Hospitalisée pour une pneumonie deux mois après son accouchement, les médecins se sont rendus compte que C faisait également une dépression post-partum très sévère. Le RGO de son bébé, détecté tardivement, n’a pas aidé la jeune maman à prendre le temps de se poser et elle a dû prendre une traitement médicamenteux pour pouvoir remonter la pente. Voici son témoignage.
{Témoignage} 2 mois après mon accouchement on m’a dit que je faisais une dépression post-partum
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle C, je suis l’heureuse maman de 3 enfants de 13 ans, 5 ans et 2 ans.
Lorsque j’ai accouché de mon deuxième enfant (mon garçon) en 2017, j’ai fait une dépression post-partum, mais on a mis des mots sur ce qu’il m’arrivait seulement 2 mois après avoir accouché.
Mon petit garçon a vu le jour le 15 mars 2017, les suites de couches ont été très difficiles, mon petit garçon pleurait beaucoup, on ne comprenait pas pourquoi et surtout on n’arrivait pas à la soulage. On m’a fait énormément culpabiliser en me disant que mon fils était en manque de nicotine car j’ai fumé pendant ma grossesse, même si j’avais énormément diminué … mais je ne savais pas que ce n’était pas ça … j’ai culpabilisé en écoutant les médecins, mon bébé hurlait, pleurait, je pensais que tout était de ma faute.
Les semaines passent et mon petit garçon continue à hurler jour et nuit … je me sentais si seule. Papa étant parti en formation pour plusieurs mois il ne rentrait que le week-end. J’étais toute la semaine avec mon fils et ma grande fille, je ne tenais plus avec mon bébé qui pleurait à longueur de journée et de nuit.
La descente aux enfers (oui, encore pire que ce que c’était déjà) a commencé aux 2 mois de mon fils… il ne mangeait presque plus et hurlait du matin au soir… c’est alors que j’ai dit à mon mari « il faut aller aux urgences ». Quelque chose n’allait pas et je savais que ce n’était pas cette histoire de nicotine ! Nous sommes reçus en pédiatrie et là on nous dit que ce sont des caprices, que ça va passer etc … nous avons fait deux aller-retour aux urgences, on ne nous écoutait pas, j’étais complètement démunie, épuisée, à bout de nerf. Je voulais que ça s’arrête.
La troisième fois où nous y sommes allés, on nous a enfin pris au sérieux. Le pédiatre a diagnostiqué un RGO à mon fils : il était intolérant aux protéines de lait de vache. Il a été mis sous médicaments, et son état s’est améliroé, mais moi, j’ai continué ma descente aux enfers.
Je pleurais souvent et j’angoissais à chaque fois que je me retrouvais seule avec mon fils. Je devais également m’occuper de ma fille qui à l’époque avait 8 ans. En mai 2017 j’ai fait une pneumonie, j’ai failli perdre la vie. Et c’est là que le corps médical a compris que quelque chose n’allait pas. Que mes symptômes physiques étaient là, amis que mentalement il y avait de gros soucis également. J’ai donc vu un psychiatre lors de mon hospitalisation, celui-ci m’a dit clairement « Madame, vous faite une dépression post-partum » … s’en est suivi un an de traitement médicamenteux pour m’aider à remonter la pente.
Aujourd’hui tout va bien. Mon petit garçon va avoir 5 ans et entre temps son petit frère est venu agrandir la famille. Lui aussi a eu un RGO mais moins sévère et puisque nous avions déjà vécu cela avec son frère, on a pu le prendre à temps et surtout le traiter.
Récemment mon fils a également été diagnostiqué hyperactif, ce qui a certainement du jouer sur pas mal de choses, mais c’est un petit garçon plein de vie que j’aime plus que tout !
A toute les mamans qui se sentent nulles, inutiles, plus bas que terre : vous êtes fortes, vous êtes incroyables, vous êtes des wonder maman !
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