3 mois après son accouchement, alors qu’elle allaitait encore son bébé, Emmy est retombée enceinte. Une grossesse pas du tout prévue qui met la jeune maman de 3 enfants à bout. Voici son témoignage.
{Témoignage} Retour de couches : je suis retombée enceinte pendant l’allaitement
Bonjour à toutes,
Je suis Emmy, j’ai 38 ans, je suis maman de 3 enfants de 12 ans, 3 ans, 8 mois et je suis enceinte de 7 mois…non non vous ne rêvez pas il est bien écrit enceinte de 7 mois !
Et oui je me suis faite avoir par le fameux retour de couche et pourtant j’allaitais et j’ai appris après que cela n’était pas fiable à 100% (pour une fois que je fais partie des statistiques 😂)
C’est à quelques jours de mon anniversaire que je commence à me sentir « bizarre » une sensation de déjà vu, déjà connu, une impression d’être enceinte. Je n’en parle à personne puis je me décide à la veille de mon départ en Espagne (pour y fêter mon anniversaire quelques jours plus tard) je décide de faire un test de grossesse, puis deux, puis trois puis merde ! Ils sont tous positifs !
Je suis de nouveau enceinte, alors que j’allaite
Je fonds en larmes, puis j’éclate de rire. Mon conjoint qui m’entend dans la salle de bain me rejoint et me demande ce qu’il se passe et voit les 3 tests de grossesse. C’est nerveux, incontrôlable : il part en fou rire tout en me sortant « et ben on n’est pas dans la merde ! » Et notre fou rire s’éternise et se finit quand même par quelques larmes parce que je venais d’accoucher au mois de mai et en août je découvre que je suis de nouveau enceinte… comprenez que dans ma tête c’est compliqué.
Et puis on reprend nos esprits et on se dit que ça va le faire qu’on sera une belle petite famille, que c’est l’histoire de quelques années dans les couches, les bib, les dents etc. On essaie de se rassurer l’un l’autre tant bien que mal.
Puis c’est pas comme si j’avais décidé de reprendre le sport et mon corps en main, et ben non ça attendra car j’ai en moi un petit être qui n’a rien demandé… donc je me ressaisis je reprends le travail puisque mon premier congé maternité touchait à sa fin…
D’entrée sans suspens j’annonce à mon travail la couleur : je reviens de congé maternité mais je vais vite y repartir. Et là j’ai à faire à deux sortes de réactions, deux « teams » : une qui est archi contente pour moi et une autre qui est dépitée à l’idée que je sois susceptible de repartir aussitôt revenue. Mais qu’importe. Notre décision est prise.
Je reprends mon rythme, les petits sont à l’école et la crèche, l’organisation se met en place petit à petit c’est intense mais c’est faisable, les journées s’enchaînent, les petits bobo des enfants aussi, les gastro, les grippes, les grèves de crèches, cantine, le boulot tout commence à se mélanger, les hormones prenant de plus en plus de place, de PLUS en PLUS de place
Je commence à être fatiguée émotive irritable
Très irritable. Alors je décide de m’arrêter, de solder mes congés et d’enchaîner sur mon congé maternité.
Je suis soulagée. Puis rebelote : les vacances d’hiver avec les 3 enfants à la maison sont éreintantes, je m’en veux de vouloir qu’ils reprennent vite école et crèche, j’ai qu’une seule envie Dormir !
En parallèle la petite graine grandit, les nausées disparaissent mais laissent place aux brûlures d’estomac et à l’essoufflement et puis il y a ce test du diabète de grossesse que je dois faire et que j’essaie de repousser au max parce que oui passer 3 heures à l’hôpital pour ingurgiter 500ml de sirop de citron, merci mais bon…
Tout ceci pour dire que je suis épuisée et que je n’ose pas en parler autour de moi de peur d’être jugée.
Je n’ai personne à qui parler ouvertement de ce retour de couche.
J’ai besoin de vider mon sac et de passer à autre chose pour accueillir mon bébé dans les meilleures conditions.
Car ne pas avoir fini sa chute d’hormones pour embrayer sur de nouvelles ça vous fout une sacrée claque.
J’espère m’en sortir indemne/
Merci de m’avoir lue et merci pour votre soutien.
Vous souhaitez publier votre histoire ou vos conseils sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Elisabeth dit
J’ai vécu le même genre de situation, mes enfants ont treize mois d’écart ! J’ai adoré, même si c’était fatiguant ( il y avait aussi 2 grands de 10 et 12 ans !)
Idul dit
Je vous trouve très courageuse d’assumer tout cela sans vous plaindre un peu auprès de vos amis ou de votre famille. Même si c’est un choix une grossesse est toujours épuisante alors quand c’est la 4ème n’en parlons pas ! Ne culpabilisez pas d’attendre avec impatience la fin des vacances pour souffler un peu. Je n’en suis qu’à mon 2eme mais je le ressens aussi 😂
Dans les pmi vous trouverez des conseillers, des psychologues qui vous aiderons à vider votre sac comme vous dites… Certaines amies y ont aussi trouvé un peu d’aide matérielle (ménage notamment). Courage à vous et bravo pour ce choix courageux qui va vous offrir une merveilleuse famille ❤️
Agnès dit
Ca n’a pas du être simple et très stressant. Le personnel médical qui vous a suivi est tout de même peu compétent. Je me souviens bien que j’étais à l’hôpital que le médecin m’a tout de suite prescrit une pilule compatible avec l’allaitement en me précisant bien que la protection par l’allaitement était un mythe. Je l’avais d’ailleurs lu dans un livre de la leche league.
Personnellement je ne l’ai pas pris avant plusieurs mois car impossibilité d’avoir des relations sexuelles après mon épisiotomie qui m’a vraiment fait souffrir plusieurs mois.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour la fin de grossesse et la suite.