Le témoignage de Julie est juste époustouflant et beau. Il parle de la reprise de la sexualité dans le couple après l’accouchement mais pas que. Il démontre à quel point l’amour et la confiance entre l’homme et sa femme sont les éléments primordiaux d’un couple. Vous m’avez vraiment émue. Merci. Voici son témoignage.
{Témoignage} Accoucher dans les bras de mon mari a scellé quelque chose de charnel en nous
Je suis Julie. J’ai 32 ans (bon OK 33 dans 2 semaines 😂). Mariée depuis 3 ans (en couple depuis 15). J’ai trois enfants. Je dois dire que le retour à la sexualité après l’accouchement a été différent pour les 3. Alors je ne me souviens pas des dates exactes, je ne les ai pas vraiment noté 😂, mais voici mon témoignage sur le sujet.
Mon premier bébé va avoir 12 ans. Donc ce n’est plus un bébé, nous sommes d’accord… J’avais donc 20 ans quand j’étais enceinte et quand j’ai accouché.
Pendant la grossesse j’ai subit des violences. Pendant l’accouchement également avec en prime, cerise sur l’horrible gâteau, une épisiotomie qui me fera mal pendant des années.
En plus notre bébé était malade (allergies sévères diagnostiquées seulement 3 ans après sa naissance) dormait peu et avait besoin de beaucoup de soins.
Donc la sexualité c’était un peu le cadet de mes soucis.
Pourtant je me suis forcée pendant la première année
Pression culturelle de redevenir vite la « femme » et de ne pas rester seulement une mère… Sauf que c’était une catastrophe à chaque fois. J’avais mal. J’étais traumatisée par mon accouchement. C’est mon mari, complètement horrifié quand il a compris que je me forçais « pour lui », qui m’a dit que je n’avais pas à faire ça et que ça reviendrait quand ça reviendrait.
J’en ai vraiment eu envie passé les un an de ma fille. Mais c’était pas folichon folichon… J’avais souvent mal mais avec mon mari nous communiquions beaucoup et il s’arrêtait dès la première douleur. Pour les médecins tout se passait dans ma tête. Selon eux je n’en avais pas vraiment envie. Euh… Bah si pourtant.
Petit à petit les douleurs ont diminué mais étaient toujours présentes à certains moment. Cependant je n’avais toujours plus trop de sensations alors qu’avant l’accouchement, c’était rare qu’il y ait absence d’orgasme pour moi. Tant pis. J’étais tellement heureuse de ne plus avoir mal et avec les médecins qui me répétaient que tout était dans la tête… Je me contentais donc seulement de ne plus souffrir.
Nous avons décidé de faire un autre bébé
Mais cette fois il était hors de question que j’accouche à l’hôpital si ma grossesse restait sans soucis. Nous avons préparé un accouchement à la maison avec une sage-femme. Alors que pour le premier accouchement mon mari avait été mis complètement de côté, créant un fossé entre nous, le laissant spectateur de ce qui se passait, pour celui-ci tout s’est passé entre nous. A part pour le côté médical, nous n’avons pas eu réellement besoin de la sage -femme. J’ai accouché dans ses bras mon front au creux de son coup. Il m’a massé, bercé, préparé à manger et à boire durant tout le travail. Je ne pensais pas pouvoir l’aimer et lui faire plus confiance qu’avant. Mais cette naissance a scellé quelque chose de charnel en nous, une confiance à le fois de l’esprit et du corps.
Pourtant nous avons encore mis plusieurs semaines voir quelques mois à reprendre une vie sexuelle à peu près normale. Nous étions fatigués… Et lui comme moi pensions à dormir plutôt qu’à s’amuser sous la couette 😂
Notre aînée avait mis 3/4 ans à faire ses nuits (le temps de stabiliser sa santé avec un traitement adapté) donc j’étais déjà enceinte.
Et duo gagnant notre second enfant fera ses nuit à 3 ans également… Lui aussi il est « spécial » mais d’un autre genre… Donc cette fois nous mettrons 6 ans à avoir un diagnostic. Autant vous dire que la fatigue n’aide pas à retrouver une sexualité épanouie.
Et puis je suis tombée enceinte de notre troisième enfant après 22 mois d’essais bébé (alors que les deux premiers avaient mis très peu de temps à squatter mon utérus 😉 ). Là les hormones m’ont fait un truc de fou… Je croyais que les femmes enceintes avec une libido exacerbée était un mythe… un peu comme les elfes ou les dragons. Et bien NON !
Mais la grossesse n’a pas été facile
J’avais un utérus hypercontractile. J’ai accouché avec 3 semaines d’avance mais pile après la limite de la prématurité.
Ce fut donc encore un accouchement à la maison
Beaucoup plus compliqué que le précédent. Première contraction douloureuse le vendredi soir, naissance le dimanche matin. Épuisement et petites complications, nous avons frôlé le transfert à l’hôpital (qui était au courant de notre projet d’accouchement à la maison). Encore une fois j’ai accouché dans les bras de mon mari. Encore une fois, il m’a accompagné d’une façon fabuleuse. Pas de traumatisme comme pour la première naissance et un bébé qui dort… Un bébé qui fait ses nuits dès la première semaine. Nous étions donc très en forme et notre libido pouvait s’exprimer ;).
Mais j’avais encore cette fjififlekzme de cicatrice d’épisiotomie qui était toujours gênante voir douloureuse… 7 ans après. Nous avions bien sûr appris à ne pas me faire du mal depuis toutes ces années et à prendre du plaisir autrement. Mais niveau lâcher prise, on repassera…
Alors j’ai pris mon courage à deux mains et j’en ai parlé à ma sage-femme. Elle m’a donc examiné et a remarqué des adhérences sur la cicatrice. Une crème à appliquer et en quelques jours c’était réglé…
J’avais souffert pendant 7 ans en pensant que c’était dans ma tête…
Cela a complètement libéré m’a sexualité et celle de mon mari (bah oui savoir que je pouvais avoir mal était légèrement compliqué pour lui). Nous avons repris dès que cela nous a été autorisé médicalement (même peut-être avant 😂) et c’était juste fabuleux 😉
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Clemence dit
Mais quel est le nom de cette crème miracle ?
Junalye dit
Je me reconnais un petit peu dans ce témoignage. Pas d’épisio mais des points très serrés après la naissance de me premier. Nous avons repris une sexualité toujours très tôt (entre deux et trois semaines pour les trois accouchements y compris à ma césarienne) mais évidemment entre bébé 1 et bébé 2 j’avais très mal. On me disait que c’était dans ma tête. L’accouchement de bébé 2 a redéchiré un petit peu mais j’ai demandé à mon gynéco de laisser cicatriser naturellement et déjà là ça a été mieux. A la rééducation du périnée comme j’avais 10/10 on s’est servis des séances pour « faire lâcher les adhérences » et enfin ouf ! Même si ça n’a pas été à 100% efficace je n’avais plus mal. Bon après j’ai d’autres soucis, un vagin trop court qui fait que mon mari tape trop facilement dessus et selon le moment de mon cycle ça fait plus ou moins mal donc on sait quand on peut le faire ou non. Mais du coup pareil, si la sage femme n’avait pas fait quelque chose aujourd’hui encore je souffrirais surement de ces cicatrices.
Alexia dit
Quel super témoignage ! Et quel magnifique couple vous devez faire, ton mari et toi ! Félicitations pour ton état d’esprit positif malgré tout ce que tu as vécu, et d’avoir trouvé un homme aussi génial !