Charlie est une maman solo. Tombée enceinte par surprise et ayant fait un déni de grossesse, elle a souhaité garder son bébé, le papa ne souhaitant pas être présent. Mais élever seule son enfant est très dur, voici son témoignage.
{Témoignage} J’ai fait le choix d’élever mon enfant seule
Bonjour à toutes et à tous,
Je viens de coucher mon petit loup et après plusieurs jours de réflexion j’ai décidé de prendre le temps de partager mon histoire avec vous.Je m’appelle Charlie et je suis l’heureuse maman d’un petit loup de presque 18 mois.
Je suis une maman célibataire
Non pas par choix mais par nécessité, et j’écris pour toutes celles ou ceux qui se reconnaîtront dans mon histoire, et pour enfin réussir à mettre des mots sur ce que je ressens.
Commençons par le début. Il y a un peu plus de 18 mois, j’ai découvert que j’étais enceinte, un « Kinder surprise » comme disent certains. La surprise étant surtout que j’avais déjà passé 5 mois et demi de grossesse sans le savoir.
J’avais donc fait un déni de grossesse.
Ce fut un flot d’émotions qui me traversa, l’incompréhension, la peur, le doute…Tout cela était trop tôt pour mon compagnon et moi, trop tôt dans notre relation, d’autant plus que nous vivions dans 2 pays séparés.
Malgré tout et après quelques temps à réfléchir, il me parut comme une évidence que je ne pourrais jamais abandonner ce petit être qui grandissait en moi, même si cela signifiait la fin de notre relation, car lui n’était pas prêt à renoncer à sa liberté. Je n’ai jamais essayé de lui imposer son fils, je ne lui ai posé qu’une seule question : « Est ce qu’il souhaitait connaître son fils un jour ? » et malgré ses promesses de me soutenir quoi qu’il arrive, il a disparu un jour sans laisser de nouvelles.
Au début je l’ai détesté pour cela, de me laisser seule sans aucune explication sinon celle que je ne pouvais qu’imaginer. Mais au fur et à mesure ces pensées se sont estompées pour ne laisser dans mon cœur que mon fils, ma joie, mon rayon de soleil. Aujourd’hui il m’arrive même de le remercier pour m’avoir offert celui qui fait mon bonheur tous les jours.
Mais élever un enfant seul(e) n’est pas simple tous les jours
Élever un enfant seul(e), c’est être en proie aux doutes à chaque instant : Est-ce que je fais ce qu’il faut ? Est-ce que mon fils a assez d’amour ? Est-ce que je suis assez présente pour lui ou trop présente ? … Bref tout devient sujet à questionnement.
En tant que parent célibataire, on croit bien souvent qu’on a le devoir de compenser cette absence, et malgré le fait qu’on sache que ce n’est pas nécessaire, on continue d’essayer.
Le jugement des autres
Et puis vient le moment où certains se permettent de juger la façon dont j’élève mon fils ou de comparer leur situation à la mienne. Attention je n’enlève rien à la difficulté d’élever un enfant, même en couple. Seulement à deux, il est possible de se soutenir, de passer le relais lorsque cela s’avère nécessaire. Seule je n’ai pas cette possibilité, je tiens le coup pour mon petit loup et ne vis bien souvent que pour lui.
Il est devenu le centre de mon monde. Je ne dis pas que c’est la meilleure chose à faire, seulement que j’essaye de faire de mon mieux. Il m’est arrivé qu’un couple me fasse remarquer combien c’était difficile d’élever un enfant et la course pour tout faire. Je n’avais qu’une envie, leur crier « Et seul(e) vous avez essayé ? Essayé d’assumer le travail, la maison, les courses et un bébé qui se réveille 5-6 fois par nuit ?« .
Avoir le droit aux comparaisons c’est terrible, car du coup je me demande en permanence si je suis à la hauteur. Mais en général les difficultés je les garde pour moi, je souris et je fais face, car c’est tout ce que je peux faire, tout ce que je dois faire pour mon fils.
Car tout ce qui compte, et ce malgré les épreuves traversées, c’est le sourire de mon petit loup, ses rires, ses pitreries… Tout ces petits moments qui me font tout oublier et garder uniquement en mémoire ces petits moments de bonheur.
Alors toutes et tous, que vous soyez seul(e) ou en couple pour élever votre enfant, profitez de ces moments précieux !
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Julie dit
De mon côté un enfant désiré, une reconnaissance anticipée du père 1mois avant la naissance . Celui-ci décide de quitter l’appartement 15 jours avant la naissance. Mon fils va avoir 3 ans , il n’a jamais pris aucunes nouvelles. J’ai du bien sur prendre un avocat pour protéger mon fils et faire en sorte que mon nom soit ajouté à celui du père…monsieur ne prenait même pas le temps de récupérer les courriers recommandés de convocation au tribunal,j’ai donc dû également payer un huissier … la pension alimentaire , jamais eu!
A ce moment là, la colère est partagé entre le père qui a abandonné son fils ,et le fait que tu doives même te taper ts les frais d’avocats et d’huissier alors que c’est lui qui est parti !
Et puis, tu avances…tu fais du tri autour de toi…mais surtout tu te rends comptes que malgré tt , tu es comblée d’amour.
Refaire sa vie avec qqun …compliqué mais ça viendra .
Unevie dit
Merci pour ce témoignage. J’ai été mère célibataire pendant 6 ans. J’ai connu beaucoup de bas, j’ai fais le tri des pseudo amis et de certains membres de la famille (des masques qui sont tombés). J’ai connu le jugement des proches, les moqueries car je n’avais aucune situation financière et des dettes à payer, j’ai vu beaucoup de personne profiter de ma faiblesse dans ces moments difficiles.
Mon fils a été ma boue de sauvetage, j’ai fermé portes et fenêtres à la famille, aux amis et je me suis recentrer sur nos besoins. J’ai fais de mon fils une force pour qui je me levais chaque jour pour notre devenir. Il me donne et m’a toujours donné l’envie de me battre.
Son sourire est ma lumière à laquelle je m’accroche. Aujourd’hui j’ai refais ma vie, j’ai eu d’autres enfants et je peux dire que d’être en couple se n’est pas plus simple non, c’est différent, c’est parfois même plus dur, à moins d’être avec un homme vraiment attentionné, présent, aidant.
Moi je n’ai pas cette chance, un époux qui travaille des journées entières et 6 jours /7, quand vous lui demandez un biberon il est fatigué ou c’est pile le moment où il doit s’occuper de sa petite toilette ….
Souvent, je résonne à être à nouveau mère célibataire puisque je n’avais pas à espérer de soutien … en vain
Virginie dit
Je me permets de réagir car j’ai fais les 2… à 2 avec un papa soit absent soit non soutenant/compréhensif (Il ne prenait pas le relais, ne comprenait pas ma fatigue…)….. puis seule avec ma fille, puisque nous sommes à présent séparés. Et bien je préfère être seule avec ma fille ! Je peux me coucher à 20h30, manger à l’heure que je veux, cesser de m’inquièter pour le retour (ou non) de monsieur, j’ai moins de ménage, je fais à ma façon sans être critiquée… alors je comprends parfaitement ce que vous voulez dire. J’ai dû, moi aussi, faire le deuil de la famille et d’un mari soutenant. Mais mieux vaut être seule que mal accompagnée !
Albertine dit
Je suis d’accord avec vous, Virginie : j’ai quitté mon mari pour des violences verbales et psychologiques qui ont duré au moins deux ans… et c’est bien plus « facile » d’élever un enfant en étant seule mais « bien dans sa tête » qu’avec un « mari » qui vous fait peur et vous enferme dans une espèce de « prison psychologique » : insultes, contrôle de tout (vos appels téléphonique, vos dépenses, vos déplacements, vos conversations), hurlements et menace du poing dés que vous le contrariez, avare, menaces de m’empêcher d’aller à des rdv médicaux, ou même de chercher du travail car je ne serai pas là pour le servir (je suis au foyer), il répétait tout le temps « C’est l’homme qui commande », « une femme doit obéir à son mari », « une femme, c’est fait pour souffrir », « en cas de difficulté, c’est à la femme de tout gérer toute seule », « j’ai le droit de mal te parler car je suis un homme et toi une femme » et j’en passe bien d’autres…mais CHARMANT dés qu’un tiers est présent… le tout jusqu’à vous épuiser par un stress chronique et endommager sérieusement votre santé…
Evidemment, je vous comprend Charlie, et c’est d’ailleurs la peur d’être maman solo, et mon très grand manque de confiance en moi et en mes capacités à me débrouiller, qui a fait que j’ai attendu d’être arrivée complètement à bout avant de demander le divorce…au point que mon médecin traitant, pour me faire réagir, m’a dit que je DEVAIS divorcer, sinon j’allais finir par y passer…
Maintenant que je suis toute seule, je me rend compte, avec le recul, de l’importance qu’avait pris l’emprise de mon mari sur moi…et du fait que ce mariage, et au final notre petite famille, allait droit dans le mur.
Je m’en remets doucement, au physique comme au moral. Au bout de 15 mois de séparation, je vais beaucoup mieux, mais je n’ai pas encore fini de mon reconstruire… C’est d’autant plus difficile à vivre pour moi que, dans ma jeunesse, l’unes des choses qui me faisaient le plus peur dans la vie était de me retrouver à élever un enfant toute seule…Et au final c’est seulement maintenant que j’arrive à avoir une bonne relation avec mes enfants, alors que mon aîné à 3 ans et demi…
De plus, les hommes/papas actuels n’adhérent pas forcément tous au nouveau modèle qu’on nous décrit de manière, selon moi, un peu trop idéalisée…
En conclusion : c’est mieux d’avoir un papa…mais ça dépend AUSSI du papa/mari/ homme !
diasemilie dit
Bonjour Charlie,
merci pour ce témoignage dans lequel je me retrouve tant. Mon histoire est un peu différente, mon petit garçon à aujourd’hui 3 ans, grossesse spontanée après plusieurs soucis de santé assez important et des médecins qui étaient septiques quand à ma possibilité de concevoir sans assistance médicale. Après un an de relation avec un homme d’âge mûre de 5 ans mon aîné, après une belle déclaration d’amour et des projet à deux lorsque je lui ai appris ma grossesse spontané il a pris la poudre d’escampette.
Comme toi je n’ai rien voulu lui imposer, pensant qu’il changerai d’avis car la soudaineté de cette annonce devait être digérée. Je lui trouvais des excuses à son égoïsme, son manque de respect et son irresponsabilité.
Mon opinion a fini par changer lorsque à 5 mois de grossesse j’ai appris qu’il avait une double vie voir peut-être une triple. Tant de question et d’incompréhension alors même que je connaissais sa famille, sa fille, ses amis… Restant au maximum sur la communication et pensant à ce petit garçon qui allait naître j’ai tout fait pour avaler, digérer se sentiment d’abandon, pour que mon fils puisse un jour rencontrer son papa si l’un des deux en ressentait le besoin.
Comme rien est simple, toujours à 5 mois on m’a diagnostiqué une pré-éclampsie et on ma déclenché à 8 mois. J’ai pris le soin de prévenir le papa qui m’a insulté.
A toute les mamans dans cette situation, la fuite et l’irresponsabilité de ses hommes n’est pas normal, pire ils ont le droit de se présenter dans n’importe qu’elle mairie de France le jour où ils le souhaitent pour ce déclarer comme père de l’enfant déjà né.
Nous pensons toutes que nous ne pouvons rien faire. CE N’EST PAS VRAI! Vous pouvez saisir la justice pour une requête en paternité, si il ment il y’aura un test de comparaison ADN. Vous pouvez ensuite lui accorder des droits parentaux ou lui enlever, vous pouvez malgré le retrait des droits parentaux lui accorder un droit de visite et de garde sous réserve d’un suivi encadrant avec des professionnels de la petite enfance, vous pouvez demander un changement d’état civile pour que votre enfant porte les deux noms, vous pouvez demander une pension alimentaire. Bien sûr un juge prendra la décision finale. Partir en procédure n’est pas votre vengeance mais votre combat pour que votre enfant sache que vous vous êtes battu pour que son papa le reconnaisse, que l’affiliation soit reconnu et que les personnes de votre entourage arrêtent de vous regarder si durement.
Enceinte j’avais le soutien de mes amis et de ma famille. Une fois que mon garçon est né, je me suis vraiment retrouvé seule, à entendre: » tu l’as voulu tu l’assumes », « je comprends le papa », « tu ne devrais pas faire comme ça », » tu devrais lui mettre des fessées »…. Aucun soutien et que des jugements très pesant. A 3 ans mon fils ne fait toujours pas ses nuits, car il a développé une peur de l’abandon.
Epuisée, moralement et physiquement, ayant perdu mon emploi et créer ma société pour lui offrir un avenir, n’étant entendu de personne même pas par les médecins, j’ai pris mon courage et j’ai franchi la porte d’un CMP ou j’ai été superbement pris en charge, anti-dépresseur oblige, proposition de suivi CMP enfant pour mon garçon, contact PMI et puéricultrice + assistante sociale. La psychiatre m’avait même proposé une hospitalisation immédiate afin que je puisse me reposer, j’aurai tellement aimé dire oui, mais aucun membre de ma famille n’a voulu prendre en charge mon nounou.
Aujourd’hui je vais mieux, plus de traitement, et un salaire depuis janvier car ma société prend forme. Très sincèrement je ne sais pas où j’ai trouvé la force de vivre de continuer. Il est ma vie ,mon amour, ma merveille, ma tendresse. Mais que c’est dure. Si j’avais le temps je me lancerai dans la création d’une association de parent solo pour garde de nuit à domicile, conseils et groupe de soutien.
Alors merci de ton témoignage.
PS je ne sais pas où tu es, mais au plaisir de pouvoir échanger plus régulièrement pour ne pas se sentir seule.
CASTELLANO dit
Bravo à Diaemilie,
et à toutes les mamans célibataires, je suis également maman célibataire, mais ma fille à 20 ans , cela n’a pas été un long fleuve tranquille et ce n’est toujours pas, car il faut assurer les études et tant qu’ils ne sont pas autonome financièrement, on doit assurer !