L. est maman d’un petit garçon et avec son chéri, ils s’étaient dit qu’ils auraient plusieurs enfants. Le nombre d’enfants désiré n’était pas fixé mais ils ne s’arrêteraient pas à un. Seulement, après une grossesse et un accouchement chaotique, ainsi qu’un post-partum vraiment difficile, la jeune maman n’est pas certaine de vouloir recommencer. Alors comment faire ? Voici son témoignage.
{Témoignage} Je ne suis pas certaine de vouloir un autre enfant
Bonjour à toutes,
Je m’appelle L, j’ai 31 ans et je suis maman d’un petit garçon d’un an et demi.
J’écris ici dans l’espoir de recueillir des avis de femmes ayant été dans la même situation que moi. En effet, que ce soit ici ou ailleurs, je trouve de nombreux témoignages de femmes qui souhaitent un deuxième enfant et pas leur conjoint, mais exceptionnellement le cas inverse.
Pour mettre quelques éléments de contexte, mon compagnon avec qui je suis depuis plus de 10 ans a toujours voulu une famille nombreuse (la perspective d’avoir 4, 5 voire même 6 enfants l’enchante). De mon côté, c’était 2 voire 3 pas plus, et bien sûr je ne l’ai jamais caché, il le savait.
Sauf qu’entre ce que j’avais imaginé vouloir, et la réalité après la naissance de mon fils…
Je doute sérieusement de vouloir un deuxième enfant un jour
J’aime mon fils plus que tout, je ne regrette pas sa venue dans nos vies, mais qu’est ce que ça a été dur ! L’accouchement premièrement m’a laissé des séquelles physiques et psychologiques que je crains de voir s’aggraver avec un deuxième (au point que si je devais finalement avoir un autre enfant je pense chercher un gynécologue qui accepte de me faire accoucher par césarienne).
Puis l’adaptation à la vie à trois n’a pas été simple du tout, j’ai passé de long mois à regretter ma « vie d’avant », à très mal vivre cette nouvelle vie où j’avais l’impression de n’avoir plus aucune liberté, plus aucun temps pour moi (j’ai toujours été d’un naturel très indépendant). Sans compter l’impression de passer sans cesse d’un problème à un autre : nuits de bébé très difficiles avec un réveil toutes les 40 minutes les premiers mois, alimentation difficile avec bébé qui hurlait sur presque chaque biberon -pourtant pas de RGO -, puis entrée à la crèche avec enchaînement constant de maladie tout l’hiver et tout ce qui avec (nuits agitées, bronchiolites, mauvaise prise de poids, angoisse,…), et quand c’est pas un virus de la crèche c’est les dents, etc.
Depuis la fin de l’hiver et ses 13-14 mois, je trouve que les choses s’améliorent, bébé est moins malade, plus joyeux et commence à devenir doucement un petit garçon et j’adore ça !
Globalement, à l’inverse de mon compagnon qui a du mal à le voir grandir, de mon côté plus il grandi plus je m’éclate et je n’ai absolument aucune nostalgie de la période nouveau né ni même bébé de quelques mois.
Je ne ferme donc pas complètement la porte à un autre enfant
Car je me dis que mon fils est encore petit et dépendant, et peut être que vers ses trois ans et l’entrée à l’école, il sera devenu plus autonome et la perspective d’un deuxième ne m’effraiera pas, mais je doute vraiment d’avoir un jour envie de revivre cette difficile première année.
Pour le moment, bébé est encore jeune donc la discussion du deuxième n’est pas encore vraiment sur la table, du moins pas régulièrement. Mon conjoint aurait voulu que nous nous relancions dans les essais bébé vers les un an du premier, car il souhaite des enfants rapprochés, mais il a bien compris que pour le moment une nouvelle grossesse n’est pas du tout envisageable pour moi et n’a pas insisté.
Mais je n’ai pas encore osé aborder le fait que mon coté il n’y aura peut être jamais d’envie de deuxième, car je ne sais pas quelle serait sa réaction.
A toutes fins utiles je précise que c’est un papa très impliqué qui s’occupe énormément de notre fils, donc mes réticences ne viennent pas de là.
Donc voilà, au total mes deux questions sont donc : existe t il des femmes dans le même cas que moi et si oui comment cela c’est passé pour vous ?
Et question subsidiaire : pour les familles ayant eu (par choix ou non) un enfant unique : l’avez vous regretté et si oui pourquoi ?
Merci d’avance à celles qui prendront le temps de me répondre,
Bises à toutes !
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Audrey dit
J’ai vécu exactement la même situation que toi par rapport à l’accouchement, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite . Puis un jour une psy a mis les mots de « stress post traumatique » qui expliquait ce sentiment de brouillard depuis la naissance de ma fille … alors que mon mari lui a été « a fond » des le départ …
Ça a tâche tout mon congé maternité , et une fois le trauma levé je revis . Ça a pas été facile, il a fallut que je revive l’accouchement lors d’un rdv post natal a la maternité… mais j’ai pu me le reaproprier et laisser ça derrière moi . J’ai beaucoup de chance d’avoir rencontré a ce moment là les bons professionnels de santé . ( y compris une sage femme qui pratiquait de la somato-psychopedagogie) et ça m’a permis de me reconnecter à ma fille . Il ne faut pas rester sur ça . Et si après un travail d’acceptation de cette période difficile tu ne veux toujours plus d’enfant ce sera un choix réel et non plus un choix par peur .
Aurélie dit
Bonjour, ici enfant unique et c’est le feu on l’assume totalement devant ceux qui pourraient nous presser pour donner une sœur ou un frère à notre fils.
Moi j’ai toujours voulu qu’un seul enfant, et mon mari deux mais il aime avoir ses moments de libertés qu’offre un seul enfant.. Avec deux c’est mort y’a toujours un enfant dont il faut s’occuper (en tout cas nous le voyons comme ça)..
Après je pense que dans votre situation il vous faut en parler à cœur ouvert.. Cette discussion peut sembler compliquer à commencer mais vous n’êtes pas à l’ abris d’une bonne surprise/ rien n’indique que votre mari ne comprenne pas votre ressenti.
Et enfin.. Vous projeter vos difficultés avec votre premier enfant sur le futur enfant.. Sauf que rien ne dit que vos enfants se ressembleront et/ou auront les mêmes problèmes ! ^^
Bon courage !
Steph dit
Bonjour,
Merci pour ce témoignage.
Ma fille à 3 ans de demi. Mr voulait une grande famille. Minimum 2. Moi je n’en voulais pas. Nous en avons fait un, puis vers 1 an de ma fille, mr s’est à nouveau fait remarquer…
Jai dis non et je me suis faite steteliser.
Aujourd’hui il ne se verrait pas avec un second enfant. Il trouve notre famille complète à 3 ☺️.
L. dit
Whaaaou mon rêve…
Je ne veux plus d’enfant j’aime ma vie comme ça, lui n’est pas en accord avec ça, car il faut 2 enfants pour que la première ne soit pas malheureuse et franchement ma délivrance serait la stérilisation réellement, comme ça plus d’histoire
Mon choix mon corps…
C’est pas si simple vraiment et ses conversations m’angoissent de plus en plus…
Sabine dit
Merci pour ce témoignage ! Je me reconnais tellement dans vos propos.
Voici mon témoignage :
J’ai aussi très mal vécu l’arrivée de mon premier enfant. Je n’étais pas assez préparée à l’onde de choc et au changement radical de style de vie. Egalement très indépendante, devoir du jour au lendemain réorganiser ma vie autour d’une autre personne – sans anticipation possible.
Mon mari, également extrêmement présent et aidant (je pense qu’il en fait « plus » que moi s’il fallait quantifier), voulait également plusieurs enfants, plutôt rapprochés. Etant tout deux issus de fratrie, nous voulions également partager cela avec notre/nos enfants.
A la première année de notre fils nous avons commencé à réfléchir à un second enfant et je me suis laissée porter par cette envie et aussi la « pression sociale » d’un second enfant, je n’étais pourtant pas encore remise de cette première naissance. Tombée enceinte rapidement, j’avais ce sentiment de refaire une grosse bêtise et que mon couple et ma santé mentale n’y survivraient pas. Mais en même temps de relativiser en voyant qu’avec mon premier enfant cela se facilitait de jour en jour.
Au final, pour des raisons médicales, nous avons du interrompre cette grossesse. Nous étions évidemment très tristes mais une petite/grosse part de moi était tout de même soulagée. (sentiment beaucoup plus ambivalent mais difficile à retranscrire en commentaire).
Finalement un an plus tard, je suis de nouveau enceinte. Je vis beaucoup mieux cette grossesse et je suis maintenant prête à accueillir ce nouvel enfant, même si je sais que la première année sera très difficile.
Je pense que le fait que notre garçon soit maintenant beaucoup plus indépendant, qu’on ait trouvé nos marques et que je me sois pleinement appropriée cette nouvelle vie de maman a beaucoup aidé.
Merci également à @Laura pour son témoignage qui me rassure pour ce futur nouveau changement de vie à 4 et qui donne de très bons conseils.
Tout ça pour dire : il faut prendre le temps de s’écouter et ne pas précipiter les choses si vous ne les sentez pas à ce moment là.
Quant au choix « final » : il ne dépend que de vous (à discuter entre couple bien entendu pour se comprendre mutuellement). Cette décision peut également évoluer dans le temps dans un sens ou dans l’autre. Faites vous confiance.
Et si vous décidez de n’avoir qu’un seul enfant, c’est très bien également. Il peut être préférable pour votre enfant d’être un enfant unique avec des parents heureux qu’une fratrie dans une famille en difficulté.
Cecilia ALLAIX dit
Bonjour,
Après mon premier, j’ai dis plus jamais!! Grossesse difficile, accouchement laborieux, dépression post partum…ne parlons pas du fait de s’occuper d’un etre humain vulnerable et d’avoir l’impression puis à ses deux ans , j’ai pu envisager le deuxième.
Cette grossesse m’a réconcilié avec la maternité.
Faites-vous eider par un professionnel, parlez de vos doutes avec les sage femmes.. ne restez pas sur un vide et une émotion négative.
Bon courage à vous.
Laura dit
Ce n’est pas une situation facile à vivre. Je suppose que tu éprouves aussi une sorte de culpabilité vis à vis de ton conjoint voir du premier né. Si c’est le cas, sache que ce n’est absolument pas mérité ! Tu as le droit de ne vouloir qu’un seul enfant quelles que soit tes raisons. Et vous pouvez être une famille heureuse avec un, deux… ou même 10 enfants.
Ici, je n’ai pas spécialement aimé ma grossesse, mon premier accouchement fut très pénible et le papa et moi n’avons pas du tout apprécié la période bébé, voir même on a détesté cela. Clairement on ne voulait pas d’un 2ème enfant. Et puis quand il a eu 18 mois environ, on s’est dit qu’on n’avait pas envie d’un deuxième enfant mais qu’on avait envie d’une fratrie, qu’on voulait que notre premier ait cette expérience (qui nous paraissait) extraordinaire. Je pense que c’est venu car nous avons vu plusieurs amis avoir un deuxième avant nous et les relations fraternelles bien que toutes différentes nous ont beaucoup plu.
On s’était donné 9 mois car on voulait des enfants proches en âge. Ca marche ou on abandonne et ca a marché.
Pendant les 9 mois de la grossesse, on s’est préparé à ce qui nous attendait.
Déjà on a accepté que la première année serait dure. On a beaucoup parlé avec nos amis et famille qui avaient plusieurs enfants pour savoir à quoi s’attendre et recevoir des conseils pour la gestion de deux enfants.On s’est aussi organisé pour avoir du relais les premier mois. Nous n’avons pas de famille à moins de 800km. Donc on ne pouvait pas demander un coup de main à la dernière semaine. Alors on a préparé les visites des grands parents et des oncles et tante les premiers mois, pour avoir du relais. Et on a vu avec les amis lesquels pourraient faire du baby sitting ponctuel aussi.
On s’est aussi bien préparé pour l’accouchement. De meilleurs cours de préparation, bien connaitre les différents scenarios et surtout les moyens de limiter la douleur.
Et surtout on a rencontré une psy pour parler de la première grossesse, de l’accouchement, de la première année et aussi de nos peurs pour le futur. Ca nous a beaucoup aidé, tranquilisé. On a d’ailleurs continué après la naissance du second.
Au final, l’arrivée du 2ème fut facile.
L’accouchement très différent du premier (pas aussi simple que dans les films mais bien vécu).
Les premiers mois furent long mais on a pas eu les mêmes sentiments négatifs que la première fois car on savait à quoi s’attendre et au final on a trouvé que s’occuper de 2 enfants n’était pas plus chronophage que de s’occuper d’un seul. Et les shoots d’amour qu’on recoit en les voyant ensemble se faire des calins, se faire rire… nous a vraiment aidé.
Si tu décides que tu veux un deuxième enfant et ton mari aussi, il y a moyen que ca se passe bien. C’est possible. Mais il faut absolument s’y préparer, se faire aider.
Il y a des gynécologues qui prévoient des césariennes pour les mamans pour leur éviter des angoisses , si tu cherches tu devrais en trouver.
Je ne recommande pas de refaire une grossesse sans avoir traité les trauma laissé par la première. Tu risquerai une dépression et des crises d’angoisse.
Si tu décides que tu ne veux pas d’un autre enfant, c’est une décision tout à fait acceptable. Il faudra amener le sujet doucement avec ton conjoint, voir vous faire aider par un conseiller. Mais on peut aussi être très heureux avec un seul enfant !
Courage à toi.
Cha dit
Bonjour. Vous avez bien posé les questions, vous avez eu de grosses difficultés pour votre premier, et personne ne peut vous promettre que ça ira mieux pour le 2e, même si j’ai l’impression que c’est souvent plus simple.
C’est votre corps, et du coup votre choix, si vous ne le sentez pas, vous avez forcément raison.
Je pense qu’on a toujours des idées au début de notre vie d’adulte, mais ensuite la réalité fait qu’on prend des décisions parfois à l’inverse de ce qu’on rêvait et c’est ok! Je pense que si c’est pour votre bien, votre compagnon comprendra et s’adaptera même si ça sera un regret.
Chez nous c’est l’inverse, j’aurai aimé un numéro 3, mais vu la fatigue et la mauvaise tolérance aux enfants en bas âge du papa des mes enfants, je suis en train d’accepter à m’arrêter là. C’est pas facile, mais je trouve du plus au fait d’être à 2 enfants (le temps qu’on peut passer pour chacun d’entre eux, la liberté qui va revenir pour sortir, les nuits normales qui vont revenir ..)