Marie a allaité ses deux enfants et elle a plein de conseils sur l’allaitement à donner aux mamans qui souhaitent elles aussi donner le sein à leur bébé. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mes allaitements : entre difficultés et passion
Bonjour à toutes les lectrices du blog
Je suis l’heureuse maman de 2 garçons que j’ai pu allaiter jusqu’à leurs 15 mois pour mon premier et 12 mois pour le 2e.
Pour le premier allaitement, le démarrage a été très compliqué.
Bébé pleurait beaucoup, dormait peu la journée, ne tétait pas bien. Il a tout de même fait ses nuits à 3 semaines, ce qui m’a permis de récupérer. J’ai été très mal entourée (personne dans mon entourage n’avait allaité), et également mal conseillée car à la maternité, on m’a dit que mon sein n’avait pas la forme nécessaire pour allaiter. Je n’avais en aucun cas envie d’entendre ce genre de discours.
Malgré cela, j’ai tenu bon, car j’y croyais et je tenais à donner le meilleur pour mon enfant. Je n’ai aucune confiance dans le lait artificiel qui n’est selon moi pas adapté aux nouveaux-nés (je parle ici de ma propre conviction, et sans jugement auprès des parents qui optent pour ce choix).
Car oui c’est un choix, une discussion à deux avec son conjoint. Il ne doit pas se sentir mis à l’écart et doit aussi accepter que le sein n’est pas un objet sexuel. Nous sommes des mammifères et nous sommes faites pour allaiter nos petits. Monsieur peut aussi trouver sa place et participer à de beaux moments, lors du bain, du change, et ensuite lui donner ses premiers repas au moment de la diversification. C’est ce que nous avons fait et cela a très bien fonctionné dans notre organisation.
Aujourd’hui mon ainé est même plus proche de mon conjoint que de moi.
La mise en place de l’allaitement s’est faite de façon progressive durant les 10 semaines qui suivent la naissance (un peu moins pour ma part car j’ai accouché après terme). Je n’ai pas pris de congé parental à la suite de mon congé maternité.
L’allaitement commençait à bien se passer alors qu’il aurait fallu que je sèvre mon bébé pour reprendre le travail. Je trouvais dommage d’avoir fait tant d’effort et de tout arrêter sous prétexte que ma vie professionnelle reprenait. Mon fils grandissait à merveille et je prenais enfin plaisir à le nourrir. J’ai donc pris la décision de continuer et ai réussi à concilier les deux. Allier allaitement et travail est possible mais malheureusement pas pour toutes les femmes. Certains employeurs ne comprennent pas toujours notre choix (j’en parlerai dans un autre témoignage).
Pour mon deuxième enfant, ma position était la même sur ce sujet.
Allaiter était incontournable dans mon rôle de maman
C’est un lien incroyable avec bébé, un partage sans nom.
Grâce à ma première expérience, j’ai su faire un très bon démarrage, et l’allaitement a toujours été un réel plaisir, une source de bien-être intérieur. J’ai appris de mes erreurs commises pour mon premier, et ces moments ont toujours été faciles (contrairement à mon premier).
Je tiens à préciser que ce témoignage n’est pas une leçon de vie. En ce qui me concerne, c’est la plus merveilleuse expérience et les plus beaux souvenirs que je garde de mes garçons qui grandissent très/trop vite.
Conseil pour les futures ou jeunes mamans qui me lisent :
Il faut savoir (et j’aurais aimé qu’on m’informe) que l’allaitement n’est pas si facile. Le démarrage est compliqué, et d’autant si nous ne sommes pas bien entourées (corps médical, conjoint, ami(e)s…).
Je me disais c’est naturel, tout le monde peut y arriver…, mais malheureusement ce n’est pas aussi simple que cela en a l’air.
Suite à l’accouchement, le corps a été mis à rude épreuve, la fatigue s’installe, les douleurs (succion du bébé, rougeurs, engorgement…) parfois peuvent survenir lors de la montée de lait voire quelques jours après. On est inquiètes sur la prise de poids du bébé, le manque de confiance en soi peut nous amener à douter de nos propres capacités à être de bonnes mères aimantes. IL FAUT CROIRE EN SOI ET S’ÉCOUTER.
Maman et bébé doivent s’apprivoiser, se découvrir et se connaitre. Chacun doit trouver son rythme, sa position… pour être bien, et pour que ce moment de partage soit vécu de façon sereine. L’allaitement est quelque chose d’agréable, un don de soi pour son enfant.
L’alimentation doit rester un plaisir partagé pour la mère et le bébé.
Il faut donc déjà être vraiment certaine de vouloir allaiter et être très motivée. La facilité de passer au biberon peut tellement être tentante. Pourtant se lever, préparer un biberon, le donner est tout aussi épuisant que de donner le sein.
Bébé est juste à côté, pas besoin de se lever (le cododo est idéal pour cette période, et ne vous en faites pas mesdames et messieurs, votre enfant à 18 ans et même bien avant cet âge ne voudra plus jamais dormir près de vous !). Il en a besoin pour se construire et trouver ses propres repères.
Coquillages de nacre pour allaitement : à mon sens le plus efficace pour éviter les crevasses (et invisibles sous le soutien-gorge). C’est également moins onéreux que n’importe quelle crème vendue en pharmacie ou parapharmacie contenant de la lanoline (comestible mais d’origine animale).
Le lait maternel a des vertus incroyables : cicatrisant, anti-inflammatoire et antiseptique. Au contact du coquillage, le mamelon n’est pas stimulé, ni irrité. Quelques goutes de lait dans le coquillage permettent de cicatriser. Il faut les avoir dès les débuts de l’allaitement.
Je dirais même que c’est un indispensable de la valise pour la maternité pour les futures mamans désirant allaiter. Si des crevasses s’installent, il est compliqué de réussir à les guérir sans arrêter l’allaitement.
Souvenons-nous de notre vieux proverbe : « mieux vaut prévenir que guérir ».
Engorgement : se masser le(s) sein(s) sous une douche chaude et extraire le surplus en exerçant une pression. Faire téter votre bébé et bien vider le(s) sein(s). Après la tétée, le(s) sein(s) doivent être souples (et non dur(s)). Si besoin et si la quantité de lait est conséquente, bien vider les seins avec un tire-lait mais point de vigilance car la quantité de lait produite va se « calculer » sur la consommation du bébé et tout ce qui est sorti. C’est un cercle vertueux.
Je souhaite un bel allaitement à toutes les mamans désirant se lancer dans l’aventure <3
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Titoka dit
Les deux allaitements ont été difficiles, 3 mois pr ma première et 2 mois pour ma deuxième. Dès le 4eme jour en pleine montée de lait j’ai failli arrêté car ma fille avait perdu beaucoup de poids, j’avais la pression de pas être une bonne mère à pas savoir prendre la bonne décision pour ma fille (allaiter ou lait artificiel) j’ai continué au tire allaitement car la mise au sein était trop difficile (il fallait être au moins deux pour la mettre, là plaquer contre mon sein c’était trop un combat… puis la fatigue et les crevasses qui ne cicatrisaient pas même avec le tire lait ont eu raison de mon. Alors vous discours moralisateurs à dire que la position, les coquillages ou les conseils, ou pire, la volonté, sauvent l’allaitement c’est du Pipo, chacune fait ce qu’elle peut en fonction de sa morphologie
Marie dit
J’ai une question concernant les conseillères en lactation, sont elle dispo 24h/24? Pke moi je suis rentrée de la maternité un dimanche midi. Et la nuit du dimanche à lundi je n’ai pas reussi à mettre mon bébé au sein. Mon bébé a hurlé toute la nuit mort de faim et j’ai pleuré tt la nuit avec mes seins qui explosaient de lait et pourtant incapable de le nourrir. Bon c’était y qq années maintenant, je m’en suis remise et ma fille aussi. Mais je me demande si à 1h du mat ou 2h du mat une conseillère en lactation repond au tel ou se déplace?
Leati dit
Coucou je pense que tu peux contacter des benevoles comme ceux de la leache league par exemple !
Agnès dit
Moi j’ai arrêté le lansinoh après une semaine. Le plus efficace c’était le lait effectivement mais je n’ai pas utilisé de coquillage, juste des coussinets. En fait j’appliquais quelques gouttes sur le téton du sein allaitant, le lait séche très vite donc le coussinet restait sec sauf si fuite de temps en temps. Ça suffisait largement.
Guibert dit
Bonjour,
Pour précision il existe des crèmes â la lanoline d’origine végétale. Le meilleur conseil pour favoriser son allaitement est de prendre contact avec une conseillère en lactation certifié ibclc si l’on veut pendant la grossesse mais surtout au moindre problème lors de l’allaitement. En effet, les crevasses, douleurs, problème de poids de bébé né dont pas normal et il faut en trouver la cause afin de résoudre le problème. Cela peut être un problème de position, de freins, d’allergies, de nombre de tétés, de tétines, de tensions… Les coquillages ne sont absolument pas un indispensable.
Pour mon expérience personnelle, j’ai eu des crevasses pour mon premier allaitement qui ont disparu suite à une visite chez l’ostéopathe à ces quatre jours, mon fils était en effet bloqué d’un côté au niveau de la mâchoire. J’ai juste utilisé un peu de lanoline et surtout mon lait pour les soulager. Notre lait a vraiment un super pouvoir cicatrisant pour ça. Pour mon second fils aucune douleur et en plus un co-allaitement avec son frère de deux ans.