Knac et son chéri sont en essai bébé de puis plus de 2 ans. Aucun problème n’est à signaler du côté de leur santé, pourtant elle en tombe pas enceinte et l’angoisse monte. L’infertilité inexpliquée est une torture pour tous les couples qui la vivent. Voici son témoignage.
{Témoignage} Infertilité inexpliquée et parcours PMA
Syndrome Pré-Menstruel, jour 3….
Ce qui veut dire : pas ce mois-ci, passe ton tour.
Va te coucher demain ça ira mieux.
Encore une nuit où je vais rêver que d’autres sont dans le train et pas moi, que je dois accoucher mais qu’il / elle ne veut pas sortir…
Tenter de faire bonne figure et essayer de ne pas être trop relou à toujours pleurer pour la même chose. J’ai mis du temps à accepter que ce désir d’enfant n’était pas un caprice, et donc du temps à trouver l’homme solide et qui m’aime assez pour accepter d’en faire un à nouveau. J’ai 40 ans depuis quelques jours, il en a un peu plus. Il est divorcé, et 2 adorables filles ados en garde alternée.
J’ai lu certains témoignages et chagrins sur ce site : merci à la créatrice de ce blog, La Mariée en Colère, qui nous fait tant de bien. On sent moins la douleur quand on sait qu’elle est partagée, et vécue par tant d’autres… Nous en parlons à 2 à la maison, mais ce n’est pas pareil. Il est déjà papa, il n’a pas cette p…. d’horloge interne qui tourne. Au départ ce n’était pas gagné. Il était ferme dans son souhait de ne plus remettre le couvert avec un nouveau bébé. Au final il a changé d’avis. J’ai mis du temps à l’accepter tellement je n’y croyais pas.
Puis j’ai pensé que moi aussi, hop, je tomberais enceinte les doigts dans le nez, 2 mois après l’arrêt pilule
Que néni ! 2 ans 1/2 après toujours rien.
Je ne tombe pas enceinte et j’angoisse que cela n’arrive jamais
Et du coup, j’en prends d’autres des pilules : fertifol, gametiX, Xanax, Seroplex…. mon travail est particulièrement stressant, avec des objectifs à tenir…
Et quand je vais au lit, surtout pendant la période fatidique d’ovulation, je stresse plus que si j’allais passer un exam ! La boule à la gorge, envie de pleurer… je perds ma légèreté et mon désir…. et tue dans l’œuf ce désir d’être maman.
Pour aggraver mon cas, je suis allée voir une gynéco « spécialisée dans l’infertilité« . Une m’a dit : « à 38 ans, il ne faut pas se leurrer, vous avez autant de chance de tomber enceinte que de gagner au loto. Allez voir ma consœur Dr Machin« .
Chez Dr Machin, c’est l’usine à bébés, et l’annexe des labos qui ont des contrats d’exclu avec la pharmacie juste à côté. Mme Machin est aimable comme une porte de prison. On dirait qu’elle va saigner des lèvres au moindre sourire.
En 20 minutes c’était plié. Je n’ai pas tout compris (l’hystérograhie, le spermogramme, la course des spermatos les plus vaillants etc.), et je pars en larmes. Chérichou fait tout pour me soutenir, avec ses mots à lui et ses actes, plus parlants. Il fait les tests qu’on lui a dit de faire, essaie d’interpréter les résultats tout seul, et se décompose en pensant qu’il est devenu stérile. Alors que non en fait, mais nous l’avons appris que plus tard quand nous avons appelé le gynéco.
Aucun de nous n’est stérile
Bref les résultats sont normaux pour nos âges…. c’est juste que … y a blocage. J’en suis arrivée à être allée voir une voyante pour essayer de lâcher prise un peu et ne plus y penser, une fois qu’on m’aura donné La date où bébé viendra… tombée bien bas, à chercher dans les oracles une réponse qui se trouvera plus bas dans mon ventre….
Alors c’est sûr, même s’ils sont bienveillants, les « lâche-prise », « n’y pense pas », « vis le moment présent », « ce qui doit arriver arrivera », « laisse le bon dieu faire les choses », « fait le poirier, la chandelle, le tournevis américain… », tout ça j’ai essayé et je suis en colère et épuisée à la fois.
Mais je me dis que je n’ai pas le droit de me plaindre finalement parce que d’autre ont vécu bien pire.
On se blinde on se blinde mais les espoirs déçus fragilisent chaque mois un peu plus.
Une chose est sûre, c’est que des blogs comme ceux-ci existent et que cela fait un bien fou de partager son expérience avec d’autres femmes dans la même galère.
Et enfin, une lueur d’espoir, une amie est allée voir un nouveau gynéco recommandé par son amie. Elle demande à tout hasard s’il s’occupe de fertilité, et oui, c’est le cas. Il est à côté de chez moi, depuis peu, et en plus sa secrétaire est au top : chaleureuse, drôle, maternelle… et lui dans l’écoute totale.
Bref Dieu fait bien les choses finalement. Et j’ai des amies en or.
Le chemin est loin d’être terminé, mais Dr Espoir vient y mettre un peu de lumière.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
juju dit
Bonjour,
Oh que vous n’êtes pas seule !
Le mental joue beaucoup et c’est tellement facile de dire « n’y pense pas » quand le désire est la constamment, qu’on voit des enfants de tous les cotés…
Ce qui m’a aidé à tomber enceinte c’est la pharmacienne (après un an d’essaie non concluant) : elle m’a donné un test d’ovulation en me disant « n’écoutez pas les conseils de la boite et faites les tests plus tot que ce qui est noté car on n’a pas toutes des ovulations au 14ème jours » surtout que moi j’avais des cycles hyper irrégulier ( de 35 à 40jours) et ma gynéco m’avait même déconseiller les tests d’ovulation car pour elle j’allais dépenser des sous pour rien.
Je précise que j’en était a un point ou je notait dans un calendrier les jours où on faisait des calins avec cherichou.
Au final j’avais calculé que selon la boite j’avais mon ovulation autour du 17ème jour donc quand on a fait un calin avec cherichou au 13ème jour je me disais que de toute façon ça marcherais pas, j’ai fait le test d’ovulation au 14ème jour au matin et paf positif (je ne m’y attendais pas du tout) et ce fameux 14ème jour il se trouve que chérichou ne voulait pas faire de calin… le lendemain non plus… donc dans ma tête c’était évident que NON ça n’avait pas pu marcher.. Pourtant c’est là que ça a fonctionné… ce fameux 13ème jour avec un test d’ovulation positif le lendemain et un test de grossesse positif le mois suivant…
Ne perdez pas espoir, entourez vous de personnes bienveillante c’est mon seul conseil 🙂
lucie R dit
Bonjour , je vis un parcours assez similaire au votre. Je suis depuis 7 ans avec mon conjoint qui ne voulait pas d’enfants les premières années. Puis petit à petit l’idée de fonder une famille est devenu possible pour lui. Cela fait plus de 2 ans que nous essayons d’avoir un enfant sans succès. Dans ma vie perso , à 36 ans, la plupart de mes amies ont des enfants . Et dans ma vie professionnelle d’éducatrice jeunes enfants j’accompagne des jeunes parents au quotidien . J’entends donc beaucoup de récit concernant le désir d’enfant. Et je peux affirmer que toutes les femmes sont obnubilées par la concrétisation de ce désir à partir du moment ou les premiers essais commencent. Sauf que pour la plupart d’entre elles ça marche! Donc personne ne les fait chier avec ce « lâcher prise »! Je peux vous assurer que toutes mes amies qui ont réussi à avoir un enfant ne pensait qu’à ça pendant les quelques mois d’essais et pourtant ça a marché!
J’ai donc beaucoup de mal avec le fait que pour nous, notre infertilité serait liée à notre incapacité à lâcher prise…. Je ne me sens pas plus crispée que mes amies qui ont eu des enfants rapidement. Et pourtant ça ne marche pas….
Au contraire, pour tenir dans la durée, réussir à maintenir notre vie de couple, rester motivée par notre travail et notre vie sociale nous devons faire un énorme travail sur nous que la plupart des gens n’ont jamais eu à faire. Alors soyez fière de cette capacité à persévérer malgré les difficultés. Si vous arrivez à traverser cette tempête c’est que vous êtes une femme forte. C’est normal de s’essouffler et d’être découragée, c’est un marathon que nous vivons!
Bien sûr que la possibilité que nous n’ayons jamais d’enfants nous traverse régulièrement, c’est dur. Je pense que si j’arrive à transcender cette peur, je pourrai m’apaiser et peut être me libérer de la pression que je ressens. Ce jour là, je serai arrivée certainement bien plus loin dans la connaissance de moi-même et lâcher prise ne sera plus une injonction venant de l’extérieur par des gens qui n’ont jamais eu à faire ce cheminement. Je me souhaite de trouver cet apaisement et je vous le souhaite à vous aussi.
lafouineinfertile dit
Par rapport aux autres témoignages ici et à tous ceux qui te disent que ça a marché quand ils n’y croyaient plus/avaient entamé des démarches d’adoption/étaient partis en vacances/avaient tout laissé tomber, je trouve que cela met encore plus de pression finalement. Le fameux lâcher-prise dont on nous rebat les oreilles et qui aurait des effets miracles… Sauf que c’est loin d’être aussi simple. Le lâcher-prise, ça ne se décide pas et non ça ne fait pas forcément tomber enceinte. Il y a autant d’histoires d’infertilité que de couples. La seule chose que je pourrais conseiller à qqun dans ton cas, c’est d’avoir d’autres projets et d’autres activités en parallèle de ce désir d’enfant (pour ne pas que cela prenne toute la place) et surtout d’être suivie par un/e gynéco en qui on a confiance et qu’on « sent » bien. Les médecines alternatives peuvent aider aussi à traverser cette période pas facile. Après 3 ans d’essai et plusieurs échecs de traitement, je suis enfin enceinte de mon 2ème enfant suite à une FIV. J’y croyais encore, j’espérais, j’y pensais (forcément, avec le traitement…), bref je n’avais pas lâché prise et cela a fonctionné. Donc ne te mets pas encore plus de pression en essayant de « ne plus y penser » et de « lâcher-prise ».
Leati dit
Tout à fait d accord. On met beaucoup de choses sur le dos du lâcher prise mais c est peut etre simplement le hasard..
Agnès dit
Ma belle-soeur a dû avoir recours à la FIV aussi, 1 échec, 1 fausse couche et enfin un premier bébé, puis au 2 ans de la petite, ils souhaitent un 2ème. Un nouvel échec, à 39 ans. Ils étaient très déçus et ils ont ressenti le besoin de faire une pause. Au cycle suivant elle est tombé enceinte naturellement, une véritable surprise.
Vous l’entendrez toujours, ce fameux « lâcher-prise » et il vous énerve. Il n’empêche qu’il est assez efficace. Et s’il vous énerve, ça montre que vous n’y êtes pas encore parvenu. Du coup, ça peut être bien de trouver un projet où vous y mettrez toute votre énergie et vos pensées : un voyage, des travaux, une activité manuelle peut-être. Et peut-être ralentir sur le travail si vous avez beaucoup de pression.
Il est prouvé mille fois que le stress, trop de stress est mauvais pour le corps, ainsi que la fatigue. On se blesse plus facilement, on digère moins bien, on se sent globalement pas si en forme et je suis intimement persuadé que le corps est moins prêt à recevoir un petit étranger.
Pour revenir sur ce lâcher prise mais sur un sujet différent. J’ai eu mon permis du 3ème coup. La première fois je méritais de ne pas l’avoir mais pas la 2ème, j’avais tout bien fait sauf mon créneau. Seul le mec de mon groupe l’a eu, toutes les filles non, et pourtant il a grillé une prio à droite. Résultat ça m’a dégouté, j’ai laissé tombé la conduite accompagné, je ne voulais plus en entendre parler. Quelques mois plus tard, l’auto école me recontacte et me dit qu’il reste une place 2 jours avant que mon code expire. Banco, j’y vais en me disant que je m’en fous si je rate. Je l’ai eu les doigts dans le nez. Foutu stress.
Lucie dit
Bonjour, ne vous découragez pas… et ne cessez pas de vivre, même si c’est plus facile à dire qu’à faire. J’ai deux grands-mères qui ont eu leurs enfants après 40 ans (et c’était des premiers, ce qui à l’époque était très rare, plus du tout aujourd’hui). Par contre, si je puis me permettre, arrêtez tous les médicaments (sauf ceux éventuellement prescrits par votre gynécologue bien entendu). Il y a un excellent article de Martin Winckler que je vous conseille de lire : http://www.martinwinckler.com/spip.php?article642
Je vous souhaite plein de bonheur
Laure dit
Je te souhaite plein de courage pour ce parcours …il est parfois difficile mais il en vaut le peine ….et il faut garder espoir.
Pour ma part, nous avions aussi des résultats normaux pour notre âge 36 et 38 ans …mais cela ne fonctionnait pas naturellement …blocage psychologique ? Pression du travail et de l horloge biologique ? Personne ne peut le dire.
Ma gynécologue nous a tout de suite dis qu à notre âge il ne fallait pas perdre de temps et tenter des inséminations artificielles.
La première a échoué mais la seconde nous a offert un magnifique petit garçon, né près de deux ans et demi après le début de nos essais.
Ce n est pas facile de lâcher prise mais je pense que c est important d essayer …
pour ma part j étais très stressée pour la première insémination alors que pour la seconde, ayant eu un accident de vélo un mois avant et étant encore en pleine rééducation avec pas mal de soucis je n’y croyais pas mais cet accident m avait forcé à réduire mon rythme de travail, à prendre soin de mon corps blessé ….et bébé s est accroché ….hasard ou pas …? Je ne le saurais jamais
J espère n’avoir besoin ni de pma ni d accident pour le second bébé ..:-)
J ajouterai qu il faut trouver le gynécologue avec qui tu es en confiance pour que ça fonctionne …la notre a été extra et très humaine …je ne la remercierai jamais assez !
Ines dit
Bonjour,
J’imagine votre désespoir c’est très dur ce que vous vivez surtout quand on vous dit qu’au niveau biologique tout fonctionne. Déculpabilisez vous ça n’est pas votre faute vous faites ce je vous pouvez avec ce que vous avez. Avez-vous essayer les médecines alternatives? Je connais pas mal de personnes pour qui ça a marché et qui avait des infertilités inexpliqués. Vous avez des accuponteurs en médecine chinoise ou des magnetiseurs ou de kynesiologues. Moi qui suis à la base très cartésienne et qui ne jure que par la médecine j’en ai eu besoin pour d’autres soucis et le résultat est bluffant. Par contre attention aux charlatans il y en a beaucoup. Si vous entendez de bouche à oreille personnellement j’aurais testé. Je vous souhaite pleins de courage et je croise les doigts pour vous pour que vous voyez prochainement un test positif ❤
Laura dit
Bonjour,
Je voulais simplement te souhaiter bon courage et te dire de ne pas perdre espoir !
Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais essayer de ne plus » se prendre la tête » peut parfois aider aussi …
Juste quelques exemples que j’ai en tête :
Je suis tombée enceinte de mon 2ème enfant au bout d’un an d’essai. J’ai la petite trentaine, mon problème n’est pas l’âge. Non, mon problème c’était mon rythme de travail (prenant, fatiguant, stressant) et un projet de mariage qui n’avançait pas car on ne pouvait pas fixer de date tant que je n’étais pas tombée enceinte. Au bout d’un an, j’ai décidé d’avancer et on a fixé la date du mariage en 2021 pour se laisser le temps de voir venir pour bébé. Résultat : je suis tombée enceinte le mois suivant, bébé est là et nous pouvons sereinement préparer notre mariage !
Ma belle soeur est tombée enceinte à plus de 40 ans, après 5 ans d’essai ! Tout était normal, mais ça ne voulait pas… Elle a fini par tomber enceinte au moment où ils n’y croyaient plus et où ils pensaient adopter !
Un dernier exemple, une amie est tombée enceinte à plus de 40 ans après 2 ans d’essais avec FIV. ça a fonctionné la fois où ils se sont dit que ce serait le dernier essai mais qu’ils n’y croyaient plus vraiment.
Tout ça pour te dire que parfois il faut lâcher prise et ne pas se mettre trop la pression ! J’imagine à quel point c’est dur, mais la médecine a fait des progrès énormes, il faut parfois juste un petit coup de pouce psychologique !
Ne pers pas espoir et j’espère que tu pourras bientôt annoncer l’arrivée d’un petit bébé ! 🙂