Lorsque Agnès a accouché, elle savait qu’elle voulait allaiter son bébé. Mais les débuts de l’allaitement ont été très compliqués : la jeune maman détestait cela. Heureusement, une sage-femme est venue à son secours et a sauvé son allaitement. Voici son témoignage.
{Témoignage} L’allaitement c’est magique… mais pas que !
Bonjour à toutes les jeunes mamans 🙂
S’il y a bien une chose que j’ai entendue toute ma vie, c’est à quel point l’allaitement est merveilleux, extraordinaire, magique… et une quantité d’autres termes plus beaux les uns que les autres. C’est donc sans le moindre à priori que j’ai espéré pouvoir avoir l’opportunité d’allaiter quand je deviendrai maman.
C’est vrai que c’est unique et que c’est un lien extraordinaire… mais pas que ! Et j’aurais vraiment voulu qu’on me prévienne avant car en tant que jeune maman, la réalité m’a atteint de plein fouet.
La réalité c’est que le plus beau jour de ma vie, celui de mon accouchement, quand on a enfin posé mon nouvel amour contre mon cœur pour notre première rencontre, j’ai enfin commencé à me sentir maman… Mais quelques minutes après, quand sa minuscule petite bouche s’est collée à mon sein pour sa première tétée, je n’ai pas ressenti ce sentiment de Bonheur dont on m’avais tant parlé. J’ai juste eu mal… vraiment mal… et du coup j’ai commencé à avoir peur… parce que plutôt que de me sentir maman, je me suis surtout demandé ce qui ne tournait pas rond chez moi pour que toutes les femmes trouvent cela absolument unique et merveilleux et que pour moi ce ne soit rien d’autre que « Aie ! Vivement que ça s’arrête ».
Après cette première tétée qui m’a laissée vraiment perplexe, les heures sont passées et l’appétit de ma petite puce s’est réveillé.
Et rebelote, j’ai eu mal… et je n’ai pas aimé ça.
A quelques heures de vie non plus je n’arrivais pas à partager ce moment avec ma fille sans attendre impatiemment que ça s’arrête. Mon Bonheur de jeune maman était entaché par ce sentiment négatif qui allait revenir de plus en plus intensément à chaque fois. Moi la battante qui ne lâche rien, dès le premier jour je me suis retenue de dire « j’arrête », après chaque tétée.
Le 2ème jour de ma fille, je pleurais d’angoisse avant et de douleur pendant chaque tétée. Les sage femmes étaient vraiment adorables et tentaient de me rassurer en essayant de m’aider, mais la bouche et la position étaient bonnes, j’ai seulement la peau extrêmement sensibles et dès le premier jour malgré les soins et les astuces, les dommages causés n’arrivaient pas à se remettre entre chaque tétée, et contre cela on ne pouvait pas faire grand chose.
Le 3ème jour j’angoissais tellement que quand ma fille approchait de mes seins pour manger, j’avais un mouvement de recul atroce, et l’instant d’après des larmes de honte me montaient aux yeux. Et je psalmodiait pendant toute la tétée « je déteste ça, je déteste ça ! ». Ce petit être ne vivait que pour se frayer un chemin jusqu’à mon sein pour débuter sa vie, et moi, sa maman, je reculais d’horreur devant elle. Les sentiments qui se bousculaient en moi à ce moment-là étaient tout sauf ceux dont j’avais rêvé de ressentir avec mon bébé dans les bras. Ce jour-là j’ai su que j’allais tout arrêter et ça a été vraiment dur pour moi, d’autant plus que ma puce tétait tellement bien que j’avais déjà une super montée de lait et de quoi largement la contenter. C’était donc forcément encore plus dur à accepter.
Pour le principe (ou en attente d’un miracle allez savoir !), j’ai appelé une dernière fois une sage femme pour observer mon allaitement, et contre toute attente mon ange gardien est arrivé et elle a tout changé. Elle a tout de suite compris que j’avais tellement mal que l’allaitement me faisait peur et que j’étais complètement bloquée et surtout désespérée…Elle m’as donc proposé d’essayer de changer la façon de faire, en m’aidant avec un bout de sein. Et là le miracle s’est produit, ça marchait ! Et en plus ma fille appréciait bien ce gros bout de plastique comparé à mes tout petits tétons qui lui demandaient plus de travail à agripper. Elle s’est jeté dessus goulûment et moi j’ai pu la regarder manger sans une larme et sans douleur, enfin !
Cette sage femme je ne l’oublierai jamais, elle a sauvé mon allaitement et elle m’as permis de pouvoir dire quelques jours après, « Oui j’adore allaiter ! Et c’est absolument merveilleux…maintenant je peux le dire ». Je n’aurais pas cru pouvoir dire cela et j’en suis tellement heureuse !
Morale de mon histoire, je trouve qu’il serait important de dire aux femmes à quel point les étapes de la maternité sont merveilleuses, mais qu’elles peuvent aussi être dures, déroutantes et douloureuses. Ne pas aborder les choses difficiles ou les points négatifs avec les futures mamans n’est, à mon sens, pas une bonne solution, car beaucoup de femmes comme moi se trouvent démunies et se sentent nulles et seules alors qu’elles ne le sont pas et que souvent il y a des solutions toutes simples. Aujourd’hui quand j’en parle autour de moi les femmes m’avouent avoir eu du mal avec leur allaitement au début pour diverses raisons ou avoir souffert, pourtant elles ne m’en avaient jamais rien dit avant. Comme si on ne disait pas tout aux femmes avant qu’elles ne soient mamans, pour pas qu’elles ne prennent peur. Et si ces mamans n’ont pas comme moi la chance de rencontrer leur ange gardien, elles risquent de passer à côté de moments de leurs maternité qu’elles auraient voulu vivre. Parce que oui maman et bébé doivent se découvrir et apprendre à vivre ensembles car tout ne marche pas comme sur des roulettes dès le premier instant, mais avoir les bonnes infos nous permet d’avoir également les bonnes cartes en main afin que nous abordions plus sereinement la découverte de la maternité, afin de profiter de notre Bonheur.
Devenir maman est le Bonheur de notre vie, nous avons toutes nos attentes, nos peurs et nos envies et elles sont très variées. Sachez juste que certains de ces premiers moments ne sont pas agréables voir pas faciles ou douloureux et qu’il ne faut pas hésiter à demander 1 fois, 2 fois, 10 fois de l’aide aux sage femmes car elles sont toutes différentes et chacune aura un conseil ou une astuce différente à vous donner. Et c’est peut être le mix de tous ces conseils qui vous aidera. Et si cela ne marche pas, sachez qu’il vaut mieux donner un biberon dans un moment de complicité partagé que de se forcer à allaiter si rien ne va. Et surtout ne vous sentez pas nulles, l’allaitement n’est pas toujours un Bonheur justement et cela ne marche pas pour tout le monde.
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Valentine dit
Pour ma 1ère, cela a été pareil. J’avais des crevasses pleine de sang dès son 2ème jour. Ils m’ont aussi fourni des bouts de sein à la maternité.
Après même si elle tétait bien, je vois maintenant qu’elle a un frein restrictif, peut-être que cela explique un peu la douleur.
Par contre moi effectivement j’ai prévenu un certain nbre de femmes enceintes sur les douleurs et possibles difficultés de l’allaitement. Certaines ont écouté, d’autre se sont un peu foutues de moi. Et bien elles n’ont pas allaité lgtps….
Rachel dit
J’ai vécu la même chose pour mon 1er allaitement. Je redoutais vraiment le moment de la tétée tellement ça me faisait mal. Et c’est grâce à une auxiliaire de puériculture qui m’a également donné un bout de sein que j’ai pu continuer plus facilement. Depuis j’ai eu 2 autres enfants que j’ai allaité et j’allaite encore ma dernière. Je trouve aussi qu’on devrait davantage préparer les jeunes mamans et surtout leur expliquer que le début peut être difficile mais si on s’accroche, si on tient les 2 premières semaines, en général ça va beaucoup mieux après. Pour ma 3ème, les débuts ont vraiment vraiment été difficiles. Et si je n’avais pas déjà vécu un allaitement, si je ne savais pas que ça irait forcément mieux, j’aurai abandonné, c’est certain. Et je l’aurai regretté, je le sais.