Vir avait extrêmement peur de l’accouchement au point d’espérer vraiment pouvoir avoir une césarienne. Mais la nature en a décidé autrement, et c’est par voie basse qu’elle a pu donner naissance à son bébé. Est-ce qu’elle regrette ? Non ! Elle a un message très rassurant à faire passer aux futures mamans qui ont une phobie de l’accouchement par voie basse. Voici son témoignage.
Vaincre sa peur de l’accouchement en accouchant par voie basse
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Vir, j’ai 40 ans et 1 enfant de 3 ans.
J’ai toujours voulu des enfants mais je ne voulais surtout pas accoucher. Cette peur de l’accouchement par voie basse, je l’ai depuis très longtemps, traumatisée par certaines histoires entendues et surtout mon imagination.
Je redoutais tellement ce moment que je disais haut et fort que je ferais tout pour accoucher par césarienne.
J’avais peur de ne pas être capable de le faire, peur de la déchirure, peur d’avoir mal pendant et après, peur de faire caca en poussant et j’en passe. Je suis née avec un double strabisme aggravé par l’emploi des forceps lors de mon arrivée au monde du coup, l’accouchement me faisait aussi peur pour bébé. En résumé, tout dans l’accouchement me faisait peur.
Une fois enceinte, j’ai espéré longtemps, très longtemps avoir besoin d’une césarienne. J’avais espoir que bébé soit trop gros, qu’il soit en siège, que mon bassin ne soit pas assez large… j’imaginais et cherchais toutes les solutions pour que l’on m’ouvre le ventre plutôt que la voie basse.
Mais non, bébé était en position optimale à 6 mois de grossesse, c’était un bébé de taille et de poids correct, en pleine forme… Rien mais vraiment rien ne tendait vers une césarienne.
Les semaines passaient et je me rendais bien compte que je n’échapperai pas à l’accouchement par voie basse. J’ai travaillé sur le côté psychologique avec ma sage-femme, qui heureusement a été extrêmement à l’écoute. Grâce à l’acupuncture, à l’aromathérapie, je commençais à me détendre en pensant à l’accouchement.
3 semaines avant le terme, j’ai perdu les eaux. On y était, le moment était venu.
Sauf que le pré-travail a duré 20h. 20 longues heures interminables où j’ai souffert le martyr car bébé appuyait sur le nerf crural et me réveillait la cruralgie à chaque contraction, soit toutes les 10 min. 20 longues heures où il a fallu me faire 2 perfusions de morphine pour me soulager.
Et là, finalement, il n’y avait plus qu’une chose qui m’importait, c’était que bébé sorte et de quelque manière que ce soit.
Envolées mes peurs, mes phobies, je voulais accoucher et vite
Quand on m’a dit qu’on partait en salle d’accouchement, j’en ai pleuré. J’ai eu une équipe au top. La sage-femme m’a demandé si j’avais des souhaits particuliers, je lui ai juste demandé de ne pas utiliser les forceps, que je préférais une césarienne si besoin était, au vu de ce qu’il m’était arrivé. Elle m’a demandé pourquoi mais ne m’a pas jugée.
Elle a compris ma crainte, m’a guidée. Bébé est donc arrivé 48h après notre arrivée à l’hôpital.
L’accouchement s’est très bien passé et je n’ai plus peur de l’accouchement, ou du moins, pas comme avant…
Aujourd’hui je me dis qu’il est normal d’avoir peur de ce qu’on ne connaît pas. L’accouchement est une épreuve. Il ne faut pas hésiter à en parler. Je n’ai pas hésité à le dire aux professionnels qui m’entouraient le jour de la naissance de mon bébé, l’anesthésiste, la sage-femme, l’aide-soignante… Ils l’ont tous su. La communication est essentielle pour nous aider à appréhender les choses et réussir à un moment donné à lâcher-prise et se laisser porter par le moment.
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Dina dit
Bonjour
Il m’est arrivée un peu la même situation, mais en sens inverse. J’avais peur de ne pas savoir accoucher, je souhaitais secrètement, sans oser l’avouer, avoir recours à une césarienne.
Il faut parfois se méfier des ses désirs secrets… car c’est ce qui m’est arrivée. J’ai subi une césarienne en urgence. Et je l’ai terriblement mal vécu.
Je suis maintenant totalement persuadée qu’il vaut mieux une césarienne par voie basse.