Placenta praevia : c’est la deuxième fois et j’angoisse

Enceinte de son deuxième enfant, notre lectrice vient de recevoir le diagnostic d’un placenta praevia. C’est la deuxième fois que cela lui arrive et vu sa première grossesse, elle angoisse terriblement de ce qu’il pourrait se passer. Elle témoigne sur le blog pour tenter d’avoir des ondes positives et des témoignages de Maman qui ont elles aussi vécu ça…

{Témoignage} Ma grossesse est à nouveau ternie par un placenta praevia

Bonjour,

J’écris aujourd’hui avec l’espoir de recevoir des témoignages qui pourront peut-être m’apporter un peu de sérénité, ou tout du moins un peu de réconfort dans cette période d’angoisse intense.

Je n’avais jamais vraiment rêvé d’être maman lorsque j’étais plus jeune. L’idée ne m’avait jamais traversé l’esprit jusqu’au jour où ce désir est né en moi et où l’envie d’avoir un enfant s’est imposée. C’est ainsi que je me suis lancée dans l’aventure de la maternité.

Notre parcours n’a pas été des plus longs, mais il a néanmoins nécessité une aide médicale. En 2016, grâce à la PMA, je suis tombée enceinte. Malheureusement, le bonheur a rapidement été de courte durée à cause de complications. Dès les premières semaines, les ennuis ont commencé : un décollement du placenta, des problèmes de thyroïde et surtout, un placenta praevia recouvrant complètement le col, associé à une pré-éclampsie.

Ce fut une période terrible pour moi. À 21 semaines d’aménorrhée, j’ai été hospitalisée en urgence et placée sous surveillance stricte. J’ai passé les quinze semaines suivantes alitée à l’hôpital, avec la menace permanente d’un accouchement prématuré. Chaque jour était une lutte contre la peur et l’incertitude quant à la suite de cette grossesse. Même le personnel médical restait prudent dans ses pronostics, ce qui n’a fait qu’amplifier mon angoisse.

Finalement, ma fille est née à 36 semaines par césarienne. Ce fut un accouchement difficile, marqué par une hémorragie qui a failli me coûter la vie. Mais elle était là, en bonne santé, et cela compensait en partie la souffrance endurée.

Le temps a passé, et malgré cette expérience traumatisante, l’envie d’un deuxième enfant s’est faite sentir. Mais cette fois-ci, le chemin fut encore plus long et semé d’embûches. Après plusieurs années d’attente, quatre inséminations artificielles, deux FIV (dont une compliquée par une hyperstimulation) et cinq fausses couches, j’ai enfin eu la surprise et le bonheur de tomber enceinte naturellement ! 

Les premières semaines ont été difficiles sur le plan émotionnel. Chaque jour, je craignais de revivre la douleur d’une nouvelle fausse couche. Il m’était impossible de me projeter et d’oser espérer. Mais les semaines ont passé, et enfin, le cap des trois mois a été franchi. Le soulagement fut immense, d’autant plus lorsque j’ai appris que j’attendais une petite fille, ce qui représentait pour moi un rêve ultime.

J’ai alors commencé à me projeter dans cette grossesse, à envisager un avenir plus serein. Mais cette illusion de normalité a été brutalement balayée lors de l’échographie des quatre mois. Le diagnostic est tombé comme un couperet : encore une fois, un placenta praevia recouvrant complètement le col. Le médecin a été honnête : les chances que le placenta remonte étaient extrêmement faibles.

Depuis, l’angoisse ne me quitte plus. J’essaie de rester positive, de croire que cette grossesse pourrait mieux se dérouler que la première. Pour l’instant, je n’ai pas eu de saignements, et j’essaie de m’accrocher à ce maigre espoir. Mais dans un coin de mon esprit, la peur est omniprésente. J’ai peur que tout bascule du jour au lendemain, j’ai peur de perdre mon bébé trop tôt, peur de ne pas atteindre le seuil de viabilité et de revivre cette même angoisse jour après jour. Et par-dessus tout, la peur de mourir lors de la césarienne, comme j’y ai échappé de justesse la première fois.

J’ai cherché des témoignages de femmes ayant vécu deux grossesses avec un placenta praevia, mais je n’en trouve aucun. Cette solitude est difficile à porter. J’ai l’impression d’enchaîner les épreuves et de ne pas être faite pour porter des enfants. 

Si certaines d’entre vous ont traversé des épreuves similaires, si vous avez connu un double placenta praevia et que vous avez eu une issue positive, j’aimerais vraiment entendre vos histoires. Peut-être que cela m’aidera à mieux appréhender la suite et à retrouver un peu d’espoir dans cette tempête d’incertitudes.

Merci d’avance à celles qui prendront le temps de me répondre.

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