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Elisa avait le bonheur d’être témoin de mariage de l’une de ses meilleures amies. Mais à cause de la pandémie la future mariée a dû revoir drastiquement sa liste d’invité ·e·s du jour J, et sa témoin, malgré son fort engagement dans les préparatifs n’a plus fait partie de la short-list, ce qui l’a beaucoup blessée. Voici son témoignage.
{Témoignage} A cause du Covid, je ne suis plus invitée au mariage de mon amie
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Elisa, j’ai 25 ans et j’ai l’honneur d’être l’une des deux témoins de mariage d’une amie. Ou plutôt j’étais. L’histoire malheureusement trop classique depuis quelques mois : mon amie, rencontrée sur les bancs de la fac, devait se marier en juin 2020. Coronavirus oblige, elle a dû décaler son mariage en 2021.
Mon amie m’avait demandé d’être demandée d’être sa témoin quatre mois avant le mariage de 2020 et, très touchée, j’avais bien sûr accepté. Il était clair entre nous que je restais témoin pour 2021, aux côtés de sa soeur, également témoin (son futur mari avait aussi choisi deux témoins). Nous devions, tous les quatre, organiser les EVG / EVJF et nous étions également chargés d’assurer toute l’animation du mariage (journée, soirée…). Discours, jeux… tout était prêt !
J’avais commencé à organiser son enterrement de vie de jeune fille
En amont du mariage de 2020, j’avais donc pris contact avec les trois autres témoins. Douche froide en constatant que sa soeur ne prenait absolument pas part à l’organisation (encore aurait-il fallu qu’elle prenne la peine de lire les conversations) et que l’un des témoins du futur marié était assez peu… pro-actif dirons-nous. Pas de quoi nous refroidir avec l’autre co-témoin du futur marié et nous préparons peu à peu les choses pour le jour J. En parallèle, je lance les choses pour l’EVJF (la seule réponse de ma co-témoin à mes multiples sollicitations : « ouais comme tu veux »). Re-douche froide : ses amies (nous ne nous connaissons pas entre nous) et jusqu’à la soeur du futur marié ne répondent tout bonnement pas et, pour celles qui le font (même pas le tiers), annoncent qu’elles ne seront pas là pour l’EVJF. Je suis très embêtée pour mon amie mais quand même bien décidée à la gâter, avec les quelques personnes volontaires pour faire le déplacement. Au programme : spa, photos souvenirs, restau, accrobranche… Un peu pour tous les goûts et surtout de quoi passer de bons moments.
En toute logique, je relance l’EVJF pour 2021. Bonne suprise : ses amies sont plus nombreuses à répondre. Il faut encore en relancer plusieurs mais enfin, nous serons un bon petit groupe. Ma co-témoin ne se donne bien sûr pas la peine de répondre mais je ne suis pas surprise. L’essentiel est là : nous sommes toutes d’accord sur une date, je me suis engagée à les accueillir chez moi (nous habitons toutes dans des régions différentes) pour réduire les coûts et, joie, bonheur, l’un des témoins du futur marié est d’accord pour organiser l’EVG au même endroit et au même moment de manière à surpendre nos tourtereaux (mon amie m’avait fait part de cette envie) en les faisant se retrouver pour une soirée tous ensemble, durant laquelle tout le monde aurait pu se rencontrer. De quoi apporter notre petite pierre à l’édifice en amont du mariage. De mon côté, j’avais pris contact avec des prestataires pour organiser un atelier cocktail, trouver des activités entre filles originales… afin de proposer tout ça aux participantes et faire au mieux selon les budgets de chacune. Rien que des choses normales, propres au rôle de témoin.
Le mariage finalement… avancé !
Dernière douche froide, glacée celle-là : mon amie finit par m’apprendre que depuis déjà quelques temps, elle et son futur mari ont pris la décision d’annuler leur mariage prévu à l’été 2021. Très embêtés par la situation sanitaire (et on les comprend), ils ont décidé d’avanver la noce au mois de décembre (je n’ai appris la chose que deux mois avant la nouvelle date). Ils ne veulent plus attendre pour franchir cette jolie étape. Bien évidemment, je la soutiens dans son choix : l’important c’est eux, peu importe le qu’en dira-t-on. « On le fait en famille par contre et on ne garde qu’un témoin chacun. Je sais que tu t’étais engagée mais voilà, c’est comme ça. Tu n’es pas invitée. Et ce que tu avais prévu… oh eh bien tu peux toujours continuer à l’organiser et on verra si on peut venir. Et puis nous ferons peut-être une fête quand la crise sera terminée et vous pourrez nous organiser quelque chose »
Sur les blogs de mariage, j’ai lu nombre d’articles sur des marié/es qui ont choisi de changer de témoin face au comportement peu agréable (pour ne pas dire franchement méchant dans certains témoignages) de celle/celui-ci. Chose qu’on ne peut que comprendre.
Mais il me semble qu’on entend peu de témoignages de témoin et mon message s’adresse aux futures mariées touchées, bien malgré elles, par la crise sanitaire : réfléchissez bien avant d’exclure votre témoin de votre mariage, qui a, normalement, déjà bien commencé à organiser des choses. Nous prenons ce rôle très (trop visiblement) à cœur, répondons présents et et essayons de faire les choses au mieux. Finalement, dans mon cas, je me retrouve à ne même pas pouvoir célébrer son mariage avec elle. Si je comprends son choix de conserver un membre de sa famille en témoin (même si c’est une personne désinvestie au possible de l’événement), je suis blessée d’être ainsi exclue de cet événement que j’avais déjà bien commencé à préparer avec et pour elle, au même titre que le deuxième témoin du marié. Je la féliciterai tout de même, lui offrirai son cadeau de mariage (prêt depuis des mois) et ne m’abaisserai pas à critiquer son choix et sa soeur (je ne tiens vraiment pas à lui gâcher sa journée déjà bien différente de ce qu’elle imaginait) mais la blessure, elle, restera.
Mariées, par pitié, faites attention à vos témoins.
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Pour être honnête, je comprends plutôt la décision de ton amie au vu des circonstances sanitaires. Elle est probablement angoissée, usée par les reports et l’incertitude, et elle a envie d’être mariée pour pouvoir passer ce cap. Je dirais qu’elle fait au mieux avec ce que cette année lui donne comme possibilités, c’est à dire pas grand chose ! Malheureusement cela inclut de réduire drastiquement les personnes présentes, et exclure sa sœur à ton profit est probablement difficilement envisageable vis à vis de sa famille quelle que soit l’implication de ladite soeur dans son rôle de témoin.
En revanche je peux comprendre que l’annonce t’ait blessée car elle n’a pas l’air d’avoir pris de gants. Est-ce qu’il serait possible qu’elle soit aussi malheureuse que toi de devoir prendre cette décision et qu’elle ait été brusque dans son annonce par maladresse et dépit plutôt que parce qu’elle n’en a rien à faire de tes efforts dans ton rôle de témoin? Vous m’avez l’air plutôt proches, donc je pense qu’à ta place je lui poserais la question tout en expliquant bien que je comprends la décision / lui souhaite plein de bonheur etc. pour qu’elle ne le prenne pas comme une attaque ou une remise en question de son choix – le but n’est pas de la braquer mais simplement de crever l’abcès pour pouvoir passer à autre chose.
En tout cas plein de bonheur à toi, et bravo de prendre ton rôle de témoin à cœur ! Pour avoir été future mariée avec une témoin en or, avoir les bonnes personnes autour de soi dans la période de préparation ça fait toute la différence. 🙂
Les mariages sont limités à 6 personnes, mariés compris. Je ne sais pas si votre amie a beaucoup de famille mais elle n’a peut-être pas le choix pour les témoins à la mairie. Ce serait moi, les seules personnes présentes seraient mes parents que j’utiliseraient comme témoins.
Par contre, si l’EVJF était surprise, elle n’est juste pas au courant de ce que vous avez fait pour elle, n’hésitez pas à lui dire !
Bonjour,
Je suis future mariée 2021 et je compatis vraiment à ce que tu mentionnes.
Cette situation du corona doit vraiment être ingérable et le fait d’avancer à ce point , et t’impliquer autant sur l’evjf je comprends que tu soies frustrée de voir que ton amie ne t’a pas laissé la possibilité d’assister au mariage avancé.
La réaction de la soeur, disons que ça ne m’étonne pas, ayant moi même des difficultés avec nos familles… et je comprends que tu sois gênée par cela.
Ton amie doit quand même bien se rendre compte de l’implication formidable que tu as eu malgré ces périodes pas top. Ma sœur était sensée être témoin de mon mariage, je l’ai écartee très rapidement de ce rôle quand j’ai vu à quel point elle s’en fichait, au contraire j’ai vite mis des témoins comme toi, qui s’impliquent beaucoup. Je te conseille vraiment de lui parler et de lui dire un peu ce que tu ressens; n’hésite pas à meme lui dire que tu avais prévu cet evjf contre vents et marées. Tu n’es pas obligée de lui dire que ses amies n’étaient pas motivées mais tu peux bien lui faire comprendre que beaucoup de choses étaient déjà prévues malgré que c’était bien difficile de les prévoir et que du coup tu as du mal à comprendre comment elle peut prendre aussi à la légère le fait que tu ne fasses plus partie du « mariage initial ».
La future mariée doit quand même être bien dégoûtée de devoir faire cela avec des invités restreints, mais peut être qu’à la fois elle se dit que ce n’est que sous contrainte de sa famille qu’elle le fait… Pour elle ce n’est peut être pas son « vrai mariage » ? N’hésite pas à vraiment lui parler en tête à tête pour essayer d’éclaircir les choses. Car je pense que tu as besoin de lui montrer ce que tu as fait pour elle. Même si pour toi elle devrait le voir d’elle même, n’hésite pas à vraiment lui dire ce que tu ressens tout en sachant que je pense malgré tout que ça ne doit pas être une décision facile à prendre pour la future mariée. Je ne la défends pas, car je serais comme toi dans cette situation, mais je pense qu’elle est un peu paumée par cette crise aussi… elle doit simplement sous estimer ton implication (surtout que peut être qu’elle ne sait pas 1/3 de ce que tu as déjà prévu) , quand on est future mariée on devient vite égocentrique aussi.
Surtout que la situation sanitaire ne va sûrement pas s’améliorer en décembre, elle risque encore de devoir tout repousser et encore changer d’avis. Je pense que le mieux est vraiment de dialoguer avec elle.