Devenir maman est quelque chose de très naturel pour certaines femmes. Et puis, pour d’autres, cette transition est bien plus compliquée. Sephora est en pleine dépression post-partum et elle ne sait pas comment s’en sortir. Si vous avez des conseils, n’hésitez pas à lui laisser en commentaire. Voici son témoignage.
{témoignage} Je suis maman et je me sens si seule
Bonjour,
Aujourd’hui encore je vais passer la journée seule. Enfin « seule » est une expression, car je ne le serai pas vraiment. Mon petit bébé sera collé à moi toute la journée. Et bien qu’on soi deux, je me sens infiniment seule à gérer. Attention, je l’aime plus que tout et c’est ma merveille, mais je ne m’épanouis pas dans cette vie de maman.
Mon prénom est Sephora. Je suis une jeune maman de 27 ans et je viens d’accoucher de mon petit bébé, il y 2 et mois et demi seulement. Une grossesse merveilleuse, attendue pendant plusieurs mois, un accouchement sans soucis et un post-partum que je n’aurais jamais soupçonné aussi compliqué à vivre. Je suis primipare comme ils disent, je ne savais pas ce que c’était que d’avoir un bébé. Je me suis toujours demandée pourquoi certaines jeunes mamans n’avaient pas l’air heureuses, maintenant je comprends.
Tout allait bien quand nous étions 3
J’ai eu la chance que mon mari puisse prendre son congés paternité tout de suite, enchaîné à quelques jours de repos. Depuis la naissance de Luca, nous étions donc tous les 3 et tout allait bien. Non il ne fait bien sûr pas ses nuits, oui il y avait un temps d’adaptation dont on se doutait, mais à deux, il y avait un relais. Là je me retrouve seule à devoir tout gérer et ça m’angoisse. Je stress car j’ai l’impression d’avoir cette montagne de responsabilité, ça me met une pression monstre de devoir tout prévoir et anticiper. Ça me créé un blocage qui me paralyse.
Je me lève avec la boule au ventre, je me couche avec cette même boule au ventre qui me dit que demain tout va recommencer… et je n’en vois pas la fin. J’ai l’impression que chaque jour est un éternel recommencement, que rien ne change et que rien ne changera jamais. Les repas, les rots, la sieste jamais calée, les lessives, les pleurs, les coliques… je suis exténuée. C’est donc ça être maman ?
J’aime mon bébé plus que tout, mais j’en viens à envier mon mari qui part travailler le matin et qui va pouvoir ne pas s’occuper des horaires, des biberons, des couches à changer… alors que quand il rentrera il est probable que je n’ai même pas eu le temps de me doucher.
Ma vie d’avant me manque
Le week-end dernier on a essayé d’inviter des amis à la maison, mais à 21h30 je suis allée me coucher en même temps que mon bébé, car je savais que la nuit serait rude et que le lendemain il allait falloir enchaîner. Je suis incapable de lâcher prise, de me dire que mon mari va pouvoir gérer. j’ai l’impression d’être seule, enfermée dans un cocon de tristesse, et malgré tout l’amour que je porte à mon bébé, je n’arrive pas à sortir la tête de l’eau.
Je n’ai pas envie de faire la fête, je n’ai pas envie d’aller me faire un resto entre copines… parce que je sais que ça ne sera qu’éphémère et temporaire. Après tout va recommencer. J’ai cette fatigue et ce stress de ne jamais pouvoir me reposer. Mon insouciance d’avant me manque. Je veux aller travailler, pouvoir sortir boire un verre ensuite avec mes copines, je veux retrouver la légèreté d’esprit que j’avais avant de devenir maman.
Je ne sais pas comment sortir de ce cercle vicieux… est-ce qu’il y a des mamans qui pourraient m’aider ?
Je vous remercie pour votre écoute.
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Marine dit
Bonjour je vis la même chose à l’étranger je suis en Allemagne et les congés maternité et long… 1 an minimum si on a la change de trouver une place en crèche et je me sens très seule .. même ma meilleure amie ne me comprend pas „tu as tout pour être heureuse?!“ ma belle mère aussi „ tu as tellement de chance!“ et mon chéri me manque et j’envie le matin quand il part au travail. Je me sens seule et j’aime mon enfant j’ai beau partir faire des balades / manger au restau seule je me sens femme au foyer et j’ai du mal à en profiter – j’ai hâte de reprendre le travail je pense être plus épanouie et être une meilleure maman – on me dit de profiter tout le temps, que ça va passer et les journées se répètent … et je ne peux m imaginer des mamans qui ne ressentent pas la même chose même si c’est une journée la pensée et normale
Adeline dit
Bonjour, mes enfants ont maintenant 9 et 8 ans. J’ai fait une bonne dépression post partum qui a duré 2 ans. C’était très dur, j’ai du « adopter » mes propres enfants car l’amour maternel n’était pas au rendez-vous. Heureusement mon mari a assuré et aujourd’hui nous avons trouvé un équilibre. Ce que je peux dire c’est que c’est long mais ça progresse et l’on retrouve de la liberté petit à petit avec le fait que les enfants gagnent en autonomie (les miens sont particulièrement autonomes car je les pousse beaucoup, trop diront certains, mais c’est comme ça que la parentalité me devient supportable). Il faut etre patiente, savoir demander de l’aide, et chercher quelle parentalité nous convient le mieux à nous pour y trouver des bons moments. (et pas la parentalité qui est censée être la mieux pour les enfants, dans des limites raisonnables). A partir du moment où on cherche, on trouve petit à petit à améliorer le quotidien. Même si aujourd’hui je n’apprécie toujours pas la parentalité, je passe des bons moments avec mes enfants et je pense leur apporter ce qu’il leur faut pour grandir correctement en attendant de pouvoir avoir des relations adulte-adulte.
J’espère que cela pourra aider certaines ! Ça va aller mieux !
Pauline dit
Bonjour,
J’ai vécu exactement la même chose que Sephora.
Un bébé très attendu, une belle grossesse et pourtant je n’était pas épanouie. Mon bébé pleurait énormément, se réveillait toutes les 2h pour téter sevrage impossible car refus des biberons. Un bébé Rgo… Je me levais avec la boule au ventre et comme elle, le stresse et l’angoisse que la journée va recommencer à devoir calmer mon bébé, ne pas pouvoir me poser car bébé qui dormait très peu la journée…. J’ai finit par craquer et aller aux urgences. J’ai été prise en charge psychologiquement, été admise dans un service d’unité mère enfant qui m’a permis de me reposer, mon bébé était pris en charge par les soignants. Nous avons réussit à le sevrer du sein.
L’hospitalisation a durer 4 semaines.
Aujourd’hui je me sens mieux avec mon bébé.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et se fzire aider. Nous ne sommes pas seules à être dans cet état.
Couragz à vous.
Émilie dit
Bonjour!
Ce que je voudrais te dire c’est : vas y avec tes amies! Sors de la maison quand tu en as l’occasion. Je sais que tu n’en as pas envie, mais après la soirée tu seras contente d’y être allée! Ça fait réellement du bien même si la routine recommence le lendemain. Les premières fois seront inconfortables et oui tu auras la tête pleine, mais tranquillement, plus tu sortiras et plus ton bébé grandira, plus tu te sentiras en paix de prendre ces petits moments pour toi. Aussi, moi ce que j’aimais beaucoup quand mes bébés étaient petits c’était d’aller me promener en poussette. Je sais que ça peut paraître banal, mais ça fait un bien fou de sortir dehors, de prendre l’air, de faire un peu d’exercice. Encore là tu n’auras peut-être pas le goût au début, mais ensuite peut-être sentiras-tu que ça t’aide. Essaie d’introduire dans ta routine quelque chose de simple qui te fait plaisir. Par exemple, à mon premier, je lui faisais faire ses siestes sur moi et je lisais un livre ou j’écoutais la télévision. J’aimais ces moments. C’est juste un exemple, essaie de te trouver un rayon de soleil à ajouter à tes journées. Bonne chance! Et n’oublie pas que rien ne dure éternellement 😉
Pauline dit
Bonjour,
Moi aussi j’ai vécu exactement la même chose que toi, et pourtant j’en ai rêvé d’être maman, depuis des années,
Quelle déception ne pas être la mère épanouie que j’espérais !
J’avais envie de fuir!
Ça s’est amélioré au fil des mois, au fur et à mesure de ses progrès, des nuits de plus en plus longues…
Vers 6/7 mois c’était déjà moins dur, on a pu commencer à le laisser une nuit de temps en temps aussi pour souffler.
Et c’est seulement vers 18 mois que j’ai commencé à m’épanouir dans mon rôle.
J’ai réussi à lâcher prise de l’image du moi idéal et fantasmé et accepter celle que je suis réellement.
J’ai pris une activité en dehors de mon travail et de mon enfant (yoga l’an dernier, écriture cette année).
Je suis également suivie par une psychologue.
Et j’arrête de culpabiliser quand je laisse mon enfant à papa car en fait, l’enfant s’en fiche et le vit très bien.
Ça soulage beaucoup de redevenir, juste pour quelques heures, la personne légère et insouciante qu’on était avant.
Pour l’instant la fatigue extrême t’empêche de profiter de ces petits moments entre copines ou autre.
Pour moi les premières semaines , mon échappatoire était simplement d’aller au supermarché sans bébé. Juste 1h de libre entre deux tétées me faisait beaucoup de bien.
Bon courage, un jour, ça va mieux !!!
Anais dit
Bonjour,
Je suis dans ton cas et mon fils a 13 mois et j’ai repris le travail. Je te conseille de lire les livres d’Anna roy et de la suivre sur insta (clairement cette femme est incroyable). Et surtout il va falloir demander de l’aide et un suivi tout d’abord par ta sage femme puis un médecin et un psy. J’ai rdv avec une psy dans 2 semaines (pas de place avant) et je l’attend! J’ai rdv avec ma sage femme aussi qui a répondu à mon appel à l’aide. Il y a des n° de téléphone pour aider les mamans. N’hésite pas à appeler la pmi chez moi ils font un boulot super et clairement ils ont été d’un incroyable soutient.
Leati dit
Omg j ai l impression de lire ma vie apres la naissance de mon enfant… personnellement vers 4 5 mois ca allait mieux et ensuite de mieuw en mieux. J ai eu l impression de retrouver de plus en plus de moments calmes, pour moi. Un peu de liberté. Et quand mon enfant zvait environ 9 10mois j ai vraiment commencé à adorer etre maman. Aujourd’hui 4ans et c est le bonheur. Les debuts sont difficiles…
NOETH dit
J’ai ressenti exactement la même chose… j’ai même eu envie de partir de chez moi. Tout laisser tomber et oublier tout ça. Honnêtement Jaurès deux enfants et une première de 10 ans… je regrette encore parfois mon ancienne vie. Rien à voir avec l’amour que j’ai pour eux, mais je ne vivrai plus jamais pour moi et c’est compliqué. Je vous souhaite d’y courage… faites venir vos copines chez vous, les vraies amies comprennent et lâchez vous sans culpabilité car vous êtes chez vous!
Laura dit
Bonjour Sephora,
Vos mots résonnent tellement en moi, j’aurais pu les écrire ! J’ai une fille qui a 4 mois et demi et j’ai été dans la même tempête émotionnelle les premières semaines de sa vie. Comme vous, le papa a pris son congé à la suite de l’accouchement et cette vie à trois s’installait. Puis il a fallu qu’il retourne travailler …. j’ai ressenti la même grande solitude que vous et cette vague de stress d’avoir en mains toute cette responsabilité. C’était trop ! J’avais l’impression de me noyer. Comme vous je ne voyais pas le bout du tunnel, j’avais envie de fuir malgré mon amour inconditionnel pour mon bébé. Pourtant, je percevais au loin une toute petite voix en moi, un murmure caché au fin fond de moi sous une montagne de tétées, de couches, de pleurs. Un murmure qui me disait que j’étais sur la bonne voie d’avoir la vie de famille que j’avais projetée. Je m’y suis accrochée.
La première chose dont je suis certaine et dont vous devez vous convaincre : ce que vous ressentez est normal, vous êtes une formidable maman et une femme exceptionnelle car vous avez mis au monde un bébé, vous êtes parfaitement capable de gérer. Tout ira en s’arrangeant, c’est certain.
Les biberons/tétées vont s’espacer et se caler je vous le promets. Les dodos vont également se mettre en place et votre bébé gagne en autonomie chaque jour un peu plus.
Moi pour m’en sortir, j’ai dormi dès que je le pouvais – même si c’était 10 minutes (ma petite dormait plutôt bien en écharpe avec moi donc je n’hésitais pas à dormir avec elle, en étant à moitié assise dans le canapé. Attention évidemment à garder votre bébé en sécurité).
Tant que je pouvais mettre une culotte propre le lendemain, je ne me souciais pas de la corvée linge. Ni de mon look ! Pour le reste, c’était le minimum fait par le papa qui n’avait pas le choix ! On faisait des repas faciles mais équilibrés (c’est important de bien manger !).
J’ai commencé à me forcer à sortir tous les jours. Une ballade en partant de chez moi (pas de voiture au début, c’était trop stressant!). J’avais des vertiges les premières fois tellement je n’étais pas bien. Mais j’avançais. Passer la porte à chaque fois était une victoire. Me construire de nouveaux repères temporels m’a aidé.
Je parlais, je pleurais, j’exprimais TOUT à mon compagnon et à certains proches. Tous les jours. Il ne faut pas garder ça pour soi. Même si c’était des reproches. Je n’attendais pas des solutions mais une écoute. Surtout de la part de mon conjoint : la communication est très importante.
Je ne voulais pas lui mettre le bébé dans les bras dès qu’il rentrait du travail ou une fois le week-end arrivé. En revanche, une fois par semaine, j’ai commencé à m’octroyer une sortie sans bebe et sans compagnon (un ciné, les courses, les boutiques, une promenade). Une respiration. Et en plus je me rendait compte que mon bebe me manquait.
Ayez conscience que la fatigue et la chute d’hormones vous font penser des choses qui ne sont pas vous. Donc ne culpabilisez pas. Ce fameux 4eme trimestre est tellement dur mais il n’est PAS ETERNEL. Promis. Promis. Promis. Prenez du recul, faites le minimum. Cocoonez. Aimez et acceptez l’amour qu’on vous donne. Dormez. Mangez.
Peut être que vous ressentirez aussi le besoin d’être accompagnée par une psy. N’hésitez pas si vous pouvez vous le permettre financièrement. Parfois 2 ou 3 séances suffisent !
Je vous souhaite de trouver votre nouvelle place de maman et de femme. Je vous assure que vous avez en vous toutes les ressources nécessaires. On le sent dans votre témoignage.
Bien à vous,
Laura
(31 ans, premier enfant!)
Cyriane dit
Bonjour,
Sur prescription du généraliste on peut avoir jusqu’à 8 séances de psy prises en charge par la Sécurité Sociale !
IDUL dit
Dans les pmi il y a des psychologues qui sont là pour ça et on ne paie rien. Ça m’
a beaucoup aidé pour l’arrivée de mon 2eme (seulement 2 séances) car je me sentais moi aussi submergée et je le disais un peu de la même façon que je regrettais ma vie à 3 😉
Courage à vous. Tout finit par passer et on finit même par regretter ces instants…
Marine dit
Merci mille fois pour votre réponse, même si elle ne m’était pas destinée, j’aurais pu écrire les mots de Sephora car je ressens exactement la même chose et votre réponse m’a fait énormément de bien… mon bébé aura 8 semaines bientôt et grâce à vous, j’entrevois une lueur d’espoir merci encore 🙏
Cecile dit
Bonjour,
J’attends mon troisième enfant , les deux hrands ont six et trois ans.
Je pense que la clé c’est de se faire aider, mais je n’ai pas su le demander pour moi car difficile de lâcher prise. Il fait savoir ce qu’on attend comme aide.
Chez nous la première année à été la plus difficile puis ça s’améliore et ça replonge…
Étant maman allaitante le plus longtemps possible, il m’était difficile de m’eloigner de mes bb pour aller au resto ou faire de longues sorties.
Franchement on voit vraiment le bout du tu nel vers les trois ans de l’enfant, suand leur autonomie augmente.
Avant cela ils ont un grand besoin de nous et donc il ne faut pas hésiter à décharger un peu en ayant quelqu’un qui vient à la maison pour se charger des corvées par exemple une fois par mois sur quelques jours ( ménage, repas, sieste du bb qui est difficile ou coucher le soir …) .
Malgré tout ces trois années passent à une vitesse folle et vous aller adorer! Il faut surtout admettre que notre vie change et que ce que nous pensions pouvoir faire n’est peut être pas le cas ( je pensais pouvoir partir en vacances sans les bb, mais impossible pour moi… ) .
Votre bb n’a que deux mois et demi, vous etes presque seule, fatiguée, épuisée et démoralisée mais vous allez voir des choses positive bientôt, comme son éveil et le fait de pouvoir le laisser poSé quelques minutes pour faire autre chose ou souffler. Ça va venir! Il y aura des progrès constants ces prochains mois!
Force et courage!!
Celia dit
Bonjour,
Comme je comprend… Mais ça va s’améliorer, promis !
J’ai fini en pleurs, vers les trois mois de mon fils, devant mon docteur puis devant ma sage femme. J’étais pas très fière mais qu’est-ce que ça fait du bien !!
Si vous avez des amis ou de la famille qui vous propose de le garder rien que 2 heures, n’hésitez pas.
Après une mauvaise nuit, mon compagnon à déposé mon fils chez ma belle-mère, je ne pouvais plus rester éveillé et je pleurais malgré moi. Ce moment à été revalateur, j’avais besoin de temps pour moi et j’avais besoin d’aide !!
Mon fils a deux ans et demi, je mentirais en disant qu’il fait toutes ses nuits mais on fini par trouver un rythme et on apprécie être maman. Ne vous oubliez pas, cela permet d’être complètement la lorsque qu’on les retrouvent.
Puis si c’est pas bien rangé, si on donne un bain un jour sur deux ce n’est pas grave !
Tenez bon !!!
Sarah dit
Bonjour,
Votre témoignage me parle beaucoup, j’ai traversé une période très similaire à la naissance de mon fils en février. J’avais déjà du mal les premières semaines, mais à la reprise du travail de mon homme je me suis effondrée. Je crois que j’aurai donné un rein pour échanger de place avec lui et partir travailler, sortir enfin de ce cycle sans fin « biberon couche sieste ».
Maintenant mon fils à presque 8 mois et ça va très bien, chose que je n’aurai jamais cru à l’époque, quand je pensais que je ne serai plus jamais heureuse de ma vie.
Les 3 mois de votre enfant arrive bientôt, courage, il y a déjà un net cap qui se fait à cet âge je trouve : beaucoup moins de pleurs, de l’éveil calme, des interactions de plus en plus riches, et pour les chanceuses (dont je ne faisais pas partie ^^) des nuits qui s’améliorent !
Quand reprenez-vous le travail ? J’avais repris à 3 mois et demi et cela m’avait énormément à retrouver un équilibre, même si c’était fatiguant avec les nuits hachées.
Pour le reste, ne pas hésitez à se faire aider de la famille et des amis, que des gens viennent vous garder le bébé quelques heures pour que vous puissiez prendre du temps pour vous et souffler (ma belle mère était venue une semaine m’aider à garder le bébé à la reprise de mon copain ça m’avait beaucoup aidé), c’est important, zéro culpabilité (plus facile à dire qu’à faire je sais).
Les premiers mois sont très éprouvants a bien des niveaux, mais tout s’améliore, les bébés grandissent (heureusement) et votre vie d’avant va revenir progressivement c’est certain.
Si votre souffrance persiste ou est trop importe, n’hésitez pas à consulter, par exemple en vous rapprochant de la PMI qui pourront vous proposer de voir un psychologue.
Bon courage, tout mon soutient.
Morgane dit
Bonjour Sephora,
Je suis maman depuis 6 mois, mon premier enfant. J’ai vécu des débuts très durs qui ressemblent beaucoup à votre ressenti et votre quotidien. Les pleurs et les coliques me semblaient sans fin, et la réponse « c’est normal » et « ça va passer » ne me réconfortaient pas du tout, étant épuisée… Et finalement, un cap s’est vraiment produit à 3 mois : fin des coliques, moments d’éveil sans pleurs, début des nuits complètes (je suis consciente de ma chance !). J’ai pu récupérer de l’énergie peu à peu, et apprécier les premiers sourires et les interactions plus riches avec mon fils !
Aujourd’hui, j’ai pris confiance dans mon rôle de mère et je vais mieux. Mais je suis toujours fragile, avec des moments de rechute dans ma dépression post-partum, où mon cerveau m’envoie des faux-messages comme quoi je suis nulle dans tous les domaines. Je m’accroche…
Ne restez pas seule, parlez-en et faites-vous aider.
Voici tout ce qui m’a aidée :
– la psychologue de la maternité : c’est gratuit et je continue encore à la voir
– une puéricultrice de la PMI : c’est gratuit aussi jusqu’aux 6 ans de l’enfant, elle peut venir à domicile ou vous recevoir à la PMI.
– l’association Maman Blues (https://www.maman-blues.fr/) : des témoignages à lire (et aussi des groupes de parole que je n’ai pas testés personnellement)
– des podcasts qui peuvent faire du bien, à écouter par exemple pendant la tétée ou le biberon : Bliss Stories (https://bliss-stories.fr/le-podcast/, avec les épisodes 148 à 151 spécial post-partum ), Ca va maman ? (https://podtail.com/fr/podcast/ca-va-maman/, avec l’accent québécois), La Reprise (https://podtail.com/podcast/la-reprise/), La Matrescence (https://podtail.com/fr/podcast/la-matrescence/
– voir du monde de confiance, avec qui on se sent le droit d’être déprimé, pas habillé/pas lavé, qui viennent avec un plat pour le déjeuner : ma sœur venait avec son mari une fois par semaine, ma mère deux fois par semaine.
– laisser mon mari changer seul la couche ou donner le biberon, pendant que je vais me doucher ou que je me détends : c’est dur de lâcher au début, mais petit à petit, j’ai accepté que c’était vital pour moi (et donc pour mon fils) d’avoir des moments comme ça.
– le mettre en garde chez sa nounou : soit pour travailler, soit pour un jour de congé (seule ou avec mon mari), les moments sans mon fils me permettent d’avoir l’énergie de le retrouver après.
Grâce à tout ça, petit à petit, j’ai reconstruit ma vie autour de mon bébé, en combinant les moments avec lui et les moments sans lui, où je ne suis plus la même qu’avant mais pas uniquement une maman.
Je vous souhaite plein de courage et j’espère que vous trouverez prochainement vous aussi ce nouvel équilibre avec votre enfant !
Lilas dit
Courage ! Je suis passée par là aussi ! Chaque journée et chaque semaine me semblaient interminables jusqu »au week-end où j’allais pouvoir davantage me reposer sur mon mari. Je me sentais hyper seule. Il faut absolument que ton conjoint t’aide le plus possible quand il est présent. Oui, il a travaillé toute la journée, mais ce n’est pas la même fatigue. Et il faut que tu sortes dès que tu le peux. Moi, le samedi aprem, je laissais ma fille à mon mari et j’allais me balader ! et pour la semaine, l’important est d’arriver à te trouver un rythme, par exemple à tel moment tu te douches, à tel autre, tu vas te balader avec bébé, etc. Comme a dit une autre fille, si ton conjoint peut faire du télétravail, c’est cool aussi. Même si c’est toi qui t’occupes de bébé pendant qu’il bosse, tu te sentiras moins seule. Et surtout, garde en tête que plus bébé va grandir, plus il saura s’occuper, plus tu trouveras ton rythme, plus il y aura d’interaction et moins tu te sentiras seule, ce sentiment passera. Moi, je suis passée par la même détresse que toi et au final, je suis restée en congé parental jusqu’aux 9 mois de ma fille et je ne voulais plus la laisser en crèche finalement. ah ah. Courage !!! Ce n’est qu’un passage !
Clotilde dit
Bonjour Sephora,
Je tiens tout d’abord à vous dire que vous n’êtes pas seule à ressentir cela, et que c’est tout à fait normal. Et vous pouvez me croire : ça va passer !
Je comprends totalement cette impression de devoir tout gérer seule, d’être responsable de tous les aspects de la vie quotidienne et surtout de votre bébé qui est dépendant de vous.
J’ai régulièrement ressenti cela lors de mon congé maternité, et les solutions que j’ai trouvé étaient simples : aller marcher chaque matin 1h avec bébé, aller rendre visite à la famille régulièrement, ne pas s’interdire de partir à l’aventure (sur un coup de tête je suis partie 1 journée à la mer avec mon fils qui avait 2 mois et je ne l’ai jamais regretté!), et surtout ne pas avoir honte à se reposer parfois sur l’aide des proches et surtout sur l’aide de votre mari. Il faut réussir à lâcher prise et à lui faire confiance, il est autant le parent de votre bébé que vous, il va savoir gérer, il ne fera sans doute pas comme vous mais ça se passera bien et ça lui permettra de renforcer son lien avec votre bébé qu’il voit moins que vous. Pareil pour les proches, si ils vous proposent de l’aider acceptez la ! Vous les briefez avant et vous pouvez souffler lors d’un rdv coiffeur, un resto entre amies, une sortie shopping … j’ai fait tout ça et je vous assure que j’ai réussi à me sortir rapidement de cet état d’esprit négatif.
Je vous souhaite plein de bonheur et de courage, et surtout ne vous oubliez pas ! Avant d’être une maman vous être une femme, il faudra trouver votre équilibre pour vous sentir bien dans cette nouvelle vie.
Agnès dit
Courage Sephora. On est toutes passé par là, on ne voit pas le bout, il y a des journées où on pleure tout le temps, papa qui rentre le soir et tu fais ouf en lui mettant dans les bras et lui qui te dit qu’il est fatigué car il a travaillé et toi tu as envie de crier que tu ne peux pas rester toute la journée à faire la même chose, tu as besoin de faire autre chose de sortir de ce cycle, d’aller aux toilettes tranquille, de prendre ton temps sous la douche, de marcher sans poussette. Mais ça passe, bébé devient plus grand, il devient curieux, plus calme plus longtemps, il régule son sommeil. Tu vas le voir le bout !! Il faut tenir.
Et pour tenir, il n’y a pas de secret, il faut lâcher prise, te reposer sur quelqu’un d’autre, faire une sortie même si tu as l’impression que ça ne sert à rien, quand tu y seras, tu vas souffler et tu vas te demander pourquoi tu ne l’as pas fait plus tôt. Tu n’es pas une mauvaise maman si tu prends du temps pour toi, au contraire. Une maman sereine, c’est un bébé serein. Pense au masque à oxygène qui tombe dans l’avion. On dit toujours que les parents doivent mettre leur masque avant de s’occuper de leur enfant. C’est pareil, il faut une bouffée d’oxygène pour profiter mieux du temps avec ses enfants. C’est ça qui va te faire sortir de ce cercle vicieux.
Quels sont tes plans pour reprendre le travail ? J’ai trouvé qu’avec un calendrier et un objectif de reprise, c’était plus facile.
Par contre tu ne retrouveras jamais ta vie d’avant. Tu pourras adapter celle d’aujourd’hui pour retrouver quelques aspects mais ton enfant passera toujours en premier. Mais si tu prends confiance en toi, en ton enfant, en ton conjoint, en ton entourage alors ça sera plus facile.
Je finis comme j’ai commence par « Courage !! »
Anaïs dit
Bonjour,
Vos mots résonnent en moi parce que j’étais dans le même cas que vous il y a environ 4 mois. Seule avec un bébé dont j’avais aucune envie de m’occuper, je me disais juste que j’étais en prison à la maison et j’avais une seule idée en tête, aller travailler comme avant.
Je vous conseille vivement d’en parler à un spécialiste, il y a des centres spécialisés dans la naissance, ça permet de mettre des mots, essayer de trouver la raison de tout ce chagrin. Pour ma part ça a vraiment aidé.
Comme je n’arrivais pas non plus à rester toute seule la journée, mon mari a pu faire un peu de télétravail ce qui a beaucoup aidé, je suis repartie vivre chez mes parents avec bébé pendant quelques semaines (mon mari venait le week end …) et sinon je me prévoyais au minimum une activité par jour avec bébé (j’allais au travail 1h avec, un resto avec des amis le midi pendant leur pause etc ça me permettait de couper les journées), par contre c’est plus fatiguant donc faut gérer la fatigue !
Aujourd’hui bébé à 6 mois et tout va mieux, j’ai repris le travail, un rythme etc ! c’est crevant mais ça fait un bien fou ! J’ai compris l’origine de ce mal-être et comme le commentaire avant, j’ai peur de faire un deuxième bébé à cause de cette dépression !!!
Je vous souhaite beaucoup de courage, parlez en faites vous aider, et le nuage finit par passer !!
AnneCeB dit
Si ça peut vous rassurer, j’ai connu ça pour Bb1. Mais pas de soucis pour Bb2 et Bb3. Qq moments d’angoisse au tout début mais très passagers et rien à voir avec ce que j’avais vécu pr Bb1.
La grosse différence c’est qu’on sait à quoi s’attendre, on a déjà pas mal de clés pour s’en sortir, on sait surtout que ça ne va pas durer éternellement. Et ça aide beaucoup !
Orlane dit
Bonjour Sephora,
Un petit message pour t’envoyer tout mon soutien. J’ai vécu la même chose en mai 2020 quand ma fille est née. Je pleurais tous les soirs quand je l’entendais décharger de sa journée. Les premiers mois sont une épreuve car il faut trouver un rythme, bébé a des problèmes digestifs et nous ne savons pas pourquoi il pleure….
Mais ça ne dure pas. Pour ma fille ça a été mieux à partir de ses 3mois 1/2.
Je m’étais dit que je ne ferais jamais un deuxième enfant et au final mon fils a 1mois. En ce moment c’est difficile. Parfois je me questionne de nouveau et craque mais je sais que c’est passager.
Essaies parfois de le laisser à des amis ou à de la famille et fais toi une sortie avec ton mari. Même si c’est ephemere ça fait un bien fou!!! Crois moi
Bon courage