Sophie est maman de jumeaux et elle en a marre d’entendre dire que c’est double bonheur. Non, au début c’est double galère, double fatigue, double angoisse. Elle se sent seule à devoir tout gérer car son entourage ne l’aide pas comme elle le souhaiterait. Alors elle explique dans ce témoignage ce qu’il faut faire, ne pas faire et comment aider une jeune maman de jumeaux au bord du burn-out.
{Témoignage} Arrêtez de dire « c’est double bonheur »
Bonjour à toutes,
Tout commence en juillet 2020 quand nous nous décidons avec mon homme de tenter de faire un 2ème bébé, 7 ans après la naissance de notre 1ère fille (qui était arrivée par surprise). Fin août nous apprenons que je suis enceinte, après une échographie de datation précoce (faite car mes taux bêta HCG ne doublaient pas, ils augmentaient mais ne doublaient pas) le sage-femme nous annonce un œuf-clair. Après plusieurs autres échos avec 2 semaines d’intervalles je dois subir une expulsion de l’œuf par médicaments, mais cela ne fonctionne pas, nous refaisons le même schéma 10 jours après avant de devoir passer au bloc pour un curetage… Cette fois ça fonctionne, commence un début de dépression que je prends en main tout de suite pour ne pas sombrer plus.
Début décembre je fais un test de grossesse. Il est positif 4 jours avant la date présumée de mes règles (on voit une barre légère). Mon mari me reproche d’avoir fait un test de grossesse trop tôt et me dit de ne pas me faire de faux espoirs, de refaire un test qu’à 5 jours de retard ! Je patiente en stressant toute seule car je ne peux en parler à personne, mon corps se couvre d’eczéma à cause du stress…. 5 jours de retard : test de grossesse toujours positif.
J’appelle mon médecin pour qu’elle m’envoie une ordonnance pour faire une prise de sang qui confirmera la grossesse. Elle refuse, elle m’explique que je vais stresser encore si mes taux ne doublent pas. Je suis déçue mais je comprends sa logique ! Elle me prescrit par contre une échographie précoce à partir de 5 SA. Je prends donc rendez-vous à 5sa+6, le 30 décembre 2020 en pleurant car j’ai peur d’avoir pris rendez-vous trop tôt. Et si on ne voit rien ? Si le sac est vide ? Tous les jours je pleure, je ne souris plus, ne rigole plus…
Le 30 décembre (après une nuit blanche) je retiens mon souffle dans la salle d’attente. Le sage-femme pose la sonde abdominale, il regarde en faisant des « hum hum » moi je vois du noir, un sac noir…. Du vide ! Puis le sage-femme passe en endo vaginale pour mieux voir, et là il me dit « tout va bien, détendez-vous, nous avons une poche, un embryon et un cœur qui bats…. Nous avons une 2ème poche, un 2ème embryon et son petit cœur qui bat aussi ! Vous attendez des jumeaux, la vie se rattrape ! Et surtout, bonne année 2021 !«
Je suis enceinte de jumeaux !
Mon mari rigolait nerveusement à côté…
Et moi, dans ma tête je me dis que je ne vais pas y arriver, que financièrement ça va être compliqué, que je n’ai pas les nerfs assez solides pour ça…. Comment va réagir ma grande à cette nouvelle ? Comment va se passer cette grossesse ?Le 13 janvier nous refaisons une écho pour savoir s’il s’agit d’une grossesse mono ou biamniotique et mono ou bichoriale. Dans mon cas ce sera une grossesse bibi : il y a 2 poches, 2 placentas, ce sont des bébés dizygotes, autrement dit des « faux-jumeaux ».
Tout le monde me dit « ça va être double bonheur !! » et moi je souris en stressant intérieurement.
La grossesse est très suivie, elle se passe bien. J’ai une césarienne programmée le 6 août, mon mari est avec moi dans le bloc, tout se passe bien. Les suites de couches se déroulent sans trop de douleurs, nous rentrons à la maison au bout de 4 jours car mes petits lutins se portent bien !
Mon mari a eu ses 35 jours de congé paternité et il a même collé 15 jours de congés à la suite. Nous passons donc presque 2 mois ensemble, tous les 5. Ma grande a du mal à trouver sa place, tiraillée entre son rôle de grande sœur qui veut aider, son rôle de fille unique qui ne veut pas partager papa et maman, son envie de jouer avec ses frères et sœurs mais ne pas pouvoir car ils sont trop petits…
Et puis arrive le jour où papa reprend le travail.
Je me retrouve seule avec mes jumeaux
Je tente de survivre entre les biberons, les couches, les coliques, les gencives, les besoins de câlins,….
Et avec tout ça, il faut sourire quand les gens nous disent :
- oh des jumeaux ! Ce sont des vrais ? ben ils sont pas en plastiques donc oui ils sont vrais, en revanche ce sont des dizygote !
- c’est naturel ? (euh je ne te connais pas, je n’ai pas forcément envie de parler de mes ovulations avec toi !
- il y en a dans votre famille ? (alors oui, je suis la 3ème génération connue dans ma famille, ma mamie a même failli avoir des triplés, malheureusement seul un embryon (ma mère) est resté accroché !
- c’est double bonheur ça !!
Je suis devant eux, je souris, je ravale les larmes, les phrases méchantes que je pourrais sortir.
J’ai juste envie qu’on me fasse un câlin, qu’on me dise « aujourd’hui je gère tes enfants, va te promener, va prendre l’air…« . Au début les gens sont bien intentionnés ils vous proposent de l’aide et finalement ne viennent pas, ou juste pour faire un coucou. Je galère, je me sens seule, personne ne veut garder mes jumeaux, c’est trop de travail.
Je me sens seule, je deviens méchante dans mes paroles quand monsieur rentre du travail, qu’il me parle de sa vie à l’extérieur de ces 4 murs qui m’étouffent, je l’envie, je lui en veux. Et puis je m’insupporte moi même de tout ça… Bref, ce n’est pas la joie mais j’essaye d’aller mieux !
Un petit conseil pour les gens qui ont dans leur entourage une future maman de multiple :
- demandez lui à elle comment elle va et non pas comment les bébés vont
- arrêtez de lui poser ces questions sur la nature de sa grossesse
- ne lui dites pas « c’est double bonheur » car au début c’est surtout double galère !!
- aidez-là, vraiment pas juste pour 5 minutes, par curiosité ou autre
- proposez-lui une nuit off, une nuit de votre temps pour vous occuper de ses bébés pendant qu’elle dort pour se remettre sur pieds
- si vous voulez lui faire un cadeau, oubliez les doudous, vêtements (sauf si demande de sa part) ou autre babiole, préférez des couches ! C’est bizarre mais quand ma tante m’a proposé cela comme cadeau j’ai trouvé ça particulier mais j’ai grandement apprécié, car avec 2 bébés les couches ça part vite et ça coûte cher !!
- offrez-lui une oreille attentive, sans jugements, une séance manucure, soins,… Un truc pour ELLE !
Merci de m’avoir lue, ça fait du bien de poser des mots sur ses sentiments, ça ne changera rien, mais ça fait du bien.
Bon courage à toutes les mamans de jumeaux (et aux autres aussi !).
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Chouquette dit
Merci pour votre témoignage
Pour ma part premiere fausse couche j’attendais des jumeaux en février 2020 puis je retombe enceinte.
J’apprends l alzheimer de mon père pendant ma grossesse et étant belle mere de 2 ados, j’ai déménagé enceinte vers 1 location puis de nouveau à leurs 6mois dans 1 maison en travaux!
Je me retrouve seule sans aide en gérant la crise des ados qui veulent mnt vivre chez leur mere car on leur donne pas le mm temps ! Tout ca pour ca!
Pas de tisf car il n y en avait pas de disponible ni d’aide menagere
Pas de presence familiale vu l etat de santé de mes parents et mon éloignement géographique pour mes beaux enfts!!!
Bref ajoutons a cela le covid! Covid ingérable aussi ac 2 ados qui se sentaient enfermés en + de devoir préserver ma grossesse qui etait mono!!!! Suivi tous les 15 jrs chez le gygy et sage sage-femme 2 fois par semaine a domicile! Ajoutons a cela mon facteur 5 leiden mes piqures tous les matins dès mon hospitalisation pour Menace d accouchement prématuré à 24SA… mon allitement depuis le 3e mois de grossesse BREF JEN AI BIEN C.H.I E.R
Auj, mes filles dorment mal la nuit, je viens de découvrir qu elles ont le syndrome kiss !
Mon conjoint travaille bcp et est épuisé ne gère plus comme avant les 2 grands la relation belle mere et puis les nuits il ne tient plus il a 47ans!
Je déménage mes parents pour leurs souci de santé je suis épuisée !!! Et en + je fais le deuil blanc de mon pere et souffre du manque de soutien
Luciole dit
Merci.. c’est un peu, beaucoup, tout à fait ça… le bonheur de pouvoir les voir grandir jour après jour en étant à la maison… mais en même temps la difficulté de trouver du temps… pour… dormir… faire toute ce qu’il y a à faire, avec un on le met en écharpe et c’est parti… avec deux c’est déjà compliqué de les mettre tout court et une fois qu’ils y sont au mieux on marche un peu…
Aurélie dit
Merci pour votre témoignage, je me sens moins seule.
Fausse couche en octobre 2019 et arrivée de jumelles en juillet 2021. C’est dur, c’est les montagnes russes des émotions, la fatigue, le bonheur, la fatigue, la colère et toutes les autres émotions notamment la culpabilité. Chaque jour passé est un jour de plus vers le mieux, c’est ce que je me dis.
Bon courage à vous
Si vous souhaitez échanger, n’hésitez pas, vous n’êtes pas seule.
Angeline dit
Bonjour a toutes,
Je me.suis tellement reconnus dans ce temoignage… notre parcours a été fausse couche a 1 mois de grossesse puis nous avons eu noa qui maintenant a 10 ans , puis nouvelle grossesse de nouveau compliquée a 2mois 1/2on s’est appercu que le coeur du foetus ne battait plus et qu’il y avait une malformation du foetus donc curetage. Un coup de massue !!! Puis nous avons eu notre fille qui a 5 ans et ensuite on voulait un petit 3e pour finir cela s’est reveler etre un 3 et 4e bebe 2 garçons qui sont nés le 22 aout 2021 avec 1 mois d’avance la cesarienne etait prevu le 3 septembre avec un terme le 21 septembre. L’équipe de maternité a etait super… bien encadrée et soutenu pour l’allaitement le retour a la maison a été un peu chaotique le tps de prendre nos marque seul puis avec les grands pas facil tout les jours, c’est vrai que de laide parfois ce n’est pas de refus. On doit se rendre a l’évidence que des fois on est dépassé quand on passe une mauvaise nuit car reveiller tte les 2h et que la journée a ete compliquer aussi qu’ils pleurent on ne sait pas pourquoi qu’ils sont inconsolables. Et que votre conjoint ne les.entends pas… il y a de quoi etre en colere et peter un Plombs le soir. Et qu’ils ne comprend pas pourquoi on est sur les nerfs…. heureusement que pdt les repas de famille ou amis mes copines et ma famille nous aident et prennent le relais. Cela fait du bien de lire tout ces témoignages on se sent moin seule… courage a toutes
Sophie dit
Maman de jumeaux bibi, fille-Garcon, née grand prématuré. Lire votre ressenti m’a fait replonger dans ce que j’ai vécu lors de mon retour à ma maisons mes jumeaux sont nés fin décembre 2019, avant le Covid. Quand nous sommes sortis de l’hôpital le pays a été confinés. On s’est retrouvé tous seul sans pouvoir demander de l’aide sans pouvoir avoir de visite de la sage femme ou de la famille, pendant 3 mois. Ça a été très dur. Sans compter le fait que mon mari a dû reprendre son travail au bout d’un mois en télétravail, et que les pleurs des bébés ne devaient pas le déranger. Ça a été compliqué à gérer. Quand ensuite il a repris le travail à la fin du confinement je me suis retrouvé toute seule, et mon entourage avait tellement peur de nous transmettre un virus qu’il ne venait pas me voir. Mon fils avait eu plusieurs infections à sa naissance du coup tous le monde avait peur pour lui.
Aujourd’hui ils ont 2 ans, ça va mieux, mais c’est toujours difficile. Ma fille a rattrapé son retard, mais mon fils ne marche pas encore et ne parle pas, il a été diagnostiqué sourd à l’âge de 1 an. Du coup on enchaine les rdv et les suivi lié à la surdité: opération pour pose d’implant Cochleaire, suivi Ortophoniste, kine, psychomotricité, éducatrice spécialisé…
On va encore galéré pendant quelques temps, mais on sait que d’ici un an ou 2, ça ira mieux!
Aujourd’hui on est heureux que nos bébés vont bien, mais pour nous ce sont 2 bébés complètement différent, qui se développent différemment qui ne pourront pas aller ensemble a l’école du fait de leur différence. Mais le
Bonheur de les avoir, de voir leur joies et leur peines, leurs sourires, leurs câlins et leur bisous sont des moments précieux et rempli d’amour!
Je souhaite à tous de ressentir cet amour.
Katell dit
Bonjour et merci pour votre témoignage.
Se libérer. Là est l’importance à mon sens. Que chacun puisse selon ses besoins à un instant T évacuer. Être parent s’est sécurisé, subvenir aux besoins vitaux de ce.s petit.s être.s qui vient ou viennent de naître… Qui n’en n’a pas peur ? La naissance de jumeaux nous poussent dans nos limites, comme exprimé plus haut par un esprit de bienveillance : 2 bébés, 2 bras, 2 parents, ça va mais lorsque l’équilibre du 2 tombe, la maman porte… Mais jusqu’à quel point ?
L’aide extérieure est primordiale effectivement pour dormir ou prendre l’air que la maman que tu es puisses se reconnecter à ses besoins, à ses sens, au calme de la vie, être là sans être en mode vigilance, l’esprit libre et tranquille.
Il existe des TISF qui viennent à la maison pour le soutien du quotidien auprès des enfants et des parents. Une personne qui est disponible pour la famille. Ou encore une femme de ménage pour entretenir la maison s’est bien aussi. Il est primordial de trouver des temps pour soi, seule.
L’ambiguïté des sentiments est difficile à vivre, entre ce désire profond de désirer un enfant, d’avoir eu pas un mais deux enfants, et la culpabilité aujourd’hui de s’entendre dire » mais goûter moi la Paix ». L’imaginaire construit un monde idéal, la réalité en est forcément autrement. La définition du Bonheur est à revoir en mettant la barre un peu moins haute.
L’enfant fait grandir l’adulte qui est en nous.
Je vous sers bien fort dans mes bras, avec tendresse et respect pour la maman et la femme que vous êtes. Continuez à prendre soin de vous tel que vous venez de faire par votre écrit. Merci encore pour ce partage.
Une maman de jumeaux qui vous parle avec le coeur.
Dreamers369 dit
Je ne suis pas maman de jumeaux mais de deux enfants qui ont 15 mois de différence et ce témoignage est exactement ce que je vis pour le moment. L’entourage est là pour le premier mais une fois que la deuxième est là, tout le monde disparaît jusqu’à mon propre mari qui n’a jamais gardé les 2 enfants plus de deux heures seul.
Je n’ai qu’une hâte, c’est de retrouver du travail car j’étouffe chez moi, je me sens complètement seule et à part mes parents, personne pour me soutenir. Personne à qui parler sans passer pour une mauvaise mère qui en arrive à ne plus supporter ses propres enfants. À tout cela s’ajoute la charge de travail ménager, la charge mentale parce qu’il fait penser à tout sinon personne ne le fera pour toi. Bref… c’est peut-être moins dur qu’avec des jumeaux qui vivent tout au même moment, mais gérer les crises du grand de deux ans et les pleurs des dents de la petite c’est sport aussi.
Ce qui me fait tenir, ce sont leur sourire et les câlins et surtout que c’est passager et que d’ici quelque temps, ils n’auront plus besoin de nous et là on sera toute perdue 😅
Nous sommes des Warriors mais des fois de la reconnaissance et des temps morts ça nous ferait énormément de bien.
Noémie dit
Bonjour,
Nous ne sommes pas loin … j’ai accouché de mes jumeaux le 8 septembre après une fausse couche (spontanée) et après 1 an et demi d’attente.
C’est effectivement beaucoup de boulot mais pour la part je ne me sens pas de les confier à qui que ce soit d’autre car justement c’est beaucoup de boulot.
De mon côté, on m’a plus dit « bon courage » que « c’est double bonheur » et j’ai même entendu « heureusement que c’est tombé sur toi » 😅
Le grand de 4 ans et demi a magnifiquement trouvé sa place et est étonnamment amoureux de ses petits frère qui pourtant « ne servent encore à rien » pour lui. J’avoue que ça m’a enlevé un sacré poids.
J’appréhende ceci dit quand ils vont marcher, courir … 🥵
Je vous souhaite bon courage et n’hésitez pas si vous voulez échanger !
Et des bisous magiques pour soulager les maux 🥰
Sandra dit
J’ai des jumeaux ils viennent d’avoir 6 mois le 27 décembre.
Ma grossesse a était annoncée à Noël 2020. J’ai appris être enceinte de jumeaux à 3 mois de grossesse. Grossesse bibi 2 garçons mais des vrais jumeaux. C’est rare mais possible.
Il sont nés avec 2 mois d’avance donc en juin alors qu’ils étaient prévus pour fin août. J’ai eu un peu d’aide de la part d’une copine uniquement 2 o 3 fois pour dormir ils ont fait leur nuit à 4 mois au même moment ou un de mes fils s’est fait opérer de 2 hernies inguinales. En plus ils ont tous les 2 une malformation ( la même ) nécessitant une opération entre septembre et décembre 2022. En ce moment les dents sortent je dors environ 3 heures par nuits et je pleure de fatigue car ils arrêtent pas d’hurler tout le temps. Bref pas de soutien de la famille des jugements et de la fatigue. Je reprend le travail en mars.
Largeois claire dit
Bonjour,
Actuellement enceinte de jumeaux, j’ai beaucoup de peur sur la grossesse, l’organisation de après, la vie de famille bouleversé,…
Nous sommes heureux mais avec beaucoup de peur, votre témoignage me fait du biens et me rassure et me prépare quelque part je n’avais pas pensé au couche bonne idée.
Merci beaucoup
Clèmence dit
Je me suis tellement reconnus dans les premiers mois avec mes jumeaux !! Le premier mois mon mari était avec moi et on se disait presque que c’était facile ! Et puis il a repris le boulot et les journées étaient un calvaire, je voulais juste faire autre chose de temps en temps (principalement dormir !!). Quand j’ai repris le boulot à leur 7 mois tout est allé mieux simplement parce que j’allais mieux, je faisais autre chose et profitais à fond d’eux quand je rentrais ! Maintenant ils ont deux ans et c’est beaucoup plus facile !! Merci en tout cas pour cet article car on n’entend pas beaucoup de mères s’exprimer sur la difficulté (surtout avec 2 bébés !)
Laura dit
Je me suis retrouvée dans votre ce temoignage au point de me demander mais…. C’est de moi qu’elle parle!!!
Enceinte en novembre 2020, fausse couche à 1mois 1/2 de grossesse, retombe enceinte 2 semaine apres, test positif et l’annonce: vous attendez des jumeaux!
Jumeaux dizigotes fille garcons nés le 14 aout 2021 par cesarienne! …… bref j’en passe!
C’est toujours reconfortant de voir qu’on est pas seules dans cette galere!
Sophie dit
Oh les miens sont nés le 6 août 2021, un garçon et une fille aussi !
J’ai bcp pleurer en écrivant ce texte qui au final m’a fait du bien !
Aujourd’hui ça va un peu mieux, j’apprends à faire les choses en double au fur à mesure. J’ai aussi appris à lâcher prise sur plein de choses !
Bon courage, nous y arriverons !
audrey dit
Quand je pense que je n’arrive pas a avoir un seul enfant, et surtout si un jour j’y arrive par miracle je n’aurais aucune aide car loin de mes proches, mais même si je vivais pres d’eux il ne me viendrait pas à l’idée de demander de l’aide car j’aime me débrouiller seule, et les proches ont leur vie et leurs propres soucis! vous avez un mari qui est resté, mon père lui est parti, ma mère a géré seule! les galères sont temporaires et heureusement !!
Agnès dit
Je souhaite de tout coeur que vous puissiez avoir un enfant. Il serait tout de même plus sympathique de ne pas juger des parents tant qu’on n’a pas vécu cet expérience. Moi aussi j’aime vous débrouiller seule et je prends beaucoup sur moi mais il y a des jours et des nuits vraiment horribles, où on se sent complétement désemparé, seule à la maison la journée quand le conjoint travaille mais même à 2, on est fatigué, on est à bout, on a dû gérer 7 tétées en 2 heure et son bébé n’arrête pas de pleurer et on ne comprend pas pourquoi, on ne sait pas quoi faire. On ne demande pas forcément l’aide mais on aimerait bien en avoir, je vous le promets.
audrey dit
Quand on est infertile (voire stérile) c’est compliqué d’entendre les gens se plaindre de la parentalité et encore plus quand ils connaissent ma situation, du coup je préfère m’éloigner ! de plus quand on essaie de faire un enfant il y a toujours un risque de grossesse multiple à ne pas négliger !il faut toujours relativiser, vous avez un conjoint qui est quand même la et les conjoints qui assument je leur tire mon chapeau car ca ne court pas les rues! Je me demande comment ma mère (et toutes les autres femmes seules) ont fait pour y arriver! ce sont des wonderwoman!
Agnès dit
Je suis complétement d’accord avec vous sur tout ce que vous dîtes. Après tout le monde se plaint à son niveau, c’est forcément relatif au contexte.
Vous savez, je suis née d’un don, mon père est stérile à cause d’un médicament qu’un médecin lui a donné pour soigner sa sclérose sans le prévenir des effets, connus. La vie est souvent injuste. Je vous souhaite vraiment d’avoir un enfant quelque soit les moyens possibles puisque cela a l’air d’être cher à votre coeur. Mais si vous partez du principe que comme ça a été difficile et que vous avez une chance inouïe, vous n’aurez pas le droit de vous plaindre quand ce sera difficile, car ça le sera, vous allez vous mettre beaucoup de pression. C’est aussi comme ça que commence les baby blues et autre burn out. Les wonderwoman aussi sont pleine de doutes même si elles assurent au final.
audrey dit
la vie est bel et bien injuste, je me le dis quand je regarde des reportages sur l’adoption et quand je vois tous ces enfants abandonnés, ces enfants maltraités, et les médecins qui ne mettent pas en garde sur les risques de certains médicaments sur la fertilité comme votre père! j’espère que je ne plaindrais pas si un jour je deviens maman, surtout quand on galère, je constate que les gens qui galèrent pour procréer voient la parentalité d’une fautre facon! apres je me doute bien que ce ne sera pas facile si mon reve se réalise un jour! surtout que j’ai l’impression que les futurs parents ne sont pas forcément prévenus de ce qui les attend, on parle beaucoup de cours de préparation à l’accouchement, mais pas de l’après !c’est grâce à ce forum que j’ai appris les termes de baby blues, burn out!
Agnès dit
Non c’est clair, on entend que c’est dur mais on n’imagine/réalise pas qu’on va y être confronté 24 heures sur 24 sans réelle échappatoire. We are stucked XD
Mais bon, il y a beaucoup de moments merveilleux aussi et de plus en plus à mesure que bébé grandit. C’est aussi pour ça que beaucoup de parents qui ont des enfants plus grands se permettent des phrase de type double bonheur comme le dit l’auteure du billet. On oublie les moments durs, heureusement =)
Bon courage à vous.
audrey dit
avec ou sans enfants la vie n’est pas un long fleuve tranquille, heureusement que je relativise beaucoup!!merci et bon courage a vous également!
Sophie dit
Donc, si je vous suis bien, je n’ai pas le droit de me plaindre, d’être fatiguée, d’être à bout car j’ai des enfants alors que d’autres ne peuvent pas en avoir ?
Je suis vraiment désolée pour vous, ce qui vous est arrivé etc mais si nous n’avons pas le droit de dire que ça ne va pas, si nous n’avons pas la possibilité de parler c’est comme ça qu’on explose,c’est de la que viennent les dépressions Post partum.
J’ai mon mari, oui, mais la journée je suis seule ! Pas vraiment de famille autour de moi, pas d’amis à qui parler et avec qui pleurer…. Donc je pense avoir le droit de dire que des jumeaux ce n’est pas doublé bonheur tout le temps !
Audrey dit
Je voulais dire qu’il faut surtout relativiser!malgré mon infertilité je pense à être heureuse autrement qu’en faisant des enfants surtout dans ce monde actuel!si vous avez un travail à la reprise ça ira mieux je l’espère pour vous!cela aurait pu être pire vous aurez pu avoir des triplés voir plus!
Sophie dit
Mon travail m’attends sagement pour octobre 2022, d’ici là je n’ai pas de moyen de garde donc je suis maman au foyer et clairement ce n’est pas fait pour moi !
Effectivement j’aurai pu avoir des triplés (ma mamy ayant eu une grossesse triple ou juste ma mère a survécu cette option était réaliste pour moi)
Aujourd’hui les jum’s ont 5 mois, les difficultés me paraissent moins insurmontable, je dors un peu plus et suis un peu moins en colère contre tout le monde.
J’ai clairement vécu ce qu’on appel la dépression Post partum, j’ai couler avant de remonter petit à petit.
Je n’en suis pas encore à me dire que c’est double bonheur, je grince encore des dents quand les gens me disent ça, quand certains me disent « oh c’était/c’est mon rêve » je montre les dents quand les gens ralentissent devant ma poussette au supermarché, quand les femmes avance la main pour toucher mes bébés (non ce ne sont pas des bêtes de foire !!)….
Un jour moi aussi je dirai « tu verra c’est que du bonheur » mais j’espère que je n’oublierai pas la galère des début, la détresse qui m’a habité, le soutient que je souhaitais retrouver chez ma famille et mes amis.
Je vous souhaites tout le meilleur 🙂
Audrey dit
Quand on attend le soutien de son entourage on est souvent déçu, ce fut mon cas qu’on ai des enfants ou pas on peut faire face à l incomprehension des proches j ai eu des phrases du genre « tu attends le soutien de qui ?’ « C’est pas grave si t’as pas d’enfants » depuis que je n’attends plus de soutien de personne et que je vois une psy c’est beaucoup mieux!que les gens s arrêtent pour toucher les enfants des autres je ne comprendrais jamais ce sont des enfants mais ils ont le droit à leur intimité !qu on fasse la même chose aux adultes ils apprécierait pas 😆!!tant mieux si ça va mieux et heureusement que vous avez votre vie professionnelle qui vous attend!je vous souhaite le meilleur également!
AudreyR dit
Sophie.
Je vous comprends tellement les miens ont bientôt 4ans et actuellement j ai décide de partir en vacances avec eux seule…. J en ai un qui dort sur mon ventre et l autre sur un matelas qui me regarde avec tristesse.
La vie de parents de jumeaux est vraiment très difficile il ne faut pas se le cacher et cela nous pousse dans nos retranchements.
Oui c’est du bonheur oui on peut relativiser évidemment mais on peut se dire que c’est très dur et que ça va l être encore pendant de nombreuses années.
Ils ont la chance de faire partie de la même aventure et leur vie sera belle ensemble.
La vie de maman est ingrate et celle de maman de multiples aussi.
Moi aussi j ai eu du mal a les laisser et en même temps personne ne m a jamais proposé a part le deuxième jour a la maternité de me les garder pour la nuit. Ils vont avoir 4 ans et personne n ose les garder un weekend. C’est pénible et malgré cela ils sont vraiment gentils mais épuisants.
Je vous souhaite bien du courage mais dans le sens positif de la chose. Pour les histoires de poussette dans quelques années on ne verra plus que c’est des jumeaux nous on ne nous le demande quasiment plus encore plus parce que c’est une fille et un garçon.
Aller je vous souhaite beaucoup de force et d amour d abord pour vous et le reste suivra.😍😍😍😍😍😍
Cavallaro Sonia dit
Tout à fait d’accord 👍
Agnès dit
C’est marrant car j’ai une amie qui m’avait annoncé attendre des jumeaux (avant que j’ai moi-même un enfant et je lui ai plutôt dit « Bon courage ! ». C’est évident que c’est compliqué des jumeaux, pas 2 fois plus compliqué mais bien plus que ça quand ils sont en bas âge. C’est facile de tenir un bébé dans ses 2 bras mais 2 ? Comment on donne à manger au 2 en même temps s’ils ont faim au même moment et qu’on est seul ? Pourquoi les gens ne sont pas capable d’avoir un peu de bon sens. Déjà qu’un enfant c’est loin d’être que du bonheur les premiers mois… Ce que vous dîtes sur votre mari qui revient du boulot, de cet autre monde que vous aimeriez bien retrouver, je crois qu’on l’a toute ressenti avec plus ou moins de rancœur selon les jours (ceux où les pleurs s’éternisent surtout). En tout cas, c’est sûrement pas double bonheur pour le moment mais c’est double mérite pour vous, ne l’oubliez pas !!! Vous pouvez être fière de vous.
Ca a dû être très dur mais même si vous avez craqué de temps en temps, vous avez tenu les mois les plus durs, vous êtes là à partager votre histoire. Vous savez bien avec votre 1ère que ça va en s’améliorant, qu’ils vont s’asseoir et marcher et qu’ils tiendront leur cuillères seuls, ils seront capable d’exprimer leurs besoins, ils joueront à 2 et qu’un jour ils seront propres. Comme pour tout parent il faut tenir à travers ces étapes.
Est-ce que vous avez parlé à votre entourage et aussi et surtout à votre mari qui pourrait vous soulager quelques heures ?