Adeline et son chéri ont déjà un petit garçon, et depuis 3 ans ils essaient de faire un petit frère ou une petite soeur. Mais rien n’a fonctionné. Un témoignage poignant en cette période de rentrée où tout le monde parle de famille.
{Témoignage} Ce second bébé qui n’arrive pas
Il y a des périodes de l’année plus facile que d’autres… Pour toutes celles et ceux qui sont en attente d’un enfant qui ne se décident pas à apparaître, septembre en est un parfait exemple. En septembre le monde s’arrête, les supermarchés sont remplis de fournitures en tout genre, les villages sont en attente de connaître le nombre de classes supprimées et les nouveaux arrivants dans leur école, les médias font des éditions spéciales consistant à suivre une famille « comme une autre » en ce jour si spécial qu’est la rentrée scolaire. Et pour les couples qui désireraient plus que tout au monde faire parti de ces familles « comme les autres », c’est un coup de poignard enfoncé un peu plus profondément. Et les collègues qui vont de leur petit couplet : « tu verras quand tu seras maman, c’est toute une logistique qui se met en place, la rentrée c’est important ».
J’ai cette chance immense de vivre depuis deux ans ces rentrées scolaires. On vient de vivre avec succès une troisième rentrée. Il est maintenant chez les « grands ». Oui il est grand, 5 ans et demi, et il est tout seul à la maison. Et il est comme moi, je le vois bien, à scruter quelle maman a un gros bidon, quel copine ou copain sera bientôt « grande sœur ou grand frère ». Il ne dit rien mon grand garçon, mais il regarde… et il envie. Cela fait trois ans et demi que l’on s’est « lancé » dans ce projet de deuxième enfant. On s’est lancé comme une balle contre un mur. On les voulait rapprochés, pour qu’ils aient une vraie complicité, qu’ils puissent grandir ensemble, jouer ensemble. Mais les mois ont passé et rien. Mes cycles sont inexistants après un an sans contraception.. C’est normal me dit-on, vous avez toujours eu des cycles irréguliers.. Et puis vint le début des traitements « pour relancer la machine ». Elle peine la machine, sans assistance médicamenteuse, je n’ai pas de cycles. On enchaîne les mois, et puis un jour, de septembre, j’apprends que je suis enceinte… et que je suis en train de le perdre. Nous sommes à l’avant veille de la toute première rentrée scolaire de celui qui rentrait alors chez « les petits ». Le jour de la rentrée, nous l’accompagnons, le nœud dans la gorge comme tous les autres parents parce que c’est quand même une séparation, et une boule dans le ventre car une heure plus tard, nous sommes chez l’échographe pour constater qu’il ne reste plus rien. « Pas besoin de curetage, vous avez de la chance ». Depuis, rien. De nombreuses piqûres auxquelles mon fils a assisté sans bien comprendre ce qui se passait. C’est pour réparer le bidou de maman. Et puis un jour on lui a dit ce qu’avait le bidou de maman. Qu’on espérait un autre enfant, un compagnon de vie pour lui. Qu’il ne le remplacerait pas, qu’on l’aimerait toujours, lui, notre premier né. Et on se dit aujourd’hui que ce sera le seul. Alors pour moi, pour nous, cette troisième rentrée scolaire sonne comme un glas. Nous avons arrêté les traitements. Nous n’en pouvions plus de ne pas savoir pourquoi ça ne marche pas, d’avoir l’impression de servir de souris de laboratoire. « On va essayer ça puisque le premier traitement n’a pas marché« . « Tiens on va peut être aussi augmenter le dosage, on verra bien ». Mon corps et ma tête ne le supportaient plus. Ce n’était pas comme ça que l’on voulait construire notre famille. On ne voulait pas passer par les FIV et les inséminations. On s’est laissé du temps, peut être en avons nous perdu. J’admire les couples qui supportent chaque jour ces épreuves, ces protocoles. Je n’en ai pas la force.
Et puis, on a la chance d’avoir notre grand garçon. Oui, je ne peux pas dire le contraire, c’est une chance inouïe de l’avoir. Et ça a été tellement facile pour lui. « Tu as de la chance tu es féconde » me disait une amie lorsque je lui ai annoncé pour mon grand. Alors vrai coup de chance ? Ou est-ce les problèmes après mon accouchement qui en sont la cause ? Les médecins m’ont-ils caché des choses ? Une erreur médicale inavouée ? Je ne sais pas. Et je ne sais pas si je souhaite vraiment le savoir. Alors on s’est lancé une fois de plus dans d’autres méthodes, médecine chinoise traditionnelle notamment. Je ne suis toujours pas enceinte mais cela a au moins permis de résoudre quelques problèmes digestifs, c’est toujours ça. Et on attend, on fait confiance au destin, et on essaie de rendre notre grand le plus heureux possible. Même si parfois, c’est tellement difficile de le regarder et de se dire que peut-être ce sera un enfant unique.
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GML dit
Bonsoir,
En te lisant j ai eu les larmes aux yeux et l âme et le coeur au bord des lèvres…
On sent ta détresse, celle de ton mari, celle de votre fils..
Tu m as touchée.
Je partage ta douleur…
Nous nous avions dit on attend que notre couple se stabilise, on attend qu’il soit assez grand pour éviter d avoir 2 bébés en même temps parce que j’étais déjà débordée avec un seul, on attend que j ai un job… Et finalement on a attendu oui… Mais il y a eu une opération … Une erreur médicale qui nous a retire tout droit d avoir un enfant en toute simplicité…
Aujourd’hui on fait partie de ce programme, avec les piqures… Dans notre malheur on a de la chance on sait ou on va, on sait sur quoi on part…
Je termine en te souhaitant bon courage et surtout bonne chance.
Lady-K' dit
Aie aie aie…. Combien de fois ne me suis-je vue en mode Rambo, détachée de mon propre corps, en train d’étriper à petit feu les 8500 personnes à la question « Et vous ? C’est pour quand ? » Gnagnagnaaaaaaaaa….. « On y bosse mamie ! On s’entraîne… » leur répondais-je tout le temps sur un ton comique, masquant un pincement au coeur qu’on finit par essayer de ne plus considérer tant il est pesant de parader sur un sujet qui nous abîme chaque jour, et toujours plus le temps passant.
Bon, cela dit, je plaisante avec cette vision… 😉 La réalité, c’est que l’on n’en veut jamais à tous ces gens de nous poser la question car la seule chose qu’on aimerait pouvoir un jour répondre serait peut-être « Eh bien justement, puisque tu m’en parles, j’ai quelque chose à t’annoncer taty ! » ;->
Malheureusement, la vie est toute autre pour nous depuis 3 ans maintenant… Fraichement débarqués à Bordeaux pour quitter cette folie parisienne, une première FIV est passée par là. Avec une grossesse (4 follicules et 2 embryons implantés). Une joie intense et effrayée à la fois (cette tentative est-elle la bonne ? Pourvu qu’on passe les 3 mois !) qui ne durera que quelques semaines. Le bébé n’est pas évolutif et il faudra passer par un curetage….
Alors depuis, une mise au repos (physique) s’est imposée pour apaiser l’endométriose. Même si la rentrée n’en est toujours pas une scolaire ou en layette pour nous, nous reprenons les traitements, les piqures, les A/R tous les 2 jours à la clinique, le corps qui en ch** (Oups ;-p) pâtit et… on garde espoir que ce second « combat pour la vie » sera le bon pour nous.
Courage à toutes ! Apprenons à danser sous la pluie et continuons à y croire !
Les princes existent…. au rayon biscuit ! On n’a juste p’tet pas encore trouvé nos baby…. 😉
nat dit
Je suis dans le même cas. Sauf qu’avoir notre fille il y a 3 ans a déjà été compliqué donc je savais que le deuxième n’arriverait pas « naturellement « . Je pensais que pour un deuxième l’attente serait moins dur mais c’est comme pour un premier. On espère, on y croit, on est déçu. .. Bonne chance à vous!
Anaïs dit
Bonsoir,
Très joli témoignage qui prouve encore une fois le courage d’un couple!
Une petite histoire qui peut peut être vous donner un petit sourire.
Mes parents m’ont eu sans soucis. J’étais leur premier enfant. Et puis ils ont voulu m’offrir une petite sœur ou un petit frere.. Qui n’est jamais venu.
Apres de nombreux essais, comme vous et puis 3 FIV, ils ont décidé d’arreter pour leur souffrance physique et psychologique!
J’aurai aimé avoir qqn avec qui jouer, qqn a qui parler en grandissant… Mes parents auraient aimé un deuxième enfant.. Mais ça n’a malheureusement pas marché et on a décidé de le prendre comme un atout!!
Je suis fille unique et quel bonheur d’être aussi complice avec mes parents.. On a vécu et vivons toujours de moments fabuleux a 3!! Ce n’est que du bonheur!! Alors pensez vous aussi à votre petit cocon a 3 et profitez en!!
Bon courage!!!
Anaïs
Marieandpma dit
Mon dernier post et mon récent blog tout entier fait écho à celui-ci … bien sûr l’attente est beaucoup moins longue de notre côté pour l’instant, mais comme nous avons mis un peu de temps pour le premier, j’ai une crainte viscérale qu’il reste fils unique …
Je vous souhaite beaucoup de courage et surtout beaucoup de bonheur avec votre petit grand !
Julie dit
Bonjour,
Je ne peux que comprendre et être touchée par ton témoignage, moi-même en attente de mon premier +++
La nature est décidément incompréhensible. Pourquoi un jour ça marche et celui d’après non?… Pourquoi elles et pourquoi pas nous?
Profitez de votre vie à 3 et si vous en retrouvez la force tentez la fiv ou inséminations.
Mais quoi qu’il arrive vous ferez toujours un joli trio et c’est déjà super 😉
Marie-Charlotte dit
Bonjour Adeline,
Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite et je t’envoie pleins de pensées positives! J’espère que ça va venir !
Je te laisse ce message juste pour te parler de quelque chose que j’ai découvert récemment. Tu connais peut être déjà ou cela t’aidera.
Il existe une méthode de contraception naturelle appelée la Symptothermie. Il existe un groupe sur Facebook appelé comme ça, ou plusieurs filles peuvent donner des conseils. La tu te dis mais je ne veux pas d’une contraception, je veux un deuxième enfant. Et bien en fait cette méthode te permet d’étudier tes cycles, ton corps et connaître ton ovulation et tes périodes de fertilité. Certaines femmes utilisent la Sympthotermie pour justement tomber enceinte.
J’espère que ce conseil pourra t’aider et voir te faire tomber enceinte. Évidemment c’est une méthode à apprivoiser 🙂
Encore bon courage.
Au plaisir de te lire sur ce groupe à tout hasard.
Marie-Charlottr
Hélène dit
Oh comme je vous comprends, et pour des raisons bien différents pourtant, mais voilà, ma toute petite petite « grande » qui est entrée à l’école cette année sera-t-elle un jour grande soeur? Mon ventre connaîtra-t-il encore ce bonheur là?
Plein de courage, de pensées et de baisers à vous trois!
Weena dit
Ayant un projet de deuxième enfant, je compatis vraiment à la situation de ce couple … d’autant plus que quand on en a déjà un, on ne pense pas que finalement, pour une raison obscure, le deuxième ne vient pas …
J’espère que malgré leur parcours et finalement l’écart entre leurs deux enfants, ils auront la chance d’avoir de nouveau un joli +.