Entre endométriose et syndrome des ovaires polykystiques, les médecins avaient annoncé à M. qu’une grossesse naturelle n’était pas envisageable. La jeune femme a donc fait un parcours PMA qui a duré 8 ans mais qui lui a permis de devenir maman. Et puis entre deux changements de pilule, alors qu’elle avait fait le deuil de toute nouvelle grossesse et qu’elle était certaine de ne pas vouloir d’autre enfant… la voilà enceinte à nouveau. Voici son témoignage.
{Témoignage} On m’avait dit que je ne pourrais pas avoir d’enfant naturellement, mais me voilà enceinte !
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je m’appelle M et j’ai 32 ans. Je suis en couple depuis 13 ans et mariée depuis 6 ans a un homme formidable.
Vers l’âge de 20 ans on m’annonce que je ne pourrais jamais avoir d’enfant. On me découvre une endométriose et un SOPK, les médecins m’expiquent donc que je ne pourrais jamais avoir d’enfant naturellement. Pour moi c’était inimaginable !
Le combat pour devenir maman commence
Les mois et les années passent, un parcours PMA chaotique fait d’erreurs médicales, de médecins incompétents, et d’incompréhension totale.
Après 4 stimulation de FIV et deux ponctions j’arrive enfin à avoir de beaux embryons.
Je fais un premier transfert et je tombe enceinte ! Le miracle est arrivé, j’ai l’impression d’être invincible d’avoir gagner contre l’univers, la médecine et la maladie.
Malheureusement je fais un fausse couche à 6 semaines de grossesse.
Je suis anéantie je sombre dans un mutisme total pendant 3 jours.
Et là je me dit « soit tu te relèves et tu recommences, soit tu sombres et dans quelques mois tu ne seras plus de ce monde »
Je décide de me battre encore comme je le fais depuis 7 ans.
Je fais un second transfert et je tombe à nouveau enceinte. Là je me dit « ce n’est plus de la chance, c’est un miracle« .
Début de grossesse chaotique, j’ai un décollement du placenta et une hyperemèse gravidique. Je vis ma grossesse à risque, terrorisée de perdre mon enfant.
J’arrive au terme de ma grossesse, c’est le moment de l’accouchement. Je suis déclenchée par tous les moyens et 56 heures plus tard ma fille est là.
Je rentre en chambre, je reprends mes esprits et là je me rends compte de ce que je viens de vivre. 8 ans, 8 ans de ma vie à me battre contre la fatalité et j’ai réussi, j’ai gagné mon combat et je suis comblée.
Je suis maman !
Le jour où ma fille est née, je suis née à nouveau avec elle. Un sentiment indescriptible de bonheur de plénitude. Un nouveau chapitre de ma vie s’écrit.
Ma fille est merveilleuse, magnifique, intelligente, éveillée c’est un vrai bonheur d’être chaque jour à ces côtés. Et c’est là que je comprend que je n’ai besoin de rien d’autre.
Que je ne veux pas de deuxième enfant car ma fille me comble chaque jour d’un bonheur et d’un amour si pur si intense que j’ai du mal à trouver les mots pour l’expliquer.
Jamais au grand jamais je ne pourrais aimer un autre enfant comme j’ai ma fille.
Elle m’a sauvée la vie ! Je ne serais plus de ce monde aujourd’hui si elle n’était pas là. Je n’ai pas honte de le dire c’est la réalité.
Après quelques péripéties post-partum (réparation du périnée au bloc 2 mois et demi plus tard) je ne reprend pas tout de suite une contraception.
Ma gynécologique veut voir comment mon endométriose se comporte post grossesse
Je suis tranquille 1 an et puis les douleurs reviennent.
Elle décide de me mettre sous pilule continue qui stoppe les cycles et donc les douleurs. Nous sommes en novembre.
Tout se passe bien, je prends du poids et j’ai de l’acné mais ce n’est pas grave je peux vivre normalement.
Toujours en novembre, je consulte mon médecin traitant pour une bronchite. En discutant contraception, elle m’informe que la pilule que je prends provoque chez certaines femmes des méningiomes au cerveau. Je fais le choix de ne pas l’écouter et je continue ma vie.
Un mois plus tard je reçois un courrier de la sécurité sociale qui m’indique la même chose.
J’arrête la pilule (chose à ne pas faire) et je décide de voir comment se comporte la maladie.
Juin, je fais une énorme crise de douleur et je finis en urgence chez ma gynécologue.
Elle m’indique que ce n’est pas de l’endométriose mais plutôt de l’adenomyose. (Endométriose a l’intérieur de l’utérus)
Elle m’explique que pour une prochaine grossesse ce sera plus compliqué, je lui réponds que je ne veux pas de second enfant donc pas de soucis de ce côté là.
Elle me prescrit une autre pilule et un bilan complet à faire dès mes prochaines règles.
Je n’ai jamais eu mes règles, après quand même presque 3 mois sans règles (pas du tout anormal pour moi donc pas d’inquiétude particulière), je sens mon corps étrange, et j’ai un pressentiment.
Je fais un test de grossesse et là : POSITIF !!!
Je suis choquée et envahie d’une angoisse atroce.
Ma première réaction « je n’en veux pas » !!
Je me sens horrible de penser ça. D’un autre côté comment pourrais je aller me faire avorter après le combat que j’ai mener ?
Je suis totalement perdue et une question me hante : « est-ce que je vais l’aimer ? »
Je suis perdue, je ne m’attendais tellement pas à pouvoir tomber enceinte naturellement après tout ce qu’il s’est passé.
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Noémie dit
Bonjour, je vous comprends très bien. J’ai mis 6 ans à avoir mon petit miracle. Et je suis retombée enceinte suite à un oubli de contraception alors que mon fils n’avait que 18 mois. Je me remettais à peine d’une grosse dépression post partum (comme quoi même avec un enfant trés désiré ça arrive…). Avec mon mari nous avons fait le choix difficile de ne pas continuer cette grossesse. Je m’en veux à cause de mon parcours mais je ne regrette absolument pas ma décision, je ne me sens pas du tout capable d’assumer deux enfants en bas âge et je me sens comblée par mon fils, qui restera sûrement enfant unique. Bon courage à vous je suis sûre que vous prendrez la meilleure décision pour vous et votre famille.
Cassandre973 dit
Le coeur ne se divise pas, il s’agrandit. Oui, vous aimerez autant votre second enfant que le premier s’il entre dans votre vie, et votre premier n’y perdra rien. Il aura juste de l’amour en plus: celui d’un frère ou d’une soeur.
Différemment bien sûr. On n’aime jamais pareil. Mais autant.
Laetitia dit
Je comprends tellement ce que vous ressentez. J’ai également 32 ans et suis l’heureuse maman d’une petite fille qui va bientôt souffler sa deuxième bougie. Elle est née à la suite d’un long parcours avec des diagnostics tardifs et des erreurs médicales. C’est mon trésor, mon miracle.
Ne pouvant avoir d’enfant naturellement, lorsque l’idée d’un second enfant nous titillait, nous avons eu recours à un transfert d’embryon congelé.
Mais le pourcentage de réussite étant faible, je ne me suis pas emballée. Résultat de la prise de sang positive, Je suis heureuse mais ne parviens pas me projeter dans cette grossesse pourtant désirée !
Après un mois de grossesse, grosses pertes de sang dues à un décollement. Je commence à faire le deuil de cette grossesse.
Finalement, la suite se déroule bien, avec toujours autant de mal à me projeter.
Aujourd’hui, j’entame mon troisième trimestre, et la question que je me pose, c’est « est-ce que je vais réussir à donner autant d’amour à ce deuxième bébé ? »
VB dit
Bonjour,
Une de les amies a vécu le même combat. Elle a réussi à devenir maman après 7 ans de combat et grâce aux FIV.
Elle ne voulait pas repartir dans tout ça et était convaincue de ne pas avoir de second enfant. Elle et son mari ont fait leur vie, heureux d’avoir leur fils sans penser à un second.
Et puis, 2 ans après la naissance du petit, un oubli de pilule et hop, une grossesse inattendue qui s’annonce. Sa première réaction a été la même que vous. Elle était effrayée, ce n’était pas prévu. Elle était tellement convaincue qu’elle ne pourrait pas tomber enceinte naturellement, qu’elle ne voulait pas y croire.
Elle a mis tout le premier trimestre à accepter cette grossesse. Aujourd’hui, elle a eu un deuxième garçon qu’ils adorent autant que le premier.
Un bébé miracle.
On vous fait un beau cadeau, ayez confiance et profitez 😀
Belle grossesse à vous