Lydia a fait un troisième enfant, sans se poser de questions sur ce que cela allait engendrer dans sa vie de maman. Aujourd’hui elle regrette et pire, elle devient aigrie avec les autres femmes de son entourage. Elle a l’impression d’avoir pris part à une sorte de « compétition » dont elle ne voulait finalement pas. Voici son témoignage.
{Témoignage} La maternité ne devrait pas être une compétition
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle Lydia, j’ai 36 ans. je vais vous parler de quelque chose de difficile à avouer, il m’a fallut longtemps pour pouvoir écrire ce témoignage. S’il vous plaît, ne me jugez pas, c’est déjà assez difficile. Je sais qu’il est simple de laisser des commentaires assassins sur Internet, que c’est la facilité, mais je me punis déjà assez moi-même, n’en rajoutez pas.
Je tiens à dire que j’aime mon enfant, qu’il est magnifique et que JAMAIS je ne lui ferais subir de mauvais traitements. Il est là, il ne l’a pas choisi et ne devra jamais subir les conséquences de MES actes. Mais il y a une réalité que je ne peux nier : je regrette qu’il soit né. Je ne le regrette pas à lui personnellement, je regrette la situation, le fait d’avoir « trop » d’enfants.
Mais alors pourquoi avoir fait un troisième enfant me direz-vous ?
Mon premier bébé avait 5 ans, le second 2 ans et demi. Et je suis retombée enceinte, on le voulait, mais avant d’avoir « le nez dedans », je ne sais pas si je m’étais vraiment posée la question de la gestion d’une famille nombreuse. Ma maman a eu 3 enfants, elle-même était issue d’une famille nombreuse… mon frère et ma sœur aussi ont fait au moins 3 enfants (et même plus pour ma sœur qui en a 5). C’est comme si avoir au moins 3 enfants était la normalité dans notre famille, c’est un schéma que l’on respecte. D’ailleurs j’ai toujours entendu dire ma grand-mère qu’une famille n’était complète qu’avec 3 enfants.
J’avais donc cette pression familiale, cette impression d’être en-dessous des autres si je ne respectais pas la tradition. J’étais pourtant très heureuse avec mes deux enfants, mais lorsque l’on se réunissait pour les fêtes et les anniversaires, c’était comme si j’étais en-dessous, parce que je ne savais pas ce que ça faisait d’avoir 3 enfants. J’avais l’impression qu’il y avait une certaine compétition entre les femmes de noter famille, comme s’il fallait prouver que l’on pouvait faire mieux que sa mère, ou du moins aussi bien.
Je me rends compte aujourd’hui que ce n’est pas sain du tout. J’ai fait aussi bien, j’ai pu enfanter tous ces enfants mais je ne gère pas, cela ne me plaît pas et je regrette de ne pas m’être opposée, de ne pas avoir coupé ce cercle vicieux, tout en restant fière de ma famille « pas nombreuse ».
Aujourd’hui je galère, entre avec ma famille nombreuse et ma carrière
J’ai un poste à responsabilités et j’ai parfois – souvent – été au bord du burn-out. Je ne vais pas le cacher, puisque j’ai décidé de tout vous dire, faire ce troisième enfant a aussi été l’échappatoire dont j’avais besoin pour faire une pause. J’aime mon travail, mais il est tellement prenant. Je voyais cette troisième grossesse comme l’occasion de me reposer, de profiter et puis quand je reprendrais, je serai en forme pour tout affronter.
Mais depuis la reprise du travail, je perds pieds, et je n’arrive pas à en parler.
Je voulais prouver qu’en tant que femme je pouvais gérer une famille nombreuse et une carrière prenante. Je sauve les apparences. En société vous ne me verrez jamais dire que ça ne va pas, encore moins à ma mère ou à ma sœur. Mais je ne suis pas heureuse.
Je jongle, avec cette impression de ne pas m’occuper jusqu’au bout des choses. Ni de mon travail qui me demanderait d’être encore plus disponible pour pouvoir être fait totalement correctement (du moins comme je le voudrais), ni de mes 3 enfants. J’en viens à jalouser les femmes qui n’ont qu’un enfant et qui le vivent bien. Parfois, inconsciemment, je les prends même de haut, comme si elles étaient des « sous-femme » qui ne connaissent rien à la maternité (je suis horrible je le sais et je m’excuse pour cela) pour sauver les apparences, alors que dans le fond je les envie. Moi aussi je voudrais pouvoir ressortir avec mes copines, moi aussi je voudrais pouvoir relancer ma carrière à 0 pour faire un travail qui me passionne, même s’il me rapporte moins, mais je ne peux pas, car j’ai 3 enfants et je dois les assumer.
« Mais toi t’as qu’un enfant, tu ne sais pas ce que c’est«
Je me rends compte que parfois je suis méchante, parce que je ne suis pas heureuse. La maternité n’est pas une compétition. On ne devrait jamais se traiter comme ça entre femmes, mais je suis si aigrie de ma situation que je n’arrive pas à m’en sortir.
Ce témoignage est un mea culpa.
Je m’excuse auprès des amies avec qui j’ai pu être grinçante ou cassante. Je ne suis simplement pas heureuse. J’aime mes enfants mais je n’aime pas ma vie actuelle. Je voudrais retrouver un petit peu de légèreté. Celle que j’avais avant que mon dernier enfant naisse.
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Karpe dit
Je regrette, moi aussi, d avoir fait un 3 eme enfant. Il a été voulu. Mais au même moment on a créé une entreprise et je me suis retrouvée le nez dans le guidon. Je etais plus qu une mère, une femme de ménage, une salariée et peu un femme. Mon ex mari a commencé à me trompé puis m a quittée en 16 j. Le pire c est que ce 3 eme enfant ne veut plus me voir, m a insultée, souhaite ma mort… ce qui me conforte dans le fait qu il n aurait pas du naître. Svp ne me jugez pas
Alex dit
Merci pour ce magnifique témoignage qui me fait me sentir moins seule…vous avez transcrit mon quotidien, mon ras le bol, mon mal-être
Maud dit
Merci beaucoup pour ce témoignage qui parle énormément. La question se pose, m’obsède, pour tout un tas de raison, alors que dans le fond, je gere a peine et je fatigue déjà avec deux. Mais l’envie est plus forte, impossible de se raisonner et pourtant au fond on occulte le « comment on va gérer » on a d’autres envies d’autres plan en tête, on attend depuis 5 ans de pouvoir sortir a nouveau, faire des projets et voyager .. mais non une envie nous suis ne nous lâche pas de remettre ça ( nous, les femmes, hein, pas forcément le couple!) . Alors merci pour ce témoignage qui rappelle a l’ancrage de la réalité, de se poser aussi les bonnes questions et de sortir de cette bulle où l’esprit est dominé par l’instinct et peut etre un besoin de créer, realiser, ou fuir une autre réalité…
Cafi dit
Bonjour je ressens la même chose cette envie viscérale…puis-je me permettre de vous demander si vous avez eu ce 3ème bébé ?
Ludia dit
Bonjour,
Dans ma famille toutes les femmes ont eu 3, 4 ou 5 enfants.
Pourtant, après la naissance de mon deuxième, TOUTES (ma grand-mère qui en a eu 5, ma belle-mère qui en a eu 3, ma mère qui en a eu 3) m’ont dit : vous en avez deux, vous pouvez vous arrêter là, n’en faites pas d’autre…
Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de déclaration ! Comme quoi, il faut écouter le coeur des mères, écouter son coeur, ne pas se comparer, et profiter de ce que la vie nous a donné plutôt que rêver à « toujours plus ».
Mira85 dit
Merci pour ce beau témoingage qui me parle tellement. Jen ai tjr voulu 2 puis par accident je suis tombé enceinte du 3ieme. La vie est devenue noire à mes yeux. Je ne peux pas. Et je ne veux pas. Pourtant avorter aussi c tellement dur. Jai galéré pour avoir les 2 premiers alors….bon apres 2 semaines de larmes je me suis dit soit je le garde et jarrete de travailler un bon 4/5ans soit javorte. Mais jadore mon travail et jai besoin de cet argent je veux sortir voyager la vie etait belle à 4 alors je ne voulais surtout rien gacher…et jai avorté. Depuis ya des jours où ca va et des jours où je culpabilise davoir été egoiste et jai des regrets…alors ton temoignage c egoiste mais il me fait du bien…je sais que ca aurait été moi…que le garder aussi ne m’aurait pas fait du bien alors jaurais été mal quand meme de faire les sacrifices que sa venue allait engendrer…ou pas…jen sas rien mais voila je te comprends car c t sentimemts qui m’ont faire le choix que jai fait….avoir lenfabt puis passer ma vie à me dire que ca aurait ete plus facile/mieux etc à 4….
Mégane dit
Je suis dans la même situation que vous actuellement… j’ai appris il y a 4 jours que j’étais enceinte du 3eme… mon mari et moi ne le desiront pas mais il m’est impossible d’imaginer avorter. Je pleure encore tous les jours et j’ai tellement peur de regretter si je le fais que j’essaie de me convaincre qu’à 3 ça ira très bien, que oui au début ce ne sera pas facile mais qu’ils finissent par grandir et que ça ira mieux avec le temps.
Merci d’avoir également témoigné 🙂
Tours dit
Bonjour.
J’aimerais savoir où vous en êtes aujourd’hui ? Qu’avez vous décidé ? Comment vivez vous votre choix quel qu’il soit et votre conjoint ?
Merci.
Ann dit
Ma situation actuelle
Lisa dit
Bonjour Lydia,
Vous êtes courageuse d’être aussi franche, et courageuse d’être une maman qui mène de front une vie de famille et un travail prenant. Je connais bien ce sentiment de « compétition », à tel point que parfois j’ai envie de faire un troisième juste pour être en opposition à mes proches (qui pensent que les gens qui font 3 enfants sont inconscients et inconséquents, mais ceux qui n’en font qu’un sont égoïstes… ça ne laisse pas une grande fenêtre, hein…). Pas évident, la famille et ses schémas.
Vous concernant, je crois qu’il faut simplement que cette période obscure passe : vous admettez vos difficultés, il vous faut maintenant les accepter. Ensuite, vous verrez qu’il y a des solutions. Prendre effectivement une aide au ménage (c’est un budget que nous dégageons de force, quitte à faire d’autres sacrifices mais pour nous ce n’est pas négociable et nécessaire à l’équilibre de notre famille. Deux heures par semaine qui nous sauvent littéralement) par exemple, ou simplement en travaillant moins… Je sais que beaucoup de postes ne permettent pas de se mettre en temps partiel. C’était le cas du mien, que j’ai quitté pour cela. Mais parfois, lorsqu’on y pense, on y voit l’occasion de se renouveler un peu, de faire quelque chose qui nous plaît autant mais différemment, ailleurs. Serait-ce si grave? Si vous aviez une journée libre la semaine, vous pourriez avancer certaines choses et peut-être même trouver un petit créneau rien qu’à vous, même restreint. Je suis indépendante, je pourrais gagner bien davantage, mais je fais le choix de rester dans ce qui me semble « raisonnable » pour l’instant afin de garder la flexibilité nécessaire à mon équilibre familial, tant que les enfants sont petits. Je n’ai pas l’énergie de faire mieux, et ce n’est pas grave. Je sens que je devrais me diversifier pour re-dynamiser mon activité, mais cela attendra. Il y aura tout le temps de reprendre avec une autre dynamique dans deux ou trois ans. Et faites le point avec votre famille. C’est peut-être votre mari qui peut prendre un temps partiel. Nous l’avons fait également, mon mari s’est mis à temps réduit durant un an pour avancer l’intendance. C’était bien utile! L’année là, nous avons fait des économies ailleurs, mais au moins nous avons eu un peu de répis (et pourtant mon mari a un poste à responsabilités). Malgré toutes ces mesures, je ne vous mentirai pas, ce n’était pas encore idéal, mais ça nous a déjà beaucoup aidés. Ce que je veux vous transmettre, c’est que votre famille (mère, soeur…) n’est pas là pour savoir à votre place, que si vous faites une dépression, elle sera d’autant plus impactée, personne n’y gagnera rien. Ma famille a la critique facile mais je me dis toujours que s’il m’arrive quelque chose demain, au final, les avoir écoutés ou avoir considéré leurs remarques aura été la pire décision de ma vie. Donc je me détache des ces remarques. Ils pensent que je ne fais pas bien? Tant pis. Eux aussi ont leurs regrets, ils vous les taisent, mais ils en ont (je précise que je m’entends très bien avec ma famille, je les aime comme ils sont, mais je vis comme je suis). Alors faites des choix qui vous soulagent vous : carrière momentanément déviée, temps partiel, aide ménagère… Cumulez ce que vous pouvez. Ce n’est qu’un temps. Vos enfants vont grandir, vous retrouverez votre dynamique et vos envies. Il faut juste que vous lâchiez prise pour mettre en place des solutions. Vous n’êtes pas parfait et, vous savez quoi, TOUT VA BIEN QUAND MÊME. Et vous êtes aimée comme vous êtes.
Des bises virtuelles pleines de compassion, de soutien et de courage! Ca va aller 🙂
Delphine dit
Bravo et merci Lydia pour votre témoignage qui nous fait comprendre les mécanismes pervers qui peuvent être à l’œuvre malgré nous dans notre désir de maternité.
Vous êtes une personne bienveillante et intelligente et vous n’êtes pas à blâmer, la société actuelle est assassine avec nous. Travail, couple, enfants… Beaucoup de responsabilités et peu de temps.
On dirait que ce que vous décrivez c’est surtout une grande lassitude vis à vis de toutes ces obligations. Sans vouloir minimiser votre détresse c’est sûrement passager et vous trouverez j’en suis sûre votre nouvelle place et votre bonheur. N’hésitez pas à vous faire aider.
J’ai moi même rencontré des difficultés et ai consulté au CPBB ( centre de périnatalité du boulevard Brune) , si vous êtes parisienne n’hésitez pas à les contacter. Sinon, faites vous aider par une psychothérapie si vous le souhaitez.
Essayez aussi de trouver une organisation qui vous soulage. Baby-sitter pour emmener les enfants aux activités, aide ménagère…. Pour ma part j’ai bénéficié de l’aide d’une TISF ( travailleuse d’intervention sociale et familiale) après ma deuxième césarienne car j’étais à gros risque de dépression du post partum. La TISF s’est vite avérée inutile et cela m’a vraiment redonné confiance en moi. Par contre après discussion avec l’association qui intervenait à mon domicile, nous avons fait la demande d’intervention d’une aide ménagère. Cela n’impacte pas trop mon budget car en passant par cette association, je bénéficie d’aides de la CAF et je paie selon mon quotient familial. Et la moitié du reste à charge est déductible des impôts.
Courage! Avec le temps vous allez traverser cette mauvaise passe et relever le défi de votre nouvelle vie!
Je vous souhaite beaucoup de bonheur.
Delphine
Toscane dit
Bonjour,
Ce n est pas facile de s’avouer, et d’avouer, qu’on ne va pas bien.
J’ai trois enfants… Bientôt 4. Oui oui j’ai remis ça… Même si ce n’était pas du tout du tout prévu, comme il est là, on le garde.
Peut être, je dis bien « peut être », vous avez ce sentiments parce que vos loulous sont encore petits.
J’ai connu ça quand j en avais 2… L impression de ne jamais y arriver, de ne pas pouvoir avoir de moments à soi, ni de moments entre amies, ni avec sa moitié… Très compliqué à gérer… Puis les enfants ont grandit… Et on a pu resortir, se refaire plaisir. Maintenant les 2 ainés sont grand (bientôt 16, et bientôt 15), le plus jeune à pour l instant 5ans et demi, le dernier doit arriver le mois prochain… Alors c est pas facile à gérer mais comme les grands sont… grands, on s’octroie certaines sorties avec mon cher et tendre. Les grands gardent le petits pendant 2 ou 3 heures. Le petit est ravi de prende l apéro avec son grand frère et sa grande soeur… Mais j avoue que quand il étaient petits, c était tellement énergivore… J avais l impression de couler, et de ce fait, je n étais pas heureuse.
Maintenant, j ose beaucoup. De prendre du temps pour moi, pour mon couple, et de changer de métier.
Peut être aussi que c est l’âge… J ai bientôt 42 ans alors j ai envie de me faire plaisir à moi d abord et advienne que pourra. 😁
audrey dit
Bonjour Lydia,
je n’ai pas d’enfants, j’en ai voulu il y a trois ans mais je ne suis jamais tombée enceinte, et durant au moins deux ans, j’en voulais aux femmes qui se plaignait de leurs enfants, j’étais aigrie moi aussi, j’espère qu’avec le temps cela vous passera, peut être qu’avec votre témoignage et les messages de soutien cela ira mieux pour vous et je vous le souhaite !
Avec le temps j’ai appris a vivre sans enfants et trouver le bonheur ailleurs que dans la maternité et à ne plus jalouser les femmes qui arrivent à tomber enceinte facilement !mais cela prend du temps !
mais vous ne parlez pas de votre mari, est ce qu’il regrette lui aussi? je me trompe peut etre mais en vous lisant j’ai l’impression que vous portez toute la culpabilité toute seule,
Vivre avec cette pression familiale autour de vous n’as pas du être facile, et votre sœur qui a eu cinq enfants qui vous dit qu’elle ne le regrette pas mais ne le dit pas? pour votre grand mere il fallait avoir trois enfants mais c’était une autre époque ou les femmes restaient à la maison, maintenant une femme doit avoir des enfants mais aussi une carrière exemplaire en même temps, pas étonnant qu’il y ait de plus en plus de burn out ! je vis loin de ma famille donc la pression familiale à diminué !
Moi aussi j’ai eu la pression un peu de la part de ma maman, mais aussi de la belle maman, je me disais qu’elles feraient des supers mamies et mon homme un super papa, mais j’avoue je ne me suis jamais posée la question si je ferais une bonne maman !
Et votre mari, ou famille proche ne peut pas s’occuper des enfants quelques heures pour vous permettre de souffler un peu et de prendre du temps pour vous?
Bon courage à vous !
Joelle dit
Bonjour, pour la question du papa, de notre côté lui ne regrette pas du tout, il aimerait même en avoir un 4ieme mais il s’est résigné en voyant que pour moi c’était le bébé de trop. Je l’aime plus que tout au monde, autant que ces frères mais je me rend compte que je me suis surestimé dans ma capacité à etre une maman et je me sent mauvaise mère de ne pas arriver a gérer cette famille a 5, même avec le soutien de papa. Après comme certains commentaires seul le temps nous diras si cette sensation me passe.
Bonne continuation a vous
Charlotte dit
Pas de jugement ici. J’ai un enfant et je ne me sens pas capable d’en avoir un 2e. Vous avez l’air très fatiguée. C’est d’autant plus dur quand on essaye de sauver les apparences et qu’on en parle à personne. Votre mari peut-il vous soulager un peu au quotidien ? Si vous avez un bon travail et de bons revenus, une aide pour le menage (officiellement) pourrait aussi vous aider avec les enfants ? Je connais au mois 2 personnes qui ont pris une jeune fille au pair avec 3 enfants. C’est impossible de tout gérer de front. Prenez soin de vous et bon courage!
Berthelot dit
J’ai 2 enfants jeunes très très actifs, nous avons tous les 2 un travail à responsabilité. Je me sens débordée. Effectivement nous avons pris une personne qui fait le ménage, et qui va les chercher à l’école 1 jour par semaine. Cela fait déjà 1 journée beaucoup plus tranquille. Dès que cette personne aura plus de disponibilité elle ira les chercher d’autre soir à l’école.
PS : Je trouve que la complexité des institutions pour payer la cantine, le centre de loisir, faire les déclarations ne nous aident pas du tout.
Marine dit
Je suis comme vous !
Une fille pourtant merveilleuse mais une seule ! Elle est adorable, simple, pas trop de caprice (2 ans). Mais pour autant, même si mon mari m’en parle, je ne veux pas de deuxième enfant. Dans ma famille aussi il y a cette pression de « au moins deux », « elle ne va pas être fille unique »!
Mais je tiens bon! Et je remercie Lydia pour ce témoignage parce que cela me conforte dans le « non je ne ferais pas comme tout le monde » et « oui ma fille est fille unique » !
VB dit
Bonjour Lydia,
Merci pour votre courage. Ce n’est pas évident d’écrire ce qu’on ressent et de mettre à plat votre souffrance.
Je compatis à votre mal être et votre souffrance. La maternité peut se révéler une épreuve quelque soit le nombre d’enfants. Personnellement, j’ai mal vécu ma maternité la première année de mon fils et je n’en avais qu’un… Alors avec 3, je n’ose imaginer…
La parole est libératrice, je pense que vous devez vous faire aider. Mettre en place des solutions pour avoir des moments pour vous et réussir à vous retrouver.
Est ce que votre conjoint vous aide? Est-il au courant de vos ressentis?
Essayez d’en parler à votre famille, à une amie ou même un professionnel
Je pense qu’il est urgent pour vous de vous faire aider pour sortir de ce cercle vicieux.
Vous avez raison, la maternité n’est pas une compétition et on fait peser beaucoup trop sur les épaules des parents. Ils faut qu’on soit parfaits jusqu’au bout des ongles. Et c’est encore pire pour les femmes que pour les hommes.
Plein de courage à vous.
Plein de bonnes ondes et de soutien ❤️