{Témoignage} Reprendre ses études quand on est jeune maman : oui c’est possible !

Après la naissance de son deuxième enfant, Marie a décidé de reprendre ses études pour passer le concours d’infirmière. Cela a demandé une certaine organisation, mais avec son chéri ils y sont arrivés. Voici son témoignage.

{Témoignage} Reprendre ses études quand on est jeune maman : oui c’est possible !

Bonjour La Mariée en Colère ainsi que les lectrices du blog,

Si je vous écris aujourd’hui, c’est parce que je vous suis depuis la préparation de mon mariage et je suis également l’évolution du blog depuis la naissance de votre fille.

Je voulais aborder un sujet dont on parle peu en général, et partager mon expérience.

Je m’appelle Marie, je suis aide-soignante depuis 14 ans, maman d’une grande fille de sept ans et d’un petit bouchon de huit mois.

Il y a deux ans j’ai pris la décision, en accord avec mon mari, d’évoluer professionnellement. J’ai décidé de passer le concours pour rentrer à l’école infirmière. J’ai été reçue, mais n’ayant pas de financement j’ai reporté mon concours d’un an. Entre-temps bébé deux s’est installé, il est né le 1er juin 2017 et le 6 juillet, j’apprenais que ma demande de financement était acceptée et que j’intégrerai l’école infirmière en septembre.

Je suis donc une maman étudiante de 34 ans en première année d’école d’infirmière.

Après deux mois et demi avec mes deux petiots, me voilà prise dans le tourbillon de la vie étudiante, étudier le soir, et gérer en même temps la vie de famille.

Concrètement comment ça se passe : du côté de la famille et des enfants ça se passe plutôt bien, ma grande m’a avoué qu’elle aimait bien que j’aille à l’école car le soir j’étais à la maison alors qu’avant lorsque j’étais d’après-midi je finissais tard. J’essaye au maximum de garder des moments avec elle, même si en période d’examens c’est très compliqué. Pour bébé 2, il va à la crèche, c’est un bébé épanoui, le personnel de la crèche est juste super, ils n’ont aucun jugement par rapport à ma vie professionnelle et au contraire j’ai toujours le droit un petit mot d’encouragement.

Mon mari a posé un 80 % il a donc un jour par semaine, le petit avec lui à la maison. Au niveau organisation on est plutôt bien calés mais les journées sont très très chargées. Mon mari se charge de la plupart des taches ménagères afin que je puisse ne garder que l’essentiel, c’est-à-dire  des moments avec les enfants.

Au niveau des cours maintenant c’est beaucoup plus compliqué, après autant d’années c’est très dur de s’y remettre. Au début je me demandais ce que je faisais là et je pensais sincèrement que je n’avais pas ma place. Mais je me suis accrochée, les encouragements de mon mari et de ma maman qui s’occupe de ma grande le mercredi et qui me fait toujours un petit quelque chose à la maison, sont salvateurs et me poussent vers l’avant.

Je viens de passer mes premiers partiels et la période de révisions a été compliquée. Pendant les vacances de Noël pour la première fois de ma vie où j’avais deux semaines de vacances je les ai passée à bûcher, la première semaine mon mari était en vacances la deuxième semaine maman est venu trois jours me garder les enfants et moi je suis allée chez elle travailler. Ce sont des sacrifices que tout le monde ne comprend pas forcément, dans mon entourage mon évolution professionnelle est plutôt bien comprise et j’ai beaucoup d’encouragements.

Pendant la période d’examens bien sûr j’ai passé deux nuit blanche entre la gastro de la grande, et la toux du petit dernier qui a sorti sa première dent ! et pour finir je suis tombée malade. J’ai fini  sur les genoux, mais j’y suis arrivée. Je ne connais pas encore mes résultats mais je pense que globalement ça a été, c’est toujours compliqué de s’évaluer.

Si aujourd’hui j’ai eu envie de témoigner, c’est que souvent dans les esprits le fait d’avoir des enfants ne permet pas la poursuite d’études, alors que je pense que l’on peut concilier les deux, oui ce n’est pas facile, oui on a l’impression de passer à côté de choses, mais comme m’a dit une cadre : ce n’est pas la quantité de temps qui est importante c’est la qualité et c’est ce que je privilégie au quotidien auprès de mes enfants.

Être maman étudiante infirmière ça a aussi des avantages, tous les cours en rapport avec la maternité j’étais plutôt calée et fière de l’être. Une puéricultrice est venue nous parler de l’alimentation des enfants cela a été très instructif et je me sers de mes cours pour la diversification de mon petit. Nous sommes plusieurs à avoir des enfants, je suis la seule à avoir un bébé et on se réconforte mutuellement. Dans la promo il y a des petits jeunes de 18 ans, il y a clairement une différence de génération qui est très riche pour les uns et les autres. Nous ne vivons pas du tout les mêmes choses et nos échanges sont toujours très intéressants.

Parfois je m’imagine dans trois ans et je me dis que je serai tellement fière de moi. Mais le chemin est encore long … 

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