Charline a perdu son second bébé à 20 SA. Comment garder espoir si elle retombe à nouveau enceinte ? Voici son témoignage.
{Témoignage} Une nouvelle fois Mamange, comment garder espoir ?
Bonjour à toutes
Je m’appelle Charline, j’ai 27 ans. Je suis mariée depuis le mois d’août, et franchement après tout ce bonheur, nous pensions que 2018 serait une année pleine d’amour et de joie…
Nous avons d’abord perdu notre petite princesse à 18 SA, c’était en 2016.
Un choc car cette grossesse se passait vraiment très bien.
Mais une nuit je perds les eaux, sans signe avant coureur.
Le verdict tombe : la poche est rompue il n’y a aucun espoir que bébé puisse survivre.
On me déclenche alors le travail pour abréger cette souffrance.
Je donne naissance à notre petite Lucie. Il s’est avérée que la poche a rompu du à une chorioamniotite, une infection des membranes. Le drame de ma vie.
Un long parcours débute pour apaiser la perte de mon petit ange, et pouvoir de nouveau avoir le projet dune future grossesse.
Nous décidons de recommencer un an après, mais nous laissons le temps faire les choses. Je suis entre deux sentiments celle de vouloir de nouveau être enceinte et la peur terrible que ce drame ce reproduise.
Je tombe enceinte le 12 octobre dernier. Une joie immense pour nous deux . Tout est mis en place pour éviter de nouveau cette infection. Prélèvements, prise de sang ect..
Ma grossesse se passe très bien, je suis épanouie.
Juste quelques petites contractions mais qui n’alertent pas les médecins, car il n’y a pas d’infection et le col est bien fermé et tonique.
De plus je suis arrêtée depuis le début pour ne prendre aucun risque.
Mais un jour sans prévenir je perds le bouchon muqueux, c’est le seul signe d’alerte. Je me rends tout de suite à la maternité et la sentence tombe de nouveau..
Le col est ouvert. En l’espace de 12 jours le col a travaillé à une vitesse incroyable. Le bébé est déjà engagé. Je suis hospitalisée en urgences et alitée avec le très peu d’espoir que la poche des eaux tienne et remonte un peu. Mais le col travaille encore et la poche est fissurée. Je sens déjà que tout est fini.
Un peu plus tard, la poche se rompt et on décide d’accélérer le travail.
Je donne naissance à notre petit Léo le 1er mars dernier à 20 SA.
Il s’agirait cette fois-ci d’une béance du col. Mais je suis rongée par la culpabilité.
Si je m’étais rendue à la maternité plus vite, peut-être que…
Je vais avoir des examens plus approfondie du col pour prévoir des le début d’une prochaine grossesse un cerclage.
Je suis dans une détresse inexplicable. Il n’y a pas de mots pour décrire ce manque et cette tristesse.
Je ne sais pas si j’aurai une fois de plus la force et le courage de recommencer sans avoir la certitude que cette grossesse tienne car le cerclage amène parfois des infections. Alors tenter le cerclage pour risquer encore une chorioamniotite…
Je sais par expérience que le temps apaise la douleur mais mon cœur de Mamange est aujourd’hui très lourd. Je sais qu’il y a beaucoup de femmes dans mon cas malheureusement, mais comment avez-vous réussi à survivre à une telle épreuve ?
A nos petits anges…
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Bozovic dit
Bonjour Chère Charline,
Je partage votre douleur et je sais a quel point ça peut être très difficile de supporter une telle épreuve .
Je ne sais pas où vous en êtes actuellement sachez que ce qui m’a aidée supporter les épreuves c’est ma foi en Jésus -Christ.
Il est le seul qui nous comprends parfaitement, il voit notre peine et notre douleur .
J’ai perdu 3 bb dont 2 fausses couches tardives et ça été très difficile mais le Seigneur nous a bcp soutenus et nous a apporté sa.paix et sa joie malgré l’épreuve .
L’Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé .
Je vous invite à vous confier en Jésus et il guérira votre cœur brisé .
A bientôt
Bibiana
Pascale dit
Coucou Charline,
Ton témoignage m’a beaucoup touchée, d’autant plus qu’il me fait beaucoup penser à ce qui m’est arrivé, mais j’ai eu la chance que ma deuxième grossesse se termine bien, car j’ai été suivie et traitée par les bons médecins.
En 2015, je suis enceinte et tout se passe bien, je suis en septembre à 5 mois et je continue à travailler et à faire 1h30 de trajet par jour. Mais tout va bien, je suis enceinte et pas malade hein, malgré des contractions que je pense anodines.
Le 18 septembre, j’accouche de mon fils à 23 SA et 4 jours. Bien sûr il ne survit pas. Les médecins n’ont rien pu faire pour arrêter les contractions.
Mon mari et moi ne comprenons pas ce qui nous arrive, nous sommes perdus, anéantis.
On nous dit que j’ai fait une chorioamniotite à Strepto B, diagnostic confirmé par l’autopsie plus tard.
Malgré tout, on me fait faire d’autres examens pour écarter un éventuel autre problème. Cela prend du temps, il faut attendre quelques mois, prendre les RDV… on veut vite entamer une nouvelle grossesse mais avec les cartes en mains pour que ça ne se reproduise pas.
Je fais donc des échographies et une hystérosalpingographie qui, d’après le médecin qui me suit, ne révèlent rien. On est en février 2016, on me dit que tout va bien, je n’ai pas eu de chance mais cela ne se reproduira pas, on peut recommencer les essais.
On repart de l’avant, retente les essais, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que ce n’est pas ça, que c’est autre chose qui m’a fait perdre mon bébé. Je ne pense plus qu’à ça, que ça va se reproduire car j’ai un problème.
On prend donc RDV chez le gynéco le plus réputé de ma ville. Le RDV est en mai, il faut attendre 3 mois mais tant pis. Bien nous a pris.
Il a repris toutes les analyses, tous les examens, a tout relu pendant 20mn.
Résultat : je n’ai pas accouché à cause d’une chorioamniotite, mais le strepto B a été transmis à mon bébé lors de l’accouchement, rien de plus normal et relativement bénin lors d’un accouchement à terme. Pas contre, l’hystérosalpingographie révèle une béance du col de l’utérus (l’autre médecin n’y avait rien trouvé d’anormal), et il me dit qu’il faut faire un cerclage. Je suis enfin soulagée car je sais ce que j’ai.
De plus, je venais de faire un test de grossesse la veille et étais de nouveau enceinte.
Cette deuxième grossesse a été très stressante du début à la fin. J’ai été cerclée à 2 mois et demi et n’ai eu aucune infection (j’avais aussi peur de ça mais il m’a assuré que le cerclage ne produisait pas d’infections). J’ai eu par contre beaucoup de contractions dès 5 mois de grossesse (le cerclage peut provoquer plus de contractions), j’ai été hospitalisée 2 fois une semaine pour les calmer et suis restée 3 mois alitée strictement. A la fin, on voyait bien sur les échographies que c’était le cerclage qui tenait mon col fermé.
On l’a coupé le 23 décembre 2016, le 28 je perdais les eaux et ma fille naissait quelques heures plus tard à 36 SA.
Je sais bien que ton histoire n’est pas la mienne, qu’il est possible que tu aies fait une chorioamniotite lors de ta première grossesse, mais tu as peut-être aussi une béance du col. Moi, j’ai eu la chance qu’ils vérifient ça. Sans cela et ce cerclage, il est évident que j’aurais aussi perdu ma fille.
J’ai vécu des moments très difficiles, mais aujourd’hui cela est derrière moi.
Je pense souvent à mon fils, on aurait eu une vie parfaite avec lui, mais je ne regrette rien car sans ce malheur je n’aurais pas eu ma fille si vite, et aujourd’hui c’est à elle que je suis attachée… J’ai fini par aller de l’avant et malgré cette blessure, je ne pourrais être plus heureuse aujourd’hui.
Je ne peux que te conseiller de t’entourer des meilleurs spécialistes, de faire tous les examens nécessaires, afin, lorsque tu seras prête, d’envisager une grossesse dans les meilleures conditions.
Je t’embrasse.
Pascale
Ambre dit
Chère Charline,
Je tenais tout d’abord à vous dire que vous êtes une femme très forte et courageuse. Et que je partage votre peine de tout mon coeur.
J’ai perdu mon petit bébé lors de ma première grossesse. J’ai été dévoré d’un chagrin absolument immense. Sans fond, sans bornes, impénétrable.
Je voulais vous dire, mais vous le savez déjà, que l’on s’en sort. Pas indemne, non, mais l’on s’en sort. Pas tout seul non plus.
Le temps aide, bien entendu, il apaise un peu, mais ce qui sauve, c’est l’amour. L’amour que vous porterez toujours à vos bébés, l’amour de votre conjoint, votre famille, l’amour que vous vous portez à vous-même. Et il faut extérioser tout ça.
Pour ma part, écrire un journal où je parlais à mon bébé m’a aidé dans les temps les plus difficiles. J’ai également acheté des livres ( « traverser l’épreuve d’une grossesse interrompue » que je vous conseille ), et, surtout, j’ai rencontré une psychologue. C’est ce qui m’a le plus aidé. Parler, parler, parler, dire tout ce que je n’avais pas dit, tout ce que je n’avais pas eu le temps de dire, tout ce que je n’osais pas encore dire.
Je ne puis que vous conseillez également de vous entourer des bonnes personnes. Ceux qui vous aiment, vous soutiennent, et dans lesquels vous puiserez du courage.
De vous laisser aller. De pleurer, quand vous en avez besoin, sans honte et sans retenue. Pleurer, car vos enfants vous manquent, car vous avez mal, c’est aussi une façon d’aimer, de le montrer, et de vous soulager. Je dis souvent que mon bébé est une petite rose dans mon coeur, que quelques fois des larmes d’amour viennent arroser.
Enfin, réalisez quelques uns de vos rêves. Vous savez, ceux mis de côté, dans ce fameux tiroir: » plus tard », celui juste à côté de « quand j’aurai le temps ». Car c’est le moment de vivre. Alors sautez en parachute, reprenez des études, partez en voyage, repeignez la maison, inscrivez vous à des cours de piano… Allez-y !
Chère Charline, je vous voudrais vous dire encore plein de choses, et je vous dirai surtout que le courage ce n’est pas l’absence de peur, mais de ne jamais laisser cette peur vous stopper. Et que le courage, vous en avez plein les bras, plein le coeur, plein les tripes. Alors je suis persuadé que votre courage de femme et votre amour de mère vous donnera un jour ce merveilleux petit bébé que vous méritez.
Je vous envoi toute ma tendresse,
Ambre
miocene dit
Chère Charline,
Je trouve que vous avez beaucoup de courage et je ne peux imaginer votre peine et votre désarroi.
J’ai fait une fausse couche à 13 semaines. Puis une dépression à la suite de cela. Nous avons donc attendu que j’aille mieux avant de recommencer nos essais. J’ai mis plus de 2 ans à retomber enceinte mais finalement j’ai réussi. J’ai eu tellement peur de le perdre, mais J’ai été très bien suivi, la grossesse se passait bien. Je faisais très attention car je ne voulais pas risquer de le perdre. Et puis à 34 semaines et 4 jours, Oscar est mort né.
Au final nous avons découvert que j’ai un problème de coagulation du sang qui n’apparait que pendant la grossesse, sans signes avant coureur. C’est surement la raison qui m’a fait perdre mes 2 bébés.
J’essaye actuellement de retomber enceinte. on m’a aussi découvert un problème hormonal. Je n’ovule que très rarement. Donc nous avons décidé de suivre un traitement pour m’aider à tomber enceinte. Ce n’est pas facile car j’ai ce mélange de sentiments en moi : l’envie de retomber enceinte, la peur de retomber enceinte et de perdre à nouveau un enfant, l’impression parfois de trahir mon Oscar en m’injectant des produits..
Mais en même temps je suis extrêmement suivie, au moins 3 rdv gynécologue dans le mois avant même d’être enceinte. Et puis je prends déjà des médicaments contre le problème de coagulation. Malgré tout, les médecins sont très clairs avec moi. Même avec tous les suivis du monde, ils ne peuvent rien me garantir. Pas me garantir que les médicaments suffiront, pas me garantir qu’un autre problème n’arrive pas etc…
Et il y a 3 semaines, une gynécologue remplaçante me demande de faire une prise sang, car elle trouve que mon endomètre est encore très épais malgré mes règles. Elle soupçonne que ce ne sont pas des règles mais une fausse couche. J’ai donc fait une analyse de sang pour vérifier (car si j’étais enceinte, alors il faut mettre le traitement en pause). Je me suis complètement effondrée en attendant les résultats.J’ai vécu la perte d’un 3eme enfant pendant quelques heures.
Au final ce n’était qu’une fausse alerte. Quel soulagement. Mais pendant ces quelques heures, je revivais un cauchemars.
Mais cela m’a fait comprendre, que quoi qu’il arrive avant même d’être enceinte, j’aime déjà mon enfant. Qu’en retenant je prends le risque de revivre une perte. Que je suis plus fragile qu’avant aussi. Mais qu’il y a aussi déjà tellement d’amour ?!! Je crois que mon amour est malgré tout plus grand que ma peur. Mais c’est dur… Alors j’écris. J’écris à Oscar, j’écris à mon futur bébé. J’ai commencé un carnet pour lui. Car si un jour nous avons la chance de l’avoir, cela fait partie de son histoire, et cela l’aidera peut être à comprendre la mère que je serai.
En parallèle je suis suivi par un psychologue. Je fais des activités qui me font du bien
J’en parle aussi beaucoup autour de moi. Cela permets aux personnes qui nous entourent d’être là.
5 ans que nous sommes dans les essais bébés. Parfois je n’y crois plus. Nous avons déjà été si prêt du but ?! Pour finalement tout perdre ?! Mais je crois n’avoir encore moins le courage d’abandonner. En tous cas pas encore.
Solange dit
Chère Charline , je ne sais jamais quoi dire devant un tel courage . Où trouvez vous cette force ? Je pense tout simplement que c’est l’amour d’u’e mère Vos petits anges peuvent être fiers de vous. Je sais que vous allez tout faire , vous battre pour arriver au bout de votre rêve pour devenir maman et quelle super maman , vous le prouvez par votre témoignage, c’est un beau geste d’amour de livrer votre désarroi et votre tristesse. Gardez confiance , n’hésitez pas à prendre des avis médicaux différents . Imposez vous . On doit donner des réponses à toute vos questions . J’ai été mamange 2 fois, mais à un stade de grossesse beaucoup plus tôt que vous . Je n’ose imaginer ce que vous ressentez . Vous êtes jeune mariée , votre mari doit vous soutenir très fort . Entourez vous des bonnes personnes , celles qui vous donnent des ondes positives . Faites vous aider par un psychologue . Ça fait du bien de parler . Et surtout gardez espoir . Ne baissez pas les bras . Battez vous comme une lionne . Je vous adresse toute ma sympathie et vous souhaite tout le bonheur du monde .
Solange
lepapillon2nuit dit
Je suis tellement navrée et triste pour toi
Tant de souffrances
Je te souhaite de pouvoir continuer à avancer
J’espère que le corps médical trouvera la solution pour que tu puisses enfin avoir une grossesse heureuse
Courage à toi