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L. et son chéri étaient pourtant d’accords pour avoir un bébé. Mais peut-être pas aussi vite. Maintenant qu’elle est enceinte, la jeune femme se demande si elle doit garder ce bébé ou procéder à un avortement. Voici son témoignage.
{Témoignage} Je ne sais pas si je dois avorter
Bonjour toutes,
J’aimerais partager mon témoignage sur le début de grossesse et mes doutes en espérant trouver des personnes dans le même cas de moi ou ayant vécu une expérience similaire.
J’ai 27 ans et mon conjoint 32. Lorsque je l’ai rencontré, j’ai su que j’avais trouvé la bonne personne et que c’était avec lui que je voulais fonder une famille.
J’ai terminé mes études l’année dernière et avec mon conjoint on s’était dit qu’on ferait un enfant quelques temps après mon premier emploi. Malheureusement je ne suis pas restée dans l’entreprise et j’ai décidé de chercher ailleurs.
Au mois d’avril j’ai exprimé mon souhait de ne plus prendre la pilule car ce mode contraception ne me convenait plus. J’en ai parlé à mon conjoint qui était ravi car il a une très forte envie de fonder une famille. Je voulais m’orienter vers un autre contraceptif. En attendant nous faisions attention lors des rapports sexuels. On utilisait la technique du retrait même si je sais que ce n’est pas du tout fiable ! Bien sûr, nous en avions parlé et j’avais demandé à mon conjoint ce que nous ferions si jamais j’étais amenée à tomber à enceinte, ce à quoi il a m’a répondu qu’on le garderait, j’étais d’accord avec ça.
J’avais une forte envie d’avoir une enfant et je m’imaginais souvent tomber enceinte.
Durant cette période sans pilule, un mois où j’ai eu mes règles j’ai eu un sentiment de déception en me disant « oh non j’ai mes règles ça veut dire que je ne suis pas enceinte ». Le mois d’après je devais avoir mes règles un samedi et rien, le soir même j’ai eu une montée d’angoisse en me disant que j’étais potentiellement enceinte. Le lundi j’ai eu du spotting, de faibles saignements et comme souvent mes règles commencent par ça je me suis dit que je les avais, sauf qu’au cours de la journée il n’y a pas eu d’évolution (c’étaient en fait des saignements de nidation).
Le mardi voyant les saignements idem a ceux du lundi je décide de faire un test de grossesse. Le test de grossesse était positif. La 2ème barre était de faible intensité donc je pensais que c’était négatif mais selon la notice ça ne l’était pas. À ma grande stupeur, j’ai eu un sentiment de panique en faisant une crise d’angoisse et en pleurant. J’ai annoncé ma grossesse à mon conjoint le soir-même et lui était super heureux.
Mais moi je n’arrêtais pas de pleurer et de faire des crises d’angoisse pendant deux semaines.
J’étais perdue, je ne savais pas si je souhaitais le garder ou pas, j’y pensais tous les jours en ne passant que par des phases d’hésitations. Je me suis dit d’attendre la 1er échographie pour prendre une décision. J’ai espéré un œuf-clair ou une fausse-couche qui me soulagerait de toutes ces tergiversions.
Lors de cette échographie je n’ai rien ressenti, j’avais du mal à réaliser que j’étais enceinte et 2 jours après j’ai pris la décision de procéder à une IVG, ne me sentant pas prête à avoir un enfant. j’avais peur que ma vie s’arrête, de ne pas avoir envie de m’en occuper quotidiennement.
Au moment de prendre RDV pour l’IVG lorsque je suis entrée dans le bureau de l’accueil j’ai failli tout arrêter et me dire « non je le garde » mais j’ai quand même pris le rendez-vous par peur de regretter mon choix plus tard. Le jour où je devais faire la prise de sang et prendre le cachet pour stopper la progression de la grossesse j’ai eu une montée d’angoisse et avant ça j’ai décidé de voir la conseillère conjugale du planning familial. Voyant que je n’étais pas prête, le personnel médicale a décidé de reprogrammer l’IVG à la semaine suivante le vendredi.
J’écris car je suis complètement perdue et je suis surprise de ma réaction car je pensais qu’au plus profond de moi j’étais prête à avoir un enfant. Je ne sais si des femmes sont déjà passées par là. Pour le moment j’ai l’impression que seule l’IVG pourra me libérer de ce poids car si je le garde j’ai très peur de regretter, peur de devoir m’en occuper par obligation et non pas par amour. Que dois-je faire ?
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Bonjour,
Je n’ai pas été dans votre situation, je n’ai rien de pertinent à vous dire sur le choix de l’IVG ou pas.
Ce que je voudrais vous dire, c’est que dans le cas où vous décidez de le garder, si vous ne tombez pas amoureuse de votre bébé au premier regard, c’est totalement normal ! Mon fils était très très désiré, mais sa naissance a été un bouleversement abyssal pour moi, je l’ai même regrettée les premiers jours, et l’amour ça vient généralement au fil du temps, en apprenant à se connaître progressivement. Aujourd’hui je l’aime plus que tout, mais cet amour a mis plusieurs mois à venir, et c’est normal. Tout ça pour vous dire que dans le cas où vous choisissez de garder cet enfant, ne pensez surtout pas que si vous ne l’aimez pas comme vous l’espériez à sa naissance, c’est que vous avez fait le mauvais choix, l’amour viendra petit à petit, c’est comme ça même pour beaucoup d’enfants très désirés.
Bon courage pour prendre cette décision difficile.
même si un bébé est voulu au départ, je pense qu’il est normal d’être angoissé quand ce dernier décide de se pointer!!
j’ai essayé d’être enceinte pendant deux ans, sans succès, mais si j’avais réussi à tomber enceinte, il est fort probable que j’aurais paniqué moi aussi!!
par contre vous dites que vous avez peur de regretter si vous ne faites pas cette IVG, mais vous ne vous demandez pas l’inverse, c’est à dire de regretter l’IVG si vous le faites?
et quand au fait d’avoir peur de ne pas vouloir s’occuper du bébé tout le temps, c’est normal, surtout qu’un bébé se fait a deux, si le père est impiqué dans son rôle, la maman doit pouvoir prendre du temps pour elle!!
je vous souhaite de prendre la décision qui vous convienne, et de vous écouter!!!
Un conseil utile qui m a été donné lors de mon passage au planning familial en accompagnement d un avortement, c est de prendre du temps (en fonction du delai que tu peux avoir) en séparant les deux projections et les vivres pendant ce délai.
Par exemple :
– 2 jours en te projetant avec l interruption.
– puis, 2 jours en te projetant avec cette grossesse.
Ça m a permis de mettre sur pause la spirale/ montagne russe dans laquelle j étais coincée,
Et de mieux comprendre mes sentiments.
Le bouleversement hormonal que tu vis est énorme. Il est normal de perdre le nord.
Bonjour, il est plutôt normal d’avoir peur, d’avoir des angoisses en tout début de grossesse, et surtout pour la première. Ça m’est arrivé aussi.
Je trouve tellement dommage de céder trop vite à la panique, alors que dans le fond, vous savez que vous avez envie d’un enfant.
Parfois il n’ arrive pas au bon moment, mais y a t il vraiment un bon moment ?
On ne maîtrise pas toujours tout dans la vie, mais c’est aussi ce qui l’a rend belle.
Vous aimerez ce bébé tous les deux même si pour l’instant vous avez peur, ou vous ne comprenez pas très bien votre réaction, vous avez 9 mois pour vous y préparer, c’est juste ce qu’il faut pour vous projeter en douceur dans votre nouvelle vie.
Faites vous confiance ainsi qu’à la Vie !
C’est très personnel comme décision, ça se prend à deux et vous seuls pouvez le décider.
Votre conjoint a l’air de vous soutenir quoi que vous choisissiez en plus! C’est top!
En revanche si vous choisissez de le garder:
On a toutes peur de mal faire au début, peur de ne pas réussir à créer de relations avec notre enfant, d’être « nulle » etc.
Et au final on y arrive très bien!
Moi j’estime qu il n’y aura jamais de bon moment pour faire un enfant. Y’aura toujours des arguments contre…
Mais sachez également qu’une IVG n’est jamais anodine. Dans mon entourage, toutes celles qui y ont eu recours y pensent encore…. C’est douloureux psychologiquement, même si elles ne regrettent pas.
Quoi que vous choisissiez, bon courage, et ayez confiance en vous!!
Bonjour
Il n’y a que vous qui pouvez répondre à la question pour l’ivg. Par contre je peux vous partager mon expérience. J’ai voulu mon fils mais vraiment, on a mis 1 an pour l’avoir. Le jour où la pds était positive j’ai paniqué mais complètement. J’ai pensé également à l’ivg. La datation ne s’est pas hyper bien passée, la gyneco était froide. Je n’ai évidemment rien ressenti. A la T1 c’était mieux la gyneco était plus douce parlait plus avec nous mais je n’y arrivait toujours pas. J’ai pris conscience de ma grossesse à 17 sa j’ai eu une écho mensuelle et j’ai su que j’attendais un petit garçon c’était plus concret pour moi et surtout on allait l’annoncer à tout le monde. Et le risque de FC est beaucoup moins important. Cependant cette peur de mal faire et de ne pas avoir envie de m’occuper de bébé tout le temps etc ça ne m’a pas quitté pdt toute la grossesse. J’ai accouché et je n’ai pas aimé mon fils de façon inconditionnel tout de suite loin de là j’ai même subi les premiers temps car mon fils a eu quelques soucis et moi mon post partum n’était pas le top pour diverses raisons. Aujourd’hui mon fils a 18 mois et je peux dire que je l’aime de façon inconditionnel que c’est l’amour de ma vie et qu’on réfléchi avec le papa pour faire bébé 2. N’hésitez pas à vous faire aider par un pro de santé pour parler.