Siham a donné naissance à sa fille il y a 5 mois. Un accouchement rapide mais provoquant de nombreuses déchirures. La jeune maman a eu beau aller voir de nombreux spécialistes, 5 mois après, elle ne peut toujours pas s’asseoir ni même porter son bébé. Elle est épuisée et au bout de ce qu’elle peut supporter. N’hésitez pas à lui laisser vos paroles de soutien en commentaire ou conseils pour s’en sortir. Voici son témoignage.
{Témoignage} Je ne peux toujours pas m’asseoir 5 mois après avoir accouché
Bonjour à toutes,
Aujourd’hui mon témoignage est également un appel à l’aide car je ne m’en sors pas.
J’ai 25 ans et j’ai accouché de mon premier bébé il y’a bientôt 5 mois.
Un accouchement rapide : 3 poussées et bébé était là. Mais il ne faut pas se fier aux apparences : tout d’un coup, un tas de médecins et de sage-femmes sont arrivés en courant dans ma chambre.
On m’explique qu’il y’a eu de nombreuses déchirures naturelles internes et externes et que j’ai également fait une hémorragie et donc perdu beaucoup trop de sang : un médecin est donc venu recoudre tout ça en urgences.
On ne me dit pas combien de points de suture j’ai eu, on ne le note pas non plus dans le dossier, on me met une sonde urinaire et une compresse à retirer le lendemain.
Je n’ai pas plus d’explications sur ce qui est arrivé lors de l’accouchement
Une fois la péridurale passée c’est là que je commence à ressentir des douleurs atroces. Je n’ai pas cessé de hurler de la nuit. Les infirmières s’occupent de moi et me donnent toutes sortes de calmant pendant mon séjour. En comprimés, en intra-veineuses… les touchers vaginaux sont ultra douloureux, je ne peux même pas m’asseoir, mais on m’assure que d’ici 15 jours ce ne sera qu’un lointain souvenir.
Je sors de la maternité avec une ordonnance de… doliprane !
Ma sage-femme passe à la maison et je lui explique ma douleur : je pleure toute la journée tellement j’ai mal ! Elle me dit de retourner aux urgences pour vérifier, pour elle ce n’est pas normal : il y’a peut être quelque chose qui cloche.
Un soir je vais aux urgences gynécologiques, traînée par mon mari et ma sœur car je n’arrive pas à me déplacer, ni à me tenir droite, ni même à m’asseoir.
Je hurle de douleur : on me prend en urgences et on me retire trois fils à vif qui étaient trop serrés.
Une douleur est inoubliable. Je hurlais et pleurais de douleur. On me met sous antidouleur assez puissants et on me donne des soins à faire a la maison.
Et là le calvaire ne passe toujours pas.
Un mois, deux mois, j’enchaîne les rendez-vous médecins traitants, gynécologue, sage femme, je retourne même voir le médecin qui m’a recousue pour voir avec lui ce qu’il s’est passé.
Pour eux « tout est normal il faut patienter madame »
D’accord mais comment patienter avec une douleur qui nous pousse à crier et pleurer devant un bébé ? Comment ça se fait que je ne puisse toujours pas m’asseoir normalement pour faire un câlin à ma fille ou même pour pouvoir l’allaiter ? Pourquoi je ne peux pas rester debout normalement pour pouvoir la porter ?
La position debout devient atroce quand je la tiens trop longtemps et ce n’est pas mieux quand je suis trop longtemps allongée.
Des brûlures
Des tiraillements
Des coups de jus
Je n’y arrive plus.
Je me suis même souhaité la mort tellement je subis cette douleur.
J’ai été dans une clinique spécialisée à Paris où j’ai été écoutée, j’ai fait de la rééducation de la tecartherapie. En vain, rien ne passe. On em parle de me faire réopérer mais les médecins ne sont pas certains que ça me soulage ou que ça aggrave encore plus la situation.
Je ne cesse de faire des rendez-vous, des échographies, les frais finissent par devenir exorbitants… et la douleur est là, toujours là. Je me sens seule, je ne vis plus, j’ai arrêté mon travail (à cause de la position assisse en bureau qui m’est insupportable) je souffre et personne m’entend…
Je ne sais plus quoi faire …
Aujourd’hui j’ai vu un proctologue qui me dit qu’il n’y a aucune opération à faire et surtout pas de reprise des endroits où il y a eu des sutures car tout a bien cicatrisé.
Il me donne seulement un traitement tramadol et librax (anti anxiété) pour soulager la douleur sauf que ce traitement me met dans un état second et que je sens toujours la douleur.
Je n’en peux plus. Je vis un calvaire depuis cet accouchement. J’ai accouché il y a 5 mois et je ne peux toujours pas m’asseoir ni conduire ni porter mon bébé. Aidez-moi.
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Sandra dit
Bonjour, un an après votre accouchement vivez vous mieux la situation? J’ai exactement les mêmes symptômes que vous. Je n’en peux plus. J’ai vu tout un tas de professionnels, kine speciaux, ostéopathe, neuropathe, fait des massages, de la tecartherapie …. aucune amélioration. Je vais commencer le TENS. Je suis à 4 mois post accouchement et je cherche un peu de positif dans cet avenir qui me paraît tellement sombre. Un grand merci par avance pour votre réponse.
Demare dit
Bonjour, j’espère que vous avez trouvé un soulagement. Vous décrivez une douleur qui ressemble à la douleur d’un nerf. Les douleurs dues aux lésions des nerfs ne répondent pas aux anti douleurs classiques. Je suppose que vous êtes allée à un centre de la douleur?
J’ai un nerf sectionné ( main) avec douleur permanente, grande sensibilité au chaud et froid, le froid brûle, le chaud aussi.
Sophie dit
Je rejoins Nikita, tu peux tout-à-fait porter plainte. Ce que tu as vécu ressemble à ce qu’on appelle « point du mari »: le gynéco qui t’a recousue l’a mal fait et a fait trop de points. Il n’a pas pris en compte ton anatomie.
Certains gynécos disent qu’en « resserrant un peu plus qu’auparavant » c’est bon pour le plaisir sexuel du mari (le plaisir sexuel et les douleurs de la femme on s’en fout), d’où le nom de « point du mari ».
D’autres le font simplement sans se poser de question, par méconnaissance (et mépris inconscient) du corps des femmes.
Beaucoup d’accouchées vivent cela, quasiment toujours entre les mains d’un homme.
C’est choquant et pas normal.
Au passage, les rapports sexuels avec pénétration ne doivent pas être douloureux. Les femmes ont le droit de prendre leur temps à ce niveau-là. Ça peut même être l’occasion de demander au mari de caresser autrement cette zone (avec la main, la bouche, privilégier le clitoris plutôt que le vagin qui a été mis à rude épreuve)…
Sarah dit
Il me semble qu’il faut être vigilant avec cette tendance à blâmer systématiquement le corps médical dès que quelque chose ne va pas, et assimiler toute complication suite à un accouchement à une maltraitance médicale…
Cela n’aide en rien cette jeune femme, d’autant que vous la mettez sur une piste qui me semble tout à fait fausse.
En l’occurrence, les douleurs qu’elle décrit (brûlures, coups de jus) sont très évocatrices de douleurs neuropathiques, des douleurs provoquées par des lésions de branches nerveuses lors de la déchirure. Rien à voir avec des sutures trop serrées.
Pour Siham, t’es tu déjà rapprochée d’un centre anti-douleurs ? Ils pourront confirmer le caractère neuropathique de la douleur et te proposer des traitements adaptés, il me semble que la neurostimulation peut faire beaucoup de bien dans ces cas là !
Beaucoup de courage en tout cas pour gérer ça.
Sam dit
Bonjour ..
Je me retrouve dans plusieurs symptômes.
Il y a 14 ans, j’ai donné naissance à mon premier enfant sans péridurale et extrêmement rapidement.
Au passage, j’ai eu déchirure + épisio.
Je suis restée 8 jours a l’hôpital a cause des douleurs, je ne pouvais pas m’asseoir, allongée que sur un côté etc .. personne n’a trouvé.
Jusqu’à ce que je m’écroule auprès de mon médecin traitant 4 mois plus tard… je passais pour une folle sans savoir expliqué… puis à l’énoncé des symptômes il émis l’hypothèse d’une maladie.
On a fait les test et bingo c’était ca.
La Névralgie Pudendale. A l’époque seulement 2 spécialistes en France… j’ai mis un an a m’en remettre mais j’y suis arrivée !
En gros le nerf pudendale a été abîmé au passage de mon fils. Les muscles autour se sont en plus contracté… une douleur indescriptible…
Je suis dispo si vous souhaitez en parler plus en détail.
Bon courage
Laborie dit
Je suis atteinte de névralgie pudendal post accouchement depuis début juin, votre expérience m’intéresse, qu’elle thérapie avez vous mis en place?
Pauline dit
Bonjour,
J’ai accouché il y a 8 mois et depuis je souffre de douleurs neuropathiques. Mon nerf a été touché également..
J’ai fais tout un tas d’examen et rien ! Aucune amélioration ! Le moral est au plus bas.. qu’avez-vous eu/fait pour arriver à bout de vos douleurs ?
Merci à vous !
Charlène dit
Bonjour après 14 mois suite à mon accouchement de douleurs atroces, de brûlures en continue ou presque on vient de me diagnostiqué Une névralgie pudendale.
Si quelqu’un veut bien discuter j’ai besoin d’aide svp.
On me dit qu’il n’y a pas vraiment de solution et que je vais devoir vivre avec cette douleur toute ma vie ..
flora dit
Bonjour,
Lors de mon 2eme accouchemen, j’ai subit une déchirure vaginale qui m’a causée bien des soucis….
Pourtant bien cicatrisée, je ne pouvais pas rester debout si allongée j’avais mal tout le temps.
Je suis donc allée voir un osteo spécialisé dans les accouchements, la pédiatrie … et il se trouve que j’avais une luxation
de la symphise pubienne … apres quelques séances mon calvaire a cessé !! alors courage a vous j’espere qu’ils vous aideront a trouver des solutions….
Fleur dit
Bonjour,
Je vous conseille d’essayer la radiofréquence – méthode indiba. J’ai également eu des déchirures importantes, accouchement il y a 3 mois. Je gardais des douleurs importantes.. et cette méthode m’a énormément soulagée !!
J’espère que ça pourra vous aider également..
N’hésitez pas à me contacter via mon adresse mail si vous souhaitez plus de renseignements.
Jenny dit
Un gynécologue avait pris mes douleurs à la légère en me donnant …. un lubrifiant vaginal….
Je suis retournée voir la gynécologue qui m’avait accouché et , elle, a tout de suite pris les choses au sérieux en me prescrivant des séances Indiba. Grace à ça j’ai pu enfin m’assoir et reprendre une sexualité sans douleur. C’est très peu prescrit apparemment, j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur elle.
Cela dit vos douleurs ont l’air beaucoup plus importantes, mais peut être que ça vaut le coup d’essayer ?
Je suis de tout cœur avec vous dans cette épreuve.
Charlotte dit
Il existe des ostéopathes spécialisés en gynécologie. Cela peut être une piste ? (YGY for you en région parisienne)
Nikita dit
Je ne sais pas si ce que je vais dire vous soulagera mais en tout cas ça forcera les choses. Demandez conseil à l’ordre des médecins, quitte à déposer une plainte pour mauvais traitement. Ce que vous vivez n’est pas normal et les médecins nient votre douleur.
Dans un autre contexte ma soeur avait des migraines terribles après avoir regardé les yeux, scanner,… Les médecins ont dit c’est un problème psy. Elle en a eu marre après des mois d ordonnance de Doliprane elle a envoyé une lettre au procureur avec copie à la clinique qui la suit très vite elle a été rappelé. Finalement elle avait une partie de son cerveau entrain de mourir a cause d un problème nerveux.
Sur le site solidarité santé du gouvernement vous avez la procédure pour porter une réclamation suite à des manques de soins.
Je suis pas fan du « je porte plainte a tout va » mais si personne ne écoute votre douleur c’est parfois le dernier recours.
Je vous souhaite d’aller mieux afin de profiter enfin de votre petit bébé.
Marie dit
Pardon, mais ne pas trouver un diagnostic ou un traitement pour un patient n’est de loin pas forcément une erreur médicale et ne mérite pas forcément de porter plainte!! Porter plainte ne va pas soulager sa douleur…
Pourquoi ne pas essayer de l’hypnose?
Alex dit
Il n’y a pas de quoi porter plainte dans ce qu’elle décrit, il n’y a pas de faute professionnelle,ni de manque de soin. Un médecin à une obligation de moyen pas de résultat. Les professionnels qu’elle a vu on fait des examens ( TV, échographies) et on pris en compte sa douleurs ( elle écrit qu’elle a eu plein de médicaments) mais ils n’ont rien trouvés..
Moi je testerais la radiofréquence et un rendez vous avec une sage femme sexologue . Et bien sûre une prise en charge psychologique : pas parce-que la douleur est d’origine psychologique mais je pense qu’avec toutes ces douleurs et ce mal être, vous avez besoin d’être écoutée et soutenue.
Bon courage en tout cas
Mel dit
Alors je travaille avec des chirurgiens vasculaires qui soignent des varices pelviennes qui font des douleurs atroces aux femmes peut être à investiguer.
Vous allez trouver courage.
Pau dit
Bonjour,
Tout d’abord je voulais t’envoyer toute ma compassion pour ce que tu vis, je n’ose même pas imaginer à quel point ce que tu traverses est difficile. Tu es extrêmement courageuse !
J’ai accouché il y a 10 mois et j’ai eu une episio. Je n’ai pas connu une douleur aussi intense que tu la décris, même si au début j’avais du mal à rester assise aussi. Mes fils étaient également trop serrés. Après avoir retiré le point trop serré, ça a commencé à aller mieux. Mais… Lorsqu’on a essayé de refaire l’amour avec mon homme, impossible, ça ne rentrait pas. J’ai eu du mal à trouver un professionnel qui m’écoute. Mais finalement, j’ai commencé une rééducation avec une kiné après un diagnostic par une gynécologique et une sage femme. Et voilà ce qu’elles m’ont dit, et qui pourrait peut être être une piste à explorer pour toi. Car comme toi, ma cicatrice avait bien cicatrisé. J’avais mal au toucher, mais il n’y avait pas d’explication « physique » à ma douleur. Elles ont expliqué que l’accouchement, les déchirures et les episio, peuvent être vécues comme un traumatisme pour le corps, même si dans notre tête à nous, il n’y a pas de traumatisme et qu’on a bien vécu notre accouchement. Mais notre périnée, lui, est traumatisé. Et donc malgré une bonne cicatrisation, le cerveau continue d’associer de la douleur aux cicatrices et au périnée. J’ai donc dû commencer des massages pour désensibiliser les endroits douloureux et desserrer un « anneau » qui s’était formé et empêchait les rapports.
Ça fait plusieurs mois maintenant, et on a pu reprendre les rapports sexuels avec mon compagnon même si des douleurs sont toujours présentes, mais au fur et à mesure des massages, elles s’atténuent.
Voilà pour mon témoignage, j’espère que peut être cela pourra t’aider si tu n’as pas encore essayé de faire une désensibilisation de la zone avec un pro.
En tout cas, je t’envoie tout mon courage et toute ma compassion. Tu es une vraie guerrière et j’espère que cette douleur ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir !