Bonjour ! Moi c’est Claire, j’ai la trentaine et maman depuis 2021 d’une petite puce. Grossesse, accouchement, devenir maman, futur mariage (si Monsieur se décide un jour ^^)… sont des sujets sur lesquels je témoigne pour peut être aider d’autres femmes et aujourd’hui je vous parle de la perte d’un parent quand la vie, elle, continue d’avancer…
{BLOG CLAIRE} Voir grandir son enfant après la perte d’un parent
Bonjour à tous.
Cet article, je le dédie à chaque maman ou papa qui voit grandir son enfant dans l’ombre de la perte d’un parent. Tout d’abord, je vous adresse mes plus réconfortantes pensées pour ce que vous traversez. Que cela fasse quelques jours, quelques semaines ou bien plus encore, puisque je sais que la douleur reste présente encore et toujours même si le temps passe comme on dit …
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sentiment qui partage mon quotidien depuis quelques mois, suite à la disparition de mon père. Un sentiment qui, je pense, ne me quittera jamais. C’est un sentiment d’absence, de manque, d’une partie de soi qu’on ne retrouvera plus. C’est surtout un sentiment constant de regarder son enfant évoluer et de se dire : « tu ne verras jamais cela« .
Lorsqu’Elise fait quelque chose, que ce soit de danser, de jouer de la musique, de rire, de pleurer, j’ai le réflexe de capturer cet instant et de le partager à la famille, aux amis. J’envoie aux mamies et papis et puis j’ai le cœur qui se serre car je ne peux pas l’envoyer à mon père. Rien que d’écrire ces derniers mots, les larmes coulent le long de ma joue. À chaque instant, je pense à ce qu’il m’aurait dit ou répondu de voir Elise évoluer ainsi. Il ne l’aura pas vu marcher. Il ne l’aura pas entendu dire « papi ». J’essaye de trouver du réconfort à me dire qu’au moins il l’a connue. Mais en vrai, cela n’efface pas la peine que je ressens face à ce vide et face à la perte d’un parent.
J’ai envie de lui envoyer cette belle photo de Noël de sa petite fille qu’il aurait adoré. J’ai envie qu’il l’entende jouer de l’harmonica et qu’il la voit danser en rond au point d’avoir le tournis. Mais je ne peux pas. Je ne peux plus et je ne le pourrai jamais. Malheureusement, je n’ai pas cette croyance de me dire qu’il nous regarde de « là-haut ». Je respecte les convictions de chacun mais je n’ai pas cette pensée. Alors c’est sans doute plus dur pour cela.
A chaque avancée de ma vie, j’ai cette envie de la partager avec mon papa et de lire son message : « Génial ma fifille ! C’est la petite fille à son papi ça qui tient tout de lui ! « . D’ailleurs, je pense qu’elle a le caractère de son papi cette petite. Forte et courageuse comme son papi !
Toutes les premières fois après la perte d’un proche sont dures. Premier anniversaire, premier noël…
Le souci c’est qu’avec un bébé, un enfant, il n’y a que ça « des premières fois » !
Elle marche, elle parle, elle dit tel mot, elle fait telle action, elle fait un câlin, elle fait une bêtise… bref, j’ai l’impression de courir après les premières fois que j’ai envie de raconter à mon père qui n’est plus là.
C’est un sentiment difficile, constant, particulier. C’est un sentiment qu’il va falloir apprendre à accepter et à apprivoiser au fil du temps. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à regarder Elise faire une nouvelle chose sans avoir cette petite pression dans la poitrine mais je l’espère.
En tout cas, je ne pensai pas souffrir autant de la disparition de mon père pour laquelle je pensai être préparée pour l’avoir accompagné tout au long de sa maladie. Je ne pensai pas que son absence dans la vie de ma fille serait si présente pour moi. Par chance, elle n’en souffrira pas car elle n’aura pas de souvenir de lui. Mais je sais que je lui dirai que son papi l’aimait très fort et qu’il serait très fier d’assister à toutes ses premières fois.
Une pensée pour lui, pour mes grands-parents, pour mon oncle et pour tous les autres qu’Elise ne connaîtra pas. Depuis que j’ai écrit cet article, j’ai perdu ma grand-mère il y a une semaine. On ne s’y attendait pas, c’est un vrai choc et je me dis qu’elle représente encore une personne qui sera absente de la vie d’Elise. Elle qui la trouvait si « formidable », elle qui adorait la voir et jouer avec elle. Elle qui riait aux éclats quand Elise faisait sa coquine. La perte d’un être cher est dure, profitez des moments que vous le pouvez car même quand « tout va bien », on ne peut jamais prévoir.
La parentalité prend tout son sens quand on prend conscience du vide qu’on laissera à notre enfant une fois parti.
Tu me manques Papa
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