Ah bon? Si vous le dites…
Paradoxalement, je suis professeure en collège et j’adore mes élèves! Je suis très maternelle avec eux, j’ai un excellent contact avec les adolescents et je me démène pour les aider à assimiler des notions et à s’épanouir.
Le truc, c’est que je ne supporterai pas d’avoir cette charge mentale au quotidien, d’être la principale responsable d’un être humain.
J’aime voyager, jouer aux jeux vidéo, passer du temps seule avec mon mari, m’éclater dans les parcs d’attraction, me reposer, lire, et surtout: je suis très attachée à ma liberté et je déteste toutes les corvées de maman qui sont pourtant incontournables.
J’arrête là mon petit témoignage et je vous souhaite à tous une vie longue et épanouissante, avec ou sans enfants selon ce qui VOUS rend heureux 🙂
Bulila dit
Bonjour ! Merci pour ce témoignage qui fait du bien .lire ce témoignage ainsi que tous ces commentaires aide à prendre du recul et rassure .
Pour ma part je suis plus hésitante !
Depuis toute petite je ne me suis jamais dit qu à tel âge j’aurais Maison,mari, travail stable et enfants..
Aujourd’hui ça fait 7 ans que je suis avec mon chéri, on se marie bientôt et à peine l’annonce du mariage faite « et après bientôt un bébé ?! »
Depuis le début on ne s’est jamais fixé de « date butoir » pour avoir un.enfant, on était toujours hésitant en se disant on verra plus tard ( on s’est toujours dit pas avant 30 ans c’est sur )
A 27 ans , à force de voir nos amis devenir parents, forcément la question à été discutée récemment et on est toujours hésitant….. avoir un enfant ? mais nous avons peur pour notre couple , nos projets communs et perso, pro ou de loisirs ,nos envies de voyage et dactivotes , notre indépendance que nous adorons, et aussi une grossesse qui je sais sera difficile (a cause de soucis de sante).
Et tout simplement on ne sent pas prêt ni l’envie en tout cas pour l’instant d en avoir …..nous ne savons pas ce que nous voulons et ça c’est très délicat des fois à gérer surtout quand nos amis ne comprennent pas pourquoi et en gros qu’on rate un épanouissement …..
Je respecte mes amis qui ont des enfants (j’adore jouer avec eux d’ailleurs!) Tout comme je respecte le choix d en avoir qu un ,3,2 ……Mais la pression qui est mise sur nos choix (en plus hesitants) est des fois lourde …..
Tant que chacun est heureux et épanoui dans ses choix , pourquoi devrait on se justifier ?
En tout cas je comprends ce témoignage et bon courage à toutes !!!
Clara dit
Bonjour. Je comprends tout à fait. Maman de mon côté, je considère que d’avoir un enfant est un choix de couple (ou pas lorsque le.a futur.e parent.e décide de se lancer dans ce projet seul.e). Et cela ne devrait jamais être une obligation.
Beaucoup de personnes ont tendance à imaginer que les autres pensent comme elles, ou que sinon c’est une erreur. Et à se mêler de ce qui ne les regarde pas. Alors je ne peux qu’imaginer la pression qui vous entoure.
Il y a juste quelque chose qui m’a interpellé dans votre témoignage : « l’instinct maternel ». Les recherches montrent que cela n’existe pas et une femme n’est pas tenue de fondre devant un bébé/enfant pour être une bonne « mère potentielle ». Ce n’est pas parce qu’une personne a un utérus qu’elle aurait un « gêne bébé », heureusement !
Votre choix est le votre, ça serait aberrant de ne pas le respecter pour faire plaisir à quelqu’un ou « se conformer ». Je ne peux vous souhaiter que du courage face à cette pression.
Nini dit
Bonjour. Merci beaucoup pour votre témoignage. Je ressens la même chose que vous. Sa me fait du bien de pas me sentir seule. Être une femme épanoui n »e signifie pas que être une mère. Vous avez raison c’est un choix personnel. J’ai beaucoup de chance que mon compagnon pense la même chose que moi sur le sujet d’être parents. Ce n’est pas nôtre envie et ni nôtre besoin pour être heureux ensemble et ou personnellement. Merci infiniment.
Amicalement
Une jeune femme de 27 ans heureuse et libre.
Emilie dit
Bonjour,
Merci pour avoir raconter votre histoire, j’ai actuellement 20 ans je suis célibataire, mais depuis mon jeune âge , quand les petites filles sont censés jouer à la maman avec des poupons moi je n’ai jamais été attiré par ça quand j’étais au collège et que mes copines me disaient qu’est-ce que tu veux faire plus tard? Combien veux-tu d’enfants plus tard ? Je leurs disait que je n’en voulais pas, je suis serai plus heureuse sans, encore aujourd’hui c’est ce que Je ressens, et je sais que je n’en voudrai pas, je pense que les normes familiales actuelles sont complètement hors d’usages , chacun devrait être libre de faire ce qu’il veut avec son corps, et ceux qui dise que c’est égoïste et que les femmes sont faites pour ça, cents complètement faux, on ne naît pas pour procréer par la suite c’est peut être une fonction biologique mais l’humain a évolué et est libre début c’est choix, on naît pour laisser une trace en étant simplement heureux et si c’est tu es heureuse sans enfant, tu as tout compris à la vie
Cour dit
Moi je trouve ça d’un égoïsme sans nom…… Le but de la vie c’est de la transmettre et à mon sens on ne trouve pas le bonheur dans son petit confort !
Si on arrêtait d’avoir peur de tout en permanence ?
Emma M dit
Je suis très choquée par votre commentaire et je ne vais pas être la seule. Vous nous traitez d’égoistes, mais depuis quand c’est altruiste de faire un enfant ? Par ailleurs, à qui fait-on du mal à ne faisant pas d’enfants ? Est-ce qu’on en enlève à ceux qui ne peuvent pas en avoir ? Est-ce qu’on maltraite quelqu’un ? Est-ce qu’on commet un crime ? NON !
Il y a bien assez de gens pour « transmettre la vie », je respecte leur choix, et j’espère même les y aider (je compte donner mes ovules, quand ma santé me le permettra) parce que même si je ne le ressens pas, je compatis à la douleur de ceux qui ne peuvent pas avoir d’enfants, ce n’est pas juste. Et ce n’est pas plus juste de juger les gens qui ne veulent pas d’enfants, parce que « à votre sens » ils n’ont pas la bonne manière de trouver le bonheur. Je vous souhaite de trouver le vôtre, de la manière qui vous convient, mais laissez-donc les autres faire comme bon leur semble.
Elizaline dit
Bonjour Cour,
Je comprends que vous soyez étonné/e, ou peut-être choqué/e par ces témoignages en fonction de vos convictions, croyances, opinions ou peut-être de votre âge. Cependant, ces personnes font des choix pour elles-mêmes, en fonction de leur ressenti, elles ne font aucun mal et ne demandent ni n’imposent rien à personne. Aussi serait-il bon de les respecter en ne leur imposant pas non plus votre propre vision des choses (qui n’engage que vous). Le respect, ou peut-être le dialogue s’il est possible, est certainement meilleur que le jugement rapide qui accompagne une première réaction d’étonnement.
Je vous souhaite de mener également vos propres réflexions, sans jugement, et de faire aussi vos propres choix, en toute liberté, afin d’être heureux/se et épanoui/e dans votre vie car vous le méritez.
Pilipili dit
Égoïste ? Envers qui envers quoi ? Envers un enfant qui n’existe pas ? Envers une personne existante (conjoint, famille) ? Alors eux aussi serait égoïste de lui imposer un enfant.
Votre commentaire est vraiment très violent et c’est un jugement sur un choix personnel qui ne regarde qu’elle. C’est ce genre de commentaire qui peut rendre la vie très douloureuse. Je vous invite à réfléchir à la souffrance que vous pouvez faire naître avec ce genre de commentaire. Posez vous aussi la question de ce qui vous pousse à faire ce genre de commentaire.
audrey dit
Et si chacun se mêlait de ses fesses? faites vos enfants, faites en autant que vous voulez et foutez la paix aux autres ! et que diriez vous a une femme infertile voire sterile et qui en souffre?
Blandine dit
Bonjour Anays,
Ce témoignage m’aurait fait beaucoup de bien il y a encore seulement 9 mois.
Moi aussi j’ai eu envie d’une vie « normale » des l’adolescence avec mari, maison et enfants.
J’ai rencontré mon ex mari à 21 ans et les difficultés que j’ai pu rencontrer pour trouver du travail ainsi que les conflits avec lui m’ont fait petit à petit changer d’avis.
Je ne ressentait moi non plus absolument rien quand je voyais un bébé, je détestais les gosses de mes amis qui salissaient, criaient et couraient partout chez moi quand ils les emmenaient avec eux. Je n’avais pas non plus envie de porter un enfant et prendre inévitablement du poids alors que je ne supportait déjà pas mon corps.
Plus mon ex mari et notre entourage me mettaient la pression pour avoir un bébé, moins j’en avais envie. J’ai fini par divorcer à 30 ans. J’ai rencontré un homme plus âgé qui avait déjà un fils et qui ne voulais pas d’autres enfants. C’est là que j’ai eu une sorte de déclic car finalement ce choix ne devenait plus le mien… je me suis mise à vouloir un bébé à tout prix ce qui a conduit à notre rupture 2 ans après. Étape très douloureuse pour moi et qui m’a à nouveau dégoûté du fait d’avoir un enfant un jour. Je ne voulais plus en entendre parler.
Puis en octobre 2018, je rencontre un homme bien différent de ceux que j’ai pu avoir avant. Nous avons une relation saine, fusionnelle. On n’aborde pas vraiment le sujet bébé car je pense qu’il a compris tout de suite que je n’étais pas portée sur le sujet! Il accepte, il respecte.
Et puis en octobre 2019, je tombe enceinte par surprise… énorme chamboulement émotionnel, grosse angoisse, crise de panique! Les semaines suivantes ont été très dures à gérer psychologiquement mais à aucun moment j’ai songé à avorter. Je me suis dit « c’est ta seule chance d’avoir un enfant un jour car jamais tu n’aurais réussi à prendre cette décision et tu l’aurais certainement regretté plus tard. Prends ce que le destin te donne ».
Voilà pour mon histoire de femme qui ne voulait pas d’enfants, je ne vous juge absolument pas mais comme quoi il ne faut jamais dire jamais…
Catherine dit
Bonjour Anaïs,
Que vous ne vouliez pas d enfant est une chose, et cela vous appartient. C est pas moins respectable que d en souhaiter.
En revanche, je me trompe peut-être mais .. j ai le sentiment en vous lisant qu’il y a autre chose que vous voulez dire. C est comme si vous ne souhaitiez surtout pas un prolongement de vous même.. Comme si vous ne vous aimiez pas, ou / et que vous aviez un problème à régler avec vous même. Et je crois que c est de cela dont vous devez vous occuper.
Je vous souhaite tout le courage possible pour ce travail, cette construction de vous.
Catherine
Anais dit
C’est vrai que si on ne veut pas d’enfant c’est forcément qu’on a un « problème à régler avec nous-même ». Je ne veux pas d’enfant et tout va bien, merci.
Coralie dit
Un enfant n’est pas un prolongement de ses parents !
audrey dit
Un enfant est un etre à part entiere et non un prolongement de soi , et on peut etre très bien dans sa tete, son esprit et ne pas vouloir d’enfants !celles qui en font car sont en manque d’affection ne sont pas mieux !
Letizia Rossi dit
C’est la première fois que je laisse un commentaire même si j’adore ce blog mais là je me sens tellement concernée par ce témoignage que je ne peux rester silencieuse. Merci de cette sincérité pour aider toutes celles qui ont peur d’exprimer cette pression sociale, de rentrer dans les cases absolument. J’ai 40 ans cette année et j’ai mis de nombreuses années à assumer ouvertement ce choix. Combien de fois j’ai entendu que c’était parceque je n’étais pas avec la bonne personne… 15 ans je m’en serais rendue compte je pense, et sympa pour lui !!… Combien de fois j’ai entendu le « ça viendra » … Ben en fait non! Devoir se justifier sur son intimité est extrêmement intrusif. Maintenant je retourne la pareille, pour qu’elle raison vouloir des enfants ? Surtout aujourd’hui…
Merci pour ce témoignage sans filtre !
Marie dit
Je comprends tout. Lorsque j’ai rencontré mon conjoint, à 18 ans, nous voulions tous les deux des enfants. Puis, avec le temps, il n’en a plus voulu, et moi je réfléchissais.
J’adore notre vie, l’idée de partir en voyage quand je veux sans grande contrainte, dormir le matin (je dors beaucoup !), Être au calme. Et puis franchement, vu le monde où nous sommes, c’est vraiment pas un cadeau pour l’enfant à venir. Il n’empêche que quand je voyais un bébé (surtout tout petit), mon coeur de serrait… Quand je les évitais, mes envies se rassasient.
Et puis, il y a deux ans, j’ai été voir un nouveau gynéco pour des problèmes d’aménorrhée. Et j’ai appris que j’étais SOPK et que j’aurais plus de difficultés à concevoir. Et la, en rentrant chez nous, je me suis effondrée devant mon conjoint. Malgré tout mes convictions, tout ce que ma tête me dicte, j’ai eu un besoin d’avoir un enfant. J’ai su que malgré tout, je n’arriverais pas à ne pas regretter… Aujourd’hui, je suis enceinte de 4 mois. Une vraie surprise. J’ai fait une croix sur mon envie de 3 enfants que je voulais, quand j’étais plus jeune. Mon conjoint a accepté ce besoin égoïste que j’avais de vouloir être mère. On a fait des compromis (j’ai abandonné la maison de mes rêves pour choisir son projet immobilier, on a fait un beau gros voyage pour nos 30 ans pour profiter un peu).
Bref, je comprends tout à fait ton point de vue, je suis même fière que tu arrives à maintenir tes convictions. J’espère que ton conjoint comprendra ou que tu trouves le conjoint qui sera sur ta longueur d’onde. Bon courage pour la famille !
Anaïs C dit
Bonjour,
Cet article est très touchant et bourré de similitudes avec mon ressenti
Je m’appelle Anaïs, 31 ans, bientôt 32 ans.
Je ne veux pas d’enfant, pour les mêmes raisons mot pour mot.
Ma famille proche a fini par accepter que je ne veuille pas d’enfant, la seule pression reste celle des personnes extérieures à ce cercle. Toujours les mêmes phrases « tu n’en veux pas pour le moment » « mais c’est vraiment dommage, c’est fantastique d’être mère » etc etc. Mais cela ne me touche plus, mon choix est clair et il m’appartient.
Bon courage à toi.
Ps: L’essentiel est de clarifier cela avec la personne qui partage ta vie, car vous êtes deux à avoir le droit de réaliser votre existence comme vous le souhaitez.
J’ai mis un terme à 8 ans de vie commune avec qqn pour qui il était fondamental d’avoir des enfants. Il a beaucoup souffert, mais aujourd’hui il a reconstruit qqch et il va être papa. De mon côté, je suis avec qqn qui en a et n’en veut pas d’autre.
Manuella sev dit
Bonjour femme,
je compatis, restes sur ta décision, ne te laisse pas influencer, la conjoncture actuelle, ne permet pas vraiment d’avoir des gosses. J’ai deux enfants, s’il fallait revenir en arrière, j’ en aurai pas fait, ni mariage, ni maison, vis ta vie, c’est ton choix pas celui des autres, celui qui ne comprend pas cela est littéralement pas fait pour toi. De nos jours il faut vivre pour soi pas pour les autres, les parents, les amis, etc…. on nous a fait trop comprendre qu’une famille c’est, travail, mariage, maison, enfant, etc…..alors que c’est faut.
Bon courage à très bientôt… 🙋♀️
Miocène dit
Le simple fait que vous n’en vouliez pas est suffisant. Vous n’avez pas besoin de vous justifier. Tout comme votre conjoint qui en veut. Je trouve injuste que l’un ou l’autre deviez renoncer à vos choix. Vous n’allez pas faire un enfant pour faire plaisir et lui ne va pas y renoncer pour vous. En tous cas je vous invite à ne pas l’y pousser.
Soyez ferme avec votre entourage. Vous n’en voulez pas et c’est tout. Et vous n’allez pas changer d’avis. Laissez leur du temps mais dans quelques temps plus personne ne vous embêtera avec ça.
J’ai un couple d’amis, lors du deuxième rdv, le monsieur a expliqué s’être fait faire une vasectomie. Qu’il ne voulait pas d’enfant et que ça ne changerait pas. La femme a donc décidé de continuer la relation en connaissance de cause. Pas de perte de temps pour personne. Ils sont très heureux et personne ne leur pose plus de question car ils ont été clair avec chacun.
Viviane dit
Le plus important me semble effectivement d’être claire avec votre partenaire, car le désir de paternité peut être très puissant, tout autant que celui de maternité. Peut-être faut-il vous séparer pour laisser votre conjoint vivre ses rêves avec une autre.
Emily dit
Bonjour Anays, sans vouloir juger votre choix, puisque vous avez fait celui de ne pas en faire tout comme certains et certaines font le choix d’en avoir, vous me paraissez peu clair avec vos conjoints. C’est à double tranchant. Si vous voulez que votre relation colle à vos aspirations, il faut que vous assumiez pleinement votre choix, pour le bien être de votre couple, mais surtout le votre. Vous devriez être claire avec votre famille, mettre un point final à ces conversations qui dérangent. Les gens sont capables de comprendre et même si le désir de vos parents d’être grands-parents est fort, ils doivent le savoir, le digérer peut être. C’est votre vie donc vos règles, votre organisation, vos aspirations. Soyez claire avec votre conjoint, c’est important pour lui de ne pas espérer pour rien. Et puis des hommes qui ne veulent pas d’enfant, il en existe bien plus que ce que l’on pense.
Pour les autres, ceux qui vous invectivent et à qui vous n’avez rien demandé, le coup du « je suis stérile » ça marche bien mais après vient souvent le « et tu comptes adopter? »: épuisant. Vous êtes tout aussi « égoïste » de ne pas vouloir d’enfant que ceux qui en ont pour se faire plaisir. Les 2 sont un choix. La société adore mettre des petites cases partout qu’il faut remplir, c’est comme ça. Mais le monde change. Mes parents ne m’ont jamais posé la question. À 34 ans, je n’ai pas d’enfant. Je n’en ai pas voulu jusqu’à ce que je rencontre mon futur mari il y a 3 ans. Mais nos projets se font attendre. Je ne vais pas dire que c’est tous les jours, mais à 34 ans, vous imaginez qu’on me pose TROP souvent cette question. Parfois je leur demande si « je me mêle de leur vie », « s’ils ont réfléchi avant de faire un enfant », je leur pose des questions bien gênantes histoire de couper court. Et aux employeurs indélicats, le « je suis stérile » met clairement un point final à toute conversation d’ordre privé! Un jour viendra ou on arrêtera ces questions intrusives. En attendant, soyez ferme et n’oubliez pas que c’est votre vie, vos choix, pas ceux des autres.
Gali dit
La pression familiale vient aussi du fait que ne pas avoir d’enfants signifie pour eux aussi indirectement ne pas avoir de petits-enfants.
Et c’est un deuil qu’ils doivent faire aussi (de même que celui que votre conjoint doit être prêt à faire). Moi je ne les laisserai pas l’espoir grandir en eux trop longtemps.
Marie70 dit
Bonjour
Tout d’abord, je voudrais dire que je te soutiens à 100 % : on a le droit de ne pas vouloir d’enfant, d’avoir le nombre d’enfant que l’on veut (à partir de 4, on vous dit qu’on en a trop !), de ne pas se marier, de vivre seul, de choisir d’habiter un studio…
Je trouve que c’est dommage d’en arriver à dire qu’on ne peut pas avoir d’enfant pour qu’on vous laisse la paix. Mais si c’est à ce prix, pourquoi pas ?
Je voulais aussi te donner mon témoignage pour dire que, parfois, la vie et les avis, ça change…
Comme beaucoup le monde, à 17 ans, je m’imaginais me marier avec le garçon dont j’étais amoureuse (et qui n’en avait rien à cirer de moi) et avoir des enfants.
Et puis, il est devenu évident que je n’étais pas très douée pour les relations amoureuse et je suis restée célibataire. Au début j’en souffrais, puis j’ai décidé de profiter de la vie que j’avais. Entre temps, en voyant mes neveux grandir, je me disais que jamais je ne supporterai d’être réveillée 3 fois dans un nuit. J’ai décidé de ne pas avoir d’enfant.
Et puis, quelque chose s’est débloquée, et j’ai eu un relation amoureuse foireuse, mais qui a duré 3 ans. Là l’envie d’enfant est apparue. La relation s’est terminée. L’envie d’enfant a disparu en même temps.
Enfin, il y a 13 ans, j’ai entamé une relation amoureuse avec un ami de longue date. Nous n’avions pas envie de nous marier. Mais lui avait envie d’enfant, et cette envie est revenue en moi.
Quand ma prescription de pilule s’est terminée, je ne l’ai pas renouvelée. Je pensais que ça mettrai longtemps, ou que ça n’arriverai jamais. C’est arrivé dès le premier mois. Nous ne vivions même pas ensemble.
Depuis nous vivons ensemble, nous avons deux petites filles; je ne voulais pas d’un enfant unique. Nous avons une maison, nous ne sommes pas mariés. Mes filles sont épuisantes, mais je les aime et je ne regrette pas ma décision.
Tout ça pour dire quoi : que la vie est riche, que tu as le droit de prendre les décisions concernant ta vie et que cela peut aussi changer. Si tu ne changes pas, c’est bien, si tu changes c’est bien aussi.
Audrey dit
Vous êtes normales, et je pense qu’il faut parler de ce sujet pour arrêter qu’il soit tabou.
Ma meilleure amie n’en veut pas non plus, il y a 5ans quand elle m’en parlait j’étais la première à lui dire « oui pour le moment » , mais je ne me rendais pas compte… Avec le temps j’ai appris à faire plus attention à mes mots pour ne pas la blesser.
Concernant votre situation, j’ai une autre amie qui voulait des enfants mais son copain n’en voulait pas, il lui avait dit dès le début, mais je pense que comme tout le monde elle s’est dit « oui pour le moment, il changera peut-être d’avis » sauf que non il n’a pas changé d’avis et elle en souffrait beaucoup de s’être vu enlevé ce choix d’en avoir ou non. Ils ont fini par se séparer, dans la douleur.
Je pense personnellement qu’avoir des enfants ou non est une question importante dans un couple, et qu’il vaut mieux être d’accord dès le début sur ça, ne serait-ce que pour éviter de faire perdre du temps à celle qui en veut (ou celui), vu que pour mes femmes le temps est compté.
Après les envies et désirs peuvent changer pour l’un et l’autre, mais si déjà au départ il y a un désaccord, ce n’est pas de bonne augure.
Bon courage en tout cas à vous, et je vous souhaite d’être avec quelqu’un qui respecte ce choix, et qui le partage idéalement 🙂 La vie peut être simple !
Mariette dit
Je te comprends et j’approuve toutes tes raisons (à part celle de ne pas avoir la fibre maternelle car il y a peu de femmes qui l’ont d’origine avant d’avoir des enfants et encore de nombreuses qui ne l’ont jamais mais son de très bonne mères).
Je pense que si tu te positionne plus fermement avec tes amis et ta famille en leur disant directement: « c’est ma vie, mon choix et tant pis pour vous si ca ne vous plait pas », ca te limitera bien les commentaires et remarques. C’est plus si on n’a pas l’air totalement déterminé ou qu’on ait trop gentil qu’ils essayent de nous convaincre.
Ici, en couple depuis mes 16 ans avec un super amoureux. On se disait qu’on avait le temps, qu’on aurait probablement des enfants plus tard. Et avec le temps, vers 23-24 ans, notre vie nous a beaucoup plu (supers amis, super loisirs, super boulots). On a décidé ensemble de ne pas avoir d’enfants. On l’a affirmé très vite à la famille et aux amis, sans s’étendre sur nos raisons et ca a été assez bien pris. (On a accueilli avec plaisir par contre les enfants de notre entourage sans spécialement faire beaucoup de baby sitting mais en comprenant que si on voulait voir les parents, il fallait parfois que les enfants soient là.)
A 36 ans, ma super vie me plaisait mais il me manquait une motivation/une chose dans ma vie. Il m’a fallu 6 mois pour comprendre que je voulais un enfant. Il a fallu 1 an de plus à mon mari pour avoir l’envie et à notre couple pour se sentir prêt pour cette aventure et vouloir prendre le risque.
Notre bébé à 3 ans. On ne regrette pas d’avoir attendu et profité de notre vie sans enfant. On était super heureux ! Je ne dirai pas qu’on est plus heureux avec notre enfant qu’on l’était avant. C’est très différent. La première année on a connu presque tous les désavantages que l’on avait voulu éviter à la base (la frustration, le manque de temps pour soi, le corps qui a bien changé…) mais au final on a pu faire plus de choses que l’on aurait pensé avec bébé (sorties, amis, resto, voyages…). Et après la première année, on a aussi commencé à bien profiter de notre vie à 3 et on a su que l’on aurait pas de regrets d’avoir eu un enfant.
Tout ca pour dire que c’est ok de ne pas avoir de bébé, on peut être très heureux sans enfant. C’est aussi ok de changer d’avis plus tard.
Mais par contre, si les 2 membres du couple ne sont pas sur la même longueur d’onde, j’ai peur que ca soit compliqué. Bonne chance à toi !
Audrey dit
Hello,
Je comprends tout à fait ton choix, même si je fais partie de la « tram maman ».
Le problème s’est effectivement la pression sociale.
On est ou trop vieux ou trop jeune, pas assez si, trop ça…
Au final il y a plein de gens qui n’ont pas de « situation » et qui ont des enfants. Ce n’est pas parce que tu n’as pas de maison et que tu n’es pas marié que tu ne peux pas avoir d’enfant. Et ce n’est pas parce que tu es marié et que tu as une maison que tu dois avoir d’enfant…
La pression tu l’as tout autant quand tu as un premier et qu’on te demande à quand le 2e, mais si tu as le 2e trop tôt on te demandera si c’était vraiment voulu. Et puis si le 2e est du même sexe que le 1er, on te demandera à quand le 3e pour essayer d’avoir le sexe opposé. En fait les gens ne savent pas regarder ce qu’il se passe chez eux, il faut toujours qu ils se mêle de la vie des autres…
Bon courage pour affronter encore ces gens qui n’arrivent pas à comprendre qu’avoir un enfant n’est pas une fin en soi.
Et en ce qui concerne ton couple actuel, ne vous enfermé pas l’un comme l’autre dans une situation qui ne vous convient pas, car pour le coup, vous passerez vraiment à côté de quelque chose et finirez par le regretter et vous dire et/ou faire des choses horribles à l’autre.
Audrey dit
J’aimerai apporter mon témoignage simplement pour donner un point de vue, certainement pas pour dire quoi faire.
J étais exactement comme toi, plus jeune je me disais que je ferais comme tout le monde, un jour je me marierai et j aurais une maison avec des enfants. Après tout c’est ce que tout le monde fait.
J’ai rencontré mon chéri a 18 ans. Notre couplé a duré malgré parfois les évolutions différentes, les périodes galères, les études les 1er boulots.
Nous nous sommes mariés il y a 6 ans. Nous avons achetés une maison il y a 3 ans.
Plus le temps passait plus je me disais euh non plus tard les enfants on verra quand j’aurais 30 ans.
Sauf que les 30 ans sont arrivés et avec eux une pression de dingue mise par une partie de mon entourage, ma belle mère m’a même dit non mais si vous attendez trop il risque d’être trisomique et moi j’en veux pas hein….
Tu vois le genre…
Dans ma tête je ne voulais pas d’enfant, trop de contraintes, d’énergie, de temps, d argent, de privation de ma szcro sainte liberté.
Mon chéri en voulait je le savais, on en avait parlé. Mais il m’a toujours dit tant pis si tu n’en veux pas, je préfère passer ma vie avec toi sans enfant que ma vie sans toi.
Je me suis mise à me poser beaucoup de question, sur ce que je voulais vraiment ou pas, ce qui me freinais.
Je voyais que ça tenais énormément à cœur pour mon chéri qui ne me mettais absolument aucune pression et ne m’en parlais jamais.
Mais je voyais son regard quand on croisait des parents avec des bébés par exemple.
J’ai eu peur de regretter plus tard, finalement.
Alors pour lui essentiellement, par amour, j’ai dit oui. Je suis tombée enceinte au bout de 3 mois dc assez vite.
L grossesse à été compliquée (allitee car risque d accouchement prématuré des le 4 ème mois), l accouchement pas simple. J’ai fait une énorme dépression post partum pendant 6 mois. J’ai vécu un enfer, je pensais avoir fait la pire connerie de ma vie. Heureusement mon conjoint hyper present et un soutient sans faille (hélas on ‘e peut pas en dire autant de mon entourage, j’ai été bien seule et je le suis toujours, au moins ça fait du tri).
Je m’en suis sortie, min fils va avoir un an et maintenant j’aime passer du temps avec lui et lui faire découvrir plein de choses, le voir évoluer. Je l’aime d un amour inconditionnel mais qui aura mis du temps à venir.
Ca serait à refaire je ne sais pas si je réitérerai. Pourtant dieu sait que je l’aime. Nous savons que nous n’en aurons pas d autres malgré la aussi la pression du c’est quand que vous lui faite une petit frère ou une petite sœur ????
Mais cette fois là boutique est fermée, c’est non. Et mon conjoint est sur la même longueur d onde.
Kelama dit
Bonjour Anays et merci pour ton témoignage qui resonne en moi!
Pour beaucoup de raisons similaires aux tiennes je ne veux pas d’enfants. Je tiens à ma liberté, à celle de mon couple. De plus nous sommes tellement heureux tous les 2,pourquoi prendre le risque de tout gâcher ? Contrairement à toi mon mari sait que je n’en veux et l’accepte même si lui en voudrait. J’ai de la chance car il me soutient dans mon choix. Que dire sur la pression sociale si ce n’est que c’est du harcèlement. Mais cette pression me fait parfois douter et j’ai peur un jour de le regretter(c’est ce que tout le monde me dit) Faire un enfant par peur de regretter : quelles conséquences cela aura-t-il si je le fais? J’ai bientôt 35 ans et le choix final se profile dans l’année qui va suivre. Question : comment savoir si on ne va pas le regretter ?
J’espère que ton conjoint et toi trouveraient une sérénité dans ce choix !
Mariette dit
Courage ! Tiens bon sur tes choix ! Sois ferme et envoie bllader les importuns !
Fais un bébé si tu en veux un et seulement pour cette raison là !
On a longuement réfléchi quand on a décidé d’avoir un bébé. J’ai aimé mon bébé dès que je l’ai eu et je me suis dis que je ferai tout pour qu’il soit heureux. Malgré cela, les 6 premiers mois, j’ai regretté mon idée d’avoir un bébé et je pensais que j’avais « gâché ma vie ». Les 6 mois suivant, j’ai pensé que ma vie n’était pas foutue mais qu’elle serait forcément moins heureuse que si je n’en avais pas eu. Et après ses 1 ans, finalement je pense qu’avoir un bébé était une bonne décision, que ca m’apporte beaucoup et ca me rend heureuse !
A côté de ca, une copine est tombé enceinte par surprise, avec un amoureux de passage pour l’été qui habite à l’étranger. Elle a dû changer de boulot et assumer un bébé non prévu seule. Elle a adoré dès la première seconde et ca a été une révélation. (Elle en a fait 3 autres avec son mari depuis !)
On ne peut pas prévoir comment on va réagir. On ne peut pas savoir si on va regretter d’avoir ou de ne pas avoir un enfant. Et si le regret perdure.
Je pense honnêtement qu’on peut être aussi heureux célibataire, en couple, en famille !
Alors attend le temps qu’il te faudra et lance toi si finalement tu en sens le désir à un moment.