{Témoignage} Mon prix à payer pour devenir une future maman

Les médecins ont mis plusieurs années pour donner un diagnostic sur ce qui arrivait à Laurie. Problèmes d’ovulation, prise de poids, acné… Voici son témoignage.

{Témoignage} Mon prix à payer pour devenir une future maman

Chéri et moi avons respectivement 30 et 31 ans, nous sommes ensemble depuis 5 ans maintenant.

Nous avons chacun, souffert d’une précédente union et lorsque nous nous sommes rencontrés, nous n’avions pas fait de plan sur la comète, chéri me répétant au début de notre histoire : avec moi, il n’y a pas de CDI, uniquement des CDD renouvelables. Cela m’avait fait sourire et j’en souris encore aujourd’hui.

Dès le début de notre relation la complicité s’est installée, la confiance est venue avec le temps, les choses étaient simples et naturelles, comme si nous nous connaissions depuis un certain temps.

Nous étions sur la même longueur d’ondes, le même projet de vie, « pas de mariage, pas de bébé ».  Nous voulions profiter tous les deux… nous avions tellement soufferts auparavant… jusqu’à un jour d’août 2016 où nous nous sommes confiés l’un à l’autre : chéri m’avouant à l’oreille qu’il avait remarqué les étoiles dans mes yeux lorsque l’on parlait de bébé, et que le projet d’avoir un « mini-nous » lui occupait l’esprit depuis quelques temps également. Nous avons donc décidé de nous lancer dans les essais bébé. C’est à partir de ce jour que notre parcours du combattant a commencé : cependant, pour en expliquer les raisons, il est important que je revienne en arrière.

A l’âge de 17 ans, et n’étant pas réglée, je consulte un gynéco afin d’en connaître les raisons. Il m’explique, après avoir fait une écho que « j’ai un utérus d’enfant », c’est-à-dire qu’il ne s’est pas encore totalement développé. Il me prescrit donc des hormones, dont j’ai oublié le nom ainsi que duphaston pour déclencher les règles. Le traitement fait effet, je suis réglée (de manière superficielle mais je l’ignore à cet âge). Ensuite, et ce pendant plusieurs années, je prends la pilule. Je consulte régulièrement le corps médical car je souffre d’acné localisée uniquement au niveau du menton, et d’une pilosité assez importante.

C’est à ce moment-là que j’ai compris que je n’étais pas prise au sérieux par le corps médical et que mes boutons, mon léger hirsutisme, ma peau grasse, les changements d’humeur n’étaient pas bien méchants… On me disait qu’effectivement c’était hormonal mais à part changer de pilule, il n’y avait pas d’autre solution. J’ai donc changé plusieurs fois de pilule mais pas d’amélioration…

Etant mariée à cette époque, nous décidons avec mon ex-conjoint de faire un bébé : mais au bout de quelques semaines après l’arrêt de la pilule, toujours pas de règles. Je consulte le gynéco, qui me prescrit duphaston. Pendant plus d’un an, je prends ce traitement mais pas de ++++ …

Alors peut-être un signe du destin, mais toujours est-il que plusieurs mois plus tard, mon ex conjoint et moi-même, nous nous séparions.

…… Quelques mois plus tard : 2012 – RENCONTRE avec Chéri

Je ne prenais pas la pilule puisque cela ne me convenait plus, nous avions donc des rapports protégés (au début). Mes cycles étaient toujours aussi irréguliers : plusieurs mois sans être réglée mais cela ne me dérangeait absolument pas ! Toujours les mêmes désagréments cependant, acné, hirsutisme, sautes d’humeurs…

Puis le 23 Mai 2014, tout a basculé…

J’ai fait une Grossesse extra utérine (GEU) rompue, c’est-à-dire que la trompe gauche a explosé, j’ai donc fait une hémorragie interne, j’ai perdu beaucoup de sang (1l8 exactement), j’ai donc été opérée en urgence et transfusée. Je me suis retrouvée aux urgences à me tordre de douleur sans savoir ce qu’il m’arrivait puisque j’ignorais que j’étais enceinte. J’avais effacé le doute que j’avais par un test de grossesse et une consultation chez la gynéco qui n’a pas trouvé pertinent de me faire une écho !!!

Le gynéco obstétricien m’informe avant de partir au bloc, que mon ventre est rempli de sang et par conséquent, il ne sait pas ce que j’ai. Il verra pendant l’opération. Ce dont je me souviens, c’est l’état dans lequel j’étais à ce moment-là : je voulais juste être soulagée, même s’il fallait pour cela que je parte. L’infirmière me disait que j’étais très très blanche et que mes lèvres l’étaient aussi…

Verdict confirmé en salle de réveil : GEU rompue. Comment est-ce possible puisque je n’ai pas de cycles et que je n’ai pas été réglée depuis des mois… Ce que nous ignorions c’est que l’ovulation était possible. Début Mai, j’avais eu des saignements de couleur foncée voir noire, pour moi c’étaient mes règles. Le gynéco nous a alors expliqué que c’était le signe avant-coureur d’une GEU.

Les semaines se sont écoulées, et les désagréments hormonaux ont continué (acné, pilosité…)

En août 2014, nous décidons sur conseil de notre médecin traitant, de consulter un grand professeur sur Lille, un gynéco endocrinologue qui après examen, a ENFIN posé le bon diagnostic. Je suis OPK (syndrome des ovaires polykystiques). Il m’aura fallu 10 ans pour que je rencontre enfin la bonne personne !

Quel soulagement ! Je suis sous Androcur et Estreva, et très rapidement je vois déjà les effets positifs et bénéfiques : mon acné a totalement disparu, la pilosité est moindre, les sautes d’humeurs se sont adoucies… Du bonheur pendant 2 ans ! Entre temps, nous avons quitté notre nord natal pour rejoindre le sud-ouest ! Je passe à l’épilation laser, pour enrayer le problème de la pilosité.

En août 2016, nous décidons de nous lancer dans le projet bébé, nous savons que cela s’annonce un petit peu compliqué au vu des antécédents mais nous y croyons. Suite à l’arrêt d’androcur, je suis repartie de plus belle avec l’acné, sautes d’humeur et prise de poids. 4 mois plus tard, 4kg en +. J’en informe les médecins, pas d’urgence, pas d’inquiétude.

En mars 2017, nous prenons rdv avec un gynéco et nous lui exposons notre situation.  Il est positif, nous donne espoir. Nous partons donc pour 6 mois de traitement sous Clomid et Duphaston. Sauf que rapidement, je constate vite les effets secondaires. Poussée d’acné ++++, mon poids augmente, je me sens gonfler à vue d’œil, les changements d’humeur sont importants… Nous sommes en juillet, je suis à +6kg, on me répond que c’est dû à la pratique du sport trop intensive et à une alimentation non appropriée !

Sur recommandation, nous prenons rdv avec un autre gynéco sur Toulouse reconnu pour les problèmes de fertilité. Il lève littéralement les yeux au ciel lorsque nous lui annonçons que je suis sous clomid depuis 5 mois. Après écho, il me demande de stopper de suite le traitement, mes ovaires sont « trop gros », à la limite de l’œdème. Pas de traitement pendant 2 mois afin que mes ovaires soient au repos et dégonflent. Rdv programmé le 31/10 pour stimulation ovulation par piqure si pas de grossesse entre temps.

Sauf que Dame Nature en a décidé autrement : quelques jours avant le D-Day, je fais une crise hépatique et je me fais opérer le 30 octobre. Ablation de la vésicule biliaire.

Chéri et moi prenons cela comme un signe du destin. A ce jour, je n’ai toujours pas pris rdv avec le gyneco, je préfère essayer les méthodes naturelles, et laisser faire un peu les choses…  Niveau poids, j’en suis à +8kg malgré une pratique de sport régulière et une alimentation équilibrée. J’essaye de relativiser en me disant que c’est le prix à payer pour devenir une future maman…

Bébé se nichera quand il l’aura décidé… aujourd’hui peut-être ou alors demain…

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