J’ai reçu de nombreux témoignages sur les maltraitances médicales pendant les fausses couches, malheureusement je ne peux pas tous les publier, mais cela ne veut pas dire que ceux qui ne le sont pas n’en sont pas (bien loin de là). Vous pouvez revenir à l’article concernant les maltraitances médicales pendant la maternité ici.
{Témoignages} Fausses couches et maltraitance médicale
Aurore : Il y a 3 ans et demi premier bébé, j’ai 21 ans, j’en suis à 24 sa + 3. Je viens consulter pour des contractions on me fait monito. Il y a bien des contractions on me donne du spasfon et du doliprane, les contractions se calment sans pour autant s’arrêter. On me renvoie chez moi, je finis par m’endormir. Mais les contractions sont toujours là alors je continue le spasfon et le dolip et essaie de ne pas m’inquiéter. On est mardi, la journée se passe, je la passe au lit ne pouvant plus me lever. 2 jours se passent on arrive à jeudi et je suis toujours incapable de me lever. J’ai beaucoup trop mal. Les contractions sont toujours là. Nous sommes jeudi soir on mange avec mon homme, tout à coup ça va mieux, puis les contractions reviennent plus intenses. A 23h on retourne à la mat je suis en pleurs j’ai beaucoup de mal à faire un pas après l’autre, je souffre. On arrive devant la sage femme qui m’accueille « mais mademoiselle, ce sont des douleurs ligamentaires… c’est votre premier c’est normal » 1h30 dans la salle d’attente accroupie devant mon homme en pleurs parce que forcément j’ai toujours aussi mal même encore plus. Pas une n’est venue nous voir pour nous demander comment cela allait. On nous a laissé là me regardant limite avec dédains « à 21 ans c’est votre premier vous ne savez pas ce que c’est... ». On vient me chercher, la nana cavale devant moi je fais une pause tout les 2 pas, je n’en peux plus de cette douleur. On me demande d’aller faire une analyse d’urine j’hallucine mais je m’exécute tant bien que mal j’y arrive. Je m’allonge sur la table d’auscultation la sage femme se décompose : »Madame vous êtes en travail vous allez accoucher… » branle bas de combat j’accoucherai à 6h34 à 25 sa d’un petit tout petit bonhomme de 810g. Qui va se battre pendant 2 mois et un jour pour finalement faire de nous des par’anges… Tout ça parce qu’on a pas été capable de voir avant que j’étais en travail … ne serait-ce que pour gagner quelques jours de plus.
Hanna : C’est ma première grossesse, on a eu de la chance je suis tombée enceinte plutôt rapidement. Vient l’heure de la première échographie, on entend son coeur, c’est merveilleux. Quelque jours plus tard je perds du sang je vais donc aux urgenceq où on me dit que que vraiment j’ai dramatisé pour rien, bébé va bien, son coeur bat correctement et il grandi normalement. Un peut vexée mais rassurée je rentre à la maison. Le lendemain on annonce ma grossesse à nos familles lors d’un pique-nique, tout le monde est heureux (surtt mami). Deux jours plus tard les saignements reprennent, après ce que l’on m’a dit aux urgences en début de semaine je prends sur moi pour ne pas m’inquiéter… Ca doit être des « règles anniversaire » comme ils disent… je souffre toute la journée. Mon mari qui travaille en école de danse est à un gala de fin d’année avec ses élèves. Quand il rentre il me retrouve dans la salle de bain, je suis tombée dans les pommes… il m’amène au urgence il est 2h du matin… à 3h le gynécologue de garde nous reçoit. Je lui dis que j’ai perdu du sang toute la journée, il me dit froidement « vous auriez quand même pu venir avant » Je ne relèvent pas je veut juste des nouvelles de mon bébé. Il nous dit que c’est une fause couche, le mots est lancé, je m’effondre, il demande à mon mari d’attendre dans l’autre pièce pour qu’il m’examine. Je n’ai pas besoin de curtage mon corps à déjà fait tout le travail, il prend un outil qui me semble monstrueux et récupère « le tout » pour le jette dans la poubelle derrière lui… sous le choque je ne comprends pas tout de suite que c’est mon bébé qu’il vient de mettre dans cette poubelle… en partant il me dit « la prochaine fois venez plus tôt, ça évitera de déranger à une heure pareille« . Je suis désolée de l’avoir dérangé en pleine nuit, le jour le plus douloureux de mon expérience… Je crois que parfois le corps médicale banalise les drames que nous vivons. Eux, ils vivent cela tous les jours mais nous c’est un vrai deuil que nous devons surmonter. Heureusement certains professionnels sont formidables et grâce à ma sage femme libérale qui a été un soutien incroyable, j’ai vécu une seconde grossesse plus sereine et aujourd’hui je suis la maman d’un petit garçon adorable.
Julie : Les violences du corps médical sont malheureusement légion, et la plupart du temps ils ne se rendent même pas compte de ce qu’ils font ! Avant d’avoir notre Poupette, nous avons fait face à deux fausses couches. Lors de la première, j’étais quasiment à la fin de mon 1er trimestre. J’ai consulté les urgences à cause de quelques saignements. Écho, diagnostic…et là l’interne m’annonce que je vais devoir passer par un curetage car la grossesse est trop avancée. Très bien. « On vous convoquera dans 2 à 3 jours pour le RdV d’anesthésie« . Il va falloir que je patiente tout ce temps ? Je me fais à l’idée… et les douleurs commencent. Je vois donc l’anesthésiste au bout de 48h qui m’annonce… qu’il va falloir que je patiente 4 à 7 jours. Je lui explique les douleurs, qu’à mon avis ca ne tiendra pas jusque là. Et le risque d’hémorragie ? « Et bien si ça ne va, de toute façon vous n’avez qu’à revenir aux urgences« . Que suis-je bête. Tout est prêt pour qu’on m’opère mais mieux vaut attendre. À quoi pensais-je. Mieux vaut que je reste avec mon œuf mort. Ce qui devait arriver arriva. Début d’hémorragie en pleine nuit, des contractions qui me faisaient hurler (j’ai préféré celles de l’accouchement !). Le SAMU m’emmène en urgence à la maternité. L’anesthésiste m’explique tranquillement qu’ils sont en guère avec les obstétriciens pour la planification des opérations. Que pour prouver qu’ils ne sont pas assez, les uns, puis les autres prétextent un manque de dispo et repoussent les opérations comme les miennes afin de créer une situation « d’exemple ». Pourquoi m’a t-il raconté tout ça ? À l’époque je faisais de l’audit et du conseil dans les hôpitaux. Je lui ai expliqué que je trouvais la situation inacceptable et maltraitante. Il s’est donc senti obligé de s’expliquer… J’espère qu’en parler finira par faire bouger les choses !
Alex : Je ne parlerai pas à proprement parler de maltraitance, mais plutôt de manque de tact de la part d’un médecin. Il y a un peu plus d’un an, je faisais une fausse couche a environ 7SA. J’ai eu des comprimés pour éliminer et pas de suivi prévu après. Je partais en vacances la semaine suivante. A mon retour, j’étais toujours nauséeuse et j’ai vu mon gynéco pour une prise de sang. Le soir, j’avais les résultats. Malgré ma fausse couche, mes bêta HCG avaient quadruplé. Paniquée je suis partie aux urgences pour savoir ce qu’il se passait. Et là, le médecin de garde des urgences gynéco me fait une écho et lâche tout simplement un « mais c’est le bordel là-dedans. Y’a du sang, des des cellules… » Mon conjoint est devenu livide. Et le délicat docteur d’ajouter « pourquoi vous êtes venus ce soir, je peux rien faire moi, j’ai pas mes collègues« . L’interne qui était là à essayé de calmer un peu les choses en me disant que le médecin était un peu bourru. Pour moi c’était juste un sale c.
Marine : J’ai fait une fausse couche, et lors de l’échographie pour confirmer le toubib faisait un cours d’anatomie à son interne : « alors là ce sont les trompes, là ce sont les ovaires etc…. » pendant que j’étais en larme sur la table. Pour terminer par un : « bon ben c’est mort hein« .
Emeline : Pour ma part, j’ai fait plusieurs fausses couches avant d’avoir mon deuxième. La précédente s’est très mal passée. En effet j’étais enceinte d’un mois et demi et j’ai commencé à avoir de légers saignements et douleurs. Je suis donc allée aux urgences un lundi. Le médecin qui me reçoit me dit de revenir dans une semaine mais que tout va bien malgré le cœur de l’embryon qui ne bat pas. Il mesurait 6 cm… je lui explique donc que j’ai déjà fait deux fausses couches, il me répond « oh ce n’est rien vous avez eu un premier, c’est déjà ça…« . Le jeudi de fortes douleurs, je retourne aux urgences sur leur conseil (je venais de les appeler), le médecin me dit « mais vous êtes déjà venue lundi ! On ne peut rien faire pour vous, l’embryon va bien, pas d’activité cardiaque mais c’est trop tôt, attendez la semaine prochaine » je rerentre chez moi sans beaucoup plus d’informations en sentant qu’il y avait un souci… et le lendemain très forte douleurs, saignement abondant… je retourne aux urgences « Ah mais c’est vous qui venez toute la semaine ? On vous a dit d’attendre une semaine ! » Puis après avoir forcé, le médecin me fait une écho et me lâche « ah bin si hier vous étiez enceinte aujourd’hui vous ne l’êtes plus, vous pouvez rentrer chez vous votre utérus est vide« . Vide, pas autant que moi après cette 3ème fausse couche et ce manque de tact… du coup j’ai préféré partir en clinique. Fort heureusement deux mois après j’étais enceinte et cette fois ci c’était la bonne mais je dois avouer qu’aujourd’hui ces paroles raisonnent encore dans ma tête. OK ils voient des personnes pour rien mais mince ils pourraient faire attention au parcours de chacun…
Lauriane : J’étais suivie aux urgences pour une IMG, le bébé était très mal formé. Et le temps que le corps médical se décide, le cœur de bébé s’est arrêté. Une aspiration à donc été programmée.
Le jour de l’intervention, une infirmière est venue me chercher en parlant de moi comme la » demoiselle pour l’IVG « . Un lapsus certes, je n’étais qu’à 14 semaines, mais il n’y a rien de volontaire à avoir un fœtus malade et décédé dans son ventre, je l’aurais bien menée à terme cette grossesse si dame nature n’en avait pas décidé autrement ! et les autres personnes à ce moment-là n’avaient pas à savoir le motif de ma présence.
Séverine : Je vais à un rendez-vous pour une écho morpho. Celle des 3 mois. Le médecin me dit « ooooh bébé est petit« . Elle tourne l’écran vers elle et me dit « il est mort« . 75€ svp. Peut-être que dans ce genre de situation on pourrait envisager l envoi de la facture par la poste…. et un plus de compassion…
Estelle : En mars 2015 j’apprends que je suis enceinte. Je suis un peu sous le choc car je n’étais plus avec le papa. Je fais les examen tout vas bien, je suis de quasiment 1 mois et demi de grossesse. On me dit que le coeur bat bien mais je n’ai pas eu l’honneur d’écouter. En avril 2015 je perds du sang. Je vais donc aux urgences. Ils me disent que ce n’est rien qu’il ne faut pas venir pour le moindre petit bobo ! Très en colère je rentre chez moi et me repose. Le lendemain toujours des pertes de sang mais là avec des douleurs atroces au ventre. Je me dépêche d’aller aux urgences et je suis prise en charge tout de suite. Une femme m’ausculte prend une pince et me dit « le voilà votre bébé » en me le montrant… j’étais sous le choc. Mon bébé était décédé depuis 3 semaines de grossesse et on ne m’avait rien dit ! Elle me dit rhabillez vous, vous rentrez chez vous et elle est partie. Je n’ai eu aucun soutient !
Vous pouvez relire l’ensemble des témoignages publiés en public sur la page Facebook du blog
Marianne dit
Et j’ai oublié de rajouter que par la suite j’ai fait plusieurs fausses couches, où j’avais des tests de grossesse positifs, qui redevenaient ensuite négatifs, et où tout partait naturellement (mais avec caillots, grosses douleurs et contractions, rien à voir avec les règles normales), et à chaque fois que j’allais voir mon gynéco pour contrôler si tout était parti, il me disait :
« pour moi, il n’y a rien, donc il ne s’est rien passé. Pour attester une fausse couche, il faut que je voie qu’il y avait quelque chose avant, donc pour moi, vous n’avez pas fait de fausse couche! »
Ce qui fait que dans mon dossier médical, il n’est noté que 3 fausses couches, alors que j’en ai fait bien plus !
Marianne dit
Pour ma part, nous commençons les essais pour un premier bébé, et je tombe enceinte rapidement. Tout se passe bien, nous avons vu le coeur battre lors d’une première écho. Le jour de l’écho du premier trimestre, nous y allons confiants et heureux. L’échographiste met du temps à observer l’écran et ne dit rien. Nous finissons par lui demander si il y a un problème, et elle nous répond : « le coeur ne bat pas, j’estime la grossesse arrêtée depuis 2 semaines. Il va falloir aller aux urgences de l’hôpital, ils vont vous prescrire ce qu’il faut. »
Nous sommes sous le choc, nous n’aurons pas d’autre mot de sa part. Elle nous demandera notre carte vitale, le règlement et nous tendra son contre-rendu tandis que je suis en pleurs, choquée et incapable de réfléchir.
À l’hôpital, on nous dira qu’on va tenter l’expulsion par Cytotec, mais vu l’état avancé de la grossesse, et l’oeuf bien accroché, ça ne sera pas une partie de plaisir ! (Alors pourquoi ne pas me faire un curetage directement ?? ) Et que ça se passera à l’hôpital sous surveillance.
On nous trouve un rendez-vous pour dans une semaine, je trouve l’attente très dure, d’autant que je porte déjà mon bébé mort depuis 2 semaines !
Le jour de l’IMG, on m’emmène dans une chambre double de la maternité car il n’y a plus de chambre simple, et « vous comprenez, on donne la priorité aux mamans qui ont accouché de leur bébé »…!
Je me retrouve avec une autre femme qui elle aussi vit la même chose et qui ne s’arrêtera pas de pleurer tout du long.
De notre chambre, nous entendons tout les cris et les pleurs des nouveaux-nés autour de nous (quelle idée de nous mettre au même étage ??)
Il n’y a qu’une seule toilette dans la chambre, et à partir du moment où nous prenons les médicaments, nous devons nous relayer pour nous « vider de notre sang » à tour de rôle, sachant que ma grossesse étant plus avancée qu’elle, j’ai bien du mal à attendre mon tour quand une contraction survient !
Personne ne viendra nous voir de la journée. Super, la surveillance !
À un moment, nous n’aurons plus assez de papier toilette, ma mère mettra du temps à trouver une infirmière qui se moquera de nous en nous disant d’économiser un peu, et qui ne consentira à nous donner qu’un seul nouveau rouleau !!
La femme sortira plus tôt que moi en me souhaitant bon courage, et je serais « expulsée » de la maternité en n’ayant pas fini de saigner, car « le plus gros est parti et je n’ai plus besoin d’être sous surveillance ».
Résultat, je saignerais encore pendant 3 semaines, on se rendra compte que tout l’oeuf ne s’est pas détaché et une deuxième prise de Cytotec sera nécessaire pour « faire partir les derniers morceaux » !
Jeanne dit
Que c’est triste tous ces témoignages ! Ça me fait revenir 6 mois en arrière : enceinte de deux mois nous sommes tellement heureux ! Ça fait deux ans que l’on tente et sans savoir que j’étais enceinte de quelques semaines les médecins nous disaient que nous étions stériles… malheureusement grosses douleurs une nuit, c’est vraiment très douloureux, j’en pleure mais comme c’est mon premier, avec mon chéri nous ne réagissons pas tout de suite et attendons quelques heures. Finalement urgence à 5h du mat dans une maternité de Lyon, service gynécologue. Je ne vous ment pas il n’y avait personne, les couloirs étaient éteints. Sauf une sage-femme qui refuse de me faire une écho car elle attend le médecin de garde… qui ne viendra jamais. J’ai cru que j’allais mourrir, mon conjoint cherchait dans tous les étages quelqu’un qui pourrait me venir en aide. Finalement un médecin qui prenait sa pause cafe arrive, me fait une écho, force comme un malade alors que je lui crie d’arrêter tellement j’ai mal. Il répète en sénervant : » je vois rien ! Je vois rien ! C’est une grossesse extra utérine. Il faut opérer tout de suite, vous faites une hémorragie interne. » Le choc ! Je suis dans un état second et en pleurs alors il me traîne dans tout l’hôpital en culotte… heureusement je trouve un peu de compassion dans les yeux des infirmières qui me préparent pour le bloc. Une femme entre et me sort : « vous payer par chèque ou par CB ? » !!! Quel manque de tact alors que je viens de perdre mon bébé !! Et le pire : sur la table d’opération l’anesthésiste, un homme, rigole en me voyant en larmes et se moque de moi « ben pourquoi vous pleurez madame ?! Faut pas avoir peur !! ». NON connard je pleure car il y a encore quelques heures j’étais enceinte j’allais devenir maman et là c’est fini. J’ai serré les dents et l’infirmière à mes côtés qui à tout entendu est venu me carresser le front, me sécher les larmes et ma tenu la main jusqu’à ce que je m endorme.. Merci à elle. Il n’y avait que des hommes dans ce bloc qui ne montrait aucune compassion…
Morgane dit
Ces témoignages sont horribles ! Mon Dieu comment peut on etre aussi cruel !?
J’ai fait une FC l’année dernière, on s’est rendu compte a l’écho des 12SA que le fœtus n’étais plus en vie, très certainement depuis l’écho de datation qui avait eu lieu 5 semaines plus tôt. Pendant ce laps de temps nous avions annoncé la grossesse à nos parents, alors que tout était déjà terminé. A ce moment c’est le drame de ma vie, comment n’ais je pas pu m’en rendre compte ? Comment jai pu porter la mort pendant tant de semaine dans qu’il ne se passe rien ?! Et là on me dit d’attendre 5 jours avant le curetage, et puis la veille au soir on me rappelle pour repousser d’un jour. Je trouve cela innadmissible. Jai passé la pire semaine de ma vie, une vrai torture psychologique … d’ailleurs jai fait un syndrome de stress post traumatique suite à ça. Des semaines dans le noir jusqu’à ce que je tombe à nouveau enceinte. Aujourd’hui mon bonhomme a 12 semaines et c’est toute ma vie !
Ju dit
Fin janvier 2016, je sens un truc différent en moi… je fais un test de grossesse Positif !!
On était très contents, ce n’étais pas prévu juste un oubli de pilule, mais on voulait un second bébé on venait de trouver une maison à acheter et mon mari en parlait de plus en plus. Tout allait pour le mieux !
On était tellement contents qu’on l’a annoncé à notre grande de suite, ainsi qu’aux parents de mon mari et sa sœur… Ce n’était pas une bonne idée…
J’ai vite eu un mauvais pré-sentiment, il y avait un truc qui n’allait pas je le sentais au fond de moi.
En février je perds un peu de sang, j’attends un peu avant de m’affoler en me disant que ce n’est rien, puis finalement le vendredi 12 je décide à aller à l’hôpital.
Je tombe sur le gynéco de garde, un homme très antipathique ! Il me dit de m’installer pour une écho, il m’ausculte et là il me dit « Il n’y a rien c’est vide, rhabillez-vous, demain vous allez faire une prise de sang pour voir votre taux Bétat HCG et revenez lundi »
J’étais effondrée !
La prise de sang confirme la fausse-couche.
Le lundi je retourne à l’hôpital avec mon mari, on tombe sur un gynéco, froid mais plus sympa !
Il nous dit qu’il faut attendre le fœtus va partir tout seul, qu’un curetage serait traumatisant pour l’utérus donc attendre que ça parte tout seul c’est la meilleure solution. Que je vais perdre du sang et des caillot et que ça sera fini. Je ne sais pas combien de temps il faut attendre, il n’a pas précisé de durée…
1 semaine après on part en vacances chez ma belle-soeur, on prend l’avion, on passe une semaine sympa. Je perds des caillots de sang, comme il m’avait dit, donc je me dis que c’est bon c’est fini !
Je reprends le dessus et retrouve le moral petit à petit, après tout c’était tôt (7SA) et puis il y a forcément une raison au fait que ça n’ai pas fonctionné..
Mi-mars je perds du sang. Je me dis que ce sont mes règles qui reviennent, sauf que ça dure longtemps.. !
Au bout de 10 jours les saignements sont de plus en plus abondants, je change de serviettes toutes les 30min environ.
Un vendredi j’ai de fortes douleurs au ventre, je me rends rapidement compte que ce sont des contractions, en fin d’après-midi je vais chercher ma fille à l’école, j’ai des difficultés à conduire, à marcher, j’ai vraiment très mal et de plus en plus..
On rentre à la maison, et je sens un truc tomber dans mes sous-vêtements (désolée pour les détails), je vais aux toilettes et là surprise !! Le fœtus venait de tomber.
J’ai appelé l’hôpital pour leur expliquer, rien d’inquiétant apparemment, j’ai eu un RDV pour la semaine d’après afin de voir si tout était bien partit…
Je ne sais pas mais plus d’1 mois avec un truc mort dans le ventre ça a quelque chose d’angoissant !! 🙁 Je ne suis pas sure que ce soit normal que ça ai pris tant de temps.
Je trouve ça dommage qu’on explique pas un peu mieux à quoi on doit s’attendre dans des cas comme ça..
A savoir je me serais rendu à l’hôpital en voyant que rien ne bougeait, ça n’a causé aucuns problèmes mais je pense qu’il aurait pu y avoir des complications..
Il n’y a pas vraiment un bon suivi je trouve.
Tout fini bien en mai je suis retombée enceinte, j’ai beaucoup flippé, on a attendu 3 mois avant de l’annoncer à tout le monde. J’ai fais pleins de prise de sang pour être sure que tout augmenté comme il fallait, j’ai demandé une écho de datation avant la 1ère pour être sure qu’il était là présent et vivant..
J’avais vraiment besoin d’être rassurée en permanence. Tant qu’elle ne bougeait pas j’angoissais avant chaque RDV, qu’il me dise qu’il y avait un problème ou plus de bébé..
Je dois accoucher dans 35 jours, j’ai vraiment hâte de tenir ma puce dans mes bras.