Mamzelle ange est tombée enceinte sans le vouloir. Sous la pression de son conjoint elle s’est faite avorter alors qu’elle voulait garder ce bébé. Aujourd’hui ils regrettent tous les deux cette décision. Voici son témoignage.
{Témoignage} La souffrance psychique de l’avortement
Bonsoir,
Aujourd’hui je vais me mettre à nue devant vous car j’en ai gros sur le cœur… Et que j’ai besoin de trouver des réponses… Du réconfort… Mais pas de jugements par pitié pas de jugements…
Donc moi c’est mamzelle ange, j’ai 30 et z’homme 34 ans ! Fini le « 2 » bonjour le « 3 » !
Ensemble depuis 4 ans, on est en CDI, tous les deux fonctionnaires ! Bon, on a eu des petits soucis pour avoir notre petit nid, et oui être propriétaire n’a rien de bien drôle parfois… mais ça a fini par s’arranger. Et puis…
Tout commence par une grosse crise de larme, je ne sais plus pourquoi, je n’y prête pas attention et puis j’ai des envies de pamplemousses alors que je déteste ça !! Et puis j’ai le moral dans les chaussettes sans connaître la cause… Et puis pas de règles… Je fais un test de grossesse et là un + apparaît alors que je suis sous contraception depuis longtemps !!
Je suis en stress que va dire z’homme du squattage de bidou ?
Il pleure me dit « j’en veux pas » pleure « j’en veux pas » voilà sa réaction… Je fais une prise de sang qui confirme ma grossesse… Puis rendez-vous chez le généraliste… Je m’effondre en essayant d’avoir un peu de soutient… Mais il fait bien son boulot il est neutre quant à la décision à prendre.
J’appelle ma gynéco qui panique un peu me connaissant, il y a de l’affectif entre nous… Je suis à 7 Sa donc je fais une écho de datation proche de chez moi. Z’homme est là, la tête entre les jambes…
L’échographe pose la question : grossesse désirée ou pas… Non docteur… Pour un avortement ? Oui docteur.. Et là, il est très froid… Pendant cette écho j’ai espéré qu’il soit mal placé… Ça aurait été tellement plus simple..
Bref on repart, Je pleure, je pleure. Rendez-vous chez ma gygy à 11h30 elle nous reçoit pendant 1h… Parle de mes antécédents gyneco à z’homme, lui parle de l’IVG, des séquelles… Une Ivg par aspiration est impossible pour moi, il y a trop de risques, beaucoup trop… On refait une échographie et elle me dit »putain une grossesse miracle »(hé oui je n’aurais pas du tomber enceinte naturellement)
Z’homme ne change pas d’avis malgré tout ce qui est dit, même face à ce bébé inespéré … La gygy m’adresse donc à un service. Je connais la gyneco personnellement ! Elle me fait passer par les sages femmes. Premier entretien, j’attends du soutient… Je n’ai pas ce soutient, elle explique, elle parle… Me demande ce que moi je veux… Le garder… Lui n’en veut pas… On me demande de voir la conseillère conjugal.
Je vois ma connaissance après le rdv, ça me fait du bien… Je pleure… Elle explique à z’homme l’état dans lequel je suis… Je veux cet enfant, je l’aime déjà… J’ai mal aux seins, des brûlures d’estomac, le dos réduit en compote… Mais je ne peux pas parler de ma grossesse car je n’aurai pas la chance de sentir mon bébé contre moi…
On voit la conseillère qui me »persuade » que je veux cet IVG… Je le veux juste parce que mon conjoint le veut. Parce que je sais ce que c’est d’être un enfant non désiré… Les conflits et j’en passe…
J’explique à z’homme ce que je ressens comment je suis. Et oui je travaille en pédiatrie… Super non ?
Le jour du rdv arrive… Mes amies me disent que s’il m’aime il va changer d’avis… Et non… Juste avant j’ai eu le droit a »de toute façon tu n’en feras qu’à ta tête… » voilà. J’avale les deux comprimés en pleurant, ça y est… J’ai tué mon bébé. Je lui parle à ce petit être que j’aime tellement… Deux jours après je suis hospitalisée pour la journée. Je suis à 9 sa+6…
Ma connaissance vient me voir… Je prends les derniers comprimés… Je m’allonge je refuse de parler… On me redonne d’autres comprimés pour faire évacuer… Mais je veux pas aller aux toilettes je refuse. Je finis par y aller et là je m’effondre de douleur, d’angoisse. Ma connaissance est appelée et comme de par hasard, les infirmières sont aux petits soins alors qu’elles étaient totalement indifférentes avant. J’ai de la morphine, de l’oxygène et la questions du bloc se pose…. On me garde la nuit.
Cette nuit-là j’ai pu parler avec une infirmière adorable !! Elle m’a soutenue, elle était géniale… Qui m’a dit « vous êtes courageuse et vous avez une maturité que peu ont, vous pensez avec homme avant de penser à vous… »
Je ressors le lendemain, on se revoit dans 15 jours me dit ont… Mes symptômes de grossesse sont toujours là c’est normal, on fait une écho tout va bien, tout est finit…
Psychiquement, non ça ne va pas, je suis vide, cet enfant je le voulais… Je ne voulais pas qu’il parte… Je pensais être forte et pouvoir surmonter ça… Les jours passent les semaines.
Et là j’ai une contraction et je sens un »splash« . J’étais dans les transports, je ne pouvais pas paniquer… Je me dirige à l’accueil, demande à utiliser les toilettes et je vois… Je garde mon calme. Jusqu’aux moment où je deviens livide… Les pompiers arrivent.
Tout le monde pense à un retour de couche… Jusqu’au moment où je saigne ++ il faut me changer 3 fois, j’ai une tension de malade !
L’infirmière dérange le staff, je suis une urgence vital… Je me vide je fais une hémorragie.. On me fait une écho et là on voit des débris… Je n’ai pas tout évacué… On me donne à plusieurs reprises des médicaments pour arrêter l’hémorragie mais non… Le lendemain on m’annonce que je passe au bloc. J’explique mes antécédents, je dois y passer… J’ai peur c’est long… On m’endors, je me réveille, j’entends un nourrisson pleurer… C’est dur, très dur. On décide de me remonter et là je me retrouver en maternité et le brancardier qui m’annonce »votre bébé vous attend ».
Je vous laisse imaginer mon état… En 5′ minutes la psy était là.
Aujourd’hui j’aurais du être maman depuis quelques temps, ça aurait dû être notre premier Noël à tous les 3… Mais psychiquement je suis détruite et mon corps a eu du mal à se remettre.
Aujourd’hui mon homme et moi avons décidé d’avoir un enfant. Nous sommes en en essai bébé depuis 2 mois, ce n’est rien vous allez me dire… Mais la douleur que j’éprouve à chaque fin de cycle est bien réelle.
Aujourd’hui il regrette cette décision… Moi je n’assume pas cette décision, la seule chose qui pourrait m’aider c’est d’être maman… Et tout le monde dans mon entourage m’annonce cette bonne nouvelle… Nous personne n’était au courant… C’était un tabou…
Je voulais juste témoigner pour dire que l’IVG est un droit pour la femme heureusement, mais peut être très dur si nous ne sommes pas décidés vraiment. J’ai appris les raisons de cette complication et oui je voulais tellement fort le garder que mon corps »a écouté ».
Aujourd’hui on me dit lâche prise ! Mais comment ? Après cette souffrance ?
Je vous remercie de m’avoir lu… Et merci à notre chère Mariée en colère pour cette liberté de parole anonyme surtout…
Je vous embrasse !
Mamzelle ange
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Céline dit
Bonjour,
Votre article me touche beaucoup. J’ai 29 ans, mon compagnon 31. Je suis enceinte de 11 semaines de grossesse. C’était un « accident_. Je ne prenais pas de contraception puisque j’ai un souci de santé qui fait que les médecins m’avaient averti que j’aurais du mal à tomber enceinte sans parcours PMA… Je veux de cet enfant mais pas mon compagnon qui n’en veut pas avant quelques années… Je ne sais pas quoi faire. Je ne veux pas lui imposer cet enfant, il serait malheureux et inquiet (il veut mettre de l’argent de côté avant d’en avoir un). Je sais pertinemment que j’aurais du mal à m’en remettre. Je dois faire une IVG chirurgicale par aspiration bientôt…j’ai vu mon bébé bouger à l’échographie, j’ai encore le cliché… J’y pense jour et nuit. Je redoute l’intervention, je sais que je sentirai un grand vide en moi. Je compatis, ça a dû être très dur pour vous
Aurelia Le goff dit
Bonjour, ton message est douloureux comme le miens de l’époque ! 11sa ce n’est pas rien… Je sais ce que tu endure tu fais le mieux pour toi et pour cet enfant… Si j’avais gardé mon petit ange je serais l’été célibataire. Je 6 n’aurais pas ma maison actuelle car je n’aurai pas les moyens… Tout ça à été difficile ça l’est encore ce petit bonhomme aurai eu 4 ans en novembre… Ma douleur est toujours là même si j’ai un enfant aujourd’hui et qu’on essaie d’en avoir un second la vie est tyrannique.. Entoure toi de gens sans jugements doctissimo à été d’une grande aide pour moi… Je t’embrasse sois forte
Céline dit
Merci beaucoup pour votre réponse. Justement je parle avec des personnes sur un forum, ça aide beaucoup. Mais beaucoup me conseillent de le garder, ma famille également. J’aimerais tellement…d’autant plus que je ne prévois pas être propriétaire un jour. Je travaille, j’ai quelques économies mais mon compagnon est catégorique : c’est non. Je le comprends et respecte son choix mais c’est dur il préfère avoir un enfant d’ici quelques années quand il aura changé de travail. J’aurai alors 35/36 ans. J’espère que je n’aurai pas besoin de passer par un parcours PMA… Encore merci pour votre article. Ça fait du bien de savoir que l’on n’est pas la seule à avoir connu ce genre d’expérience. Je vous souhaite beaucoup de bonheur et j’espère pour vous que bébé n⁰2 pointera vite le bout de son nez 🙂
Aurelia Le goff dit
N’écoutez pas les autres… Posez vous la question êtes vous prêtes à élever un enfant seule ? Sans papa ? Avec toutes les difficultés que ça implique ? La famille doit vous soutenir dans votre choix ! Mon fils est arrivé tout de suite ! Donnez de vos nouvelles
Céline dit
Bonsoir, je me sens prête à élever un enfant seule. Néanmoins mon conjoint (qui a été adopté) m’a dit qu’il reconnaîtra l’enfant, qu’il ne nous laissera pas le bébé et moi mais que financièrement ce sera juste pour lui et donc que l’on finira par se séparer à cause des problèmes pécuniers. Personnellement je sais que l’on s’en sortira très bien. Je ne me vois pas avorter alors que je suis à presque trois mois de grossesse. J’ai encore vu le bébé à l’échographie du premier trimestre il y a quelques jours et le sage-femme m’a dit que le bébé va très bien et que selon lui c’est une petite fille (mais rien n’est encore sûr). La voir bouger et entendre son cœur battre m’a beaucoup remué. Je n’envisage plus l’avortement, je n’arriverai jamais à me pardonner si je fais cela. Concernant mon compagnon je culpabilise un peu car je ne veux rien lui imposer mais je sais que si j’avorte notre couple se portera mal car j’aurai du mal à passer à autre chose et probablement qu’une partie de moi lui reprochera de m’avoir poussé à avorter.
Ioannis dit
Bonjour,
Je suis un homme qui a vécu une expérience similaire il y a 6 ans, ça a été très dur après la prise de conscience de mon erreur, mais ça va de mieux en mieux. Il y a toujours des rechutes mais rien à voir avec la douleur du début.
Je pense que ce que tu as vécu est beaucoup plus difficile surtout parce que tu es une femme et que tu as porté l’enfant. J’admire ta force dans la douleur et je te souhaite beaucoup de courage. Ne désespère pas, surtout, la vie offre des solutions à tout.
J’apporte un témoignage d’espoir d’abord pour t’assurer qu’on peut sortir du trou noir, pas d’un coup, mais petit à petit, chaque nouvelle prise de conscience produisant un choc qui a besoin d’être amorti par beaucoup de temps, d’amour, de soutien, de pardon. Pardonner aux autres mais aussi et surtout soi-même, parce que c’est une partie de nous-mêmes qui s’en va avec le bébé. Bien sûr je ne prétends pas avoir totalement guéri, loin de là, cette blessure restera toujours en moi, mais petit à petit j’apprends à vivre avec, à l’accepter.
Tu as raison, ceux qui parlent de « lâcher prise » ne comprennent pas, ce sont souvent des paroles faciles, des solutions toutes faites. Il faut faire attention, tout le monde ne peut pas comprendre, tout le monde n’est pas à l’écoute, et surtout tout le monde ne peut pas compatir, même parmi les personnes qui nous sont les plus proches. C’est normal, je ne pourrais pas facilement compatir avec quelqu’un qui a perdu ses parents vu que les miens sont toujours en vie, je ne peux pas comprendre cette douleur. Mais je peux comprendre la tienne, en partie, et je sais que c’est très dur. Je te souhaite de trouvers des personnes qui ont vécu la même chose que toi mais qui sont en paix et qui pourront te donner et t’aider à guérir.
Sans vouloir faire de prosélytisme, et je parle en tant qu’ex-athée, je me permets de dire que pour ma part il n’aurait pas été possible d’avancer dans la voie de la guérison sans avoir de relation avec Dieu. Cet évènement est traumatisant parce qu’il pose inévitablement la question de la mort, de ce qu’il se passe après, de l’existence de l’âme… En ce qui me concerne un grand tournant a été de prendre conscience que mes enfants se trouvent maintenant dans un « endroit » paisible. Ce qui m’était insupportable, c’était de ne pas savoir ce qu’ils étaient devenus, où ils se trouvaient. Les croyances de chacun sont évidemment une affaire personnelle, mais à mon avis dans ce genre de situation elles déterminent beaucoup de choses. Croire que l’enfant n’est qu’un corps qui se désintègre une fois mort ne fait qu’ajouter de la souffrance psychique et empêche toute guérison selon moi. Je me souviens que quand j’étais athée et que je pensais à la mort, j’entrevoyais un vide infini et j’étais terrorisé. Non, la vie a un sens, et ce sens c’est l’amour, et souvent c’est à travers de grosses erreurs et douleurs qu’on apprend à aimer et à vivre. Paix à toi.
Yoki62 dit
Je me reconnais tellement dans ton témoignage … L’amour de ma vie m’a aussi forcé à prendre cette décision que je regretterai toute ma vie .. Nous étions deja parents d’une jolie petite fille mais lui ne voulait pas de ce deuxième enfant .. Tout à été difficile … De la décision … À son expression impassible lorsque je pleurais … Jusqu’à la méchanceté du chirurgien qui m’a humilié ….
Aujourd’hui je vais mieux … Le temps a fait regretter à mon mari sa décision et nous avons eu un merveilleux petit garçon … Ce petit trésor.a pensé mes blessures mais je n’oublierai jamais … Et je ne me pardonnerai jamais d’avoir été aussi faible … Courage ma jolie
Coralie dit
Comme Je me retrouve dans ton témoignage…j’avais 21 ans a l’époque, grossesse non désirée, mais une situation stable et un logement adapté, on s’aimait profondément alors pourquoi ne pas tenter l’aventure ! Ça s’était mon point de vu, pas celui de ma moitié de l’époque…J’ai avorté seule, sans lui, avec beaucoup de remords et de regrets mais je ne me voyais pas lui faire un enfant dans le dos.
Lors de mon réveil en sortant du bloc je me suis dit que je le paierai cher, que je n’aurais peut être jamais d’autre chance de devenir maman.
10 ans après, un nouvel homme dans ma vie j’en suis là, mes craintes se sont avérées et nous sommes en parcours pma depuis maintenant 3 ans… une fiv a aboutie mais s’est soldée par une fausse couche… Je cache mon mal-être et ma tristesse et pleure seule.
Alors oui c’est une bonne chose d’inclure l’homme dans cette décision, mais aujourd’hui je regrette toujours celle que j’ai prise il y a 10 ans…
Courage.
Mademoiselle Haricot dit
Bonjour Mamzelle ange,
C’est tellement difficile de lire ton témoignage… Mais ça fait tellement de bien également de savoir que nous ne sommes pas seules. J’ai 27 ans et j’ai vécu semblablement la même chose il y a presque 3 ans.
J’étais jeune c’est certain, un petit haricot qui n’était pas prévu et qui s’est installé malgré une pilule prise pendant plus de 6 ans sans aucun soucis.
Je te trouve très courage ! Tellement courageuse …
Cette étape de ma vie, a détruit complètement mon couple en quelques semaines. Simplement puisque ma santé ne me permettait que difficilement de procréer (endométriose avec des kystes ovariens a tout va !), plus le fait que ce petit haricot était à mes yeux et dès les premières secondes un miracle ; je ne comprenais pas comment un homme que j’aimais profondément pouvait avoir ce genre de réaction et me supplier de mettre un terme à cette vie alors que nous avions tout pour l’accueillir et l’assumer correctement !
Mes convictions sur la vie, sur mon couple, sur mon compagnon ont été ébranlées… détruites en quelques minutes… Mes convictions religieuses aussi. Une période très difficile. Et le peu, voir aucun soutient que j’ai pu avoir pendant les quelques semaines qui ont suivi cette annonce on terminé de détruire mon couple.
Mon petit haricot comme j’aime l’appelé est parti le 6 août 2015 rejoindre les anges… et depuis je n’ai jamais cessée de penser à lui et de rêver de lui. Cette journée restera gravée en moi de par la souffrance que j’ai ressentir après la prise du dernier comprimé.
Ces quelques heures ont été les plus longues de ma vie… J’ai fait une réaction à cette saloperie de « médicament » qui m’a donné l’impression que mon ventre s’arrachait littéralement de mon corps. Et malgré des malaises, un appel au pompier (où on m’a simplement dit « on ne peut pas se débarrasser d’un bébé dans douleurs mademoiselle ! « , un appel à l’hôpital où on a réussi à me sortir de « prendre un Spasfon ça ira mieux », et un compagnon qui me demandait simplement de faire moins de bruit… Il est parti après 5h de souffrance et à cet instant précis, plus rien n’avait d’importance à mes yeux…. Je me suis simplement brisée…
Mon compagnon a mis fin à notre relation 1 mois plus tard… Après 2 ans, il s’est éloigné et a simplement et purement plus donné signe de vie.
J’ai compris la bêtise que j’avais pu faire. Par amour, pour un homme qui je pense n’avait pas les mêmes sentiments à mon égard j’avais renié tout ce en quoi je croyais.
La reconstruction fut difficile.
Mais aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir dire que je n’ai plus de ressentiment pour lui. Je ne le déteste plus. Je suis même heureuse qu’il soit heureux et ai trouvé un équilibre qui le corresponde. Quand nos activités respectives nous donnent l’occasion de nous croiser, nous nous parlons sans soucis. La vie, cette épreuve m’a fait murir énormément. Il avait ses raisons qui sont toutes aussi importantes que les miennes je pense.
J’ai eu la chance par miracle de tomber sur un homme exceptionnel 1 ans plus tard et je pense qu’il m’a sauvé. C’est bien le cas, il m’a sauvé.
Mon médecin généraliste m’a aidé aussi en me demandant de considérer ce petit haricot comme un membre à part entière de ma famille. Et même si j’ai eu beaucoup de mal à accepter de faire cela, sur le long terme ça m’a beaucoup aidée. Psychologiquement pour moi je suis déjà maman. D’un petit haricot mais maman quand même, de part l’amour que j’ai pu lui donner en quelques semaines. Je sais également qu’il m’aimait déjà. C’est bizarre, mais ce genre de choses se sent.
Alors, parfois je lui écris sur un petit journal les étapes importantes de ma vie.
Dernièrement je lui ai raconté que maman allait se marier (prévu pour octobre 2018) avec un homme formidable et qu’il aurait fait un papa en or. Qu’il connait toute son existence et qu’il accepte que tu sois encore et pour toujours dans mon cœur. Cet homme ne désespère pas et me promet qu’il fera tout ce qui est possible au monde pour faire de moi de nouveau une maman. Maman working girl, mais maman quand même
Tout ça pour te dire Mamzelle ange, qu’il faut peut-être lui laisser une place à part entière dans votre famille. Et que oui vous êtes déjà une famille. Il n’est pas présent avec vous, mais il sera toujours là dans votre cœur à tous les deux. Donc acceptez-le comme tel. Cette démarche m’a sauvée. J’espère qu’elle fera de même pour toi, pour vous.
Ton homme t’aime, il a fait une erreur de jugement, mais il t’aime ! L’erreur est humaine… Alors, gagnez ce combat ensemble. La vie n’est pas simple. Votre épreuve le prouve une nouvelle fois. Mais elle vaut le coup de vivre chaque minute à 300%. Rendez votre petit haricot à vous très fière de ses parents. Et vivez !!
Affectueusement, Mademoiselle Haricot <3
MElou dit
Coucou, ton témoignage est très beau, j’en ai pleuré. Quelle épreuve cela a du être! Tu es tellement forte
Sissi dit
Bonjour
Je comprend toute ta souffrance … je suis tombée enceinte à 18 ans. Pendant 1 mois, mon compagnon était aux anges, on allait avoir un bébé, il avait 25 ans, était en CDI et moi je m’eta Organisée pour terminer mes études.
Un soir il rentre et je sentais une grosse tension. Je le pousse dans ses retranchements et là il me lache LA bombe : il ne veut plus de cet enfant, je dois me faire avorter. Pour lui c’est aussi simple que ça.
Je fais une crise de nerfs je m’ecroule C’est mon bébé qu’il veut tuer !!!!
La crise durera une semaine et à la fin c’est l’ultimatum : soit j’avorte soit il me quitte.
Je ne me voyais pas élever un enfant seule, sans boulot ni soutien.
J’ai donc pris rdv chez le gynécologue. Je me suis effondrée lors de ce rdv. On ne m’a proposé aucun soutien psychologique à l’epoque. J’ai tout vécu seule, puisque Monsieur ne voulait entendre parler de rien : ma grossesse, mon bébé, mon avortement…
J’ai mis plus de 15 ans à m’en remettre. Finalement je n’ai jamais eu d’enfant : blocage psychologique pour certains, physiologiques pour d’autres. Il aurait fallu faire des tests plus poussés que je n’ai jamais eu le courage de daire. J’ai pris ça comme une punition divine, moi qui suis athée !!!
Aujourd’hui je suis avec un homme qui m’aime, j’ai réussi à me reconstruire et surtout je me dis que ce n’eta Pas une erreur. Cet enfant aurait été très malheureux.
Il y a une raison à tout dans la vie. Pour toi ce n’etait Pas le bon moment et peut-être pas le bon papa … Seul l’avenir le dira. En attendant évacues ta douleur, si possible auprès d’un psychologue qui saura t’ecouter Et t’aider à mettre des mots sur ton mal.
De tout cœur avec toi.
Sissi
Emily dit
bonjour, je n’ai pas vécu ta souffrance et pourtant j’ai bien cru pleurer avec toi. Je sais que tu n’attend aucun jugement mais laisse moi te dire que je te trouve forte. J’espere que vos essais bébé fonctionneront et vite pour que tu te reconstruises. Je crois que ton conjoint doit savoir qu’il a la plus grande chance du monde et qu’il aurait pu te perdre. Moi je l’aurai quitté. En plus de t’avoir imposé ce choix, il ne t’a pas soutenu et ça c’est pardonnable pour moi. Il a BEAUCOUP de chance de t’avoir. Je souhaite que le bébé à venir te fasse oublier le deuil de cet IVG forcé et que ton avenir soit radieux et empli de pleurs et de rires d’enfants. Tiens nous au courant si jamais un +++ se fait connaître.
M'amzelle ange dit
Je viens de voir ces messages le + est arrivé après ce témoignage mon père petit ange a 15 mois !
Je pense toujours à ce premier bébé et je ne m’en suis jamais remise j’y pense tout le temps
Je vous toujours la meme psy qui trouve que je vais mieux mais oas moi..