Marion a eu deux accouchements très rapides. A peine le temps pour la péridurale de faire effet (ou pas) et voilà que ses bébés étaient dans ses bras. Mais cela l’a traumatisé, au point qu’elle a du faire une croix sur son désir de famille nombreuse. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mes accouchements rapides, mon traumatisme
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Marion, je suis une parisienne de 40 ans. Je suis maman de deux loustics qui ont 14 mois d’écart et qui ont 8 et 9 ans aujourd’hui.
J’ai vécu mes accouchements comme un traumatisme. Surtout le deuxième accouchement. Moi qui aurait rêvé d’avoir une grande famille avec 4 enfants, cela m’en a empêché. Je vais vous raconter pourquoi.
Mon premier accouchement
En 2010, j’étais enceinte d’une petite puce. La grossesse s’est relativement bien passée. Je me souviens que la gynécologue m’ait appelée un matin à 7h pour me dire de faire une amniocentèse. La nouvelle était un peu amère. Il fallait encaisser le coup, mais au final ça m’a soulagé d’avoir les résultats et j’ai vécu la fin de grossesse beaucoup plus sereinement. La puce était prévue pour le 20 juillet. Le 15 juillet à 5h du mat, j’ai commencé à avoir de très fortes contractions. J’ai appelé la maternité qui m’a dit de prendre un spasfon et de me mettre dans un bain, ce que je fais. Mais les douleurs sont très fortes, trop. Je suis habituée aux douleurs fortes en bas du ventre car je fais souvent des gastros très violentes et ça y ressemble. On prévient la maternité qu’on part. J’en rigole encore car j’étais pliée en deux de douleur et mon mari s’est trompé de chemin. Il a voulu prendre les quais de Seine pour aller dans le 12ème alors que le plus simple était de passer par Paris en ligne direct. Je pestais. Je lui demandais de compter le temps entre les contractions. il me disait : 1 minute! J’ai vraiment commencé à avoir peur car je voulais a tout prix une péridurale. Je ne me voyais pas accoucher sans.
A l’hôpital, on me met tout de suite en salle d’accouchement. Je suis ouverte à 7. Les sages-femmes extra appellent l’anesthésiste (ouf !) qui me dit entre deux contractions très insupportables : « j’ai du mal à vous piquer, vous avez le dos gras ! » (Sic!) elle finit par y arriver. On en rit encore de cette expression mais sur le coup, je l’ai maudite !!!
Dans la foulée, la sage-femme vérifie mon col, je suis à 9 puis 10. C’est violent, la péridurale ne fonctionne pas encore que je dois pousser. 4 poussées et ma la fille est là. J’ai eu très mal, une bonne déchirure mais elle est en parfaite santé et c’est l’essentiel. Le personnel hospitalier s’affaire autour de moi et je me dis qu’ils sont vraiment exceptionnels.
On me recoud, on me nettoie, on me monte dans une belle chambre simple. On m’apporte même un croissant et un thé !
Ma fille pleure beaucoup, je dois apprendre à comprendre ses pleurs, ses besoins, à l’allaiter correctement. J’apprends à être maman, les débuts n’ont pas été simples mais chaque jour était plus merveilleux.
6 mois plus tard, je découvre que je suis à nouveau enceinte
Un petit garçon cette fois-ci. Entre temps la maternité où j’ai accouché pour ma puce a fermé. Je fais une demande dans une autre maternité plus orientée bien-être et je suis prise. Je me dis qu’on va écouter mes peurs d’accoucher encore plus vite. Et bien ça a été tout l’inverse. Je me souviens d’un cours de préparation à l’accouchement où j’explique à la sage-femme mes craintes et je demande comment arriver vite à la maternité si mon mari est au travail et elle me répond : « appelez les pompiers et accouchez chez vous ! » C’est tout sauf ce que j’avais besoin d’entendre !!
Heureusement, les contractions hyper violentes sont arrivées en pleine nuit. Dès la première contraction, on a appelé la marraine de ma fille pour qu’elle vienne veiller sur elle et on est parti à la maternité. Il devait être dans les 2h du mat. J’étais pliée en deux de douleurs. Mon mari a roulé comme un dingue. On sonne à la mater en disant que c’est urgent. Ils mettent du temps à nous ouvrir. Je pleure de douleurs. Là on me demande de faire pipi dans un bocal. Je me revois dire à la sage femme que je vais accoucher, là, bientôt, tout de suite peut-être… elle insiste. Je ne sais plus si j’ai la force d’y aller. Je me retrouve dans une salle, on fait sortir mon mari. On me dit que je suis à 6. On appelle l’anesthésiste. Et la, poc. La poche des eaux se perce. Je ressens une douleur fulgurante, tous mes os du bassin qui s’écartent. Je suis obligée de me coucher mais j’ai la tête dans le vide au milieu des étriers. J’hurle tellement fort qu’elles sont je ne sais combien de sages femmes à entrer. Mon mari est toujours dans une autre pièce, il me dira plus tard qu’il ne savait pas que c’était moi qui hurlait et qu’il avait de la peine pour cette femme qui avait si mal. Elles me disent que le bébé est là et que je dois pousser. Je suis en pleure, trop d’hormones, des douleurs trop violentes, je panique. Mon mari n’est pas avec moi. Je pousse et je me souviens du cercle de feu. Le petit sort et le temps se suspend. Je le trouve sublime. Ce bébé arrive avec 1 mois d’avance, si pressé de sortir pour naître le même jour que son papi.
Elles font rentrer mon mari. Il fait une chaleur de dingue dans la pièce. Elles me disent qu’elles vont me recoudre car ça a encore déchiré à côté de la précédente fois. Je demande si on m’anesthésie. On me dit que non, je suis sous endorphines. J’ai encore la tête au niveau des étriers, je suis inconfortable et je dois me laisser recoudre comme ça. Impossible, je pleure de stress. Je me souviens que quelqu’un vient me tenir les mains pour que je reste tranquille. Je trouve ça rude, très rude. Au final, ça ne fait pas trop mal et la pression retombe.
On met le bébé en peau à peau et on nous laisse tranquille. On nous oublie même. A 8h du matin, on me dit : vous allez monter en chambre mais c’est une chambre double car votre accouchement s’est extrêmement bien passé (!). Je l’ai vécu comme un traumatisme, aucun mot apaisant, aucun accompagnement psychologique pendant ces quelques heures. Je suis épuisée, je n’ai pas dormi de la nuit. Il y a 40 chambres simples et 2 chambres doubles. Je le vis comme une punition.
J’ai oublié de vous dire que la sage-femme qui m’a accouché, c’est la même qui m’avait conseillé d’accoucher chez moi avec les pompiers.
J’ai passé une dure première journée. Trop d’émotions, trop de fatigue. Rien à boire ni à manger après tant d’efforts. Les visites de la famille de la personne du lit d’à côté. Son bébé qui pleure. C’est too much.
Heureusement mon bébé est un amour. Il ne pleure quasiment pas. Son visage est si beau. J’essaie de me mettre dans ma bulle.
Je dis aux sages femmes que je ne veux pas allaiter car j’ai trop de lait et j’ai eu du mal à arrêter le premier allaitement, ça a été très compliqué. Elles râlent un peu et finissent par me donner le cachet pour couper ma montée de lait, qui bien sûr est arrivée…
Je me souviens que le 4 octobre c’était la grève des sages femme. Une radio se baladait dans les couloirs pour interviewer sages-femmes et jeunes mamans. Je raconte mon vécu et que je suis triste du manque d’humanité dans cette maternité qui m’avait été présentée comme exceptionnelle. Une heure après, on m’a changée de chambre et mise en chambre unique.
Une dernière chose qui m’a choquée : on nous a laissés sortir sans peser le bébé me dernier jour. Lui qui peinait à prendre du poids, j’ai eu un super accompagnement par la pmi ensuite heureusement.
Je ne veux plus jamais accoucher
Voila, avec le recul, je ne suis pas guérie de ces accouchements que je n’envisageais pas comme ça. La douleur est indescriptible et je ne veux pas revivre ça. J’ai essayé de sonder mon gynécologue pour savoir si on pouvait me déclencher si je faisais le choix d’en avoir un troisième et il m’a dit que non, on ne faisait pas de déclenchement de complaisance. Donc j’ai doucement fait une croix sur ma famille nombreuse.
Mes deux loulous m’occupent bien. Et on est finalement bien tous les 4. N’empêche que j’avance en âge et que parfois, c’est dur de se dire que tout ça c’est fini pour moi.
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Ju dit
Effectivement pour beaucoup de monde un accouchement rapide semble un accouchement de rêve, mais l’important c’est son ressentie personnelle et comme vous nous le dites, vous l’avez mal vécu. Et vous avez le droit de mal le vivre !
Si la péridurale était très importante pour vous, c’est normale que de ne pas l’avoir vous ai marqué, tout comme le fais que la sage femme ne prenne pas en compte votre ressentie.
Personnellement le col c’est ouvert assez vite, mais la phase d’expulsion à durer presque 1h30! (grosse tête du bébé et voie étroite pour moi). Sans péridurale car je souhaitais m’en passais si possible. Certaines personnes m’ont dit que ce n’étais pas normale que la sage femme ait laissé la phase d’expulsion durée aussi longtemps… Sauf que le bébé allait bien et moi j’étais prise dans le moment et je n’ais pas flanché, donc au final je l’ai très bien vécu même si c’était exténuant effectivement. J’aurai bien plus mal vécu les forceps, ventouse ou césarienne. Recousus également sans anesthésie, mais je ne l’ai pas mal vécu car après 1h30 de poussé, c’était désagréable mais pas douloureux. Au final je l’ai bien vécu car ça correspondait à mon envie d’accouchement plutôt physio (sans péridurale, ni ocytocine, pas sur le dos, etc) même si ça a été long et très douloureux. Il n’y a que nous qui savons ce qu’on tolère, et ça doit être écouté!
Chacun son ressentie ! et n’hésitez pas à en parler, avec vos ami.e.s avec un.e professionnel.le pour essayer de mieux appréhender ce moment de votre vie.
Marion dit
Vous pourriez demander à une sage femme libérale un accompagnement pour un accouchement en plateau technique. Elle vous suit pendant votre grossesse en plus du gynécologue que vous n’allez voir que pour les échographies. Et c’est cette sage femme qui vous accouche, par contre de manière physiologique sans péridurale, mais avec un soutien sans failles et humain. J’ai voulu en bénéficier pour mon second accouchement mais avec le covid, ça ne s’est pas fait. J’ai quand même accouché sans péridurale dans une petite maternité très cocooning, c’était génial. Je l’ai mieux vécu que mon premier accouchement avec péridurale et baby blues car j’ai même pas senti mon fils sortir…
Capnina dit
Bonjour,
Quand je lis votre article, ça me révolte. Révoltée de voir à quel point il est facile de trouver l’herbe plus verte chez le voisin. J’ai vécu un accouchement en partie déclenchée (perfusions d’ocytocine) car j’avais perdu les eaux mais le col n’évoluait pas…. Résultat contractions débutées le mercredi soir pour une naissance samedi soir. Alors certe au début elles n’étaient pas très fortes mais suffisamment pour m’empêcher de dormir…. et dès l’installation de la perf elles sont devenues juste insupportables !!!! Alors avec la fatigue en plus….. initialement je ne voulais pas de péridurale mais au final je n’ai pas pu m’en passer ! Un grand regret pour moi……. et encore il a fallu que j’attende les choses n’étaient pas assez avancées pour poser la péridurale tout de suite…..
Au final accoucher par déclenchement c’est selon moi accoucher alors que le corps n’est pas prêt et c’est pire! Pour avoir depuis discuter avec des femmes qui ont vécu des accouchements naturels et d’autres déclenchés, elles sont unanimes à dire que la douleur est plus forte quand c’est déclenché ! Donc quand on a la chance d’avoir des accouchements naturels et rapides, souhaiter de vivre un accouchement laborieux et déclenché ça me révolte….. Actuellement enceinte je rêve d’avoir un 2ème accouchement rapide et sans artifice !
Après évidemment chacun voit midi à sa porte……
Une Poule Sur Le Mur dit
Moi ce qui me révolte c’est de voir les femmes faire des concours de « c’est moi qui ait eu le plus mal »
Déclenché ou non, rapide ou non, par VB ou césarienne, avec ou sans péri… on s’en fout en fait ! La douleur et le ressenti est tellement personnel que personne ne peut comprendre son voisin !
Je pourrais également vous dire que j’ai vécu des accouchements express, la dilatation totale en mode formule 1 est tellement intense que la douleur est insupportable… mais vous ne l’entendriez pas, tellement persuadée d’avoir vécu pire que les autres.
Je vous souhaite un bel accouchement, unique, et sans comparaison aux autres. Vivez-le pour vous.
Loulou dit
Exactement j’ai vécu la même chose que vous et j’ai bien cru mourrir de douleur. Mon deuxième arrive bientôt et j’ai tellement peur de revivre ça qu’on m’a par contre proposé un déclenchement de complaisance.
Liliwed dit
Attention un accouchement déclenché n’est pas nécessairement laborieux et atrocement douloureux. Quand les conditions sont réunies (col favorable) il se rapproche d’un accouchement physio. On le vit mal à partir du moment ou c’est un choix contraint (mon cas aussi) et où clairement le corps n’était pas prêt pour (il lutte). Il est même possible dans le cas du col favorable (perfusion de synto pour lancer uniquement) d’interrompre la perfusion pour voir si le corps a pris le relai en cours de travail.
La jalousie apporte rarement de bonnes choses… Accoucher en catastrophe sur le bord de la route ou avec les pompiers est rarement enviable.
Trois ptits biscuits ^^ dit
Bonsoir. Je suis vraiment triste de lire votre témoignage mais il ne faut pas le généraliser à tous les déclenchements.
Non, toutes les femmes déclenchées ne trouvent pas plus douloureux un accouchement déclenché qu’un accouchement spontané.
J’ai accouché deux fois.
1/ VB spontanée à 41sa +2 d’une singleton, durée totale entre la première contraction et la délivrance : environ 14 heures.
2/ VB déclenchée par ballonnet suivi de perf d’ocytocine à 36sa +6 / 37sa de jumelles, durée totale entre la pose du ballonnet et la délivrance : environ 29 heures.
Mon premier accouchement était très chouette mais alors le second ! Un vrai plaisir d’accoucher ainsi ! Je re-signerais pour un tel accouchement sans souci, si je voulais un autre enfant. Et je ne vous parle même pas des suites de couches qui ressemblaient en tout point à des règles habituelles, rien de plus rien de moins (pas plus mal pour pouvoir s’occuper tranquillement de deux bébés en soins).
Je n’ai eu absolument aucune douleur lors de ce second accouchement, sauf lors de la pose du ballonnet (col encore long, fermé, malgré des contractions quotidiennes depuis le début du 6e mois avec MAP, et « courbé » donc corps absolument pas prêt pour l’accouchement, mais l’état de santé d’une de mes filles nécessitait de les faire naître là) et lors de la poussée, qui a duré 30 min au total. Je précise que je n’ai eu la péri, proposée et posée de manière « préventive » car gémellaire, que pendant les deux dernières heures (poussée comprise) alors que pour mon aînée je l’ai demandée au bout d’environ 9 heures de travail.
Etant présente sur plusieurs groupes / forums de parents de multiples, je lis très souvent des témoignages de déclenchement (fréquent pour les multiples) et beaucoup de femmes l’ont très bien vécu, sans plus de douleur qu’en spontané.
Et à l’inverse je connais une femme qui a accouché (singleton) de manière spontanée mais pour qui cela a mis environ 60 heures très douloureuses et qui en est « traumatisée ».
Je pense que le même accouchement peut être vécu très différemment d’une femme à l’autre, qu’il n’y a pas de règles générales das ce domaine. Et peut-être aussi y a-t-il une part de « psychologique » en fonction de ce à quoi on s’attend (ou pas) et de ce qu’on espère, souhaite, etc. Si le déclenchement est vécu comme un « échec / rejet de l’accouchement par le corps » peut-être se passe-t-il moins bien (en tout cas est-il moins bien perçu et vécu) que lorsqu’il est vécu comme un accouchement « normal » voire souhaitable ? Cela pourrait être transposé aussi à la césarienne, à la pose de la péri, etc.
Il est vrai cependant que dans le témoignage de l’article je ne vois pas trop où se situe le « traumatisme » car mis à part la chambre double et la remarque plus que déplacée de la SF lors des préparations il n’y a rien, me semble-t-il, qui soit « extraordinaire » dans le négatif.
Liliwed dit
Un accouchement rapide est très brutal et dans son cas il a été extrêmement douloureux (sentir s’ouvrir son bassin d’un coup), ce sont deux facteurs importants de traumatisme. Mais il faut peut être avoir vécu aussi ces seuils de douleurs pour le comprendre (10/10).
Trois ptits biscuits ^^ dit
Bonsoir.
Je pensais que cette sensation (effectivement très douloureuse) de bassin qui s’ouvre d’un coup quand le bébé passe était commune à tous les accouchements en fait, puisque c’est en gros ce qui se passe. C’est pour cela que je n’y voyais pas de « traumatisme » particulier croyant qu’on ressentait toutes cela.
Vous en déduirez donc que je l’ai ressenti moi-même, et autant passer de 3 à 10 en 30 min c’était « à la cool » autant le passage de la tête de mes filles (enfin deux sur trois, la seconde jumelle est passée comme une lettre à la Poste ^^) avec le bassin qui « explose » ça c’est vrai que c’était fort douloureux.
Vous m’apprenez donc que certaines femmes peuvent mettre au monde leur bébé sans cette sensation.
En ce qui concerne la « brutalité je resterai sur ma position qui est de penser que chacune n’en a pas la même notion, et donc pas le même ressenti pour la même chose.
J’en veux pour preuve mon déclenchement qui, si j’en crois ce qui se dit partout ou presque, est une brutalité absolue, une horrible douleur quasi insupportable, qui dure (trop) longtemps, etc, alors que pour moi ça a été un accouchement de rêve. Bien mieux que celui spontané (qui était déjà fort « sympathique »).
Quant à la petite « pique » de la fin sur le fait d’avoir vécu ou non certains seuils de douleurs…
Je n’ai jamais mis en doute le ressenti de qui que ce soit (je pensais qu’il était normal d’avoir ce ressenti donc justement je ne le nie pas) alors svp ne venez pas sous-entendre que je n’ai pas vécu de douleurs importantes et ne peut donc comprendre ce que c’est…
Il n’y a pas que l’accouchement qui peut être douloureux dans la vie, loin de là, il y a tout un tas de pathologies qui sont très douloureuses, et avec des douleurs qui se ressentent tous les mois, ou toutes les semaines, tous les jours voire en continu… Ne présumez pas du rapport à la douleur de quelqu’un dont vous ne connaissez pas le dossier médical. 😉
Liliwed dit
Désolée pour le début mais vous ne parlez un peu que de vous dans votre réponse (ce qui n’est pas le sujet). Je n’ai rien à dire sur vote vie ou vote dossier médical mais l’intensité de la douleur extrême lors de l’accouchement est un facteur de traumatisme aussi identifié dans les études. Meme si visiblement vous n’êtes pas d’accord avec cela.
Même à 10 ans de distance ce souvenir reste vif chez les populations étudiées (donc le « la douleur on l’oublie » ne se vérifie pas vraiment) en particulier chez les femmes ayant eu la péridurale.
Vous discutez le traumatisme de cette personne en le mettant entre guillemets, ce qui est quand même assez déplacé. Non le bassin qui s’ouvre d’un coup n’est pas commun à tous les accouchements (donc non votre expérience personnelle ne suffit pas à comprendre tous les accouchements et peut être certainement pas un accouchement traumatique vu que vous restez beaucoup sur votre expérience positive, ce qui la encore n’est pas le sujet, même si c’est super pour vous). Car justement le traumatisme c’est avoir été dépassé et privé de contrôle face à une situation qui nous dépasse (et que cela ne disparaisse pas ensuite, la peur reste la, avec d’autres symptômes). Le bassin qui s’ouvre je ne l’ai pas ressenti et ne le retrouve pas non plus chez mes amies ayant accouché (dans mon cas c’est sans doute le forceps sans anesthsie qui a tout fait mais impossible de localiser la douleur tellement elle était horrible,+ 2 mois à avoir des douleurs atroces dans le bassin). Idem sur le déclenchement aucune contraction vraiment douloureuse, c’est rare mais ça arrive. Pour autant clairement c’est une histoire que je comparerai pas avec d’autres pour les comprendre ou fanfaronner sur l’aspect subjectif des choses, car je sais que c’est plutôt hors statistiques.
J’ai donc mis mon commentaire pour la/les personne.s qui a commenté et voit discuter les détails de son accouchement par quelqu’un qui n’y voit aucun problème ou aucun traumatisme, et ramène cela à sa seule subjectivité, ce qui peut être assez désagréable. Si elle me lit: il y’a des études sur le sujet et clairement l’accouchement rapide est identifié comme facteur de stress post trauma après l’accouchement. Donc son expérience (double) et ce qu’elle en dit est très compréhensible, et c’est pour cela que l’accouchement rapide aussi est dans les critères de déclenchement de l’HAS (pour plus de confort pour tout le monde à partir du moment où les facteurs y sont favorables).
Trois ptits biscuits ^^ dit
Il est quand même amusant de constater que vous vous focalisez sur le fait que j’ai dit ne pas voir quelque chose de particulièrement négatif dans ce témoignage parce que je pensais que cette sensation douloureuse était vécue par toutes les femmes (donc douleur aucunement niée, au contraire même puisque je la pensais forcément présente chez toutes les parturientes) et que vous zappez complètement le fait que j’allais exactement dans votre sens en répondant également à Capnina qu’un déclenchement n’est pas forcément plus douloureux qu’un acc spontané, que je disais la même chose que vous en parlant de la façon dont est vécu tel ou tel acte (contraint / échec = mal vécu mais l’inverse peut être vrai) ce qui rejoint également le commentaire de « une poule sur le mur ».
Bref vous restez sur les 3 dernières lignes de mon commentaire initial, celles qui ne vont à première vue pas dans votre sens (je dis bien à première vue car après lecture de mon second commentaire vous auriez dû comprendre qu’il y avait malentendu car méconnaissance de ma part d’un fait, ce que j’ai reconnu, mais ça, vous semblez le zapper aussi) et les seules en rapport avec le témoignage de l’article d’ailleurs (les autres s’adressant à Capnina au sujet du déclenchement) et « oubliez » le reste de mon pavé qui est bien plus proche de vos propos.
Ce qui est fort amusant quand après vous parlez de la subjectivité des autres.
Après je comprends tout à fait que la partie positive des accouchements ne vous intéresse pas plus que ça et vous vous focalisiez sur les mauvaises expériences, les traumatismes, puisque c’est le sujet de votre site internet. Et c’est une très bonne chose de l’avoir créé, pour celles qui hélas vivent de réels traumatismes, de vraies souffrances.
Pour autant, les bonnes expériences existent, même avec la sensation de bassin qui s’ouvre en deux, cette sensation n’est pas FORCEMENT un traumatisme, tout comme un déclenchement n’est pas FORCEMENT douloureux et / ou long, ou comme une césarienne n’est pas FORCEMENT plus mal vécue qu’une VB, etc : vous le dites vous-même pour le déclenchement, acceptez que cela puisse être le cas aussi pour d’autres cas de figure, pour certaines femmes, au-delà des études. Et je ne parle pas de la femme du témoignage (dont je n’ai pour ainsi dire presque pas parlé dans aucun de mes commentaires, quoi que vous en pensiez) mais de manière générale.
Bon dimanche à vous.
Liliwed dit
Juste une info contre ce gyneco : un antécédent d’accouchement rapide EST une indication au déclenchent, donc ca n’est pas un déclenchement « de complaisance » (qu’il révise). Sur le traumatisme, c’est vraiment regrettable d’apprendre a vive avec car la principale qui en pâtit c’est soi même. Nous avons créé un site avec une amie sur ce sujet afin d’informer car pour l’instant n’y a pas de dépistage ou d’informations sur le sujet, alors que cela a des impacts sur la vie quotidienne et sur la grossesse d’après (et le choix ou non justement d’en avoir une). Le site s’appelle afterbirthtrauma.com en espérant que vous puissiez aller mieux et ne plus faire de choix contraints…
Liliwed dit
Les recommandations de l’HAS sur le déclenchement sont disponibles en ligne pour tous si vous souhaitez les consulter 😊(sinon comme dit plus bas en effet la césarienne programmée est possible aussi). Ce sont en tout cas des alternatives possible.
Banane dit
Je comprends que ça vous bloque.
Pour nous, 3 accouchements très différents : une césarienne en urgence à 29sa, un accouchement voie basse super et un dernier sans aucun accompagnement humain.
Ce dernier accouchement, je le rêvais encore mieux que le 2ème et j’ai été cruellement déçue. Dans la salle de naissance, après…. rien à sauver. Nous avions fait le choix d’une clinique privée en pensant qu’un surplus financier nous garantirait une meilleure disponibilité de l’équipe. Ca a été tout le contraire : j’ai eu l’impression que je devais me sentir à l’hôtel (c’est limite si on m’a conviée au 1e bain officiel de mon bébé, comme si j’allais vouloir déléguer ça), on ne m’a pas proposé de peau à peau mais de le mettre en couveuse, etc… si j’avais été primipare ça m’aurait dégoûtée.
lyly dit
Bonjour,
effectivement quelle mauvaise prise en charge !
Je me rends compte que votre écrit résonne en moi : premier bébé, j étais si insouciante…. je suis arrivée à la mater la bouche en coeur après avoir perdu les eaux, après une crise de panique au début des contractions la péridurale m a soulagé sauf que 12 heures plus tard bebe regardait vers le haut et ne voulait pas descendre.. on m a programmé une césarienne sauf que quand ils m ont basculé sur la table du bloc deux choses se sont passées: bebe s est engagé, césarienne impossible et la péridurale a sauté… j’ai donc accouché au bloc par voie basse sans monito pour savoir si bebe allait bien..( le petit chat de Schrodiger on l appelle)… le soir même j avais la psy de la clinique qui est venue nous voir pour en parler.
et un mois après j’ai dit à mon gynéco » accoucher : plus jamais » il m’a répondu que si je préférai une césarienne pour le prochain il n y aurait pas de souci.
renseignez vous si c’est ça qui vous bloque pour avoir d autre enfant : vous pouvez choisir une cesarienne programmée, surtout vu votre vécu ça serait étonnant qu ils refusent…
Bon courage !