La fille de M a été transférée au servie ce de néonatalogie de Bordeaux pour être opérée, alors qu’elle n’a que quelques jours de vie. Depuis le début, cette petite se bat pour vivre et sa maman l’accompagne avec toute la force et l’amour qu’elle peut lui donner. Voici son témoignage. M, j’espère que vous reviendrez nous donner des nouvelles de votre petite chérie <3
{Témoignage} Ma fille, hospitalisée en néonatalogie pour une méningite bactérienne
Bonjour à toutes les lectrices du blog
Tout d’abord je crois que je ressent le besoin de mettre par écrit l’histoire de ma fille, c’est certes que le début de son histoire, mais je pense qu’elle se bat déjà plus que beaucoup d’entre nous. Avec ce témoignage, je veux lui rendre hommage, lui dire à quel point elle est forte et elle m’impressionne.
Je suis maman depuis bientôt 3 semaines d’une adorable petite fille, mais depuis sa conception tous les éléments jouent contre nous.
Un début de grossesse chaotique
Tout d’abord la grossesse : la grande nouvelle tombe, je suis enceinte de nouveau après une fausse couche quelques semaines plus tôt. La joie fût de courte durée puisqu’au bout d’un mois je me mets à perdre de grandes quantités de sang. Nous fonçons en catastrophe à la maternité et le verdict tombe : un gros hématome est en train de se former juste en-dessous du placenta. On nous annonce une très probable fausse-couche dans les jours qui suivent. Les jours passent, les examens s’enchaînent et malgré un hématome qui grossit et des pertes de sang très abondantes, notre petite puce s’accroche. Au bout de 3 mois, les saignements cessent, l’hématome à disparu et notre fille va bien.
Arrive ensuite la naissance : à 32 SA, la poche des eaux s’est rompue. Nous arrivons à la maternité, c’est bien sûr encore beaucoup trop tôt pour que l’accouchement puisse avoir lieu, les médecins vont essayer de la garder le plus longtemps possible dans mon ventre. Dès le lendemain matin des saignements apparaissent, un hématome est de nouveau en train de se former. La surveillance est donc renforcée et on m’injecte des produits pour stopper les contractions. Malheureusement elle en a décidé autrement et 24h après elle décide de naître quoi qu’il arrive. Naître à 32 SA n’est pas simple, elle ne respire pas encore seule, n’a pas le réflexe de succion, elle est donc sous respirateur et avec une sonde gastrique, mais encore une fois elle se bat…
A une semaine de vie : alors que nous croyons avoir fait le plus dur, un matin nous arrivons à la maternité et la puéricultrice nous accueil avec un air grave. Notre fille a eu de la fièvre toute la nuit, les examens sont en cours. Quelques heures après on nous annonce qu’elle a une méningite bactérienne.
Et un début de vie aussi compliqué
Son état s’aggrave et ils la transfèrent sur Bordeaux pour une prise en charge intensive. Cela fait une dizaine de jours qu’elle est là bas, qu’elle se bat contre cette maladie qui attaque le cerveau. Elle accepte sans rien dire plusieurs ponctions lombaires par semaines qui ont pour but de réduire sa pression intracrânienne. Elle accepte également tous les examens quotidiens (prise de sang, IRM, échographie…) alors qu’elle devrait encore être au chaud bien protégée dans mon ventre.
Elle encaisse et se bat avec force chaque jour.
Pour la suite : bien sûr nous ne connaissons pas encore les retombées de cette maladie. Quelle seront les séquelles ? Surdité ? Retard mental ? Cessité ? Ou tout simplement rien ?
Les abcès dans son cerveau vont ils se résorber ? La pression intracrânienne va t-elle se stabiliser ?
Une dérivation du liquide cephalo rachidien va lui être posée dans quelques semaines, c’est une opération lourde qui consiste à lui faire passer un tuyau avec une valve, du cerveau au nombril (en passant sous la peau) pour aider à drainer le liquide et qu’elle gardera toute sa vie.
Je crois en elle, je crois en son combat, je sais que nous l’aiderons le plus possible à se développer normalement.
J’ai encore envie d’espérer que tout finira bien pour elle et qu’elle grandira comme les autres petites filles de son âge…
Son combat n’est pas terminé, mais je suis sûre qu’on va battre cette maladie ensemble.
J’ai une pensée pour toutes les mamans, tous les parents et tous les enfants qui connaissent l’hospitalisation en néonatalogie. On n’est jamais assez préparées à une épreuve aussi traumatisante. Mais je garde espoir <3 Gardons espoir, pour nos bébés qui se battent.
Vous souhaitez publier votre histoire ou vos conseils sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Celia dit
Nous sommes exactement dans la même situation.. retard de croissance in utero, césarienne a32sa. Et à ses 9jours de vie, méningite… plusieurs lesions dans le cerveau.. on a peur..
Agnès dit
Beaucoup de courage à vous, votre fille et votre entourage. Ca doit être terrible !
Caroline dit
En lisant votre histoire je ne peux m’empêcher d’avoir des larmes qui coulent sur mes joues tellement votre histoire me projette quelques années en arrière. Ma fille est aussi née à 32 semaines avec son frère jumeau, ils sont restés 1 mois en neonat puis sont sortis, je pensais alors que tout ça était derrière nous mais malheureusement 1 mois après être sorti de l’hôpital je me suis retrouvée à devoir amener ma fille aux urgences et le verdict tombe méningite à méningocoques, elle est restée de nouveau 1 mois hospitalisée et a été transféré à 2 reprises sur la Timone à Marseille pour y être opéré. Aujourd’hui , elle a 4 ans et se porte à merveille, elle n’a absolument aucune séquelle et c’est une sacrée battante même encore aujourd’hui. Je vous envoie pleins d’ondes positives ainsi qu’à votre petite puce.
Leati dit
Courage à toi, ta famille et surtout à cette petite fée. Quelle épreuve vous traverez là 😔