Diane est tombée enceinte 6 fois. Elle a eu 2 bébés, s’est faite avorter une fois et a fait 3 fausses couches. Pour sa dernière fausse-couche, elle a choisi l’option médicamenteuse, et elle en garde un très mauvais souvenir. Voici son témoignage.
{Témoignage} Fausse couche et méthode médicamenteuse
Bonjour à toutes les lectrices,
Si j’écris aujourd’hui sur ce blog, c’est parce que je veux témoigner de ma dernière fausse-couche, partager avec vous cette expérience traumatisante.
J’ai la chance pour ma part d’avoir déjà deux magnifiques enfants, mais j’ai vécu 6 grossesses, et j’ai aimé chacun de ces petits êtres.
Mes deux premières fausses couches ont eu lieu alors que je ne savais même pas que j’étais enceinte
La première a eu lieu avant ma fille, la seconde entre ma fille et mon fils. Ce fût, pour la seconde fausse couche, une épreuve aussi douloureuse physiquement que psychologiquement, mais je l’ai surmontée.
Après la naissance de mon fils, nous avons fait le choix difficile de l’avortement. C’était à contrecœur, vraiment, nous avions envisagé toutes les possibilités, même celle de l’adoption. Mais entre les problèmes financiers et nos difficultés de couple, nous ne pouvions pas accueillir cet enfant dans de bonne circonstances. Là encore, ça a été unee étape douloureuse physiquement (j’ai eu une perforation de l’utérus) et psychologiquement.
Mais encore une fois je surmonte. J’encaisse. Je suis forte.
Puis je retombe enceinte le 10 juillet. Cette fois-ci, nous décidons de garder l’enfant. Echographie de datation le 31 juillet, je suis environ à 5 SA mais sans certitude de la date.
Je vis cette grossesse différemment de mes deux enfants qui ont réussi à naître
Je me sens angoissée à l’idée de le perdre.
Nouvelle échographie le 31 août, le bébé ne fait pas la taille qu’il devrait.
Apres débat avec la sage-femme (trop optimiste) je lui démontre par A + B, que c’est forcement une grossesse qui s’est interrompue naturellement. Elle appelle l’interne qui lui confirme mes doutes. Mais le protocole oblige à ce que l’on laisse passer quelques jours pour voir s’il y a une évolution ou non dans le développement du fœtus. Bien entendu ce n’est pas le cas. Et me voilà donc à refaire une écho pour confirmer l’arrêt du coeur de notre bébé. Direction l’étage au-dessus pour voir comment ça se passe.
Et c’est la que tout a basculé.
Évacuation médicamenteuse ou chirurgicale ?
On me laisse le choix entre l’aide médicamenteuse, où tu es obligée de passer par les contractions pour expulser « naturellement » le fœtus (en sachant que je suis allergique aux paracétamol) ou bien par aspiration.
Le médecin m’explique que l’on ne peut pas me donner un antidouleur autre que le paracétamol pour pallier efficacement la douleur.
Je reste dans le doute et pleure de devoir prendre une telle décision si rapidement, moi qui voulais cet enfant. Ce gentil médecin inhumain me hâte pour que je choisisse. Dans la précipitation je décide de lui faire confiance.
Je choisis la voie médicamenteuse.
J’ai vécu les mêmes douleurs de contractions que lors d’un accouchement et ce pendant environ 4 heures. Ok c’étaient des contractions moins douloureuses, mais je me pliais quand même en deux et cela a continué deux jours après (moins fort bien évidemment mais quand même).
Ces douleurs sont logiquement oubliées par la joie d’accueillir son enfant. Là j’ai juste eu mes yeux pour pleurer, mon corps pour encaisser, et mon cœur brisé !!!
Je trouve inhumain de faire vivre ça aux femmes, déjà anéanties par la perte de leur bébé.
Je suis en colère, révoltée et dévastée !!!
Merci de nous laisser nous exprimer sur ce blog, c’est tellement important.
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Luna dit
Bonsoir,
Je suis en colère et outrée de lire qu’un médecin nous vous ait pas proposé un autre anti douleur !
Nous ne sommes pas qu’un simple numéro ! Où est l’humain ?
Je suis passée par là, le paracétamol ne faisant aucun effet, on m’a administré un opiacé, du tramadol, ce qui a un peu soulagé la douleur, puis autre chose, dont je ne connais plus le nom.
J’ai eu droit à de l’acupuncture aussi, oui oui au CHU, la sage femme en étant diplômée.
On m’a affirmé que les douleurs dureraient qu’une journée.
Hélas non…
C’est un acte atroce, je regrette de n’avoir pas choisi l’aspiration
par anesthésie générale.
Je vous remercie pour votre témoignage.