Pampouflette était enceinte de jumelles, malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu. Après avoir perdu l’une d’elles à cause d’un accouchement prématuré, la jeune maman a fait plusieurs hémorragies internes qui ont failli lui coûter la vie. Heureusement, l’amour pour son conjoint et ses enfants l’a aidé à tenir. Voici son témoignage.
{Témoignage} 1 accouchement, 3 laparotomies pour hémorragie interne
Notre histoire a commencé au petit matin du 2 Janvier 2007.
J’avais 17 ans, lui 22. 2 ans plus tard naissait notre premier enfant, et nous avons célébré notre amour pour ses 5 mois.
Pendant longtemps, n’avoir qu’un enfant nous a comblé, surtout que l’accouchement ne s’était pas super bien déroulé. Mais voilà que l’envie d’un autre enfant a pointé le bout de son nez, et après plus d’un an d’essai, non pas un, mais deux bébés se sont lovés dans mon ventre.
Pendant 24 semaines, j’ai porté nos jumelles presque comme une grossesse classique, avec bien entendu, un suivi médical très présent. Mais voilà qu’un soir je suis prise de douleurs, je laisse passer la nuit puis demande à mon mari de m’emmener aux urgences. Là, on me prend de suite au sérieux, et débute mon hospitalisation pour la sécurité de nos bébés. Après quelques jours, l’une des deux poches (elles avaient une poche chacune) se fissure.
Je perds du liquide amniotique.
Je sais que c’est trop tôt, mais je me fais bichonner et très surveillé par l’équipe médicale. Mais un matin, à 27+5sa, des contractions me viennent, impossible de les arrêter. On m’emporte en salle d’accouchement, me fixe le masque pour m’endormir sur le visage, une césarienne, 2 petites filles naissent : 850g et 700g.
Papa est le premier à les voir, il prend des photos pour me les montrer. Quand je peux enfin descendre avec lui en néonatologie pour les voir, elles sont minuscules dans leur couveuse.
Les 2 s’accrochent, malheureusement, celle dont la poche était fissurée n’a pas pu développer correctement ses poumons, elle s’appelait Rhéa, et elle est décédée après 3 jours de vie. Pendant que sa sœur luttait pour survivre, nous avons dû organiser des funérailles, et expliquer à notre aîné qu’il ne connaîtrait jamais l’une de ses deux petites sœurs.
Quelques jours après, j’ai pu rentrer à la maison, le ventre et les bras vide.
Nous commencions à reprendre un rythme, papa au travail, grand frère à l’école, et moi rendant visite à notre fille à l’hôpital. Mais un matin, je me lève et tombe dans les pommes, 1 fois, puis 2, etc. Mon mari, sauveteur secouriste au travail, comprend que quelque chose de grave se passe, il reste calme, rassure notre fils aîné, appelle le SAMU. Ils me ramènent à l’hôpital, je fais une hémorragie interne.
2éme anesthésie générale, une laparotomie sur ma césarienne à peine fermée. 3 litres de sang perdus dans mon propre corps, on me sauve. Le réveil est cauchemardesque, je ne suis que douleur, physique et psychique.
On me perfuse des poches de sang, le lendemain, dans mon corps ça »fui » toujours, 3ème anesthésie générale, 2ème laparotomie, une embolisation, on me sauve la vie… encore. Je ne supporte plus la vie. J’ai envie qu’on cesse tout et qu’on me laisse m’en aller pour ne plus souffrir, mais mon mari n’est pas d’accord, nous nous vouons un amour incommensurable, il me sauve.
Quelques jours plus tard, alors que j’espère sortir, me retrouver auprès des miens même si bébé est toujours en couveuse, je me mets à avoir de la fièvre et des frissons, beaucoup de sang s’est infecté derrière mon utérus, il faut me rouvrir. 4ème anesthésie générale, 3ème laparotomie, on me referme et voilà qu’il faut encore des jours pour me remettre sur pied.
Aujourd’hui, je suis sortie de l’hôpital, notre fille aussi, nous vivons à 4, au lieu de 5.
La vie fait qu’il faut avancer, mon fils a cru me voir mourir sous ses yeux, mon mari de même, alors je savoure chaque moment, parce que ma vie n’a tenue que grâce à celui que j’aime le plus au monde.
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Ninoute dit
Merci pour ce magnifique témoignage, je ne saurai que dire à part saluer ton courage Pampouflette!