La grossesse de Sab a été rythmée par le stress des examens cliniques. Après un parcours PMA (heureusement assez court), la voilà à enchaîner les analyses pour vérifier que son bébé va bien. Jusqu’à ce qu’on lui annonce qu’elle a un placenta praevia et que la vie de son bébé est en danger. Voici son témoignage.
{Témoignage} Placenta et vaisseau praevia : ma grossesse sous surveillance
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je ne suis pas du genre à prendre la plume pour raconter mon histoire mais le témoignage d’une maman sur son placenta praevia m’a donné envie de partager avec vous ma grossesse et mon histoire.
J’ai 35 ans, ma petite fille est née il y a 3 mois, un vrai petit ange
Notre parcours vers la parentalité à été assez chaotique. On commence les essais bébés fin 2019 et après un long mois sans règles je m’interroge : suis je enceinte ? Grosse déception car non, c’était le début d’un parcours PMA où, après avoir consulté un 1er gynéco qui avait peu d’espoir pour nous, nous avons rencontré des professionnels attentionnés et confiants. Ils m’ont trouvé un SOPK (syndrome des ovaires polykystiques). Ça sera donc stimulation ovarienne pour moi. Par une très grande chance, ça a marché du 1er coup. Le tout a pris plus de 6 mois, le temps de consulter les pro, de faire des examens complémentaires et donc de tomber enceinte, enfin.
Très heureuse de ma grossesse, je vais vite connaître l’anxiété. On pense que je fais des embolies pulmonaires car je suis vraiment très essoufflée (donc passages aux urgences, électrocardiogrammes, holter, prises de sang). On pense ensuite que j’ai un problème aux reins (prises de sang toutes les semaines avec examens d’urine et restriction hydrique). Je fais ensuite un passage aux urgences car une fulgurante et terrible douleur me prend à moins de 3 mois de grossesse. Heureusement, rien de grave, un relâchement intense des ligaments seulement.
Quelques semaines après, on m’annonce qu’il faut faire un DPNI car le risque de trisomie est plus élevé que la norme. S’ensuivent 3 semaines d’attente pour les résultats…
J’en suis à 3 mois de grossesse et l’annonce enfin, avant même les résultats du DPNI.
Puis, on découvre à bébé un retard de croissance important et on me propose l’amniocentèse. Rdv est pris pour la semaine suivante mais j’ai demandé entre temps une nouvelle écho. A raison. Il s’avère que les mesures étaient mal prises et que mon bébé était petit, certes, mais dans la norme. Pas besoin d’amniocentèse donc. Ouf. Mais les montagnes émotionnelles ne s’arrêtent pas là.
On m’annonce alors que j’ai un placenta praevia.
Que ce n’est pas très grave, mais que ça m’oblige juste à accoucher par césarienne. J’accepte rapidement la nouvelle, de toutes façons, je n’ai pas le choix. On poursuit en me disant que, plus inquiétant, j’ai un vaisseau praevia et qu’à la moindre contraction un peu forte, le bébé peut mourir in utero, la contraction pouvant entraîner la rupture du vaisseau et une hémorragie du bébé.
J’en suis à 5 mois de grossesse. J’accuse le coup.
Je regarde sur internet la documentation médicale à ce sujet et les statistiques sur les chances de survie m’effraient. Le chemin est encore long (je précise qu’au vu de tous mes soucis, j’ai été arrêtée au bout de 2 mois de grossesse). On me dit de me tenir vraiment tranquille, de compter mes contractions (mais sait-on vraiment ce que c’est quand c’est le 1er bébé ?). Et là, j’ai le sentiment que tout le poids des responsabilités pèse sur moi : on m’explique qu’au moindre signe, il faut venir aux urgences car je ne dois même pas être césarisée dans les 10 minutes, mais le bébé doit naître dans les 10 minutes s’il veut survivre.
Dans le cas contraire, l’hémorragie causerait sa mort in utero.
Sachant que j’habite à plus de 10 min d’un hôpital, je demande à être hospitalisée. On me le refuse. Mon 6ème mois de grossesse se passe donc dans l’angoisse à la maison. J’essaie de ne pas penser aux risques car en plus tout le monde me dit : « déstresse toi, les bébés sont des éponges, ils ressentent tout« . Facile à dire mais pas à faire. J’ai des hauts et des bas mais je fais avec et me rends aux urgences au moindre doute. Finalement, on décide de m’hospitaliser à partir de 7 mois et de programmer une césarienne à 36 sa. Et à partir de ce moment-là, je me suis sentie rassurée : je ne portais plus seule la vie de mon bébé entre mes mains. Finies les décisions du genre : est-ce une contraction qui mérite d’aller aux urgences ? Je commence d’ailleurs à prendre du poids à l’hôpital car je relâche enfin la pression.
Et tout s’est bien passé
Ma petite fille est née par césarienne comme prévue et après près d’un mois en néonat pour cause de prématurité, elle se porte bien (je touche du bois, elle n’a que 3 mois). De la conception à l’accouchement, tout a été une épreuve mais le résultat en vaut tellement le coup. Bon courage à toutes les futures mamans qui vivent une grossesse compliquée. La lumière est au bout du chemin…
J’espère que mon témoignage pourra en aider certaines.
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