Après son accouchement, les médecin ont repéré que Sophie avait un énorme hématome au niveau d’un ligament de l’utérus. Une complication rare qui leur a fait très peur. Voici son témoignage.
{Témoignage} Ma complication post-accouchement
Bonjour à toutes et à tous,
Je vous écris aujourd’hui pour me libérer des émotions qui m’envahissent depuis quelques jours. J’ai donné naissance à mon deuxième fils il y a 10 jours et mes enfants ont failli être orphelins…
Mon premier enfant est né par césarienne en urgence en mai 2019. C’était un beau bébé de plus de 4 kg et quelques problèmes de bassin ont fait qu’il n’a jamais pu s’engager et venir au monde par voies naturelles. J’ai eu beaucoup de mal à me remettre émotionnellement de cette grossesse et de l’accouchement, et j’ai été victime d’une dépression du post-partum.
Grâce à ma psychologue, j’ai pu remonter la pente et envisager de recommencer l’aventure un jour.
Au début de l’été 2020, nous décidons d’agrandir la famille
On préfère attendre que les vacances passent histoire que je puisse profiter un maximum de mon séjour sans les bobos de grossesse. Par chance, je tombe enceinte pendant notre voyage et j’en suis très heureuse. Le début de grossesse aura été difficile à cause d’une hyperthyroïdie et de vomissements quotidiens.
Puis les symptômes passent et je suis en super forme !! On me diagnostique un diabète gestationnel. Au début je le vis assez mal, puis je finis par me dire que c’est une bonne occasion de reprendre un mode de vie plus sain. Cette deuxième grossesse aura été finalement beaucoup plus simple et facile à vivre que la première.
Avec mon obstétricienne, on discute de l’accouchement et après avoir pesé le pour et le contre, nous nous orientons vers une césarienne programmée.
Le jour J arrive plus tôt que prévu, bébé a décidé de venir au monde 4 jours avant la date programmée.
Mis à part les 9h de contractions sans péridurale (il y avait des femmes en détresse la nuit où je suis arrivée en maternité et je n’étais pas prioritaire pour passer au bloc), la césarienne s’est hyper bien passée. L’ambiance au bloc était géniale, l’équipe me faisait des blagues, il y avait de la musique et ils ont pris plein de photos pour que je puisse avoir des souvenirs.
Les 48 premières heures, j’étais la jeune maman la plus heureuse du monde
Mon bébé était si beau et si gentil ! Et mon aîné était très attentionné quand il venait nous voir à la maternité. Il y avait juste cette douleur. Une douleur continue au niveau de mon estomac et de mon épaule gauche. Étant du milieu médical, je me pose des questions. La douleur ne cède pas malgré la prise de dérivés morphiniques. J’en parle à plusieurs reprises et on me conseille d’aller chez l’ostéopathe à la sortie. On m’explique que les douleurs peuvent être liées à la position dans laquelle on m’a installée pendant la césarienne. Ma tension est bonne et je suis debout la grande majorité du temps. Je ne suis donc pas inquiétante.
Le 3ème jour, j’ai une prise de sang de routine.
Le médecin entre dans ma chambre avec un air préoccupé. J’ai perdu presque 5g d’hémoglobine en 48h (ce qui est énorme et est le signe d’une hémorragie) alors que mes pertes sanguines durant ma césarienne étaient faibles. Mes lochies sont moins abondantes que des règles. Il y a donc anguille sous roche. A partir de là s’enchaînent tout un tas d’examens. Je fais un scanner et on découvre que j’ai un énorme hématome au niveau d’un ligament de l’utérus (il fait plus de 12 cm de hauteur sur 10 cm de large).
On me dit que c’est sérieux, qu’il va probablement falloir me transfuser et me reprendre au bloc. Tout cela dépendra de la surveillance des 48 prochaines heures. En effet la reprise chirurgicale n’est pas sans risque… J’ai vécu les 48h les plus angoissantes de ma vie. J’avais du mal à regarder mes enfants sans pleurer. Allaient-ils me perdre ?
Dans mon malheur, j’ai eu la chance que le saignement interne s’arrête de lui même et que l’hématome reste stable en taille. J’ai donc eu un traitement par perfusion de fer et antalgiques. Je suis rentrée à la maison au bout d’une semaine avec des soins infirmiers, des rendez-vous réguliers à la maternité et surtout un corps brisé en mille morceaux.
Aujourd’hui, je me remets petit à petit tout en restant très choquée de ce qui m’est arrivé. J’espère que je retrouverai vite la forme afin de profiter au mieux de ma petite famille. Moi qui avait envisagé la possibilité d’un troisième enfant dans quelques années, je pense que je suis vaccinée !
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MelleA dit
Et bien je crois que je viens de trouver ce qui m’est arrivé après ma seconde césarienne…
Douleurs insupportables coté droit le soir 48h après l’accouchement, je tombe dans les pommes plusieurs fois, m’effleurer la peau me fait un mal de chien, le doc me file un doliprane… je lui rit au nez: je ne suis pas douillette, là j’ai l’impression que je vais mourir, ce n’est pas un simple doliprane qu’il me faut. Rien à l’échographie, il me perfusent pour la douleur, je passe une nuit d’enfer.
Le matin on vient me voir en me disant qu’on allait me transfuser 2 poches suite à des indicateurs en chute libre sur la prise de sang. Que pourtant je n’avait que peu saigné pendant l’opération, qu’ils ne comprennent pas… et c’est tout. Mon état s’est amélioré après la transfusion, la douleur attenuée.
J’ai tout de même eu mal pendant plusieurs semaines, comme si on m’avait boxée. Mon gyneco a vu la semaine suivant lors d’un contrôle plusieurs caillots de sang à l’endroit qu me faisait souffrir. Je n’ai jamais eu plus d’explications que cela… heureusement que ça s’est stoppé seul. J’ai cru mourir… je suis de nouveau enceinte, césarienne programmée. J’aurai une info supplémentaire pour insister si jamais une douleur du même type recommence….