Un AVC, 6 jours après mon accouchement

Candy a fait un AVC quelques jours après son accouchement. Selon son neurologue, cela peut-être une conséquence post-partum. Ce serait extrêmement rare, mais la jeune maman tient à en parler. Voici son témoignage.

{Témoignage} Endométriose stade 5, accouchement et AVC

Bonjour

Ceci est mon vécu. Je m’appelle Candy, j’ai 39 ans. Comme le titre le dit j’ai une hyperthyroïdie, j’ai fait une FIV, eu une césarienne catastrophe et j’ai fait un AVC (accident ischémique transitoire (AIT) dans le post-partum. Voici mon histoire.

On n’en parle pas, l’accouchement c’est une joie, mais il y a aussi des conséquences…
En 2010, on commence les essais bébé. Comme après 3 ans je n’arrivais pas à tomber enceinte je me suis tournée vers un gynécologue. Après plusieurs tests il s’avère que le problème venait de monsieur : ses spermatozoïdes n’étaient pas assez nombreux et étaient paresseux. Donc mon gynéco m’a proposé une IAC : c’est à dire de déposer les spermatozoïdes près de mon ovule.

Après 3 mois d’attente : je suis enceinte ! Pas de nausées, une grossesse géniale. Mais comme bébé était en siège, j’ai eu une césarienne programmée. Tout s’est bien passé.

Puis les années ont passées et mon garçon m’a dit qu’il s’ennuyait tout seul, mais je lui ai dit que je ne voulais pas retomber enceinte, je voulais retravailler.
C’est là que tout a commencé.

Une endométriose stade 5

A la date prévue de mes règles je ressentais de fortes douleurs au bas du ventre, j’avais mal au dos… La première fois je n’ai pas voulu m’alerter, j’ai voulu attendre le mois suivant. Et puis mes règles sont devenues de plus en plus douloureuses. Tant que je ne saignais pas, les douleurs étaient atroces. Le mois suivant, à l’arrivée de mes règles, j’étais comme paralysée au niveau du bassin, avec une douleur insupportable. En urgence, on m’a administré un calmant. Je suis allée voir mon gynécologue, il m’a dit « c’est normale ce sont vos règles« . Mais le mois suivant pareil en urgence il faut me donner un calmant tellement la douleur est intense.

Je suis retournée vers mon gynécologue. il m’était impossible de rester dans la souffrance tous les mois. Il m’a prescrit un anti-inflammatoire pendant 2 mois. Cela m’a soulagé, je n’avais plus mal. Mais ensuite la douleur est revenue de plus belle, je n’arrivais même plus à marcher, j’étais paralysée au niveau du bassin.

ENFIN il me prescrit une IRM pelvienne et là le choc : Endométriose stade 5

Toutes mes douleurs étaient dues a cette Endométriose. Mon gynécologue me propose alors 3 solutions pour me soulager :

1- On enlève l’utérus vu que l’endométriose était partout, même sur l’anus
2 – On reprogramme une grossesse car ça peut faire disparaître l’endométriose
3 – On déclenche une ménopause artificielle

J’ai demandé à retomber enceinte

3 échecs d’IAC plus tard, on passe à la FIV. La première est également un échec. A la seconde, je tombe enceinte.

Une grossesse parfaite, comme la première fois. Mais arrivée à 7 mois de grossesse, c’est le début des problèmes.

Ma tension est trop élevée, j’ai un œdème au pied, je fais du diabète gestationnel… je fais plusieurs séjours à la clinique et ils finissent par faire une piqûre pour accélerer la croissance des poumons de bébé au cas où il y aurait une naissance prématurée.

Les semaines passent, la grossesse arrive à bout. Après avoir passé 5 jours en observation à cause de contractions, on me dit de repartir chez moi. Je sors un dimanche matin après avoir passé une nuit agitée, j’ai le ventre dur. Le gynécologue me dit que tout va bien mais je sens que l’accouchement est imminent. A 11h je rentre chez moi, je prends une bonne douche, je dis à mon mari de défaire ma valise… mais à 15 h je perds les eaux. Je reprends ma valise (heureusement pas déballée) et on repart à la clinique.

On m’installe, je suis bien en travail, mais malheureusement, le col de l’utérus ne s’ouvre pas. On me pique pour accélerer le travail, on attend, j’ai des contractions super douloureuses dans le dos. On me fait une péridurale mais rien n’y fait, je souffre, je demande une césarienne. Je suis épuisée.

Cela fait plus de 9 heures et le col n’est toujours pas assez ouvert. Le rythme cardiaque de bébé ralenti, il est placé dans mes reins, ils essaient de le retourner, rien n’y fait… Et ENFIN le gynécologue dit « Ok, on va vous faire une césarienne« .

On me prépare, on part au bloc et enfin j’entends le petit cri de mon bébé sorti de mon ventre. J’ai accouché, je peux me reposer. Enfin c’est ce que je crois. Le lendemain j’ai mal au ventre. Les jours qui suivent, on m’enlève le bandage : j’ai fait une allergie au pansement, mon ventre est rouge, plein de boutons, ce n’est pas grave, juste désagréable. Je suis prête à rentrer chez moi.

Des suites de couche compliquées

De retour chez moi, je suis de plus en plus fatiguée. Je saigne énormément, le soir j’ai une forte crampe dans les mollets. Arrivée la veille du 6ème jour je dis à mon mari que demain je pars voir mon gynéco car je saigne trop, ça m’épuise.

Le matin, je me lève pour préparer le biberon de mon bébé et là je ne me sens pas bien. Tout d’un coup je tremble, je dépose mon bébé sur le sol par terre et je crie mon mari de rappliquer vite car j’ai un problème. Il accourt, récupère notre bébé, je lui dis d’appeelr le SAMU. Et là je suis paralysée sur mon coté, le visage figée, la main impossible à bouger. le temps que l’ambulance arrive, je demande à mon mari de m’emmener aux WC et peu à peu mes sensations reviennent.

Arrivée à l’hôpital on me fait un scanner et je suis tout de suite transférée aux urgences neurologiques, en soins intensifs. Le verdict tombe.

J’ai fait un AVC, 6 jours après mon accouchement

Après 4 jours en soins intensifs, 14 prises de sang, un grand bilan complet, on ne trouve toujours pas la cause de cet AVC.
Mon neurologue m’a dit que c’était dû à la grossesse. C’est rare que ça arrive je suis son premier cas, cela peut arriver, il faut le savoir. Aujourd’hui cela fait 1 an déjà que cette hsitoire s’est passée. Tout va bien je n’ai aucune séquelle. Mais j’ai eu très très peur, surtout avec mon bébé de 6 jours dans les bras.
Je ne veux pas effrayer les futures mamans, mais briser ce tabou.

Si certaines ont vécu la même chose, je suis disponible pour en discuter en commentaire.

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