Elodie pratique le co-allaitement entre son fils et sa petite-sœur. Et si la mise en route de l’allaitement a été compliquée pour le plus grand, le processus a été plus simple pour la seconde. Voici son témoignage.
{Témoignage} Allaitement et co-allaitement : un lien si fort !
Bonjour à toutes,
Je ne pensais pas avoir l’instinct maternel avant d’avoir mes enfants. Je n’avais jamais changé une couche et pour moi un bébé ça dormait dans son lit et ça restait tranquillement dans son parc la journée. J’avais des idées bien arrêtées et vraiment simplistes de la maternité. Mon mari pensait comme moi, la réalité a pourtant été tout autre.
Mon premier enfant, un garçon aux yeux bleus (exactement ce que j’avais souhaité comme dans le film la drôle de vue de Timothy Green). Nous sommes tombés directement amoureux de ce magnifique bébé (comme dirait mon mari, en toute objectivité bien sûr).
Sa naissance a été chaotique, il est arrivé à 37 semaines avec le cordon autour du cou et la tête vers les étoiles, il a fallut le faire sortir assez vite donc ventouse, forceps et expression abdominale. J’en garde un souvenir assez flou et heureusement je pense. Son début de vie n’a pas été facile et la suite n’a pas vraiment été toute rose non plus. Nous avons fait un séjour d’une semaine en néonatologie en chambre kangourou, heureusement.
Je n’étais pas sûre d’être capable d’allaiter
Pour tout vous dire, personne ne l’avait fait dans ma famille, merci aux mauvais conseils que ce soit dans le cercle familiale ou médicale. Ça a tout de suite été une bébé qui pleurait énormément et pendant des heures. A cause des compléments en lait industriel, aux 3 heures d’attente entre chaque tétée et aux téterelles, ma montée de lait n’est arrivée qu’à J+6. Mon petit loulou commençait à sembler enfin satisfait.
Il a tout de suite été accro et pendant ses 3 premiers mois, il a rarement quitté mes seins et les bras. C’étaient les seuls endroits où il se sentait bien et c’était là qu’était normalement sa place. Et là encore, nous écoutons de mauvais conseils. Sans vouloir nous trouvez d’excuses, nous sommes épuisés, inexpérimentés et avions confiance en le corps médical. On a alors essayé de le faire dormir dans son lit tout seul et d’introduire des biberons pour qu’il ne tète plus aussi souvent.
Je ne le remercierai jamais assez d’avoir été un bébé aussi tenace, et de n’avoir jamais abandonné de réclamer ce qu’il voulait vraiment.
Mon mari et moi avons fini par abandonner tout ces conseils. On a tout essayé pour qu’il pleure moins et dorme enfin plus d’une heure d’affilée la nuit : 4 pédiatres, un kiné, une micro kiné, deux ostéopathes. Nous avons finalement décidé d’écouter notre bébé et nous ! Nous avons continué le cododo avec bébé au milieu de nous deux dans le grand lit et open bar non-stop.
Même si il a continué d’être un bébé plutôt difficile pour d’autres soucis (amygdales, végétations…) et de se réveiller toutes les heures jusqu’à plus d’un an, c’était un bébé super intelligent, bavard, énergique, souriant, drôle, câlin….
Vers ses 1 an nous avons décidé de faire son petit frère ou sa petite sœur
Nous voulions des enfants d’âge rapproché comme mon mari avec ses frères. Après 4 mois d’essai bébé j’étais enceinte. On ne demande que l’option dodo. Cette fois-ci nous étions bien renseignés et on allait faire comme bon nous semble.
Notre petite puce est arrivée au 22 mois de notre loulou, il tétait toujours au moment des dodos et uniquement sur le sein droit.
Elle a eu la naissance qu’on avait rêvée sans oser l’imaginer, à terme J+1 et sans péridurale.
Sa première nuit a été horrible et elle ne reprenait pas assez vite du poids à leur goût, mais grâce à mes lectures et au soutien inconditionnel de mon mari et de ma belle-mère, j’ai refusé les compléments et ma montée de lait est arrivée à J+2.
Elle a été tout de suite été un bébé beaucoup plus zen. Elle buvait puis dormait, la nuit dans le lit avec moi, la sieste dans le petit lit juste à côté de moi, le rêve !
Retour à la maison, mon grand accepte enfin de re-téter après les 4 jours de grève de la maternité. Le bon lait est revenu, c’est l’anarchie.
La première nuit à 4 est horrible, je dois alterner entre les deux et je dors très peu. Pareil pour mon mari qui ne sait pas quoi faire pour m’aider. Pour les nuits suivantes, il dort avec le grand et moi la petite. Mon mari a pris un mois de congé parental pour m’aider, ça permet de sevrer le grand de nuit et vivre dans notre petit cocon quelques semaines.
Elle a aujourd’hui 8 mois et lui 30 mois. Ils tètent encore très souvent ensemble et une grande complicité s’est crée entre eux.
Ils se regardent, se tripotent les oreilles, les cheveux… Il sait la faire rire comme personne et leurs regards s’illuminent dès qu’ils se croisent.
La rentrée à l’école est dure pour mon grand, même s’il n’y va que jusqu’à midi. J’ai pris un congé parental pour la naissance de sa petite sœur et ça faisait un 1 an que j’étais à la maison avec lui.
La séparation est déchirante mais nécessaire pour tout le monde. Cela permet à la petite d’avoir un peu de temps rien que pour elle. Les retrouvailles sont magiques entre eux à chaque fois. Il lui dit toujours : « Coucou toi ! » Avec un bisous.
Assister à leurs échanges de regards, câlins, bisous et rire nous remplit de bonheur tous les jours. Nous n’échangerions ces instants pour rien au monde.
Ecoutez votre bébé et la petite voix dans votre tête. L’instinct est votre meilleur allié et il n’y a que vous qui connaissez aussi bien votre bébé. Il a grandit dans votre ventre et uniquement le votre. C’est votre bébé !
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Swann dit
Merci pour ton témoignage ! Ici aussi premier bébé impossible à poser, avec des nuits chaotiques pendant très longtemps. Je suis enceinte du 2e qui va naître également au 22 mois de mon aîné. Il téte toujours pendant la grossesse, pour l’instant ça se passe bien même si mes tétons me font souffrir. J’espère pouvoir co-allaiter après la naissance 🙂 comment s’est passé l’allaitement pendant ta grossesse ? Tu avais toujours du lait ? Pas d’aversion ? C’est ce qui me fait peur…