Bonjour ! Moi c’est Claire, j’ai la trentaine et maman depuis 2021 d’une petite puce. Grossesse, accouchement, devenir maman, futur mariage (si Monsieur se décide un jour ^^)… sont des sujets sur lesquels je témoigne pour peut être aider d’autres femmes et aujourd’hui je vous parle de cette pression constante d’être une « bonne maman« …
{Témoignage} La pression constante d’être une « bonne maman »
Bonjour à tous
Si vous me suivez, vous savez que je ne suis pas là pour faire semblant ou pour enjoliver une situation. Mon article sur les « mamans indignes » en témoigne. Aujourd’hui, je reviens sur cette « bonne maman » qui plane au-dessus de ma tête en permanence. Vous savez, la maman qui est parfaite, attentionnée, toujours souriante, jamais fatiguée, qui a tout sous contrôle et qui aime chaque seconde de sa maternité (oui surtout cette maman là qui dit que tout est tellement merveilleux).
Et bien, je me suis longtemps demandé : est-ce que je suis une bonne maman ?
Ce doute, qui s’insinue dans nos pensées à chaque instant, n’est pas anodin. Il est alimenté par des attentes sociales et des modèles idéalisés qui sont tellement éloignés de la réalité. Et pourtant, on fait comme si ces standards étaient la norme, comme si c’était à nous de les atteindre et parfois, cela me fatigue … J’en viens à me dire que je ne suis pas une bonne mère car je n’aime pas forcément tous les instants passés avec ma fille (notamment les difficiles bien entendu).
Je ne suis pas une maman parfaite, loin de là, et pourtant, je vois partout des messages qui me disent que je devrais être plus calme, plus douce, plus présente, plus patiente, plus aimante. Alors que souvent, je me retrouve à devoir respirer profondément, à compter jusqu’à dix, et même à me dire, « Ho la la, c’était comment encore la vie avant ? ».
Je ne vais pas vous mentir, il y a des jours où cette pression me pèse vraiment. Parce qu’on ne parle jamais assez de l’épuisement qui vient avec cette aventure qu’est la maternité. Parce qu’être maman, ce n’est pas juste nourrir et câliner. Non, c’est aussi se lever la nuit, courir partout, jongler entre travail où il faut pouvoir s’absenter d’un coup ou poser un congé non prévu pour son enfant et la tenue de la maison, sans oublier une tonne d’autres petites tâches qui s’accumulent et qui, franchement, me rendent parfois complètement dingue. Et je ne parle pas de la charge mentale qui vient couronner le tout.
Je pratique une passion qui me prend tous mes samedis matins et 2 dimanches complets par mois. Cela me permet vraiment d’avoir une pause nécessaire à mon équilibre car on le sait toutes, prendre du temps pour soi n’est pas un luxe mais une nécessité pour ne pas perdre sa santé mentale. Mais parfois, cette culpabilité… elle est là, dans ma tête, et je n’arrive pas à m’en défaire. J’ai l’impression qu’en tant que mère, je n’ai pas le droit de pouvoir faire ça, que je ne devrai même pas avoir envie de m’éloigner d’elle et que si elle est malade, je ne devrais pas partir mais rester (pourtant elle a un papa qui s’en occupe alors pourquoi ce sentiment de culpabilité est là ?). Oui une « bonne maman » fait passer sa fille sur tout en priorité j’ai l’impression, et reste aimante tout le temps sans faillir …
Pourquoi cette image de la mère parfaite persiste-t-elle ? Est-ce qu’on nous pousse à croire que l’on doit être la version parfaite de la maternité ? Que tout doit être rose et sans nuages ? Ce n’est pas la réalité, et il est grand temps de le dire à haute voix. Maternité, ce n’est pas qu’un rayon de soleil, c’est aussi des orages, des moments de fatigue extrême, des rires et des pleurs. Parce qu’être une bonne maman, ce n’est pas être parfaite. C’est aussi savoir reconnaître ses limites et oser reconnaitre qu’on veut faire autre chose et que « couper le cordon » comme on dit, n’est au final pas difficile pour soi et qu’on ne doit pas nous le reprocher… Il est vrai que la facilité que j’ai de passer du temps sans ma fille me fait culpabiliser face à ces mamans qui ne peuvent pas lâcher leur enfant 1 seconde.
Alors oui, il m’arrive de crier (ce n’est pas parfait, mais c’est humain). Bien que depuis mon article à ce sujet et la lecture du livre que plusieurs personnes m’ont conseillé en commentaire (chasseurs, cueilleurs, parents), j’ai réussi à trouver une autre facette de moi et à moins crier 😊 Je ferai un article quand je serai venue à bout de ce livre.
Alors oui, il m’arrive de laisser Elise pleurer un peu quand je suis à bout, je n’arrive pas à être cette maman toujours bienveillante, et parfois, je fais le choix d’aller promener mon chien plutôt que de jouer avec elle parce que dans ma tête, je me dis que là, à cette instant T, pour x raisons, je préfère aller promener mon chien que d’être avec ma fille. Mais… je suis toujours là pour elle. Et c’est ça qui compte. Je suis là la nuit quand elle m’appelle, je suis là pour courir chez le médecin quand ça ne va pas, je suis là quand il faut gérer tous les aspects négatifs, je suis là pour lui construire son avenir… Parce que la perfection n’est pas dans l’absence de failles mais bien dans la capacité à reconnaître ses erreurs et à apprendre d’elles pour essayer de ne plus les reproduire. Être une bonne maman, pour moi, c’est notamment de permettre à son enfant de grandir dans un environnement où l’on accepte les hauts et les bas de la vie et de ne pas tout faire pour son enfant mais de lui montrer qu’un équilibre est important et surtout que parfois, on peut faire des erreurs (tant qu’on sait les reconnaitre).
La maternité, ce n’est pas un concours de perfection avec des idéaux inatteignables. Soyons imparfaites mais réelles pour profiter de cette vie en tant que mère et femme.
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