Juju a envie de briser les tabous qui entourent l’arrivée d’un bébé dans la vie d’une jeune maman. Alors qu’elle travaillait dans la petite enfance et pensait pouvoir gérer les débuts avec son enfant, elle s’est rendue compte qu’elle était comme nous toutes : totalement paumée. Non elle ne reconnaissait pas ses pleurs, oui elle culpabilisait, et surtout elle avait très peur. Quel soucis avait son bébé pour pleurer autant ? Un RGO, des coliques ? Des simples pleurs de décharge ? Voici son témoignage.
{Témoignage} A l’arrivée de bébé, j’étais perdue comme toutes les mamans !
Bonjour à toutes les jeunes mamans lectrices du blog,
Je m’appelle Juju et je voulais partager avec vous mon expérience de jeune maman. Avant toute chose je tiens à préciser que je travaille dans le domaine de la petite enfance, j’ai travaillé en crèche pendant un long moment et aujourd’hui je me consacre à mon fils de 6 mois tout en gardant d‘autres enfants.
Naïvement, je pensais que mes expériences en crèche m’aideraient à me sentir plus en confiance pour la naissance de mon bébé, à aborder le sujet de la maternité plus sereinement et à ne pas sombrer dans la dépression post-partum…
La réalité fut tout autre.
Ça a commencé des le séjour à la maternité : la peur de l’échec, peur de ne pas réussir à allaiter, peur de ne pas faire comme il faut, et la culpabilité de laisser bébé sur le coté pour manger mon petit déjeuner apporté par la sage-femme, … C’est simple, je ne savais plus rien de mes cours sur la petite enfance, que ce soit sur le soin du cordon, le bain ou sur la manière de m’occuper d’un bébé en général…
Le plus dur c’était que j’entendais mes anciennes collègues dire « tu verras, tu arriveras à différencier ses pleurs de faim de ceux de fatigue etc… » mais pas du tout ! Ma maman m’avait offert le livre pour reconnaître les pleurs, le fameux livre qui prétend que bébé fait des « né », des « na » ou des « gné » en fonction de ses besoins. Perso j’entendais des nanégné et je n’arrivais pas à comprendre quoi que se soit, alors je le mettais au sein à chaque fois. Alors bien sûr on m’a demandé « t’es sûre qu’il a faim ? » et là c’était le drame : je me mettais à pleurer !
Parce que NON je ne savais pas si c’était ça mais le sein le calmait alors je lui donnais et puis moi ça me rassurait. En même temps, je culpabilisais de lui donner trop parce qu’il hurlait tout le temps. Bien sûr dans mon métier on m’a appris à ne pas comparer les enfants mais quand même je ne me souvenais pas avoir vu des enfants pleurer autant…
Du coup on s’est posé pleins de questions : est-ce que de sont des coliques, des reflux, un RGO ou encore si c’étaient simplement des pleurs de décharge…
A côté de ça il avait beaucoup de difficultés pour l’endormissement et ne dormait bien qu’en écharpe. On a consulté médecin, pédiatre, ostéopathe, et tous disaient que bébé allait bien… Seul un médecin a entendu notre détresse et nous a prescrit un médicament pour les douleurs gastriques, ça a bien fonctionné mais on n’a jamais mis de mots sur ses maux.
On a essayé de l’apaiser comme on a pu : écharpe de portage, massage du ventre, bien lui faire faire son rot après les tétés, le bain avant de dormir, on a même fini par tenter l’emmaillotage pour l’aider à dormir.
Aujourd’hui à 6 mois bébé est diversifié, les régurgitations sont rares alors qu’avant c’était après chaque tété ou presque. On ne sait pas si ça a joué, si c’est ce qui lui a permis de mieux dormir mais ce qui est sûr c’est que tout évolue et change et aujourd’hui ces crises de pleurs sont presque des souvenirs oubliés.
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Cécile dit
Un témoignage qui fait du bien… On est dans le même cas actuellement, avec notre petite puce de 1 mois. On passe son temps à se poser des questions, est-ce que l’on fait bien ? qu’est-ce que l’on fait de mal ? dur de se raisonner… Mais on se rassure en se disant que c’est temporaire. Et on essaye de profiter quand même au max car ils grandissent tellement vite !