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Olympe et son chéri ont beaucoup de problèmes pour avoir un bébé. Un parcours difficile auquel s’ajoutent les grossesses de son entourage ce qui rend le tout très compliqué à vivre. Voici son témoignage.
{Témoignage} OPK, Hyperprolactinémie et la grossesse des autres
Avec Monsieur, nous décidons au Noel 2015 de commencer les essais bébés. J’ai 28 ans, il en a 32, notre situation s’est stabilisée, nous sommes prêts. Moi qui au début était une angoissée de la grossesse aux rares oublis de pilules, je commence à attendre avec impatience ce fameux retard. Nous partons au Japon au printemps 2016, comme un dernier voyage à deux, pour ensuite commencer notre nouvelle vie. Et puis les mois passent, les premiers cycles s’éternisent, le médecin dit que c’est normal, j’ai longtemps pris la pilule, il faut attendre que tout se remette en ordre…
Et puis l’année passe, les cycles à rallonge, et toujours rien.
Après ce fameux 1 an d’attente je revois ma gynécologue et les premiers verdicts tombent : OPK, et hyperprolactinémie. Autant dire que déjà, ça s’annonce compliqué… On commence aussi la série des examens aux noms compliqués, les hystérosalpingographies (les, car la première n’a pas fonctionné… j’avais des adhérences dans le col…), les écho diverses, toutes les prises de sangs… A coté je vois un ostéo, je fais de l’acupuncture. Pour Monsieur c’est pas la folie non plus.
Et puis les annonces des grossesses, les naissances qui se succèdent. On sauve la face, toujours. Jusqu’à cette annonce en décembre. La copine proche qui annonce sa grossesse et commence à ne parler que de ça, et tous les désagréments qui vont avec, avec un sourire complice (puisque les autres ne sont pas encore au courant). ça passe par les plaintes du régime alimentaire à surveiller, les habits qui rétrécissent, la double page pdf pour le réveillon puisqu’elle n’est pas immunisée contre la toxoplasmose… Et moi…? j’ai pleuré pendant 2 jours après cette annonce, et depuis je pleure dès que je la vois ou pense à son chemin et au mien…
Pour éviter de sombrer et conserver un rapport avec elle, j’ai voulu lui expliquer. Je lui ai écrit ce que je n’arrivais pas à lui dire, sans accusation, que pour nous c’était compliqué, que pour nous ce ne serait pas simple, et que donc, je n’étais pas capable de partager ses joies, même si je suis heureuse pour elle. Et finalement quoi ? Sous une apparente compréhension, j’ai pris dans la figure le fait que je gardais tout pour moi, et donc que les gens ne pouvaient pas être là quand j’en avais besoin. J’ai pris aussi dans la figure son parcours, qui en fait est simplement celui d’une personne qui a attendu un an, et fait une courbe de température. ça fait mal, comme si mes problèmes ne valaient rien. Puis les conseils pour tomber enceinte : lâcher prise, faire autre chose, voyager. C’est vrai on y avait pas pensé… !
Depuis, la distance s’est créée. Tout le monde me dit c’est normal, elle est enceinte, elle a ses hormones, elle est forcément repliée sur elle. Mais j’ai dû mal à l’accepter, je me suis confiée à une amie, dit ma douleur, et depuis, on m’évite. Plus de propositions de sorties, plus rien, même pas un « ça va ? » glissé en soirée alors que je m’efforce d’être normale, de lui poser des questions sur sa grossesse, son enfant à venir, etc… Comme si ma douleur ne pouvait pas avoir de grâce dans ces instants de bonheur.
Nous avons passé le cap des 2 ans. Nous avons eu notre 1er RDV PMA, encore des examens à faire, avant de pouvoir enfin commencer un protocole. Je me suis rendue compte avec tout ça que peut être il était temps de faire un grand nettoyage autour de nous. Que pour fonder cette famille que nous attendons plus que tout, il fallait repartir sur de nouvelles bases, de nouvelles relations.
Mais le moral a pris un certain coup, et c’est d’autant plus dur de ne pas y penser que nous allons commencer les choses sérieuses, et douloureuses encore, alors qu’elle accouchera bientôt …
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Bonjour
Nous sommes passés par la pma sans en parler à notre entourage. Seule 2 personnes étaient au courant …
sache que ceux qui n’ont pas vécu ces parcours ne pourront jamais comprendre ta détresse, y’a tristesse et ta colère.
Je comprends ta pensée vis à vis de ton amie. J’ai ressenti Les mêmes choses lorsqu’un membre de ma famille est tombée enceinte quasi sans le vouloir à peine 6 mois après sa rencontre avec son compagnon…
Aujourd’hui je suis enceinte grâce à une fiv et je te rassure l’amertume est toujours la même quand je la vois être pourtant nous avons réussi notre fiv.
Je te conseille de mettre de la distance avec tous ces gens. C’est dur mais c’est parfois la solution pour garder la tête hors de l’eau
La pma permet de faire le tri dans la vie et c’est pas plus mal…
Courage pour ton protocole qui vous apportera le plus beau des cadeaux. Sois confiante la FIV ça marche !!
Quand au commentaire sur Facebook d’une personne qui a eu amie en pma et qui se plaint de ne pas pouvoir vivre sa grossesse … n’inversez pas les rôles… celle qui est malheureuse c’est votre amie qui elle a son ventre vide !!
Complètement d’accord avec toi Lola… je suis OPK également, en essai bébé depuis 2 ans maintenant et je débute bientôt les traitements. Il est évident que les personnes qui ne le vivent pas ne peuvent absolument pas comprendre ce que c’est, même si elles disent le contraire. J’ai dû également faire le tri dans mon entourage et je n’arrive pas à me détacher de cette rancoeur même si je sais que je devrais le faire… Mais heureusement que d’autres personnes sont là pour nous soutenir!
Et j’ai également vu le commentaire sur facebook qui me rappelle exactement ce que mon « amie » enceinte m’avait dit. Elle n’avait pas pu profiter de sa grossesse à cause de moi… donc non seulement je n’arrive pas à tomber enceinte, mais en plus je dois me sentir coupable de ne pas être folle de joie pour les autres, et je perds une amie en plus du reste.
La personne qui a commenté a au moins son enfant pour se consoler, contrairement à son amie…
Courage à tous les couples en guerre contre l’infertilité 💕