Au moment où elle allait se lancer dans les essais bébé, les médecins ont annoncé à Laura qu’elle était atteinte d’un cancer du sein qui nécessiterai de lourds traitements. Aujourd’hui cela est derrière elle, et son envie de bébé est toujours aussi forte. Malheureusement elle va de mauvaise nouvelle en mauvaise nouvelle. Voici son témoignage.
{Témoignage} Ce parcours du combattant pour devenir maman
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je suis Laura, j’ai 30 ans et suis en couple depuis bientôt 10 ans avec mon mari.
Il y a un peu plus de 4 ans, P. et moi-même commençons à discuter projet bébé lors d’un voyage en Guadeloupe. Pour moi c’est une évidence depuis le départ, il est LA bonne personne, celui avec qui je construis et continuerai à construire mon chemin, celui qui sera le père de mes enfants.
Des enfants, il en rêve, j’en rêve également.
Aucune ombre au tableau pour lancer un mini-nous.
Trois mois passent et alors que notre route semble toute tracée, la sentence tombe : je suis touchée par un cancer du sein hormono-dépendant nécessistant tous les traitements lourds que tout le monde connaît et qui font peurs ainsi que de l’hormonothérapie qui, a priori, nous privera de notre désir de grossesse pendant au moins 5 ans.
Et alors que tout le monde s’inquiète à ce moment-là de la perte de cheveux ou des multiples effets secondaires que cela risque d’engendrer, je ne pense qu’à une chose : ce projet bébé avorté.
Dans notre malheur, on nous propose quand même une préservation de la fertilité avant l’entame des traitements. Nous acceptons le protocole et 3 ovocytes seront vitrifiés au bout du compte. Le centre de PMA est surpris par ce nombre très peu important à mon âge (26 ans) mais qu’importe car, de notre côté, nous ne nous imaginons pas avoir besoin de recourir à cela par la suite. Je suis jeune et comme les médecins disent : « nous avons fait cela juste au cas où mais il y a vraiment peu de risque que vous en ayez besoin« .
Les mois passent, les traitements s’enchaînent, les annonces de grossesse autour de nous également. Cela serait mentir que de dire que ce n’était pas un crève-coeur de voir toutes ces personnes nous annoncer leur bonheur à venir alors que la seule chose qui occupait nos journées étaient les allers-retours en chimiothérapie.
Le temps fait son oeuvre. Je compte les jours qui me séparent de la fin de ses traitements pour, enfin, remettre en route notre projet. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour que mon corps ressorte le moins abîmé possible de ce combat et je me paie même le luxe de négocier avec mon oncologue d’arrêter le traitement d’hormonothérapie au bout de 2 ans au lieu de 5 ans après avoir lu un grand nombre d’études sur le sujet. Mon oncologue accepte et nous voilà repartis à l’assaut de notre projet de vie.
RDV pris avec mon gynécologue, tout à l’air de bien fonctionner, mon stérilet est retiré.
Et, surprise, 3 mois plus tard, je suis enceinte
Les médecins n’en reviennent pas (la moyenne d’attente est de 1 an après ce genre de traitement), je suis « hyper-fertile » selon eux. Mais, très rapidement, je sens que quelque chose cloche, les pertes de sang commencent. Après plusieurs allers-retours aux urgences qui ne savaient pas s’il s’agissait de pertes normales, d’une fausse-couche ou d’une grossesse extra-utérine, le couperet tombe une seconde fois : je suis en train de faire une grossesse extra-utérine et suis opérée par cœlioscopie en urgence.
Mon monde s’effondre !
Pour les médecins, pas d’inquiétude particulière à avoir. Cela arrive et le fait que je tombe enceinte si rapidement prouve que tout va bien. Nous repartons donc en essai bébé avec P.
9 mois plus tard, au moment où aurait dû naître notre enfant, je sens que je suis enceinte. Avant même mon retard de règle, je décide de faire un test de grossesse qui s’avère positif. N’y croyant pas, j’en réalise plusieurs avec plusieurs marques différentes : tous positifs. Je réalise donc par la suite une prise de sang afin de confirmer cette nouvelle tant attendue. La prise de sang est négative.
Mon gynécologue est formel : j’ai fait une fausse-couche précoce
Cette fois-ci je sombre. Ces deux rendez-vous manqués me font me rapprocher d’un gynécologue spécialisé dans la fertilité qui me donne une batterie d’examens à réaliser. Pas de problème, depuis le temps, la médecine n’a plus de secret pour moi. Une fois tout les examens réalisés, je reprends RDV chez ce gynécologue qui m’annonce que mon taux d’AMH est proche de celui d’une femme de 45 ans, que je suis en quasi-infertilité et que mes chances de concevoir un enfant naturellement sont infimes.
Envolée la soi-disant hyper-fertilité, place à la pré-ménopause !
Il continue en me disant que je ne pourrai pas prétendre à une stimulation et que si nous souhaitons avoir un enfant il faudra compter sur les ovocytes vitrifiés en amont des traitements. Leur nombre est très peu nombreux mais qui ne tentent rien n’a rien.
Aujourd’hui j’en suis là : épuisée par ce combat initié il y a un peu plus de 4 ans maintenant, fatiguée de ces montagnes russes émotionnelles qui me ramènent toujours au point de départ, dans l’attente d’une entrée en protocole imminente mais qui ne fait que reculer en raison de la situation sanitaire complexe en ce moment.
Les grossesses continuent de fleurir autour de nous
Et même si je suis heureuse pour toutes ces personnes qui me sont chères, je suis abattue de voir le parcours que nous avons dû traverser et la difficulté dont nous n’arrivons pas à nous débarrasser depuis tout ce temps.
J’en arrive à un point où j’hésite à en parler autour de moi car même si je sais que tous ont raison quand ils me disent de ne pas perdre espoir, il est difficile de lâcher-prise après tout ça.
Je vais être honnête, je ne sais pas si j’ai écrit ce témoignage seulement parce que j’avais besoin de coucher sur mon écran tous les sentiments qui me traversent, parce que je souhaite montrer à d’autres femmes qu’elles ne sont pas seules ou parce que je cherche des retours de femmes partageant le même genre de parcours.
La seule chose dont je suis sûre aujourd’hui c’est que P. est plus que jamais l’homme de ma vie <3
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Gaborit dit
Bonjour,
Avez vous essayé de consulter une sage femme, spécialiste en nutrition pré conception ?
Ouverte à la médecine alternative, bienveillante… Et j’en passe. Une perle rare quoi j’imagine.
J’en ai consultée une, adorable touchante et aux petits soin pour ses patientes. Et toujours à chercher une solution. Sur que la fertilité ne se trouve pas que dans la médecine traditionnelle et que parfois un rééquilibrage du corps et de l’esprit est suffisant/nécessaire.
Je vous souhaite en tout cas le meilleur pour la suite.
Emeline
Kim dit
Bonjour,
Je ne pourrai pas vous dire que je comprends ce que vous vivez car il me semble qu’il faut justement vivre toutes ces épreuves pour vraiment comprendre, mais je voulais vous dire que j’étais de tout coeur avec vous!
J’espère que vous aurez bientôt un enfant avec l’homme que vous aimez et qui vous accompagne tout au long de ce dur parcours! Je vous souhaite beaucoup de courage à tous les deux et une magnifique nouvelle à la fin du traitement.
Mel1990 dit
Bonjour, ton message m’a sincèrement touché….
Je souhaite juste te dire courage ne lâche rien tu es forte, vous êtes fort et les choses tourneront enfin.
Après avoir découvert mon endométriose a un stade avancé, une anomalie génétique a mon mari, avoir du avoir recours a un don (qui nécessite 1 an et demi d’attente….), près de 4 ans d’attente pour tomber enceinte et de nombreux traitements (avec les effets indésirables qui les accompagnent…) + Les douleurs d’endo nous avons accueilli notre princesse en juin dernier. ! Je t’assure ça en vaut la peine et je ne croyais pas lorsqu’on me disait cela mais on oublis vite tous ces mauvais moments … c’est dur, tu a le droit d’être en colère, d’en avoir marre mais comme tu dis une chose est sûr tu sais que c’est l’homme de ta vie et ça t’aideras a tenir encore un peu dans le temps. Tu a bien fait de coucher tous ces mots devant ton écran cela fait souvent du bien. Entoure toi des bonnes personnes et tes proches même enceinte t’aideront a trouver un peu d’énergie.
Je vous envoi tout mon courage !
Tu a déjà gagné un beau combat face à la maladie, et cela tu peux en être fière !