Après un parcours PMA et 4 cycles de stimulation ovarienne sous Clomid, H est enceinte ! Elle souhaite redonner espoir à toutes les femmes qui doivent affronter cette épreuve. Voici son témoignage.
{Témoignage} Après 4 cycles sous Clomid, je suis enceinte
Bonjour à toutes,
J’écris aujourd’hui ce témoignage car au long de mon parcours PMA, j’ai lu beaucoup d’histoires de femmes qui passaient par là et cela m’a fait beaucoup de bien. J’ai donc envie de donner de l’espoir moi aussi à toutes celles qui traverseront cette lourde épreuve.
Alors voici l’histoire de mon parcours PMA.
Quand j’étais adolescente, j’avais un cycle menstruel tout à fait normal. Des règles plutôt abondantes et relativement régulières. La situation a changé après avoir développé des TCA (troubles de la conduite alimentaire.
Mes règles se sont raréfiées, je ne les avais plus que 2 ou 3 fois par an, et elles étaient légères.
Jusqu’à disparaître totalement pendant plus de deux ans et demi. Alors, quand après notre mariage nous avons commencé à ne plus nous protéger, je savais déjà que tomber enceinte serait compliqué.
J’ai pris rendez-vous avec mon médecin traitant qui m’a renvoyé vers une gynécologue qu’il connaît bien avec un papier sur lequel il était écrit « aménorrhée secondaire ».
Je le savais de toute façon, ça faisait des mois que je me renseignais.
Arrive le rendez-vous chez la gynécologue. Elle m’explique que mes ovaires sont paresseux et qu’avoir un enfant naturellement serait compliqué. Pas impossible mais peu probable.
Elle me prescrit du duphaston pour déclencher mes règles, cela fonctionne très bien. Mais plus rien après. Cela ne relance pas mes cycles pour autant. Elle me dirige donc vers le service de PMA.
Presque 3 mois après, j’ai mon premier rendez-vous.
On me dit que comme le problème est que je n’ovule pas.
Je vais commencer par une stimulation simple au Clomid avec un suivi des cycles
Je dois prendre du duphaston pour déclencher mes règles puis 1 comprimé de clomid pendant 5 jours.
J’ai une échographie au J10 de mon cycle, mais pas grand chose. J’y retourne 3 fois mais rien n’avance.
Je reprends alors 2 comprimés de Clomid pendant 5 jours. Puis des œstrogènes jusqu’à l’ovulation.
Et là c’est la fête dans mon ventre. Je développe 3/4 follicules.
Je fais une piqûre d’ovitrelle et nous devons avoir des rapports le soir-même et le lendemain mais pas après car sinon le risque de grossesse multiples est trop grand.
Le fait d’avoir des rapports programmés ne nous dérange pas avec mon chéri. Ça nous fait plutôt rire. « Ah le docteur a dit qu’on devait faire l’amour ». Il faut dire que la prescription est plutôt sympa !
Quant à la piqûre, c’est lui qui me l’a faite et qui a aussi fait celles des 3 cycles suivants.
Je pensais être capable de le faire mais pas vraiment.
Pendant les deux semaines qui suivent, je scrute tous les symptômes de grossesse. Je Googlise absolument chaque sensation qui semble inhabituelle.
En courant, j’écoute 1001 podcast de PMA, de début de grossesse, de découverte précoce de grossesse.
Je ne fais pas de test de grossesse car je sais que le résultat peut être faussé par l’ovitrelle. Mais aussi parce que j’ai peur qu’il soit négatif.
Ma peur est confirmée quand, pile quatorze jours après la piqûre, j’ai mes règles
Je suis si triste que j’ai du mal à prendre mon téléphone pour prévenir la PMA et encore plus à prévenir mon chéri. Il est aussi déçu mais me dit que c’est normal, ce n’est que le premier essai.
Je sais qu’il a raison, que cela stimulation ovarienne me donne les mêmes chances qu’une femme « fertile » de concevoir (soit 25%). Alors effectivement, il y avait tout de même 3 chances sur 4 que ça ne fonctionne pas…
Le week-end suivant cette déception, je dîne avec des amis. J’apprends que certains avaient parié que je n’allais pas boire d’alcool. Ça me rend très triste. En effet, j’aurais adoré refuser les verres et qu’ils se doutent de la bonne nouvelle. Mais il n’en est rien et cela me fend le cœur.
Fin Novembre, j’entame ce deuxième cycle de stimulation ovarienne
Je suis toujours sous Clomid, mais cette fois-ci je dois prendre 2 comprimés par jour pendant 4 jours. Cela fonctionne parfaitement. Un follicule se développe à droite.
Pile deux semaines après mes règles, je fais la piqûre d’ovitrelle.
Je m’imagine déjà découvrir que je suis enceinte la veille de Noël et annoncer ma grossesse comme cadeau à mon chéri. Mais à la place, le vendredi qui précède Noel, j’ai mes règles.
Encore une déception. Je me sens honteuse de ne pas réussir à donné la vie, même accompagnée. J’ai de la peine pour mon mari d’être tombée sur moi. J’appelle le centre qui me dit de recommencer le même processus. Je profite tout de même des fêtes en famille. Au moins je peux boire du Champagne.
Le cycle de janvier se déroule également parfaitement. Cette fois-ci je ne scrute plus les symptômes. Je ne peux néanmoins pas m’empêcher d’écouter des témoignages pendant les deux semaines d’attente.
Mais ce cycle là, de toute façon, je ne ressens rien. Rien du tout. Et malgré l’espérance immense, au fond de moi, je sais que je ne suis pas enceinte.
Arrive donc mon dernier cycle sous Clomid. A la première échographie, au jour 10, le médecin me demande « vous avez déjà prévu un rendez-vous pour parler de la suite ? ». J’ai un coup au cœur. Si on me parle de la suite c’est que 3 échecs ce n’est peut-être pas normal. J’ai peut-être un problème plus grave… j’ai peur.
La première échographie et la prise de sang sont plutôt bonnes, mais pas de follicule mature encore.
Je reviens donc deux jours après. Le follicule a atteint 16/17 mm. Malgré l’ordonnance d’ovitrelle, le médecin me demande de repasser vendredi.
Elle me dit que le taux d’œstradiol avait baissé mercredi par rapport au lundi, c’est pour cela qu’elle voulait me revoir aujourd’hui. Et effectivement le follicule n’a pas bougé : toujours a 17mm mais l’endomètre est bien épais.
Elle me téléphone dans la journée pour me dire de ne pas faire la piqûre d’ovitrelle, mais que le taux a bien réaugmenté. Elle me propose de me revoir lundi mais demande tout de même que nous ayons des rapports ce week-end.
C’est plutôt une bonne nouvelle mais je suis dévastée. Il faut dire que j’aime bien calculer et que, dans mes calculs, si je faisais la piqûre d’ovitrelle le vendredi, je pourrais faire un test précoce 10 jours après et annoncer à mon chéri la grossesse le jour de la Saint-Valentin.
Une question me tourmente tout de même : vu qu’elle a dit qu’on devait avoir des rapports et à la vue de l’énorme perte gluante (désolée pour les détails) en m’essuyant le vendredi, est-ce que je ne dois pas faire la piqûre parce que c’est trop tôt ou parce qu’elle pense que j’oublierai naturellement ?
J’aimerai tellement que ce soit la seconde raison.
Alors arrive le rendez-vous du lundi matin, je n’ai pas du tout ovulé seule mais le follicule est à 21mm. Je dois faire la piqûre le soir-même.
A partir du lendemain de la piqure, j’ai le ventre gonflé.
Je me sens ballonnée et c’est accentué par la prise de duphaston à partir de l’ovulation, mais je me dis que c’est un mal pour un bien. La prise de duphaston change aussi la donne sur le déroulement des deux semaines d’attente. Je dois faire un test de grossesse deux semaines après l’ovulation car le médicament bloque l’arrivée des règles.
Durant les dix premiers jours, rien ne se passe, hormis que j’ai les seins tendus et plutôt douloureux. Et je suis crevée, ce qui ne me ressemble pas. Je mets ça sur la prise du duphaston.
Je ne peux pas m’empêcher de checker tous les symptômes que les femmes ont eu avant leur test de grossesse positif. Ça m’inquiète et me rassure à la fois, c’est très étrange.
Dans l’après-midi du 10eme jour, je ne me sens pas bien. La nausée, ballonnée, et cette fatigue…
Une nausée qui ne me quitte pas jusqu’au test de grossesse.
En fait si, car ce test je n’ai pas osé le faire. Je l’ai acheté à 13 dpo, juste avant d’arrêter le duphaston. Je voulais le faire le matin du dpo 14. Je n’ai pas eu le courage.
A 14 dpo, j’ai vu une petite trace rose en m’essuyant, puis sont apparues des crampes légères. J’ai peur. La nausée disparaît mais j’ai des crampes d’estomac et de la diarrhée. Je me dis que mes règles sont imminentes.
Mais, plus rien après cette perte rose. Je regagne espoir.
Je fais un affreux cauchemar la nuit, une conséquence du stress je pense. Les petits tiraillements toujours présents le matin des 15 dpo me dissuadent de faire le test.
J’ai peur et je ne suis pas assez courageuse pour affronter la déception. Pourtant je sais que ça ne changera rien à l’issue.
Ça recommence à me lancer dans les seins mais moins que sous duphaston et les petites crampes s’atténuent également. J’espère qu’elles sont dues au transit mais je sais que je me mens à moi même.
Je prie beaucoup. Toute la journée. Quand je vais aux toilettes notamment, pour ne pas voir de sang sur le papier.
16 dpo, je me lance sans y croire. Je fais un test : 25 UI au réveil. Au bout de 3 minutes retourne le test avec angoisse et nonchalance et là mon cœur explose. C’est positif. Je cours réveiller le futur papa. Je nage dans le bonheur.
Ça aura pris 4 cycles de Clomid. J’ai eu beaucoup de chance. Et je vous souhaite d’en avoir tout autant ! Courage !
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Claire dit
Super témoignage, merci et bravo !
De notre coté, on a fait que 2 cycles et ça à marché.
Et ensuite, les bébés n’ont pas arrêtés de venir naturellement ! (3)
Peut-être qu’il fallait juste lancer la machine et un petit coup de pouce pour que tout se mette en place 🙂
Je vous envoie plein d’amour, reposez vous et profitez bien de votre nouvelle vie de maman