Cyrielle a donné naissance à 2 bébés. Et ses 2 accouchements ont été foncièrement différents. La jeune maman pense que c’est grâce à l’équipe bienveillante et rassurante qui l’a accompagnée la seconde fois. Voici son témoignage.
{Témoignage} 2 accouchements, 2 ressentis totalement différents grâce à l’équipe autour
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Il y a quelques temps je vous avais raconté mon accouchement déclenché et mes galères d’allaitement. Aujourd’hui je reviens pour vous parler de mon second accouchement.
Bébé 2 s’est installé après le déménagement
Plus de 15 mois que nous avons commencé les essais bébé, mais bébé 2 se fait attendre. La situation est compliquée, j’enchaîne les périodes de chômage partiel, mon mari est à deux doigts du burn-out au travail, notre fils est à fond dans la provocation, nous sommes fatigués, stressés… ce n’est pas la bonne période pour que bébé 2 veuille nous rejoindre (et je le comprends !).
Finalement en fin d’année, mon mari est muté, nous changeons de ville et de région, nous nous rapprochons de nos familles, notre fils vit bien ce déménagement… on commence une nouvelle vie et ça y est, après 18 mois d’essais, bébé fait son petit nid en mars de l’année suivante !
Évidemment cet heureux évènement provoque beaucoup de joie, mais également pas mal de questions : comment va se passer l’accouchement dans cette nouvelle maternité que je ne connais pas ?
Il faut dire qu’à l’époque, nous sommes en pleine période Covid, donc aucune visite n’est autorisée à la maternité. Ma grossesse est suivie par une sage-femme libérale formidable, donc à part pour faire mon dossier à la maternité et le rendez-vous avec l’anesthésiste je n’ai pas d’autre raison d’aller à la maternité. On me dit seulement « Quand vous arriverez pour accoucher vous aurez l’ascenseur à gauche de l’entrée et ce sera au 2ème étage !« . Rassurant.
C’est le jour de l’accouchement
Nous sommes lundi, il est 16h et je me repose sur le canapé, le terme de ma grossesse est dans 15 jours. Soudain en me relevant je sens que ça coule, mince on dirait que j’ai fissuré la poche des eaux !
J’avais 2 grandes craintes pour ce second accouchement : ne pas avoir la péridurale et devoir partir en pleine journée sans pouvoir prévenir mon grand qui est a l’école (on lui avait expliqué mais bon, quand même !). Plusieurs mamans m’avaient proposé de le récupérer à la sortie si besoin mais ma tante habite à 15 minutes de chez nous alors je l’appelle en pleurant « alors je ne sais pas si c’est ça mais je crois qu’il se passe quelque chose, tu peux venir ? T’inquiète ça va je pleure juste parce que je panique !« , elle m’annonce qu’elle peut partir de son travail et être là 45min plus tard.
Mon mari aussi part du travail, ça va le faire, tout s’organise bien, j’essaye de me calmer !
Ah oui j’ai oublié de dire que j’ai appelé les urgences obstétriques avant : « c’est peut être bien la poche des eaux mais tant que vous n’avez pas de contraction pas de stress, venez dans les 2h pour faire le test, vous pouvez aller chercher votre fils sans problème« . Je prends donc le temps d’aller chercher mon fils à l’école avant de filer à la maternité.
A l’école ça va plutôt bien, ça commence juste un peu à tirer dans le dos. Pourtant une maman remarque que ma démarche a changé, ça nous fait rire et je lui dis que si elle ne me voit pas le lendemain c’est que je suis en train d’accoucher (ahah si seulement je savais à ce moment là…).
16h45, mon fils est à la maison, on lui avait bien expliqué, il comprend qu’on part à la maternité (je vais juste contrôler la poche des eaux rappelez-vous, je n’ai aucune contraction). Mon mari charge la voiture au cas où je doive rester là-bas ce soir et c’est parti !
Sur le trajet, 5 contractions extrêmement douloureuses font leur apparition en 15 min, d’un coup !
17h, on arrive à la maternité et là bas c’est la folie, 2 césariennes dont une en urgence, plus d’autres mamans en salle de travail, ça court de partout.
Entre 2 contractions j’explique que j’ai appelé et que je viens pour contrôler la poche des eaux. Un monsieur m’installe dans une petite salle et m’explique que je vais devoir attendre un peu.
Une équipe formidable
Sauf que là ça commence à bien faire mal quand même ! Il est 17h15, et depuis 30 minutes j’ai des contractions assez violentes et rapprochées. Ce monsieur revient, me demande si ça va puis crie dans le couloir pour que quelqu’un vienne m’examiner. Une sage-femme arrive et me dit « ah c’est moi que vous avez eu au téléphone, alors vous avez pu récupérer votre fils ? Vous êtes venue vite finalement, 30 minutes de contraction c’est le début » , elle m’examine et m’annonce « ah bah vous êtes dilatée à 8 en fait !!!«
J’aurais du être contente que ça aille vite, sauf que moi qui gérait plutôt bien les contractions, là je pleure toutes les larmes de mon corps car je panique à l’idée de ne pas avoir la péridurale. Elle me rassure en me disant qu’elle va quand même appeler l’anesthésiste mais qu’en effet c’est sûrement trop tard !
L’interne anesthésiste est un amour, elle me réconforte et me dit qu’elle va faire ce qu’elle peut pour m’aider. Elle décide de tenter la péri. Je pleure et je m’excuse d’être une chochotte, de ne pas gérer ma douleur, d’être nulle, de les embêter. Que ce soit l’anesthésiste, les sages-femmes, les auxiliaires, de leur part je n’ai que des paroles encourageantes « vous gérez super bien » , « vous êtes arrivées presque à 8 en marchant depuis le parking alors qu’on propose le fauteuil à ce niveau là« , « vous arrivez à ne pas bouger pour la péri alors que vous souffrez, arretez de dire que vous ne supportez pas la douleur« .
Bon le soucis c’est que à 8, la péridurale met du temps à agir. Je me rappelais que pour mon 1er on me l’avait posé à 3 et je n’avais plus rien senti instantanément ! Là j’ai mal, je sens les contractions, bébé qui descend… on attend que la péridurale agisse, ça me paraît long ! Puis finalement à 19h30 je leur dit que c’est bon ! La sage-femme me répond que ça tombe bien car bébé est là, il faut pousser ! Mon fils est né à 19h32 !
Sachant que pour le premier j’ai poussé 30 minutes puis finalement il avait fallu les forceps, là je n’en reviens pas ce la rapidité de cet accouchement !
L’équipe me félicite, me répète encore que j’ai super bien géré, que je peux être fière de moi.
Au final j’ai senti toutes les contractions et la descente de bébé mais la péri a agit juste au moment de l’expulsion. Elles m’ont expliqué que si je ne l’avais pas demandé, on aurait moins attendu pour commencer les poussées. J’aurais donc souffert moins longtemps des contractions, mais plus au moment de la sortie de bébé. Pour elles il n’y avait pas une situation meilleure que l’autre alors elles ont simplement respecté ma demande. Et je les en remercie car dès que l’anesthésiste est arrivée ma panique a disparue et j’ai repris le contrôle !
Suite à cet accouchement j’ai fait des caillots dans l’utérus, il a fallu aller les chercher à la main avec une révision utérine car il y avait un risque d’hémorragie. Le gyneco qui s’est occupé de moi était aussi bienveillant et respectueux que le reste de l’équipe, il a attendu un long moment qu’on me réinjecte de la péri pour que je ne sente rien à cette intervention vraiment pas cool !
2 accouchements, 2 souvenirs tellement différents !
Mon 1er accouchement déclenché à été beaucoup plus long mais j’avais eu la péridurale à 3 donc j’ai beaucoup moins souffert et pourtant je garde un tellement meilleur souvenir de cette seconde naissance, simplement grâce à l’équipe.
Alors que pour le premier j’ai entendu des « si vous avez déjà mal à 2 ça va être compliqué« , « si vous ne faites pas d’effort on ne va pas y arriver » , « bah voilà à cause de la péri vous ne sentez pas les contractions donc comment voulez vous pousser au bon moment« , que je n’ai eu aucune explication de pourquoi il y a eu besoin des forceps, aucun mot gentil après l’accouchement et aucun soutien pour l’allaitement la première fois…
Je n’ai eu que des encouragements pour le second accouchement, des paroles rassurantes, une équipe débordée mais à l’écoute et patiente, un soutien formidable pendant le séjour à la mater, des explications sur le pourquoi de la complication et l’importance de l’intervention, une personne à l’accueil (il avait une blouse donc surement un sage-femme ou un médecin) qui ne m’a pas abandonnée mais qui est revenu me voir rapidement malgré les nombreux accouchements en cours, une anesthésiste adorable qui aurait pu ne pas tenter la péridurale (j’ai regretté sur le moment de ne pas avoir eu le courage de continuer sans, mais vu la complication heureusement qu’elle était posée finalement !), un gyneco patient qui a attendu que je sois bien anesthésiée pour agir sans se plaindre de perdre son temps…
Donc encore une fois un grand merci à cette équipe, vous n’imaginez pas comme avec une parole encourageante, un regard bienveillant, une écoute de votre patiente, vous pouvez transformer un accouchement qui aurait pu être traumatisant, en un merveilleux souvenir !
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Emeline dit
Bonjour,
Je suis heureuse pour vous que vous ayez pu avoir un accouchement avec une équipe si bienveillante.
J’ai eu la chance d’avoir 2 accouchements avec des équipes au top (pourtant j’ai eu une cesa en urgence pour bb1 et ils m’ont laissé faire une voie basse pour bb2 quelques mois apres).
Mais je me dis que ça devrait etre normal et qu’aucune femme ne devrait s’entendre dire qu’elle doit prendre sur elle, faire un effort ou que les complications sont du à son choix de péri ou non.
En tout cas merci à ces équipes qui nous aide à vivre des moments magiques !