Bonjour ! Moi c’est Claire, j’ai la trentaine et maman depuis 2021 d’une petite puce. Grossesse, accouchement, devenir maman, futur mariage (si Monsieur se décide un jour ^^)… sont des sujets sur lesquels je témoigne pour peut être aider d’autres femmes et aujourd’hui je vous parle des premiers jours avec mon nouveau-né ! Retrouvez tous mes articles sur le Blog de Claire
L’amour d’une mère envers son nouveau-né
Bonjour à toutes
Aujourd’hui j’ai envie de parler des premiers jours avec mon bébé et de ce que j’ai pu ressentir à ce moment-là. Si vous suivez un peu mes articles, vous savez que j’ai eu une grossesse difficile et un accouchement très rapide mais très douloureux. Du coup je suis devenue maman vraiment rapidement et je pense que je n’ai pas eu le temps de réaliser ce qu’il se passait même si on se prépare pendant des mois. Car dans ma tête, je pensais avoir le temps en arrivant à l’hôpital et tout s’est fait très vite.
Je me suis retrouvée avec ce nouveau-né sans trop savoir quoi faire et surtout quoi ressentir
J’avais eu des retours et j’avais lu des témoignages de ce fameux ‘amour maternel’ qu’on ressent et de cette émotion qui nous submerge au moment de voir ce petit bébé. Pour ma part, on a dû la mettre tout de suite en couveuse car elle était petite avec un faible poids et je vous avoue que la seule chose que j’ai réussi à penser à la fin de l’accouchement c’était que la douleur était finie, enfin finie !
Alors je regardais ma fille dans la couveuse et je me disais simplement que j’étais contente que tout cela soit fini mais je ne ressentais rien de particulier. Mon compagnon lui était vraiment aux anges ; il ne pensait pas ressentir un tel amour et une telle émotion.
Je me suis dit que cela venait de la fatigue car je n’avais pas dormi du tout et que je réaliserai après. Il y a un truc qui nous fait tenir et je n’ai pas dormi la journée non plus le lendemain. Je m’occupais très bien de ma petite Élise, mais pour moi, j’avais l’impression de faire cela d’un point de vue mécanique uniquement. C’est-à-dire que je la nourrissais, je la prenais dans les bras et je lui faisais des câlins, je la regardais, mais encore une fois tout cela de manière mécanique sans ressentir vraiment les émotions de l’amour ou de l’attachement que j’avais pu déjà expérimenter.
Je me suis donc beaucoup posé la question de me dire est-ce que c’est normal ? Je repensais à des amies qui m’avait décrit le bonheur et la joie incommensurable d’avoir mis au monde leur bébé et l’amour ressenti avec une explosion d’émotions en les regardant. Les premiers jours, je n’ai vraiment pas du tout ressenti cela. J’étais très heureuse d’être devenue maman, je savais qu’elle comptait beaucoup pour moi mais les émotions à proprement parler n’étaient pas là.
Quand je suis rentrée de la maternité, j’ai eu besoin de sortir et d’aller promener mon chien après avoir passé 3 jours entiers enfermés dans la chambre sans pouvoir sortir dans le couloir (merci le Covid), j’avais besoin de prendre l’air.
J’avais besoin d’être un peu loin de mon bébé pour extérioriser tous ces sentiments
À ce moment-là, j’ai vraiment ressenti le besoin de m’éloigner de ma fille comme un besoin fondamental pour me retrouver et faire état de ce qu’il venait de se passer. Je pensais sortir une petite demi-heure apparemment je suis partie pendant plus d’une heure je ne m’en étais même pas rendue compte. Mais je me souviens m’être assise dans l’herbe et avoir pleuré énormément avec mon chien qui me léchait la joue sans trop comprendre pourquoi (hormones on dira) mais j’avais eu besoin d’extérioriser de cette manière.
L’amour maternel dont on peut parler, ou l’attachement que je ressens envers ma petite fille ne sont venus que bien après le retour à la maison et il s’est fait progressivement à force de passer du temps avec elle. Ainsi, je fais partie de ces mamans qui n’ont pas ressenti cet immense amour au premier regard posé sur leur bébé mais plutôt de celles qui ont appris à faire connaissance avec ce nouveau-né qui vient tout chambouler et qui apprennent à s’y attacher petit à petit.
Et au final, maintenant, quand je la dépose chez la nounou le matin et que je vais au travail, je suis bien dans ma tête car je sais qu’elle y est bien et que je vais pouvoir faire ce que j’ai à faire sur ma journée l’esprit tranquille. Je suis alors très contente de la retrouver le soir et je ressens ce manque où j’ai envie de la prendre dans les bras et de lui faire un gros câlin. Bon après si elle fait sa crise de pleurs pour rien je vous avoue que cette envie part aussitôt hihi.
Trêve de plaisanteries, je tenais à écrire cet article simplement pour souligner que les premiers jours avec un nouveau-né peuvent être difficiles et surtout que les sentiments que l’on peut ressentir en tant que maman peuvent être déroutants et compliqués et que si vous n’avez pas l’amour inconditionnel comme on vous le décrit ou qu’on essaie de vous vendre dans certains magazines et bien ce n’est pas grave.
L’attachement peut venir plus tard !
Surtout que, et on ne le dit pas assez, les premières semaines et les premiers mois peuvent être difficiles pour plein de raisons. Les sentiments qu’on peut avoir peuvent être contradictoires. Osons ressentir VRAIMENT et surtout le dire, arrêtons de nous cacher derrière les « il faut ressentir cela », être comme ci, aimer de suite ce bébé car la maternité c’est magnifique et que du bonheur. Non, la maternité ça vous change la vie, ça vous change en tant que femme, ça change sa façon de voir les choses et de ressentir les choses et parfois c’est dur et fatiguant donc prenons le temps de nous écouter et de penser par nous-même et non pas ce qu’on voudrait que les gens pensent…
Pour ma part, j’ai aimé développer ce sentiment car je le sens grandir de plus en plus au fil des jours qui passent et au fil de l’évolution d’Élise qui a fêté ses 9 mois !
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Agnès dit
J’approuve tout à fait ce témoignage pour ma part. Et je en pense pas que la façon dont s’est déroulé l’accouchement est complétement fautif.
Perso, on a dû déclencher l’accouchement à J+6 car mon fils était trop à l’aise et j’ai accouché 22h après le déclenchement, avec péri, j’ai poussé 45 min, mon fils a été posé sur moi, bref, tout classique. Mais oui, on est crevé, on est dépassé, on est seule même. Mon mari ne pouvait pas rester dormir donc je subissais la nuit (la 1ère avec la sonde en plus), une déchirure qui ne m’a pas permis de marcher plus de 100m pendant 1 mois, il faut imaginer tout de suite après l’accouchement : je prenais 5 min à me lever ou m’allonger et récupérer mon fils dans son lit à l’hôpital était une torture. Il faut savori que j’allaitais donc c’était plusieurs fois par nuit pendant que bébé pleure car il a faim. La journée, je ne suivais rien sur les soins car j’essayais juste de me reposer.
Comment créer un lien dans ces conditions ? Moi mon seul but c’était de réussir à allaiter. Les douches, les vêtements, les câlins en dehors de l’allaitement, c’était juste au dessus de mes capacités physiques. J’ai trouvé que le retour à la maison a beaucoup aider car on peut trouver des solutions pour tout alors qu’à l’hôpital, on est bloqué par le matériel à dispo. En trouvant ses solutions, ces routines, on est plus apaisé et là j’ai pu commencer à créer du lien avec mon fils. Qui reste quand même qu’une machine à prout et à nourrir les 1ère semaines XD Quand enfin ils ont une meilleure vision, et qu’on voit qu’ils sont capable de faire des choses, là on retrouve l’humain et c’est plus simple =)