Après plusieurs hémorragies cérébrales, Biboulette est tombée enceinte. Malheureusement ses soucis de santé ne se sont pas améliorés. Voici son témoignage.
Note : Surtout revenez nous donner des nouvelles, je pense fort à vous et vous envoie de bonnes ondes pour que tout aille bien.
{Témoignage} Accouchement : une arrivée mouvementée
Coucou tout le monde,
Je suis une (toute nouvelle) maman très spéciale, pour me présenter, à 14 ans, en 2002, j’ai fait une hémorragie cérébrale et j’ai failli y laisser ma vie.
Mais, chose rare pour les enfants à qui cela arrive, j’ai survécu, et chose encore plus rare alors que les chirurgiens ne pensaient pas que je remarcherai : j’ai remarché.
J’ai reconstruis mon monde grâce au soutient de ma famille.
Puis en 2010, rebelotte, alors que cela devait être du passé, il y a un reste de cette malformation dans mon cerveau. Il faut agir rapidement. De la radiothérapie est alors programmée pour détruire ce reste de malformation. Tout se passe bien malgré une intervention douloureuse qui laissera une fois de plus des marques, la vie continue, 2011 je trouve l’amour, le vrai, je sais que c’est avec lui que je veux construire ma vie.
Alors voilà, moi c’est Madame Biboulette, mariée depuis le 27 août 2016 a Monsieur Boubou. Un arrêt de pilule en fin d’année 2016, puis une naissance prévue de notre futur Pipoune au 26 novembre 2017. Que de bonheur en une année.
Malgré mon handicap je profite de ma grossesse, je vais voir ma neurochirurgienne qui me confirme que je pourrai accoucher normalement, par voie basse !
Je suis soulagée, une chose que je pourrais faire « normalement », vivre ma grossesse comme n’importe quelle femme. Les mois passent je suis très fatiguée, la chaleur de l’été n’arrange pas les choses. Je suis arrêtée une semaine en juin, trop de fatigue. Puis à partir du 19 août, en arrêt maladie jusqu’à mon arrêt pathologique qui débute début octobre. Soit, j’en profite pour me reposer et préparer l’arrivée de notre futur Pipoune.
Les semaines passent, aucune contraction, bébé n’a pas l’air décidé à sortir.
Petit à petit je teste les tisanes, l’acupuncture, l’ostéopathe mais rien n’y fait un déclenchement est programmé pour le 3 décembre. Avec Monsieur Boubou on décide de lui laisser encore cette semaine pour se décider à sortir.
Et puis la date est là, alors on y va, go pour le ballonnet.
On est étonné cela va vite, en 18h le ballonnet et tombé, ça y est c’est aujourd’hui que notre fils va venir au monde. Après des contractions douloureuses et une journée très longue et éprouvante notre fils, notre petit bonheur est là, 4,100kg qui font oublier toutes les douleurs des dernières heures.
Mais les jours à venir sont encore éprouvants.
Notre fils devra passer 3 échographie et un angioscanner pour vérifier sa santé, car oui comme sa maman, il hérite des choses rares et lors de la deuxième grande échographie on nous a annoncé qu’il avait un shunt, en gros une malformation, son cordon ombilical remplace une veine qui ne s’est pas créée. Soit, après ces nouvelles épreuves nous sommes rassuré même s’il devra avoir un suivi médical pour l’instant, tout va bien pour sa santé, on a confiance en lui.
Mais voilà que je suis toujours aussi fatiguée. Deux jours après mon accouchement je fais une crise d’épilepsie, heureusement mon mari a réservé un lit d’appoint pour passer les nuit à la maternité avec nous. J’arrive à sortir de la salle de bain et lui arrive juste à me rattraper avant que je ne m’effondre par terre. Heureusement notre fils était en sécurité dans son lit. Je me réveille plus tard, passe un scanner, une IRM, tout recommence comme en 2002, le passé me rattrape encore.
Tout va vite, je suis hospitalisée dans un autre service que mon fils. Heureusement mon mari peut rester avec lui, et moi je suis installée dans une chambre seule pour que mon mari puisse venir tous les jours me voir avec lui. Je suis obligée d’arrêter de l’allaiter a cause d’un médicament que je dois prendre. Tant pis, et la montée de lait qui arrive un jour plus tard… une autre chose à traverser.
Et puis tout va vite, trop vite.
Nous sommes le 11 décembre, aujourd’hui nous pouvons rentrer à la maison mais pour une courte durée, le 21 décembre je dois revenir pour être hospitalisée. Je serai opéré le 22 décembre pour un kyste au cerveau qui à priori se serait développé à la suite de la radiothérapie faite en 2010, quelque chose de rare bien sûr… 7 ans à grossir dans ma tête sans qu’il ne soit détecté malgré des IRM et un suivi très régulier.
J’ai peur, peur de revivre toutes ces douleurs déjà vécues en 2002, peur de l’opération, peur de mourir. J’ai l’impression de vivre un cauchemar alors que je devrais juste être heureuse avec mon mari et mon fils.
Alors il n’y a pas le choix il faut se battre et je me suis battue, heureusement mon mari s’est occupé de notre fils, nos familles nous ont aidé. L’opération s’est bien passée, un moment dur mais j’ai pu revoir mon fils 24h plus tard. Et aujourd’hui je vais mieux, la douleur est là mais elle est plus supportable qu’en 2002 je suis rassurée.
Mais il faut encore attendre les résultats de l’analyse de ce kyste, qu’on nous confirme qu’il est bien issu de la radiothérapie et pas d’autre chose. Ils sont confiants mais j’ai toujours peur, tant que je ne connaîtrai pas les résultats : une angoisse restera en moi.
Mais il faut vivre en attendant et profiter de la vie car on ne sait pas de quoi demain est fait, et une fois de plus je l’ai appris à mes dépens. Cette année on a passé le premier noël de notre fils à l’hôpital, mais le plus important a été que nous soyons tous réunis.
Pour la suite on verra ce que la vie nous réserve.
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