Léa est enceinte de 37 SA et plus le temps pour, plus sa peur de l’allaitement la fait paniquer. Et si elle n’y arrivait pas ? Et si elle ne pouvait pas nourrir son fils ? Et si (…) autant de questions qu’elle se pose et qu’elle dépose ici à travers son témoignage.
{Témoignage} J’ai peur de ne pas réussir à allaiter mon enfant
Bonjour à toutes,
Je m’appelle Léa, j’ai 24 ans et je suis enceinte de mon premier enfant. Actuellement à ma 37ème SA, la naissance de mon petit garçon approche et même si j’ai hâte et que ce bonheur à venir me remplit de joie, je dois aussi avouer qu’une angoisse s’empare de moi depuis quelques temps : la peur de l’allaitement.
Depuis le début de ma grossesse, j’ai toujours imaginé allaiter mon fils. Pour moi, c’est une évidence, c’est presque un rêve de me dire que moi, Léa, je peux offrir à mon fils tout ce dont il a besoin en tant que nouveau-né… Alors peut-être est-ce dû au fait que j’idéalise vraiment ce moment et l’allaitement, mais plus le temps passe, plus l’accouchement approche, et plus j’ai peur de ne pas réussir. Pourtant, au début de ma grossesse, je me disais que c’était naturel, que mon corps saurait faire et que je n’aurais qu’à suivre mon instinct, mais voilà, plus le terme approche, plus cette certitude de début de grossesse s’effrite.
Il est vrai que depuis j’ai lu de nombreux témoignages sur l’allaitement, j’ai écouté des podcasts de mamans qui racontent leur expérience, et même si je suis consciente que chaque expérience est différente et enrichissante à connaitre, même si certaines dépeignent un processus magique, fluide, un lien unique qui se crée… d’autres témoignent d’une réalité bien plus compliquée : douleurs, crevasses, difficultés à téter pour leur bébé, engorgements, pas assez de lait… et j’en passe ! Bref, je ne sais pourquoi, mon cerveau ne retient que cette partie négative en ce moment et ce qui me semblait inné s’est transformé en une peur de l’allaitement…
J’ai peur que l’allaitement ne fonctionne pas pour moi
Cette peur s’est insidieusement installée et maintenant je me dis « et si je n’étais pas capable d’allaiter ?». J’ai lu et entendu tellement de témoignages de Mamans qui en avaient autant envie que moi et pour qui ça n’a pas fonctionné… J’ai peur d’entendre les pleurs de mon petit garçon et d’être démunie face à lui. Et je ne parle même pas de la pression, de la culpabilité, de la frustration et de la sensation d’échec. Je ne pourrais jamais gérer tout ça !
Mais au final, est-ce l’allaitement ça s’apprend vraiment ?
J’ai pensé il y a quelques jours à prendre rendez-vous avec une conseillère en lactation avant mon accouchement pour qu’elle m’explique, qu’elle me prodigue tous ces conseils pour que tout se passe au mieux. Moi qui pensais ça inné, j’en suis à vouloir mettre toutes les chances de mon côté afin de ne pas être submergée par toutes mes émotions et mes questionnements le jour J. Et surtout, je travaille en milieu hospitalier, je vois à quel point nous sommes surchargées de travail, alors je me dis que les sage-femmes auront bien autre chose à faire que de m’accompagner à traverser ma peur de l’allaitement. La conseillère en lactation pourra donc peut-être m’aider à aborder cet allaitement avec plus de sérénité…
J’ai conscience que j’attends de ce moment quelque chose de parfait et que je me retrouve face à l’inconnu et à un gros point d’interrogation, sans savoir comment les choses vont réellement se passer. En écrivant ces lignes, je me rends compte que je veux contrôler une situation qui n’existe pas encore et que peut-être je dois accepter que je vais donner le meilleur de moi-même pour que tout se passe comme je l’imagine et que l’essentiel sera de répondre aux besoins de mon bébé… En tout cas une chose est sûre, je ne veux pas que ma peur de l’allaitement gâche les premiers moments avec mon petit garçon !
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Agnès dit
C’est normal d’appréhender. Mais comme pour l’accouchement, il faut faire un plan et surtout il faut être prête à accepter que tout ne se passe pas selon ce plan. Pour moi le maître mot de devenir parent est « adaptation ». Pour tous les sujets ! Etre trop rigide ne créé que des frustrations et ensuite de la colère contre soi.
Personnellement je me suis beaucoup « éduquée » avant l’accouchement comme toi sur l’allaitement mais j’étais prêt aussi à ne pas être trop dure contre moi-même, ne pas me forcer outre mesure si ça ne fonctionnait pas. Et même quand ça s’est bien passé globalement, il y a toujours des milliards de doutes, des moments où on veut arrêter car l’allaitement, c’est ce qu’il y a de mieux pour l’enfant mais pas toujours pour les parents. Et le plus important ce sont les parents : des parents sereins, c’est un enfant ‘plus’ serein.
Donc mon conseil final, c’est qu’un enfant au biberon, c’est toujours mieux qu’un enfant affamé et une maman exténuée. Informe toi pour être le mieux préparer mais soit prête à accepter le changement pour plus de sérénité.
Je te souhaite que tout se passe au mieux.
Sarah dit
Bonjour,
Je pense qu’une bonne chose à ce dire que c’est seulement 5% des femmes n’ont pas la capacité physique d’allaiter ☺️
Par contre, en effet, l’allaitement n’est pas toujours facile, ni un long fleuve tranquille… Pour certaines ça va assez bien, pour d’autres c’est bien plus compliqué.
Mon cas par exemple : freins de langue et de lèvres décelés seulement à 9mois, quand on ne pouvait plus couper. Donc j’ai souffert 13mois…
Avec mon deuxième c’est bien plus facile, même si pas parfait.
Je pense que se préparer est une très bonne idée !
Déjà pour savoir.
Il y a des petites choses qui aident quand on les connaît. Par exemple, je pense qu’au début on a toutes mal qq jours, la peau doit s’y faire. Ou les poussées de croissances, les rhumes et les dents peuvent rendre l’allaitement temporairement difficile mais si on ne s’y attend pas, on s’inquiète fort…
Mais une chose est très bonne a savoir : c’est qu’il y a plein d’aides qui existent ! Et vous êtes pas seule ☺️
Des groupes Facebook comme atce sont supers. Et il y a des lact’aidantes spécialisées, la leach league, etc.
Courage ! Si vous le voulez, vous allez y arriver ! 😁
Laura dit
Je pense que tu as tout à fait raison de bien te préparer et de mettre toutes les chances de ton côté pour que ton allaitement soit un succès.
Et rencontrer la conseillère en lactation avant l’accouchement est une super chose ! J’ai des amies qui soit n’ont pas eu le feeling avec leur conseillère soit sont tomber sur une conseillère à côté de la plaque (du genre serre les dents et tait toi, ta souffrance ne compte pas) et ca ne les a pas aider. (Après c’est rare, la plupart des conseillères sont juste géniales.)
Donc je pense que tu t’es mise sur la meilleure voie pour un allaitement serein.
Mais n’oublie que donner le biberon n’est pas une catastrophe non plus. Voir le papa ou les grands parents nourrir un nouveau né, c’est une image magnifique. Ton bébé saura que tu l’aimes plus que tout même avec un biberon.
Je te souhaite une belle rencontre avec ton enfant et un allaitement serein.
Camille dit
Euh « l’allaitement c’est inné » je ne suis pas d’accord et oui il y a plein de choses que l’on apprend. J’en suis à mon 3ème allaitement et oui là c’est beaucoup plus facile parce que je sais les difficultés, les douleurs, l’extrême importance de la position au début, et les choses sans importances.
Il faut que vous preniez rendez-vous chez cette conseillère et si possible accompagné du papa (au moins une fois). Il faut qu’elle vous explique et surtout qu’elle explique au papa. Pour qu’après la naissance quand vous douterez il soit là pour vous encourager, pour parler, pour vous aider à placer le bébé. Pour bb1 j’avais beaucoup de mal à le placé parce qu’il se raidissait, donc à chaque tété c’est le papa qui le plaçait correctement sur le coussin d’allaitement. Et après cela plus de crevasse.
Autre chose que l’on ne dit pas assez : les 3 premières semaines sont vraiment dures lors d’un premier allaitement. On a l’impression que l’on ne verra jamais le bout du tunnel, mais je vous promets que si. Mais parlez-en avec le papa, la conseillère, votre famille (uniquement si elle est pro allaitement).
Dernière chose si c’est pas déjà fait renseignez-vous sur le portage physiologique (écharpe, porte bébé)
Laura dit
Je pense que ce sont de très bons conseils.
Par contre, je pense que même si on n’est pas pro-allaitement, on peut soutenir les amies qui souhaitent allaiter.
Je n’ai jamais voulu allaiter mais j’encourage les mamans qui le veulent, j’arrive avec des petits plats tous prêts, je propose de faire un peu de lessive…
Je ne peux pas donner de conseils d’expérience évidemment, mais ca n’empêche pas d’essayer de rassurer, de consoler ou de conseiller d’aller chercher des conseils et réponses chez les amies, sage femmes ou conseillères en lactation qui savent et qui sont bienveillantes.
Par contre, oui, il faut se préserver des personnes qui ne croient pas en nous, nous critiquent (que ce soit sur l’allaitement ou autre chose) ou s’attendent à ce qu’une jeune maman soit une femme de ménage, une cuisinière ou une gravure de mode.
Il faut vraiment ce concentrer sur nos bébés les premières semaines et sur ce qui nous fait du bien moralement et physiquement.