C’est lors d’une échographie que la gynécologue s’est rendue compte que le futur bébé de Marie avait une malformation. Elle a donc décidé de se faire avorter. Mais le délai en France étant dépassé elle a du se rendre en Espagne pour pratiquer une IMG. Voici son témoignage, n’hésitez pas à laisser un commentaire, mais merci de le faire dans le respect. Chacun son histoire, chacun ses raisons.
{Témoignage} Mon IMG à l’étranger
Eté 2014. Je suis maman d’un adorable petit garçon d’un an. Une première année magique, précédée d’une grossesse idyllique. C’est tout naturellement que mon conjoint et moi souhaitons agrandir la famille. En septembre, le verdict tombe : je suis enceinte. A la fin du printemps, notre famille sera au complet, nous aurons nos deux enfants rapprochés, c’est le comble du bonheur à la maison. J’ai la chance d’avoir une gynécologue libérale qui me fait passer une petite échographie à chaque visite, tous les mois. Lors de l’échographie obligatoire de fin du premier trimestre, tout va bien, a priori… Nous attendons avec hâte le rendez-vous du 18 décembre, espérant connaître le sexe du bébé…Une jolie surprise pour Noel…
Le jour J est enfin là, et c’est tout excités que nous nous rendons, le futur papa et moi, chez ma gynécologue. Cette dernière hésite pour le sexe, elle pense que c’est une fille, c’est tout de même à confirmer. je suis folle de joie. J’entends déjà autour de moi: « le choix du roi ». Et puis, cette échographie qui n’en finit pas… Je me dis que ce n’est pas grave si le médecin n’est pas encore sûr du sexe, on a bien le temps encore, ce n’est qu’un détail ! Je regarde l’heure qui défile et me dis que je suis vraiment très en retard au travail… Je suis alors tellement naïve… Mon conjoint, lui, n’aime pas la tournure que prend ce trop long examen. Nous n’oublierons jamais la tête de ma gynéco au moment où elle nous annonce, gênée et empathique, une très probable malformation du fœtus…elle n’est pas sûre à 100% et prend immédiatement rendez-vous l’après-midi-même avec le chef de pôle du service gynécologie de l’hôpital. Mon conjoint et moi sommes abasourdis mais je ne peux y croire. J’ai alors 28 ans, je n’ai jamais vécu de malheur et me sens intouchable. J’aime trop la grossesse pour vivre un cauchemar. Je pars travailler, en parle à mes collègues et reste confiante : ça ne peut-être qu’une erreur. Après tout, on voit tellement mal sur ces minuscules photos en noir et blanc ! Le rendez-vous redouté arrive enfin, j’attends impatiemment la bonne nouvelle pour être tout de même rassurée, et reprendre, sereine, le cours de ma vie… Mais le diagnostic se confirme, notre enfant a bien une malformation. C’est notre monde qui semble s’écrouler en une seconde. Je suis déboussolée mais tout va quand même très vite dans ma tête : je suis à 3 mois et demi de grossesse, pas à 7, le foetus est encore petit… Je ne souhaite pas continuer cette grossesse. Par chance, mon conjoint partage parfaitement mon point de vue : nous ne voulons pas de cette vie pour notre entant et notre famille. Je demande comment faire pour avorter. Le délai pour une IVG est dépassé depuis peu… Il faut désormais passer par une demande d’IMG (interruption médicale de grossesse). Le gynécologue se montre peu rassurant quant à une réponse favorable. Ma gynécologue appelle le C.H.U. qui pratique les IMG ; RDV pris pour le 30 décembre (soit 12 jours plus tard, une éternité en somme !). Dans l’attente, et sur demande des médecins, je me renseigne sur les diverses options : l’avortement : l’acte et ses conséquences, ou vivre le handicap (je trouve des témoignages sur le net, j’appelle une association). Bref, une décision bien réfléchie. Le jour J arrive. Je rencontre d’abord une gynécologue qui me fait passer une échographie. Elle me fait remarquer à la fin de l’examen que je n’ai pas regardé une seule fois l’écran…(Faut-il avoir un Master de Psycho pour comprendre pourquoi ??) puis elle assène le coup fatal, avec sa phrase que jamais je n’oublierai : « Mais Madame, vous pourriez très bien sortir d’ici, avoir un accident de voiture et vous retrouver dans la même situation ! » (c’est-à-dire avoir le même handicap que le bébé). Je savais déjà qu’elle était anti-IVG mais je ne savais pas, en revanche, qu’on donnait des cours de stupidité pendant les études de médecine !
Je trouve la force de lui demander si je peux avoir mon rendez-vous (celui pour lequel clairement je venais) avec le Professeur chargé de la commission des IMG. J’arrive tant bien que mal à rencontrer cette personne 3 heures plus tard, au bout d’un couloir glacial, au sous-sol sordide de l’hôpital…(il faut le voir pour le croire !). Devant le médecin, je m’effondre, puis me ressaisis, explique notre situation, notre détresse et cette décision commune, éclairée, réfléchie. L’homme, empathique, nous comprend, et nous dit qu’il voudrait répondre favorablement… qu’il y a encore peu de temps, il aurait pris la décision et aurait pratiqué l’IMG… Mais qu’actuellement, les médecins sont plus craintifs, ils ouvrent le parapluie en quelque sorte. Et pour que le staff de médecins réunis en commission une fois par semaine valide la demande, il faut, pour résumer : que le bébé ne puisse pas vivre à cause de sa malformation, ou qu’il soit trisomique. Peu importe si la grossesse est avancée ou pas, le staff ne prend pas en compte ce critère. Je sais bien que les conditions sont bien plus complexes que cela, mais c’est pourtant ainsi que le problème m’est présenté. Or mon bébé, avec son handicap, physique, certes contraignant et invalidant, peut vivre ainsi. Le médecin tente de me rassurer : il va défendre mon dossier devant ses confrères (même s’il pense qu’un certain confrère refusera l’intervention, avec pour effet de rejeter ma demande). Il me propose, pour apporter au staff une preuve supplémentaire de mon choix éclairé, de consulter un spécialiste de ce handicap…à Paris (j’habite dans le Sud de la France) ! Puis avant de conclure, le médecin contacte par téléphone une de ses « partenaires » du Planning Familial espagnol, et me propose une intervention à Madrid (on se mouille moins quand le travail est fait par d’autres !). Entre temps, un autre gynécologue m’a transmis les coordonnées d’une clinique en Espagne, dans laquelle il envoie ses patientes qui ont dépassé le délai pour procéder à une IVG en France. Nous décidons de ne pas attendre la décision de la commission IMG. Il aurait fallu patienter encore 8 jours car la commission, qui se réunit tous les vendredis, n’intervient pas le 31 décembre. Encore 8 jours avant une décision, avant de penser à une prise de rendez-vous, avec ce ventre qui grossit… Impensable d’attendre davantage (une décision qui se révélera être la bonne puisque nous essuierons un refus de la part du staff). Renseignements pris, j’opte pour la clinique Espagnole, et le rendez-vous est fixé une semaine plus tard. Ces semaines depuis l’annonce sont les plus longues et les plus douloureuses, avec ce bébé qui commence à bouger dans mon ventre, ce que je redoutais tant.
Le 7 janvier, mon conjoint et moi nous rendons en Espagne. Je rencontre un psychiatre. En 2 minutes, il valide mon dossier. Puis la gynécologue fait de même, après avoir estimé l’âge du fœtus. A noter que le calcul est bien différent de celui fait en France. Vu que le tarif de la clinique dépend du temps de gestation, la gynécologue a tout intérêt à booster ses chiffres. Et une fois sur place, on n’a pas vraiment envie de repartir avant d’avoir eu ce pour quoi on est venu… donc on est quelque peu pris en otage, obligé de payer, pour ma part, la somme maximale : 1200 euros (j’ai la chance d’avoir cette somme disponible. Quid d’un couple qui n’a pas l’argent immédiatement ?). J’attends ensuite dans la salle d’attente, entouré de mon conjoint et d’un tas d’adolescentes françaises qui se sont certainement rendues compte trop tard qu’elles étaient enceintes. Après une heure d’attente, je pars dans un box (type box des Urgences, mais en sommaire et petit). Je patiente avec un médicament, sans une explication du personnel soignant, avec pour seul accompagnement les pleurs de ma voisine de box. On vient ensuite me chercher pour entrer au bloc, toujours sans explication médicale. L’anesthésiste, agréable, tente une blague en français, et je m’endors en un clin d’œil sous ses mots. 20 minutes plus tard, je me réveille doucement de 3 semaines de cauchemar. Je reste encore à moitié endormie pendant une heure ou deux. J’ai du mal à émerger, et je perds du sang. La gynécologue me garde un peu plus longtemps que les autres dans mon box, toujours sans explication. Mon conjoint, pendant ce temps, patiente tant bien que mal dans la salle d’attente qui porte bien son nom, dans l’attente de mon arrivée, ou d’un mot rassurant des soignants (mais ce ne sera que 2 minutes avant ma sortie qu’on le préviendra que tout s’est bien passé). Je ressors avec une prescription pour une pilule, un ventre vide, et un coeur gros.
A notre retour en France, on découvre, encore un peu plus effondrés, que cette journée est affreuse pour le monde entier. Nous sommes Charlie. Les jours suivants sont emprunts d’un mélange de plein d’émotion : la tristesse (pour nous, pour eux), et la volonté furieuse de vivre heureux, pour notre fils, un concentré de bonheur. Je mesure la chance que nous avons d’être une famille en pleine santé, et je compte bien ne jamais l’oublier. Nous passons quelques jours ensoleillés en bord de mer avant de retrouver notre quotidien, juste à 3.
Dix jours plus tard, je consulte ma gynécologue pour faire le point sur l’intervention : rien à signaler, pas de complication. Il faut maintenant justifier cette situation auprès de la C.P.A.M. qui me demande des explications.
Puis après une parenthèse de quelques mois, le désir de troisième grossesse se faite sentir. L’été 2015 m’apporte le soleil et la plus jolie surprise. La grossesse est stressante sur la première moitié (« c’était accidentel, Madame, il n’y pas de risque que ça se reproduise » je l’entends bien, mais je garde en tête mes vieux démons malgré tout). Puis je me réconcilie avec cet état que j’aimais tant « avant », et profite pleinement de me sentir à 2, avant l’arrivée de notre jolie poupée en mars. Aujourd’hui, bébé a 9 mois, grandit à vitesse grand V et fait la joie de son grand frère. Pas un jour ne passe sans que je ne pense à notre petite étoile qui brille très fort dans le ciel.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Cathy dit
Bonjour
Dans la meme situation que bcp d entre vous, suite a une detection de malformation le chu ou nous sommes suivis nous a ri au nez lorsque nous avons abordé une demande d img. Nous allons toutesfois faire la demande mais nous aimerions avoir un vrai « plan B » au cas ou notre demande serait refusee. Pouvez vous nous donner les coordonnees en Espagne svp ?
Oceane dit
Bonjour,
Étant dans la même situation,
Je souhaiterais avoir si vous avez eu les coordonnées ?
Votre demande a été acceptée ou avez vous dû aller en Espagne ?
Lucile dit
Bonjour, je viens de lire votre témoignage très poignant et qui me touche car je suis dans la même situation que vous à l’époque. Je suis à 22SA et mon bébé présente une pathologie cardiaque très complexe. Notre dossier doit passer devant un comité vendredi prochain mais nous avons peur que l’IMG soit refusée. Nous aimerions anticiper en vue d’un potentiel refus auprès de cliniques à l’étranger. Pourriez-vous svp m’envoyer les coordonnées de la clinique qui vous a prise en charge ? Je vous remercie par avance. Lucile
Elena dit
Bonjour, j’ai lu votre article…j’aimerais savoir comment vous avez justifier votre img à l’étranger auprès de votre CPAM je suis dans le même cas…
Lulu dit
Bonjour,
Je sais que ce témoignage commence à dater, mais si par hasard vous revenez, j’aurais aimé savoir dans quel hôpital vous aviez été « suivie » ?
J’ai moi-même vécu une histoire dramatique au CPDPN du CHU de Bordeaux.
Bien à vous
Maman triste et en colère dit
Bonjour,
Merci pour votre témoignage. Je me suis retrouvée dans chacun de vos mots, chacun de vos sentiments. J’ai vécu une expérience très similaire. Malheureusement pour moi, cette épreuve n’était que la première partie d’un malheur encore plus grand.
Comme vous, j’avais déjà un petit garçon en parfaite santé que j’avais eu sans le moindre problème avec mon mari. Nous avons souhaité agrandir la famille. A l’échographie du premier trimestre, la radiologue a détecté une malformation grave sur notre bébé. Nous avons été envoyés dans les couloirs glacés d’un sous-sol d’un CHU dans lequel la malformation a été confirmée. On nous a proposé de revenir 2 semaines plus tard pour voir l’évolution, mais on nous a aussi clairement fait comprendre que si ce n’était « que » ça, nous n’aurions pas droit à l’IMG. La malformation était pourtant très grave et pouvait être associée à d’autres problèmes. Nous nous sommes aussi beaucoup renseigné sur la vie de ces enfants avec ce type de malformation. Contrairement à vous, il me restait 2 jours pour une IVG. J’ai donc subi en urgence une IVG, sans aucun soutien médical, sans mon mari pour m’accompagner, car c’est la règle pour les IVG. Et je suis ressortie comme vous le ventre vide et le coeur plein de chagrin. Comme vous, bien qu’ayant pu faire une IVG, j’ai trouvé parfaitement injuste qu’on ne puisse pas faire d’IMG pour cause de malformation si on dépasse de quelques jours le délai autorisé pour les IVG. Du jour au lendemain, on perd ce choix et notre vie dépend alors du bon vouloir des médecins dont l’avis varie en fonction des centres de dépistage. J’aurais aimé aussi avoir un peu de temps pour me faire à l’idée, mais je n’avais pas ce temps. J’aurais aimé pouvoir faire une IMG et non une IVG au milieu de ces femmes qui ne voulaient pas garder leur bébé pour d’autres raisons que je ne juge absolument pas. J’aurais aimé être soutenue par le corps médical. J’aurais aimé ne pas entendre juste avant de subir l’opération au travers d’un couloir : « encore une dans la chambre 7 qui ne veut pas de contraception après son IVG ». Ma grossesse était désirée dans mon cas et je souhaitais toujours un autre enfant plus tard même s’il me fallait du temps pour me remettre. Ma grossesse n’était pas une erreur.
Je suis retombée enceinte quelque temps plus tard lorsque je me suis sentie prête. La grossesse s’est bien déroulée, c’était une petite fille, j’étais aux anges. Le fameux choix du roi. Malheureusement, à 7 mois de grossesse, à la troisième échographie, on a à nouveau détecté des anomalies graves sur mon bébé. J’ai à nouveau été envoyé dans ce CHU de merde où on nous a fait croire que ce n’était pas lié à ma précédente grossesse car les anomalies étaient différentes, que c’était tout à fait probable d’avoir deux grossesses d’affilée avec des anomalies sans qu’il y ait de lien. Nous souhaitions une IMG, mais les médecins l’ont balayé d’un trait en nous faisant croire que ce n’était pas grave. Nous les avons crus, nous leur avons fait confiance. J’ai donc accouché de notre petite fille dans ce même hôpital de merde. Les médecins de la maternité nous ont laissé repartir comme si de rien n’était, alors qu’il y avait clairement des signes anormaux. A 1 mois de vie, nous nous sommes rendus compte avec mon mari que notre petite fille présentait diverses anomalies physiques. Nous avons réclamé un rendez-vous avec un généticien de ce même hôpital. Le service de génétique n’a rien voulu admettre, mais a consenti à faire un bilan morphologique complet qui n’a pas donné grand chose. Pour finir, comme personne ne voulait rien faire pour nous dans cet hôpital, nous avons cherché par nous-même. Nous avons fini par identifier le syndrome de notre petite fille. Le CHU a fini par accepter de faire un test générique une fois que nous leur avons indiqué le syndrome auquel nous pensions. Nous sommes en fait porteurs sains avec mon mari d’une très grave maladie génétique qui engendre des problèmes physiques et une déficience mentale. Cela explique parfaitement la malformation de la grossesse interrompue. Les médecins nous ont ôté le choix de l’IMG et ont imposé une vie douloureuse à ma fille. Nous avons dû faire tout leur travail. Je ne détaillerai pas davantage cette partie, car nous avançons pas à pas et je ne suis pas encore remise.
Alors, il y a sans doute des médecins compétents, mais clairement nous n’en avons rencontré aucun dans ce CHU de merde… Le choix de faire une IMG ou non, lorsque cela est possible, est très personnel et dépend clairement de chacun. Personne n’a le droit de juger ce que les autres sont capables ou non de supporter et de vivre. Personne ne peut comprendre tant qu’on ne le vit pas. La vérité c’est qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire dans la formation des médecins et des soignants pour l’accompagnement des patients. Je trouve parfaitement injuste que les médecins puissent choisir le destin des parents en fonction de leur propre jugement. Pourquoi leur avis, qui n’est en aucun cas neutre, vaut plus que celui des parents qui sont concernés ? Je ne dis pas qu’il faut interrompre une grossesse pour un oui ou pour un non lorsque le délai de l’IVG est dépassé, mais lorsqu’il y a des malformations qui entraînent un handicap, je ne vois pas pourquoi on retire le choix aux parents. La vie d’un enfant handicapé n’est pas seulement difficile pour les parents, mais aussi pour l’enfant handicapé et pour les frères et soeur. Ce n’est pas pour rien qu’on réalise des échographies de contrôle. Mais visiblement, en France, dès qu’on sort de la classique trisomie dont l’IMG est plus que préconisée par les médecins, il devient très difficile de faire une IMG, malgré une loi sur l’IMG très bien écrite. Contrairement à ce que peuvent croire certaines personnes qui ne l’ont pas vécu et qui n’ont jamais été confrontées à cette situation, aucune femme n’interrompt une grossesse désirée avec facilité, sans pleurs et sans une tristesse infinie.
Mon immense soutien à toutes celles et ceux qui connaissent cette tragédie.
zizic dit
bonjour ma fille vit et va continue a vivre cette vie comme je vous comprend
Rajery Sandra dit
Bonsoir, c’est possible svp d’avoir le nom et l’adresse de la clinique, je dois subir une img et en pleine recherche.
Je vous remercie.
Bien cordialement,
Sandra.
Francois dit
Bonsoir,on attends des faux jumeaux et à l’écho du 3ième mois, on a un un des jumeaux qui a jne rupture prématuré de membrane donc pas de liquide amniotique. Résultat des médecins, un des bébés est sans eau du tout (anamnios) avec risque de malformations et risque de provoquer un accouchement très prématuré pour les deux. Donc on se pose la question de l’IMG car c’est insupportable de ne pas savoir ce qui va nous arriver.un medecin nous dit que le bb sans liquide va mourrir dans le ventre à 6-7 mois de grossesse entrainant l’accouchement très prématuré de l’autre. Un autre professeur d’un chu nous dit que les 2 peuvent être viables sans savoir à quel stade ils peuvent arriver ni comment?? Le risque quand un enfant est sans liquide est le risque infectieux dc l’accouchement peut arriver n’importe quand. On est perdu et on se pose la question de L’IMG à l’etranger car c’est trop la roulette russe, qui plus est avec deux bébés. Comment il faut faire, quelles sont les démarches à faire, quelles cliniques? Je ne parle pas espagnol du tout… merci pour vos commentaires et aides par avance
Mamej dit
Bonjour,
j’aurai besoin de renseignements sur la clinique où vous ètes allée
Merci pour votre blog
Carole dit
Bonjour.
Enceinte de 7,5 mois, on a disgnostique une malformation sur mon bebe.
J’aimerais quelques informations sur votre parcours si cela est possible.
steph dit
Bonjour,
Merci tellement pour votre témoignage. Je me trouve dans la même situation que vous sauf que je n’ai aucune idée des conditions et des délais pour faire une IMG en Espagne. Est-ce que quelqu’un à ces infos ? Jusqu’à quand peut-on faire une IMG en Espagne et pour quelles malformations?
Car pour vous, ici, il s’agit bien d’une IVG en Espagne et non d’une IMG. Donc j’aurais aimé avoir des infos sur les IMG en Europe. Quel pays est le plus « permissif » ou « tolérant » ? Et accepte des IMG pour des malformations physiques ? Car a priori, en France, on ne m’autorisera pas à faire une IMG pour une malformation.
Je me suis un peu renseignée et les IMG sont très réglementées en France. Du coup je suis dans l’attente mais je n’ai pas beaucoup d’espoir que cela soit accepté…
Une dernière question : pensez-vous qu’il y a des commissions françaises plus ou moins permissives ? Puisque vous témoignez d’un spécialiste « pas trop pro IMG » et donc à l’inverse, il y en a certainement sur lesquels il est préférables de tomber ? Ou un hôpital en particulier ???
Merci beaucoup pour votre aide!!! Cela devient très urgent…
Petite Noisette dit
Bonjour, je ne suis pas du tout spécialiste, j’imagine que chaque cas est différent mais pour mon cas personnel : j’ai dû faire une IMG en octobre dernier (2017) à 26 SA à cause des malformations du bébé. Cela n’a posé aucun problème au Staff de médecins, en quelques jours c’était réglé. Pourtant sur les échos ils ne voyaient pas grand chose…
J’ai eu de la chance, je suis tombée sur des personnes très compréhensives et sensibles pendant toute la démarche. Notamment ma sage-femme (libérale) qui m’avait déjà suivi pour ma première grossesse et qui est extra. (Pour l’IMG en elle-même c’est autre chose je n’ai pas l’impression que ça se soit bien passé mais chacun l’aura vécu différemment).
Bon courage à vous !
Anais dit
Bonjour,
Je sais que le post est ancien mais je suis dans la même situation que vous aujourd’hui. Avez vous eu des réponses à vos questions? Elles m’intéressent beaucoup, je sais d’avance que la commission française diras aussi non. Triste de ne pas avoir le choix dans une telle situation, je trouve ça si injuste. Les médecins sont là juste le temps de la grossesse mais après il n’y a plus personne.
Je crois qu’en Espagne l’IMG est possible jusqu’à 6 mois sans passer par une commission c’est ça?
Laetiprout dit
Je suis très triste de te lire … Triste de voir quel combat tu as mené , avec le destin de ta vie de famille entre les mains de médecins inconnus .
J’ai été dans le même cas que toi .
La malformation de mon 5ème bébé découverte 1 semaine après le délai pour pratiquer une IVG. Ayant été très malade et hospitalisée en début de grossesse ( une pneumpathie ), je n’avais pas encore déclaré ma grossesse .
Fort heureusement…
Mon gynécologue ,touché , a triché sur les dates vu la petite taille du bébé , pour reculer à 1 semaine avant le délai IVG.
Au vu de la malformation, j’aurais du soit attendre sa mort in utero soit avoir une IMG à 7 ou 8 mois de grossesse pour que le staff voit l’évolution viable ou non … C’était un teratome embryonnaire avec un omphalocele. J’ai encore l’écho de mon bebe figée dans la rétine …
Quand je lis ton parcours , ca m’attriste…
Tu n’as pas eu le choix EN FRANCE . En 2017 .
Bises
Agnès dit
Soyons claires, je ne pense pas le faire pour moi. Et encore c’est très théorique, alors pas très constructif. Mais c’est votre corps et et votre vie et votre famille et votre choix. Merci d’avoir partagé votre expérience pour que des gens dans la même douloureuse situation que vous fassent pour eux-même les choix les plus éclairés. Vraiment merci.
Le reste n’est que foutaise.
Viviane dit
Vous ne nous dites pas quelle était la malformation non létale de votre bébé. Il est certain que chacun a un « seuil de tolérance » qui va dépendre de son histoire personnelle. Des IMG sont parfois demandées pour un bec de lièvre et bien sûr refusées.
Une malformation cardiaque a été décelée chez notre fils au tout début de ma troisième grossesse dans des délais qui permettaient de demander une IVG. Malgré l’incertitude nous avons choisi de patienter quitte à devoir faire une IMG tardive. Notre fils est né avec une cardiopathie relativement modérée dont il a été opéré à 6 semaines. Il est formidable même s’il n’est sans doute pas destiné à être centenaire. Je salue votre courage d’avoir témoigné. Et je salue également les parents qui ont un enfant handicapé et qui montrent la force de l’amour parental.
Marie-témoigne dit
Bonjour Viviane,
Je vous remercie!
J’ai fait exprès de ne pas citer le handicap, je ne voulais pas que ça suscite encore plus un débat…mais il ne s’agissait pas d’une malformation type bec de lièvre , et ce n’était pas opérable. C’était un handicap qui me paraissait lourd même si on peut vivre avec.
Vous avez eu énormément de courage de votre côté et je vous souhaite beaucoup d’amour et de bonheur en famille.
Bonne année 2017
Leslie dit
Jai tellement mal au cœur en lisant ton témoignage.
C’est poignant et tellement réaliste.
Je pense honnêtement que j’aurai eu le même raisonnement que toi…
Je fais parti du personnel soignant en tant qu’infirmière et malgré le travail de plus en plus lourd je ne trouve pas juste que tu n’es pas eu un sourire ou un geste de leur part dans cette clinique en Espagne. Oui c’est certainement dur pour ils/elles de voir venir des femmes pour des IVG mais nous ne sommes pas là pour juger les patients…
Ca a du être tellement dur pour toi et ton conjoint, attendre sans savoir c’est juste le pire…
Bonne vie à tous les quatre
Marie_témoigne dit
Mille mercis, Leslie 😊 Effectivement, le passage en Espagne n’a pas été évident mais ça a été rapide, c’est déjà ça…
Rassure-toi, j’ai bcp de respect pour tes collègues: vous faites un travail remarquable! Et le personnel soignant de l’hôpital où j’ai accouché 2 fois est vraiment au top!
Je te souhaite une excellente année 2017!
Leslie dit
Bonne année à toi aussi
☺️
Pauline dit
Transmission de pensées en tant qu’infirmière je pense lol mais c’est vrai que c’est une partie QUI m’as énormément choquée car les soignants non pas le droit de juger LE pourquoi de ces femmes qui pratiquent un IMG on ne connaît pas CE quil y’a derrière et d’ailleurs on n’a pas à la savoir On se doit d’amener notre soutien à toute personne qui entre en service point à la ligne car deja QUE Ce sont des situations compliqués. En tout cas tu as été très courageuse et mnt pleins de bonheur à tout les 4
Marie-témoigne dit
Merci beaucoup Pauline!
Tes patients ont une super infirmière!
Bonne année
Karine dit
Je comprends ce que tu ressens…. j’ai subit une IMG en 2013 suite à un detectage de trisomie. Je n’ai pas eu à aller en Espagne. Ce fut très dur… c’était ma toute 1ère grossesse. On a pas hésité, on était d’accord tous les 2. C’est vrai que l’attente jusqu’à l’intervention est très difficile à vivre. J’y pense encore tous les jours et je culpabilise un peu aussi. Mais des que cette culpabilité arrive je pense à mon fils qui est né un an plus tard ( IMG en mars 2013, mon fils est né en mars 2014) et je me dis que si je n’avais pas fait ça je n’aurais pas le bonheur de voir grandir mon petit bonhomme de presque 3 ans maintenant et du coup tout s’envole.
On fait des choix dans la vie, il ne faut pas regretter et avancer…
Marie_témoigne dit
Bonjour Karine,
Merci pour ton témoignage. Comme je te comprends…comme nous, vous avez fait un choix qui vous paraissait évident, malgré la douleur…
Je suis contente que vous ayez désormais un petit bout de 3 ans. Belle année à tous les 3!
Charlotte dit
Nous avons vécu cette année là deux vies parallèles avec une épreuve presque commune, alors cela soulève chez moi une vive émotion. C’était ma première grossesse, au printemps 2014, et je rentrais dans le 4ème mois… La première échographie avait montré une malformation également. Une malformation qui laissait présager de graves handicaps. La prise en charge a été déplorable pour nous aussi, nous ne connaissions rien à l’IMG, c’est les médecins qui nous ont soumis, voir fortement conseillé la difficile éventualité. À 28 ans également, nous ne souhaitions pas mettre au monde un premier enfant dans ces conditions alors notre décision a été relativement rapide. Nous avons été très mal accompagné mais apres biopsie, amnioscentese et généticien j’ai pu subir l’IMG… On sait tous secrètement que parfois la grossesse comporte des doutes et de nombreux risques sur cet enfant à venir… Que notre enfant ne sera peut être pas celui idéalisé… Mais les limites de l’IMG notamment les malformations concernées, les délais, les lois qui entourent cet acte sont encore compliquées à comprendre quant on y passe, et très subjectives je trouve. Je suis triste pour vous que vous n’ayez pas pu être davantage écoutés, que vous n’ayez pas eu droit à une prise en charge en France pour une IMG… Votre décision très courageuse & je vous souhaite une douce vie.
Marie-témoigne dit
Bonjour Charlotte,
Merci beaucoup pour votre témoignage et votre soutien.
L’épreuve a dû être terrible pour vous aussi…mais comme nous, vous avez fait le choix que vous estimiez être le bon pour votre famille, par amour.
Je vous souhaite une belle année 2017, et beaucoup de bonheur à partager en famille…
P. dit
Bonjour,
Juste un témoignage pour dire que c’est arrivée à une de mes amies, à 3 mois ½ ils apprennent que l’enfant aura un handicap mais ils ne savent pas exactement lequel. Elle a du attendre le 7ème mois de grossesse pour qu’enfin la commission médicale valide l’IMG après une multitudes d’examens et de staff médicaux dont l’attente a été d’une pénibilité sans nom. Sans parler de son quotidien pendant les 3 mois qui ont suivi où la grossesse s’est de plus en plus vue et où elle devait faire face aux gens , souvent bienveillants, mais à qui elle devait répondre « non nous ne sommes pas sûr de mener la grossesse à terme ».
Pour l’avoir accompagnée juste en tant qu’amie, je sais qu’elle est passée par des phases de détresse immense en se demandant où était l’éthique quand les médecins lui disaient « oui votre enfant sera handicapé mais tant que nous n’avons pu déterminer le handicap, la loi nous interdit l’IMG ».
Cette décision n’a pas du être facile à prendre, ne laissez personne vous juger, vous avez fait ce que vous pensiez de mieux et le plus tôt vous aura vraiment évité peut être encore plus de souffrance,
Belle continuation à vous,
Marie-témoigne dit
Bonjour P.,
Merci pour votre soutien.
Je suis tellement désolée pour votre amie, c est très triste, et révoltant…j’espère qu’elle a pu ou qu’elle pourra bientôt retrouver de la sérénité, avec peut-être un autre bébé…
ELle a de la chance d’avoir une amie comme vous qui a pu l’accompagner pendant ce dur parcours.
Bonne continuation également à vous
Marguerite dit
Je respecte votre choix et j’aurai fait exactement la même chose. La preuve, vous avez à présent une belle petite fille en pleine santé. Je trouve honteux que vous ayez été obligée d’aller en Espagne pour ce douloureux choix mais si humain et je comprends ce que vous voulez dire par-rapport aux personnes glaçantes et à la chaîne. Il faudrait arrêter l’hypocrisie française, catho et compagnie anti IVG car ce ne sont certainement pas eux qui viennent aider les parents en détresse avec un enfant handicapé toute la vie, alors que les structures manquent. Bref, l’avortement en France est mal considéré et mal vu et si on peut le faire payer aux femmes, on ne se gêne pas. En attendant, je ne suis pas prête de voter pour François Fillon et encore un grand merci à Madame Veil.
Marguerite dit
et j’aurais avec un s…
Marie-témoigne dit
Merci Marguerite!
Je suis bien d’accord avec vous. Je pense aussi qu’il serait peut-être bon de revoir le délai pour l’IVG de 2/3 semaines (a minima pour les cas comme le mien ou au mieux pour tous…surtout que bcp de jeunes femmes désormais prennent des pilules dont un des effets est l’absence de règles. J’imagine qu’il doit y en avoir, des mauvaises surprises un peu tardives…
Bonne continuation, et bonne année!
Angélique dit
Je trouve votre témoignage magnifiquement bouleversant. C’est vraiment courageux de témoigner sur ce sujet, en sachant qu’il y aura toujours de ceux qui critiquent parce que ne comprenant pas votre choix.
Je ne peux pas me mettre dans votre situation mais je pense que j’aurai fait le même choix ! Quoiqu’on en dise, pour avoir connu des personnes handicapées et leur entourage, beaucoup avouent qu’il est difficile, pour un couple, des frères et soeurs, proches, de vivre auprès d’une personne handicapée, qu’il est difficile de subir les critiques, pour un couple, de resté souder… Et je ne parle pas de celui ou celle qui porte le handicap au quotidien.
Dans le monde d’aujourd’hui, chacun fait comme il l’entend, et je trouve ça extrêmement courageux d’oser dire « non je ne me sens pas capable d’élever un enfant avec un handicap », c’est même a mon sens plus courageux que de dire l’inverse, tant on connait les critiques que l’on va subir. Ca devrait être un droit, c’est son corps, son avenir, l’avenir de son enfant, et a mon sens, une mère est seule juge dans ces cas la !
Le personnel médical est très indélicat ! Je trouve aberrant qu’en France, une femme ne puisse pas avorter au dela du délai légal quand il y a handicap décelé !! (sachant que pour d’autres raison, le corps médical m’a orienté vers une IMG, pour d’eventuels risques de prématurité, alors que mon bébé n’a aucun handicap et que je souhaitait poursuivre la grossesse malgré les risques ! )
Je vous tire mon chapeau jolie maman, et vous souhaite beaucoup de bonheur avec vos 2 petits loups. Bien sur que vous n’oublierez jamais votre deuxieme enfant, mais l’acte que vous avez fait, est un acte d’amour, quelle vie aurait elle eu ? Quelle vie pour votre ainé ? Quel avenir pour votre couple… ?
Je vous souhaite le meilleur pour votre famille !
Marie-témoigne dit
Merci beaucoup Angélique,
La grossesse à dû être compliquée chez vous aussi…heureuse de savoir que tout s’est bien terminé et que votre enfant va bien.
Pour moi, c est vrai que j’ai trouvé ça plutôt injuste, ce refus…sachant qu’en lorsqu’on a appris la nouvelle, on dépassait tout juste le délai ivg. Le fœtus était encore, à mon sens, petit, d’où notre décision…
Nous allons de l’avant maintenant, profitons à fond de nos 2 enfants et pensons fort à qcelle qui est dans nos cœurs…
Bonne année à votre famille
Nine dit
Merci de partager cette histoire … Je trouves que tu as eu bcp de courage !
Belle vie à vous 4
Marie-témoigne dit
Merci beaucoup pour ces gentils mots 😊
Bonne année à toi, Nine!
Sandrine dit
On élève un enfant pour qu’un jour il ait une place dans notre société, qu’il puisse s’y intégrer avec le plus de facilité possible et qu’il puisse y vivre le plus heureux possible également.
Votre choix était éclairé, posé mais terriblement difficile. Je peux comprendre ce choix, souhaitons-nous avoir à nous occuper toute notre vie d’un enfant handicapé? Je pense que chacun à sa réponse.
Pour ton témoignage, cette clinique me fait froid dans le dos. Ils n’ont, je pense, pas le temps de se pencher sur chaque dossier pour pouvoir montrer plus de compassion. Ne leur en veut pas, ils font leur travail du mieux qu’ils peuvent et je pense que ce n’est pas facile de voir tous les jours des femmes pour avorter.
Je te souhaite beaucoup de bonheur à 4, n’oubliez pas votre petite étoile qui brille dans le ciel… dans son coeur elle comprend votre choix.
Marie-témoigne dit
Merci beaucoup Sandrine!
Je ne leur en veux pas. Je suis consciente de la difficulté du travail du personnel de cette clinique. Et je retiens aussi qu’il y a eu des personnes fabuleuses (comme ma Gyneco qui m’a laissé son numéro de portable pendant les vacances de noel pour que je l’appelle si ça n’allait pas bien…et ce suivi exceptionnel pour ma grossesse d’après…).
Passez une Bonne année 🎊
Lilly dit
Merci pour ce courageux témoignages ! Vous avez pris la décision que vous pensiez la meilleure, pour l enfant à venir et pour votre famille. Peut de personnes parle de ça, et c est bien que vous ayez oser le faire car d autres personnes peuvent être dans le même cas que vous . et puis cela apporte aussi un éclairage sur ces cliniques espagnole qui font un bon business de tout ça! Félicitations pour vos deux bou de chou et bon courage pour vivre avec votre bb ange.
Marie-témoigne dit
Merci à vous 😊
J’ai accepté de témoigner pour les raisons que vous citez. Si internet peut un peu servir 😉
Bonne continuation à vous!
Clémence dit
Je peux comprendre les raisons de cette décision… J’aurais pu faire le même choix.
Ce qui me chagrine, ce sont ces reproches aux personnels… (et je trouve qu’il y en a beaucoup d’écrits). Il y a certes ceux qui essaient de faire culpabiliser, changer d’avis ; ça doit être dur… Mais chez certaines patientes (les jeunes filles de 17 ans qui ont un bb en bonne santé et qui « hésitent » encore), ces docteurs insistants n’auraient-ils pas leur rôle à jouer ?
Aller jusque dire que les praticiens espagnols n’ont pas été à l’écoute, ont été froids, font ça à la chaîne… Je pense qu’on ne peut pas leur demander d’être emphatiques, bienveillants et enjoués tout bout de champ… Quel dur métier que le leur ! Vous écrivez : « on se mouille moins quand le travail est fait par d’autres ! », j’ai sincèrement eu mal à sa place de lire ça alors qu’il voulait vous aider…
On est dans une société où on voudrait tout avoir. Et non, il faut assumer une partie de nos actes. Le vôtre était éclairé, je le pense ; mais je vous trouve juste un peu dur envers les autres.
En tout cas, bonne continuation à votre belle famille !
Marie _ témoigne dit
Bonjour,
Merci de me souhaiter une bonne continuation.
Quand aux reproches dans mon récit …je pense qu’une IVG-IMG en France est bien encadrée, avec un accompagnement psy et autres (je n’ai pas été confrontée à la situation mais c’est ce qui ressort souvent des témoignages). J’ai vécu une situation bien différente, un accueil glacial pour le pire moment de ma vie…(mais je suis grande, je suis forte!).
Quant au médecin français, oui, il était empathique et bienveillant mais il m’a bien expliqué que certains des membres de la commission refuseraient l’img, car ils ne veulent pas prendre de risque.
Je suis peut-être un peu amère dans mon constat, mais c’est peut-être un peu compréhensible aussi…
Bonne journée
Sophie dit
Je suis bouleversée par ce témoignage… Tant de courage.
Mais je comprends totalement. Il faut se sentir la force de pouvoir élever un enfant qui part avec un handicap quel qu’il soit.
L’essentiel est que maintenant vous ayez retrouver votre équilibre.
Merveilleux témoignage pour un sujet dont on entend jamais parlé.
Marie_témoigne dit
Merci bcp Sophie! 😊
C’est justement parce que c’est tabou (et une situation assez rare aussi) que je trouvais intéressant de témoigner…
Bonne année à vous.
Bénédicte dit
Je ne peux dire qu’une chose : il en faut du courage pour accepter de dire adieu à son enfant avant qu’il naisse. Prendre la décision d’avorter n’est jamais chose facile, il faut souvent l’avoir vécu pour le comprendre.
Et comme tu dis, une étoile brille très fort et veille sur vous.
Il est plein d’amour, ce témoignage. Merci !
Longue et belle vie à ta famille.
Marie-témoigne dit
Merci beaucoup! 😊
Bonne année à toi!
Banane dit
Il soulève beaucoup d’émotions, ce témoignage…
Déjà, l’image de cette clinique en Espagne fait carrément froid dans le dos. Une vraie pub pour les « contre » IVG!! Je savais qu’il était possible d’avorter plus tard dans certains pays de l’UE mais j’étais loin d’imaginer qu’ils en faisaient en tel business. Je dois être bien naïve.
Pour le reste, c’est effectivement une décision personnelle. Nous avons été confrontés à cette situation aussi pour notre aîné, qui a 2 malformations et pour lequel les médecins suspectait une anomalie génétique, qui aurait entraîné de plus lourds soucis encore. L’amniocentèse nous a rassurés sur ce point et il fait notre bonheur depuis presque 10 ans maintenant. Mais nous avions fixé les limites de ce que nous pensions être en mesure de gérer avant même la grossesse, car on avait conscience de prendre la responsabilité de créer une vie, et si on ne commande pas un enfant sur catalogue il faut aussi que ce nouveau petit être puisse s’intégrer dans l’environnement qui l’accueille. On peut repousser ses limites pour le bien de tous, je crois que nous l’avons fait pour lui (et ses frère et soeur d’ailleurs), mais il faut avoir réfléchi à ce dont on est capable ou pas.
Bref, intéressant récit. Contente de voir que vous êtes sereins à nouveau.
Marie-témoigne dit
Merci beaucoup 😊
Je vous souhaite beaucoup de bonheur en famille.